Coach en « moral »

Si toi aussi parfois tu as un petit coup de mou, le moral en berne, envie de rien … Sache que Petit Monstrou est là pour toi ! Ou pas !

L’autre jour nous avons eu une grosse dispute avec Mr Poux et nous ne nous parlions plus. Évidement Petit Monstrou était inquiet alors le soir au coucher il m’a questionnée ..

– Tu crois que vous allez divorcer ?

– Mais non c’est une dispute ça va s’arranger

– Remarque si vous divorcez j’aurais deux fois plus d’argent de poche

– Ah mais non !

– Ah ouais c’est vrai, toi t’auras pas les moyens de me donner de l’argent de poche…

– …

– Ben t’auras qu’à te trouver un autre petit boulot comme ça tu pourras.

Heureusement que la dispute n’était réellement pas grave sinon il m’aurait bien plombé ma nuit le petit Monstrou.

la valise de lecture #4

Les vacances approchent à grand pas et nous allons en profiter pour lire encore plus que d’habitude, peut-être que chez vous aussi il y a plus de livres que de tee-shirts dans la valise.

Voici une petite sélection de  nos coups de cœur de l’année :

Confessions d’un ami imaginaire  ou les mémoire de Jacques  Papier recueillies par Michelle Cuevas.

Dés 10 ans aux éditions Nathan

13€95

Voici un livre que je n’ai pas assez vu commenté sur le net et que vous avez peut-être raté ( il est sorti en Février) mais que vous devez absolument faire lire à vos enfants voire lire vous-même.

L’avis de Petit Monstrou 11 ans :

Jacques Papier est un ami imaginaire, au début il n’est pas au courant : c’est drôle, puis il s’en rend compte et là  c’est triste, mais finalement il s’y fait et c’est encourageant pour tout le monde.

J’ai bien ri et puis j’ai aimé les rencontres de Jacques.

Un roman très surprenant, en effet il est plein d’humour mais aussi d’émotions et de réflexions sur qui on est, ce qu’on souhaite, sur l’apparence etc. Avec notamment cette phrase qui portera notre héros tout au long de son histoire «  imaginaire ou pas, on n’est invisible que si c’est ce qu’on croit« .

Si seulement tous les collégiens si peu sûrs d’eux et parfois harcelés pouvaient prendre un peu de la force de Jacques Papier pour se construire, se reconstruire malgré les « on dit »…

Un énorme coup de cœur ici, un livre à s’offrir et à offrir.

Comment maximiser (enfin) ses vacances  par Anne Percin

De 12 à 73 ans (ma mère)

Editions Le Rouergue

14€90

Si tu ne connais pas Maxime Mainard et ses amis, tu as complètement raté ta vie de lecteur !

Attendu par une foule de fans en délire, Maxime est enfin revenu, l’auteure a pris son temps mais on a encore plus savouré ! Les personnages secondaires ont pris de l’ampleur et toutes les générations y trouveront leur bonheur.

Julius, le partenaire de tonton Christian nous attendrira avec son énooooorme cœur sur la main.

Alice a bien grandi et prend une place de plus en plus importante dans les aventures de Maxime.

On reste un peu sur notre faim avec le personnage d’Alex qu’on aurait voulu connaitre encore plus ( mais peut-être plus tard qui sait)

Natacha la chérie de Maxime énerve toujours autant de monde, mais surtout Maxime (Ceci dit Maxime est toujours aussi nul pour les relations de couple).

Nous en apprenons aussi plus sur Christian et Stéphane, hummm Stéphane, ne laissera aucune maman indifférente ( bas les pattes les jeunettes).

Quand à Kévin, sa kévinerie, je ne sais vraiment pas ce qu’il a fait de mal mais clairement l’auteure s’est un peu acharnée sur lui (vilaine).

Bref, on retrouve toute la bande qui va partir au  » festival de la moule » sur le bassin d’arcachon et on savourera chacune des 495 pages de leurs aventures, avec encore un goût de trop peu à la fin.

Maxime et ses potes, c’est un peu la famille, on a juste envie de partir avec eux, de les suivre tout le temps, d’en lire encore et encore.

Un dernier mot et je m’arrête car je pourrais être intarissable sur ce sujet : les notes de bas de page sont un vrai délice, l’auteure sous couvert de Maxime s’est complètement lâchée, elle tape même un peu sur les documentalistes, ce qui est particulièrement osé quand on sait qu’elle a elle-même exercé cette profession.

Bonus : la playlist du livre est fournie à la fin puisque la musique a une grande place dans la vie de Maxime.

20, Allée de la danse : L’envol d’une discrète.

Elizabeth Bartéfy

Magalie Foutrier

Editions Nathan Jeunesse

9€95

Je risque de me faire lyncher en annonçant que cette série est plus destinée aux filles (mais totalement lisible par les garçons) de par son sujet : la danse et l’opéra. Je sais que certaines des amies de Grand Monstrou les collectionnent, Petit Monstrou n’a lu que  ce tome là mais avec beaucoup de plaisir et il prévoit d’emprunter les autres tomes avant notre départ en vacances. (avis aux copines qui les possèdent)

Chaque tome est centré sur l’un des personnages du groupe : fille ou garçon. Les titres soulèvent des problématiques essentielles : peur de l’échec, rivalité, passion, compétition, quète de l’excellence…

Loin de l’Italie, son pays natal, Sofia n’a pas tous les jours le moral. Elle est fière d’avoir intégré l’École de Danse de l’Opéra de Paris, institution qui la faisait rêver depuis longtemps, mais le quotidien n’y est pas toujours facile. Elle est timide, très naïve et le français n’est pas sa langue maternelle, ce qui complique les choses en cours, mais aussi avec ses camarades de sixième division… Elle a l’impression d’être en permanence la cinquième roue du carrosse. La petite danseuse finira-t-elle par trouver sa place et prendre confiance en elle ?

 J’ai encore de nombreux titres à vous proposer, ils feront l’objet d’une nouvelle valise de lecture car pour l’heure les valises m’attendent 🙂

Lettre à mon futur collégien

 

Voilà mon tout petit, mon bébé, mon presque grand, tu vas faire le grand saut et entrer à ton tour au collège.

C’est une grande étape de ta vie (et de la mienne) et je voudrais te donner quelques conseils car malgré ce qu’en dit ton enseignante je ne suis pas sûre que tu sois complètement prêt.

Tourne ta langue 7 fois dans ta bouche avant de parler !

Et en écrivant ça je sais déjà que l’expression va te paraître saugrenue,Tu es né sans “filtre”, tu es très discret mais quand tu vois quelque chose qui te choque tu le dis, tel quel. Alors sois prévenu, les 4 eme et les 3 eme sont des êtres stupides complètement atomisés par des bouffées de testostérone qui leur étouffent les neurones. (oui ton frère aussi)

Si tu vois un troisième faire quelque chose de stupide, NE LUI DIT PAS ! Je t’imagine du haut des tes trois pommes aller vers lui, et lui annoncer de ta voix fluette “mais c’est complètement débile ce que tu fais là”.

Pour ta sécurité, ignore-le, à moins que son action ne soit dangereuse, dans ce cas là, va chercher un adulte.

De la même manière, il est inutile de préciser aux dames de cantine que la nourriture est répugnante, elles n’y sont absolument pour rien mais ce n’est pas agréable à entendre et elles pourraient t’en vouloir. Oui, même si ce n’est pas elles qui cuisinent, ce genre de remarque n’est pas apprécié.

Ne corrige pas les professeurs !

Tu as hérité de ma passion pour le français et tu m’appelles régulièrement pour me faire écouter tel ou tel Youtubeur qui a fait une énorme faute de syntaxe dans sa vidéo. Il arrive que certains professeurs fassent aussi des abus de langage ou des fautes dans leurs cours, ne les corrige surtout pas.

Je sais très bien que tu ne prendras pas la parole pour corriger mais tu es capable de sortir ton rouge et d’entourer la faute sur un devoir… NON, les profs ont le droit à l’erreur (pas trop quand même hein, ils ont un exemple à montrer) et surtout ils ne vont pas du tout aimer si tu les corriges.

Il va falloir t’organiser !

Quand je te vois partir pour l’école SANS ton cartable je me dis que le coup du changement de salle à chaque heure va être très compliqué. S’il te plaît ne sème pas tes affaires un peu partout. Tu vas notamment avoir un « carnet de liaison » c’est très gênant si tu le perds et ça agace tout le monde. Bon en même temps, vu que les carnets suivants seront payants je te fais confiance pour ne pas en perdre trop ensuite si je prends dans ta tirelire pour le racheter.

Et cesser les constructions bizarres

Avec le matériel de ta trousse, je sais que ton enseignante a été très patiente par rapport à ça, que tes copains trouvent ça très drôle mais d’une part je ne possède pas une papeterie pour te fournir du matériel tous les soirs, d’autre part je doute que tes professeurs soient plus épatés par ton ingéniosité qu’agacés par le fait que tu bricoles en cours.

Ne t’inquiète pas en technologie tu vas construire plein de choses, continuer à coder, je sens déjà que ce cours va te passionner !

Et enfin … Il va peut-être falloir commencer à bosser !

L’école primaire pendant longtemps c’était ennuyeux puis c’était mieux mais tu rentrais en sachant déjà toutes tes leçons et les révisions ne t’ont jamais pris trop de temps … (et encore quand révision il y avait).

Au collège, tu vas noter beaucoup de choses, il va falloir aller vite, ça va changer toutes les heures et donc, éventuellement, sur un malentendu il faudra peut-être que tu apprennes tes leçons le soir…Enfin ce serait mieux quoi …

Comment ? Tu ne veux plus aller au collège ?

Ça tombe très bien je n’ai pas envie que tu y ailles, on a qu ‘a dire qu’on les aime pas, on commandera des pizzas…

Ah oui , mais non, c’est obligatoire … aller courage, ça va bien se passer … ( perso j’attaque les anxiolitiques tout de suite, car entre le judokado et toi je le sens pas du tout ce collège).

Courage !

Ce n’est pas de ta faute…

 

Le verdict est tombé, tel un couperet, la guillotine a frappé l’avenir de mon fils, il a trop déconné, trop manqué de respect, il ne sera pas repris en section sportive.

On s’en doutait un peu, des mois qu’on lui remonte les bretelles tous les week-end, qu’on lui fait la morale et qu’il dit “ oui oui, je vais me calmer”.

Depuis qu’on me l’a annoncé au téléphone tout le monde me dit “ce n’est pas de ta faute” et moi je ne peux m’empêcher de me demander ce que j’ai raté avec ce gosse. Bordel il est intelligent (et ce n’est même pas la fierté maternelle qui parle), comment se fait-il qu’il n’ait pas réussi à se canaliser, à se calmer, se conformer ?

Bon ok ça n’a rien à voir avec l’intelligence, mais je voulais dire par là, que je pense sincèrement qu’il comprenait ce qu’on lui disait ,qu’il comprenait qu’il fallait se calmer.

Il n’a pas réussi, bien évidemment maintenant il est choqué, jusqu’au dernier moment il s’est bercé de l’illusion qu’ils allaient le garder quand même. Il a été soutenu, encouragé mais IL n’a pas fait assez d’efforts, il s’est laissé emporter, il s’est mal comporté…

Ce n’est pas de ta faute me répète-t-on … mais si en fait… j’aurais du râler plus, le priver des choses qu’il aime, me fâcher encore plus… le “recadrer”…

Si je suis incapable de recadrer un gamin de douze ans qui fait le con en cours qu’est-ce que je vais faire de lui a quinze ans ?

Je suis « la mère de » celui qui fait les conneries, on connaît mon nom dans l’établissement, je tremble quand le collège téléphone, et j’envie tellement les mamans des enfants qui ne se font pas remarquer… qu’est-ce que j’ai foiré dans son éducation ? Est-ce que j’ai foiré aussi celle du second ?

Là tout de suite j’ai juste envie de partir dans le Larzac élever des chèvres, seule dans la nature, loin de tout cela, mais à tous les coups je planterais aussi le dressage des chèvres, y’a qu’à regarder le boxerfou …

« C’est lui qui a foiré, pas toi » me dit-on, mais si j’avais … et si j’avais… ou si … Ça tourne en boucle dans ma tête… je ne pense plus qu’à ça !

Je ne suis pas assez stricte, pas assez sévère, et puis je les aime trop aussi … Quand le judokado rentrait, bien sûr on lui faisait la morale, systématiquement sur le chemin du retour de la gare le vendredi il avait sa ptite piqûre de rappel mais ensuite j’avais juste envie de lui faire ses plats préférés, de le serrer dans mes bras pour rattraper toute cette semaine d’absence… On l’a menacé, engueulé, il a, lui même, écrit un contrat de « comportement », un très beau texte qu’il a du appliquer environ 48 heures…

Alors oui on peut dire qu’on a fait ce qu’on a pu, mais visiblement ce n’était pas assez..

Je râle souvent qu’ils ne participent pas suffisamment mais d’un autre côté je me dit qu’ils sont encore un peu dans l’enfance et que des corvées, des responsabilités ils en auront bien assez lorsqu’ils seront adultes…

Pourtant dès le début de l’année il était ravi, c’était son truc la « section », malgré les longues semaines, malgré l’internat, il aimait ça.

Est-ce qu’au moins ça va lui servir de leçon, ou est-ce que les choses vont empirer avec moi comme spectatrice incapable de le protéger de lui même, de le remettre dans le droit chemin.

Il va retourner dans un collège où il est déjà fiché comme « agitateur » mais ou surtout il n’y a pas que de belles personnes …

Comment je fais moi pour l’empêcher de fréquenter les « mauvaises »?

Le priver de sortie jusqu’à ses 25 ans est très tentant je vous avoue …

Cet échec, c’est le sien, mais c’est aussi le mien… arrêtez de me dire que ce n’est pas de ma faute (même si c’est gentil), par contre si vous avez des idées pour lui apprendre que les profs ne sont pas ses ennemis et qu’il leur doit le respect vous êtes les bienvenus, parce que là c’est mal parti …

Bon je reviens je vais acheter des poissons rouges … au moins eux ils ne feront pas de vagues … (on me dit que si).

Lettre à mon collégien

 

Voilà, cela fait deux années que tu es devenu un collégien et tu ne trouves pas ça cool du tout … je dirais même plus: tu kiffes pas !

Déjà tu t’es retrouvé avec tout un tas de profs divers et bizarres au lieu d’un ou une enseignante, aucun ne réagit pareil, ils n’ont pas les même exigences vis à vis de vous, ni la même façon de travailler…

J’ai envie de te dire tant mieux, car comme dans tout métier, il y a des bons et des moins bons et sur la totalité c’est impossible que tu ne tombes que sur des « moins bons ».

J’ai envie de te dire aussi que c’est pareil pour eux, toute la journée ils se retrouvent face à des groupes d’adolescents plus bizarres que divers et je dois t’avouer mon chéri que, comme vous n’êtes pas dans la période la plus « fine » de votre humour, je les admire un peu…

Souvent tu me dis « Le prof de … il m’aime pas », mais enfin mon chéri, de toute façon il n’est pas là pour t’aimer, il est là pour t’apprendre des choses. Et quand tu joues à lancer des colles, des bouts de gommes, ou que tu ricanes avec les copains, demande toi si tu lui envoies vraiment l’image d’un bon ptit gars qu’on pourrait aimer. (Même nous tes parents, nous avons parfois du mal avec l’humour adolescent que tu as développé ces deux dernières années).

Réjouis toi surtout d’avoir un humain en face de toi et pas un robot, un humain qui, après une longue journée à supporter tes pairs va craquer et te mettre à la porte parce que tu ne fais pas « grand-chose de mal » mais que c’est la goutte d’eau. Un robot ne te mettrais pas à la porte certes, mais personnellement si comme toi, j’ai fort peu apprécié le collège, j’y ai rencontré des profs que je porte toujours dans mon cœur.

Si j’aime tant écrire et jouer avec les mots c’est sûrement grâce à mes deux génialissimes profs de Français du collège. (Mesdames Petauton et Hélias, si au hasard du net vous passez pas là c’est de vous que je parle et je sais que génialissime n’existe pas, mais cela vous convient tellement bien).

Bien sûr, tu ne peux pas apprécier chaque prof, de la même manière que jamais tu ne plairas à tout le monde, mais laisse moi te rappeler que tu n’as pour le moment aucune compétence pour juger les leurs et que les avis des copains ne comptent absolument pas pour savoir si tel prof est bon ou pas.

Tu n’as que douze ans, c’est grand et tu changes, tu mûris et pourtant c’est encore tout petit donc à tout moment tu dois respect et obéissance aux professeurs, même si tu trouves leurs demandes saugrenues, injustes ou autre, ton job à toi en tant que collégien c’est de profiter de ces années pour apprendre un maximum de choses qui ne te serviront pas forcément toutes plus tard certes, mais qui feront que tu ne passeras pas pour un couillon qui ne sait rien.

Alors oui, c’est pénible de se faire huit heures de cours et de rentrer avec encore des devoirs et des leçons. Pour rappel tes profs rentrent aussi avec des devoirs puisqu’ils doivent corriger tes copies, et préparer leurs cours. Tu as également vu Papa bosser des week-end entiers, je te souhaite de ne pas avoir un boulot aussi prenant, mais cela fait partie des responsabilités de « grand », on fait ce qu’on a à faire. Certains comme ta Maman attendent souvent le dernier moment pour rendre leur copie mais si cela porte un très joli nom : la procrastination, ce n’est pas dénué de stress…

Bref, mon petit-grand, le collège c’est un passage obligé, tout comme le sera le lycée et j’espère bien, d’autres études ensuite. C’est comme pour tout, il n’y a pas que du négatif, il y a les copains, les «barres de rire », les filles (SIC), le judo mais il y a aussi des obligations : apprendre ses cours, faire ses devoirs et se conduire de manière correcte et respectueuse pendant les cours.

Il n’y a pas de secret, chaque chose de la vie comporte deux facettes : pour prendre du plaisir au judo il t’a fallu travailler, apprendre des techniques, te concentrer et souvent perdre. Pour que tes années collèges se passent le plus correctement possible, il ne faut pas faire de vagues, respecter les règles qui ne sont pas si drastiques (le collège c’est quand même pas la mine) et te faire des souvenirs avec les copains SANS que ça implique le jet d’objets sur les professeurs ou pire, le manque de respect envers eux.

Applique à ta vie de collégien les valeurs que nous t’avons transmises et que je sais acquises (même s’il faut parfois creuser pour les voir), applique aussi les belles valeurs du judo et tout ira bien, et tu verras que tes relations avec les professeurs n’en seront que meilleures.

Loin de moi l’idée de te mettre la pression, mais si tu n’y parviens pas, je te signale juste au passage que ton père est à la recherche d’un collège « militaire » où l’humour est totalement absent et où tu devra oublier tes jolies boucles qu’ils se feront un plaisir de raser.

Toujours pas la pression ? Y’a pas de judo dans les écoles militaires …

Ta Maman qui t’aime

Tu fais quoi de tes semaines ?

 

Souvent, trop souvent on me demande, mais tu fais quoi de tes semaines ? Tu ne t’ennuies pas ? Non, vraiment je ne m’ennuie jamais même si fort heureusement il y a des semaines un peu plus calmes que celle décrite ci-dessous…

Entre le dimanche et le lundi, entre ma couette et mon oreiller, je rêve de Petit Monstrou qui dit “ non non non” et là Mr Poux me réveille à 4h00 : “ Petit Monstrou a besoin de toi”.

Fraîche comme une rose, déjà maquillée et brushinguée, ah non pardon je ne vis pas dans une série, donc la tête d’une mite écrabouillée par un cintre trop hâtivement déplacé, je me lève.

« Fais attention où tu marches il y a du vomi partout »

(le genre de phrase qui te fais comprendre tout de suite que non, le Poux ne t’a pas réveillée en pleine nuit pour t’emmener en voyage de rêve sur une île déserte mais plutôt à Gerbiland).

En effet, une flaque, que dis-je une mare de substance rose à morceaux inonde la pièce palière au fond de laquelle Petit Monstrou tout blanc et vert, est assis sur une petite table.

C’est immonde, l’odeur est insupportable, on ne peut pas atteindre la fenêtre sans crawler dans le vomi … bref j’ai des hauts le cœur toutes les 20 secondes et je me demande à quel moment je vais moi aussi, participer à l’inondation.

Sachez chers lecteurs que si je vous ai souvent parlé des défauts de Mr Poux, il a une qualité (enfin plusieurs mais là, une en particulier), connaissant mon aversion pour les contenus d’estomac de mes enfants, lorsqu’il est là c’est lui qui ramasse.

D’où ma question le lendemain : « mais enfin quel est l’intérêt de me réveiller pour te regarder évacuer le vomi et surtout le sentir ? »

Pour le soutien moral, m’a-t-il répondu, parce que mes enfants comme bien des enfants, ont une fâcheuse tendance à ne vouloir QUE Maman quand ils vont mal.

Enfin là je ne pouvais pas accéder au petit malade et mon soutien se limitait à hoqueter de plus en plus fort en me pinçant le nez.

Mare nettoyée, j’accède au petit que je rafraîchis et que je dépose sur le canapé avec une couverture et une bassine qu’il remplira consciencieusement toutes les demi-heures avec de plus en plus de douleurs vu que son estomac ne contient pas non plus tant de choses que ça.

Il fait mine de s’endormir, je tente une petite sieste avant de lever le Judokado pour l’accompagner à son collège. Le Judokado est de mauvais poil, comme TOUS les matins, mais chose rare, il ne veut pas prendre de petit déjeuner. Il dormira pendant tout le trajet pour finalement vomir sur le parking de notre destination et se vider dans les toilettes juste avant son rendez-vous avec une spécialiste.

En sortant du rendez-vous il veut tout de même aller au collège, je vous jure que j’ai proposé de le ramener à la maison mais je suppose que l’envie de voir sa chérie a été plus forte que les gargouillis du ventre.

80km plus tard je suis de retour à la maison, Petit Monstrou a demandé à son père environ toutes les dix minutes quand j’allais arriver (QUE Maman je vous dis).

Humm la semaine commence super bien je trouve.

Mais Ouiiiiiiiiiiii dix jours que nous n’avons plus d’eau chaude et je reçois LE coup de fil : le chauffe-eau arrive mercredi et dans la foulée je trouve le gentil installateur qui viendra me le mettre en route mercredi aussi.

Hallelluya j’ai inversé la tendance de cette semaine qui s’annonçait un peu pourrie…

DANS TES RÊVES !

Le mercredi matin le collège appelle … clairement j’hésite à répondre car quand ils appellent c’est quand même très rarement pour te dire à quel point ils aiment ton fils qui est trop intelligent, très calme, moteur et tout et tout. Bref c’est l’infirmière (au moins il n’a pas fait de connerie me dis-je), il a le doigt tout bleu ( ben c’est bon c’est une entorse), elle voudrait que je vienne le chercher pour lui faire passer une radio car elle n’est pas médecin. (moi non plus mais je te dis que c’est une entorse, t’as qu’a lui bloquer le doigt avec un bâton de glace et basta).

Evidemment je ne dis pas ça, j’explique que d’habitude, je cours je vole au secours de mes enfants mais que là JE NE PEUX PAS bouger de chez moi ( je veux de l’eau chaude, l’ado n’avait qu’à pas mettre son doigt n’importe où).

Elle est inquiète, le doigt est bleu et gonflé (oui ben un doigt retourné quoi…) elle me rappellera avec lui à midi.

Ils rappellent et mon cœur de Maman craque en entendant mon « bébé » (et sa grosse voix éraillée), je promets d’aller le chercher dès la fin de l’installation du chauffe-eau.

Sur la route, je maugrée qu’une fois strappé, y’a pas grand-chose de plus à faire pour son doigt et qu’on va encore aller polluer le service des urgences … Puis je réalise que Petit-Monstrou sautillait sur sa jambe alors qu’il avait le fémur cassé donc j’assume ma décision (et puis je suis contente je gagne une soirée avec mon charmant judokado, c’est fou comme on idéalise les gens lorsqu’ils ne sont pas là).

Le lendemain nous passerons 4 bonnes heures aux urgences pour une simple radio, j’ai un peu honte d’être là mais je n’ai pas le choix, pour passer une radio il faut une ordonnance et obtenir un rendez-vous rapide avec cette race en voie de disparition que sont les généralistes est un challenge compliqué, d’autant qu’ils pensent comme moi : un doigt c’est pas bien grave. Je vous passe les cabinets de radiologie qui sont blindés tout autour de chez moi … seule issue pour que l’ado ne rate pas trop de cours : les urgences.

En bonne habituée des urgences, je renseigne les gens, je fais la police, non Madame, on est plusieurs à attendre pour passer dans ce bureau là, et oui, ensuite on refera la queue pour l’autre bureau donc vous aussi, je fais aussi un diagnostic rapide et rassure mon fils : on est presque les seuls en traumato, ça va aller vite.

D’ailleurs on a passé plus de temps à l’admission que dans le service, la radio a été particulièrement vite et la consultation … ah la consultation fera l’objet d’un autre billet tellement elle a été riche !

Bref, on déjeune vite fait et nous voilà repartis pour le collège à l’autre bout du département quand mon téléphone sonne … Je ne réponds jamais en voiture donc c’est le judokado qui réponds, c’est Mr Poux, il est chez le médecin et comme elle ne le trouve pas en forme du tout il va partir avec les pompiers faire des examens à l’hôpital.

Il nous annonce ça comme s’il allait chercher du pain, très certainement pour ne pas stresser le judokado, mais personne n’est dupe…

Je ferais donc les 80 km dans l’autre sens sous une pluie qui frappe le pare-brise à peu près aussi violemment que mon cœur secoue ma poitrine et je file retrouver le Poux qui s’offre des balades avec les pompiers tout en me demandant ce que je vais bien pouvoir faire de mon Petit Monstrou.

La charge mentale ? Ah ah ah !

Le mot d’excuse

Etre enseignant ce n’est pas facile tous les jours, déjà tu te tapes les enfants des autres toute la journée, tu es mal vu par tout le monde à cause de tes vacances et en plus tu dois régulièrement supporter les parents.

Du coup, quand j’ai besoin de communiquer avec la maîtresse de Petit Monstrou j’essaie de la faire un peu sourire, au risque de passer pour une folle certes, mais elle ne s’étonne plus, avant Petit Monstrou elle a eu Grand Monstrou dans sa classe.

Voici donc le petit mot de ce matin :

Madame,

Veuillez excuser l’absence de Petit Monstrou ces deux derniers jours. En effet pris d’une pulsion créatrice il a crée plusieurs chefs-d’oeuvre dans notre maison à base d’aliments pré-digérés par la technique de la projection …

Je n’ai malheureusement pas pu photographier ses magnifiques oeuvres l’odeur étant un peu incommodante.

Belle journée.

Et vous quand vous devez écrire à l’enseignant de votre enfant, vous êtes plutôt sobres ou créatifs ?

 

Maxime Mainard et Anne Percin en interview exclusive !

Je suis une grande fan des aventures de Maxime et je peux faire ma crâneuse en vous annonçant que j’ai déjà lu ses dernières aventures avant sa sortie. Que dis-je .. je ne l’ai pas lu je l’ai dévoré telle une gourmande en manque, mais aussi savouré telle la gourmette que je suis .

j’ai apprécié chaque ligne, ri, souri, pesté et même bavé un peu (sans vouloir vous spoiler, le Stéphane, hum, j’en ferais bien mon quatre-heure).

Bref, ce matin j’ai l’immense honneur de recevoir Maxime du Kremlin et sa “reum”, son auteurE : Madame Anne Percin.

Bonjour Maxime, comment as-tu vécu cet abandon de 5 ans ? (tu peux pleurer j’ai des mouchoirs en papier)

Bah, pas mal, quoi. Je suis un homme, un vrai, j’ai pas de sentiment, moi. Aïe !(je viens de prendre une baffe de Mamie) Bon, OK, c’était hyper dur. J’avoue. Parfois j’avais des sanglots dans la nuit, des spasmes, mes lecteurs me manquaient, ouais, mes lecteurs à moi, du genre de ceux qui me font des chtis dessins à Montreuil ou m’envoient des messages enflammés sur Spacebook, ou rédigent des critiques de ouf sur la blogosphère. J’avais envie qu’ils me voient (oui je suis narcissique et exhibitionniste, Natacha dit que ce n’est pas un problème du moment que n’oblige pas les gens à me regarder, because après ça peut freiner mon insertion sociale).

Bonjour Anne, pourquoi pourquoi avoir abandonné Maxime et surtout ses fans pendant 5 longues années ? Et surtout qu’est-ce qui t’a ENFIN décidé à nous écrire la suite ?

Alors d’abord, je proteste véhémentement (oui, ça existe) : Maxime n’a jamais pleuré la nuit. À la place, il a préféré envahir en douce la plupart des romans que j’ai écrits et qui ne lui étaient pas consacrés. Je me souviens avoir dû lutter contre son influence quand j’écrivais Western Girl et Ma mère, le crabe et moi, parce qu’il contaminait mes héroïnes avec sa manière de parler. Même quand j’écrivais Sous la vague, un roman sérieux, pour les grands et tout et tout, avec un chef d’entreprise dépressif, il venait faire son malin dans les dialogues et glisser des réparties décalées qui ne faisaient rire que lui. Bref, c’est un personnage envahissant. Je n’ai pas eu d’autre choix que de lui consacrer un 4éme tome : il avait plein de choses à raconter, et moi j’avais hâte de le laisser enfin parler. J’ai essayé de retarder le plus possible le moment de le lâcher, en laissant d’autres personnages de la série prendre la main sur la narration. Mais ça n’a duré que quelques pages : après, il fallait lâcher la Bête !

Maxime, on te qualifie parfois de tête à claques, tu le fais exprès ou c’est juste ta nature et tu n’y peux rien ?

Ce sont de mauvaises langues. De nature, je suis un être fin et sensible, doux comme un chaton. Mais il faut bien montrer les griffes pour se faire entendre, non ? J’ai compris quand j’étais petit que, si l’on ne fait chier personne, le Vaste Monde a tendance à vous oublier.Or moi, j’aime pas qu’on m’oublie. Du coup, j’ai choisi d’être subtilement irritant. En plus, dans la mifa Mainard, on a un gène en forme de poil à gratter. Du coup, j’avais de solides dispositions.

Anne : tu écris pour tous les publics, je pense notamment à “Sous la vague” qui est un roman pour adultes, comment parviens-tu à toucher tout le monde ? Est-il plus difficile d’écrire pour les ados ou pour les adultes ?

Je ne suis pas sûre que je parvienne à toucher tout le monde, j’ai même l’impression de ne pas parvenir à autant de succès dans mes livres adultes (#existentialcrisis), peut-être parce que, paradoxalement, ils n’ont pas autant de prescripteurs qu’en littérature jeunesse ? En littérature générale, il faut se faire un nom dans la presse et les médias. Or je ne suis pas « bankable », pas estampillée « vue à la TV », pas une chouchoute des journalistes. Depuis mon premier roman adulte, en 2009, je passe plutôt inaperçue. Cela me permet d’écrire comme je veux, à l’abri des modes, des courants. J’ai un peu l’impression d’être entrée dans la cour des grands par effraction, parce que la frontière avec la cour des petits était poreuse, et qu’elle n’a pas de sens pour moi. En effet, je ne trouve pas plus dur d’écrire pour les adultes, au contraire ! Très honnêtement, quand je vois ce qu’on publie en France en littérature générale, j’ai parfois l’impression que c’est plus facile ! (C’est la partie de l’ITW où je me fais des amis) En tout cas, il y a un niveau d’exigence des (bons) éditeurs jeunesse qui est supérieur à celui de certains éditeurs adulte. Le jeune public est plus exigent que bien des adultes… car hyper sollicité (non seulement par une forte concurrence littéraire, mais par les réseaux sociaux, les films, les séries, les jeux…) : il faut se battre pour capter et retenir leur attention. C’est du travail, ça, ma bonne dame !

Anne : tu es enseignante, est-ce que tes élèves savent que tu es aussi écrivain ? Est-ce qu’ils te lisent ?

Oui, ils le savent ! Disons que je ne leur cache pas, mes livres sont aux CDI, dans les bibliothèques et librairies de la ville, parfois ils me voient dans des salons du livre voisins… Mais c’est l’omerta. Personne n’en parle, ni eux, ni moi ! Par pudeur, peur de déranger, de casser une frontière, je ne sais pas. Ce qui est certain, c’est que jamais je ne les obligerai à me lire ! Ce serait hyper gênant. Lorsque cela arrive et qu’ils souhaitent m’en parler, ça se fait en-dehors des cours, entre deux portes… C’est mignon.

Maxime : tu es donc super doué à l’école Et en musique, alors qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grand (la question bateau..)

Non, je ne suis pas super doué à l’école, je rappelle que j’ai redoublé mon CP. Je me donne du mal, c’est tout. Bah ouais, c’est pas sexy. Et alors ? Bah sinon, quand je serai grand, je veux être les Black Keys à moi tout seul. C’est ma légende personnelle, comme qui dirait. (le mec qui cite L’Alchimiste de Coelho dans une itw, top moumoute).

Anne : donc nous avons du attendre 5 longues années pour avoir la suite (mais pas forcément la fin) des aventures de Maxime, en vrai, ça t’a pris combien de temps pour l’écrire ?

Mmm.. Disons, 5 ans aussi ? Euh, si on compte le temps de maturation dans la tête ! J’aime attendre que mes personnages soient très vivants et que l’histoire soit déjà prête dans avant d’écrire (ce qui peut prendre des années, réellement). Ensuite, je n’ai plus qu’à me laisser guider, ça se déroule tout seul, sans plan, sans ratures. Quand c’est Maxime, j’écris particulièrement vite, il me dicte sa life à toute allure, j’ai à peine le temps de suivre… Bon, cette fois, il était bavard, il a pris son temps (et moi aussi) : le roman fait plus de 400 pages ! Et j’ai mis à peu près 4 mois, il me semble.

Et puis, quand écris-tu ? (en classe pendant que tu fais des interros surprises à tes élèves?)

Tout à fait ! Surtout les sixièmes. Je leur donne un sujet de philo, je leur dis « vous avez quatre heures » et pendant ce temps je joue au mah-jong j’écris un livre ! Plus sérieusement, j’écris le soir, essentiellement. J’aime mieux la nuit, pour écrire. Quand je suis dans une période d’écriture, j’écris presque chaque soir, à raison d’une à quatre heures, ça dire d’un mois à un an. Ça dépend.

Est-ce que comme ont pu le dire certains auteurs, lorsque tu écris tout s’arrête, les repas, les horaires etc ?

Euh, les repas, noooon ! Jamais ! MANGER c’est la base de l’écrivain ! Vous imaginez Balzac anorexique ? Et Alexandre Dumas ? Vous les avez déjà vus en photo ? Bon, le truc, c’est qu’ils avaient une bobonne qui leur faisait leur petit cassoulet tranquillou-bilou dans la cuisine (et en silence, s’il vous plaît) pendant que messieurs pondaient de la copie. Quand on est une femme en principe, personne ne s’y colle et on crève la dalle, ou alors ça tourne au remake de « Cauchemar en cuisine ». Donc, oui, pour répondre bravement, l’aspect « housekeeping » passe un peu au second plan. En clair, c’est le bazar chez oim, la vaisselle s’entasse et le linge refuse de se laver tout seul. Dans l’absolu, la solution serait soit de vivre seule, soit entourée d’enfants partageurs et de compagnons courageux, mais ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Parfois, ça coûte cher, d’écrire. On peut perdre beaucoup (sur le plan de la vie privée)… Et gagner très peu. Même au 21ème siècle, il ne faut pas se bercer d’illusions sur la condition de l’artiste en général, et de l’artiste femme en particulier. Désolée de casser le mythe de la femme parfaite (dont tout le monde sait désormais que c’est une connasse).

Et enfin : Que devons nous faire pour te convaincre d’écrire le 6ème tome ? Te corrompre à coup de boites de chocolats ? De vin du Jura ? Ou bien,faire signer une pétition par tes millions de fans ?  oupss trop tard je l’ai créée ?

 

Du vin du Jura ? Bah, faut voir… On partirai sur la base d’un Savagnin, on est bien d’accord ? Dans ce cas, c’est négociable… Mais avant d’arriver au tome 6, je rappelle qu’il faudrait déjà que j’écrive un tome 5. Et toc !

Oui alors dans mon enthousiasme j’ai commencé par une pétition pour un tome 6 mais j’ai corrigé madame … Quand au Savagnin c’est avec ce vin que j’ai rencontré mon mari, c’est te dire si jje l’aime (le vin, heu non le mari, enfin les deux quoi).

Enfin pour terminer, une question essentielle pour Maxime : y’a moyen que tu me passes le 06 de Stéphane ?

Y’a grave moyen. Je crois qu’il a un créneau… Mais ça demande de la souplesse, précise-t-il. Je pige bien ce qu’il veut dire… Je te le passe, ou bien ?

(Parfait je suis très souple !)

Oups, non ce n’est pas terminé, j’ai quelqu’un à mes côtés qui souhaite intervenir, merci d’accueillir comme il se doit «  Sa Kévinerie » qui a une petite question pour Anne.

Bonjour Anne, c’est Kévin, je voudrais savoir ce que j’ai bien pu te faire pour que tu me décrives comme «  le garçon le plus sévèrement touché par l’acné de tout villejuif » ? Non c’est gentil de m’avoir emmené jusqu’au tome 4 mais franchement tu n’aurais pas pu m’arranger un peu ? Me supprimer l’acné, me permettre de pécho un peu … déjà que j’ai un second rôle … Je pense que tu ne te rends même pas compte de ma sensibilité, moi que tu décris comme ayant un humour « douteux ». Bon, clairement, je vote pour le tome 5 mais si tu pouvais échanger les bubons d’acné contre quelques muscles … Merci d’avance !

Maxime ® : Kévlon sors de là tu fais yech ! C’est MON interview !!!

Anne : mon petit Kévin, il ne faut pas trop en demander, tout le monde t’adore, sais-tu ? T’es la mascotte de tous les lecteurs, qui renomment leurs amis Kévin rien qu’en hommage à ton auguste personne, je pense même que nos livres vont faire revenir en tête ton prénom parmi ceux qu’on donne le plus à la naissance (et Dieu sait que ce n’était pas mon but) ! Quant à l’acné, t’ai-je déjà dit qu’une bonne hygiène alimentaire était nécessaire ? Allez, boude pas, si ça se trouve, le tome 5 (s’il voit le jour) sera juste consacré à toi !

Je remercie infiniment Anne et Maxime d’avoir répondu à mes questions, d’autant que je leur ai involontairement en envoyant mon ITW au dernier moment (procrastination).

Je vous invite à courir dès maintenant chez votre libraire préféré pour découvrir les dernières frasques de Maxime ET à signer la pétition pour obtenir un tome 5 avant 2023 !

 

Le lundi au soleil #11

Yesssssssss enfin un lundi où mes bébés sont avec moi, me disais-je il y a une heure avant que le Judokado ne pète un plomb…

– A ce sujet j’ai un scoop, Ezabel avait raison, ce n’est plus la peine que je l’appelle pré-ado c’est un ado, un vrai, un bien chiant mais que j’aime tellement !

– Pourquoi je dis ça ? Alors effectivement il a un emploi du temps de ministre mais il est fatigué tout le temps, apathique serait un bon mot… Quand Il daigne m’appeler pendant sa semaine d’internat je ne reconnais plus sa voix, et je ne vous raconte pas les sautes d’humeur … là il boude car j’avais accepté de faire un foot avec lui ( quel dévouement n’est-ce pas) et il a envoyé le ballon chez le voisin MAIS ne veut pas aller sonner pour le récupérer… Donc c’est un peu la fin du monde car il n’y a rien à faire …

– Personnellement, je lui trouverais bien des activités à mon douze ans musclé et plus grand que moi, mais évidemment, cela ne lui plaît pas… Déjà samedi, motivée par le grand beau temps, je me suis enfin décidée à nettoyer mes pavés au karcher, et bien tout le monde voulait m’aider, le ptit, le grand, pas le poux, mais très vite ils se sont rendus compte que passées les 5 premières minutes marrantes c’est une activité assez pénible, surtout pour le dos … Résultat j’ai continué hier toute seule et là j’ai tout rangé pour cause de … préparation de vacances !

– Car oui, je pars en vacances, je n’ose même pas vous dire où, vous allez me haïr … Je rejoins mon Poux dans ma ville chérie (et moche si si si) : Los Angeles. C’est tout de même ma ville de coeur car j’y ai vécu sept ans, j’y ai conçu mes enfants et construit mon couple …(ou l’inverse en fait). Une énorme pensée pour ma Glouglou que je ne retrouverais pas cette fois …

– Du coup c’est encore plus la course que d’habitude car il faut tout préparer, les bagages des enfants et du chien que je vais lâchement confier à mes parents (merci et surtout courage, ils sont tous fous) et les miens, c’est à dire retrouver mes affaires d’été et vérifier que je rentre toujours dedans (la raclette n’est soudainement plus mon amie).

– Et puis avec ce grand soleil on passe beaucoup plus de temps dehors, de grandes balades avec le boxerfou, virer les mauvaises herbes des fameux pavés, faudrait aussi refaire les lazures… On ne me refera pas j’ai toujours l’impression que je vais pouvoir TOUT faire en un clic  et je me fais des listes à rallonge (coucou Blandine)

– Sinon j’ai des tonnes du supers-méga-géniaux bouquins à vous présenter, ce début d’année à été excellent au niveau littérature jeunesse, mais en aurais-je le temps avant de partir ? Évidemment je pense que oui, c’est sans compter sur les deux monstroux qui m’attendent pour un jeu de société.

– Et sinon, suite à ma lettre à mon cerveau, il semblerait que celui-ci m’ait entendue … les nuits sont un tout petit peu plus longues 🙂

Je vous souhaite une excellente semaine, la mienne sera forcément bonne puisque jeudi je retourne dans mon pays chéri, j’espère bien ne pas croiser le Donald car je risquerai de faire un attentat non prémédité mais si salvateur …Je ne suis évidemment pas pro-violence mais je ne parviens pas à comprendre comme Kennedy a pu se faire descendre et l’autre Trump pas encore …Pauvre Amérique…

Lettre à mon cerveau

 

Salut Ciboulot

Bon, je sais je sais je ne t’utilise pas à la mesure de tes pouvoirs, il parait qu’on n’utilise qu’une partie infime de tes capacités certains neurones étant “endormis” ( attention, le truc des 10 % seulement c’est une grosse arnaque on utilise plus mais oui, on pourrait encore plus).

Je pense qu’en ce moment tu n’es pas mon ami … et pourtant je t’héberge mon gars, sans moi tu n’existerais pas et si je clasme, meurs, décède, ben tu ne seras plus rien !

Alors explique moi .. ça sert à quoi de tourner en PERMANENCE ? Est-ce que tu as bien conscience qu’à 1h00 du matin je n’écris pas, j’essaie juste de dormir ? Est-ce que tu as conscience que toutes les belles idées voire les idées catastrophiques que tu me balances à 2h00 du matin je NE VAIS PAS M’EN SOUVENIR le lendemain ? (En fait si les catastrophiques restent)

Parfois tu me souffles des trucs tellement géniaux que je me concentre à fond pour m’en souvenir, parfois tu me souffles des textes que j’ai toujours rêvé d’écrire, mais quand je trouve enfin le sommeil, c’est à dire quand tu arrêtes de me harceler, j’oublie tout et le lendemain je t’en veux.

Parce que non seulement j’ai mal dormi mais toi tu t’es mis en veille, tu ne veux plus rien me dire sur le super texte dicté en pleine nuit… Nous sommes clairement en décalage horaire, est-ce que tu te rends bien compte que les vrais écrivains écrivent MEME le jour ?

Je t’en veux aussi parce que tu as enregistré depuis fort longtemps ce qu’était une alimentation saine et équilibré, à force de lectures, de recherches, tu sais et je sais ce qu’il FAUT manger pour être non seulement svelte mais surtout en bonne santé…

Alors pourquoi me pousser systématiquement vers le fromage à raclette et la charcuterie dans les magasins ?

Pourquoi est-ce que je SAIS qu’il faut manger surtout des légumes et des fruits ( locaux et de saison évidemment), toi tu m’envoies vers les trucs genre le jambon blanc à l’antibiotique, les plats tout prêts plein de pesticides et autres produits chimiques.

Pourquoi me persuader que j’ai besoin de Kinder/café/clope ?

Ah oui parlons-en de la clope, TU es persuadé que tu as besoin de nicotine et pourtant certains neurones, et puis la société aussi (et ma doctoresse d’amour) me soufflent que c’est un leurre, que cela va me détruire…

Bon mais alors, tu fonctionnes ou pas ? Tu vas bientôt cesser de me souffler que j’ai besoin de ma dose ? On le sait tous les deux, nous n’en avons pas besoin !!!

Toutes les nuits tu me souffles qu’on va faire du sport et perdre cette graisse sur mon ventre déjà bien abîmé par deux césariennes et une coupe verticale de 20 centimètres… mais le problème c’est que comme tu me parles toute la nuit, le matin je suis crevée, l’après-midi je suis crevée…

S’il te plaît mon Ciboulot chéri, tais-toi dans la nuit et interviens le matin… je rêve de pouvoir enfin écrire tout ce que tu me dictes la nuit…

Et cesse de tourner en boucle à propose des gens qui nous ont fait du mal, ne t’inquiète pas le karma les rattrapera, nous n’avons pas besoin de nous encombrer avec cela, même si je sais que tu es hypersensible et que tu as un peu de mal avec les cons, les obtus et les faux-culs… Reste bien droit dans ma tête et ils disparaîtront on ne gardera que les meilleurs, les vrais, les bons !

Enfin, il ne sert à rien de s’inquiéter autant à l’avance, oui les Monstroux se blesseront encore, oui il auront des plaies au cœur, ils feront peut-être de mauvais choix, mais me refiler de longues périodes d’angoisse nocturne à leur sujet ne sert à rien, on ne peut qu’espérer que tout ira bien mais on ne peut pas les emballer dans du papier bulle et les garder rien que pour nous ! (En plus vu la taille du judokado ça coûterait une blinde en papier bulle).

Alors s’il te plait mon p’tit cerveau, calme toi, tourne à fond dans la journée si tu veux mais PAS la nuit !

Ta Béa bien fatiguée !