Une bouffée d’hormones.

Petite je n’étais pas vraiment attirée par les princesses, les jupettes ou les barrettes, j’ai toujours haï le rose et les minauderies.
Et ça tombe plutôt bien car avec trois mâles à la maison, mon univers est plutôt masculin, jusqu’au siège des toilettes qui n’est JAMAIS abaissé ( j’ai même failli me noyer une nuit où j’étais trop endormie pour vérifier avant de m’asseoir).
Bien entendu j’ai veillé à ce que mes garçons aient aussi des jouets que l’on trouve, à mon grand regret, exclusivement dans les rayons « fille » comme une cuisinière ou un ravissant petit aspirateur. Mais leurs jeux restent tout de même assez virils, si toutefois on peut parler de virilité lorsqu’on entend Petit Monstrou s’exclamer de sa petite voix haut perchée « à l’abordage ».
La part belle est donc faite aux supers-héros, aux bagarres, aux pirates et autres réjouissances généralement bien bruyantes et dangereuses !  j’envisage de les inscrire à un cours de tricot mais je suis certaine qu’ils trouveraient un moyen de crier même en tricotant, sans compter qu’une aiguille a tricoter ressemble énormément à une épée.

Si en plus vous amenez une petite Nenette au milieu de tout cela, vous pouvez presque sentir la bouffée d’hormone traverser le salon ! Grand Monstrou descend sa voix de deux octaves, il roule des mécaniques et fait le gros dur ( alors qu’il a un cœur d’artichaud et une sensibilité à fleur de peau). Et Petit Monstrou commence une drague pure et dure dont on ne le soupçonnait pas capable ( même si on avait bien conscience de sa grande capacité à baratiner, surtout au moment des repas).
La jolie demoiselle n’a pas été effarouchée par les épées, tromblons et autre engins de torture, elle a profité de l’attention exclusive de mes deux monstroux pour se proclamer « La princesse-qu’-il-faut-absolument-sauver ». Elle les a mené par le bout du nez pendant toute la soirée, ces messieurs faisaient ses quatre volontés tout en s’envoyant mutuellement de petites vacheries pour descendre l’autre aux yeux de la belle ( ça promet pour l’adolescence).
Apparemment elle en pince un peu pour Grand Monstrou, mais la drague passionnée de Petit Monstrou a porté ses fruits puisqu’elle a consenti à lui faire un gros calin :

Y’a pas à dire, mon « petit » il sait déjà y faire avec les filles !

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