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Voyager avec de grands enfants c’est plus simple (ou pas)

Chère jeune Maman croisée sur l’autoroute, toi qui galérais avec ta poussette, ton sac à langer, un bébé et une petite princesse d’environ deux ans, j’ai vu ton regard plein d’envie sur mes garçons de 8 et presque 10 ans.

Je t’ai vu soupirer lorsqu’ils se sont attachés tout seuls.

Je suis sûre que tu étais persuadée que mon voyage avec deux « grands » était beaucoup plus simple que le tien.

Détrompe toi !!!

Grand-Monstrou de presque 10 ans est monté à l’avant pour la route, il a avalé une bouffé d’air et a parlé non-stop pendant 1h15 jusqu’à ce qu’au bord de l’explosion neuronale je décide de leur payer un burger.

Là tu te dis, c’est cool, avec des grands, ça va vite.. Tu ne connais pas mon Petit Monstrou qui parle à chacune de ses frites avant de les manger. Résultat : UNE HEURE au mc do… encore heureux que nous n’ avions pas choisi un restaurant gastronomique.

Quand tu sais qu’il te reste 400 km à faire, c’est légèrement contrariant.

J’ai tenté de mettre de la musique, afin de canaliser le flot de paroles de mon Grand Monstrou, mais là encore, maintenant qu’ils sont grands, je n’ai plus accès à mon propre auto-radio.

Est-ce que tu sais ce que ça fait d’écouter Rihanna trois fois de suite ? J’en avais la nausée !

Bon ok, toi tu es encore au stade des comptines, mais si tu veux changer ta radio, écouter ce que tu veux, tes petits ne vont pas hurler à la mort dans la voiture.

Tu m’envies encore ?

Est-ce que tu te rends compte que si je laisse Grand Monstrou à l’arrière, il y a de fortes chances pour qu’en cours de trajet je vois passer des baffes, des coups de poing dans mon rétro parce qu’ils se sont disputés, qu’ils s’ennuient et qu’ils s’agacent mutuellement.

Je te garantis que c’est plutôt sportif, quand tu es sur le périphérique, que tu sais, que tu entends, que tu vois qu’ils se battent et que tu ne peux rien y faire à part hurler comme une vieille mégère qu’on va se tuer et que ce sera leur très grande faute.

Est-ce que tu sais qu’en 500 km j’ai du entendre 375 000 fois «il reste combien de temps ? » « On arrive bientôt ? »…

C’était à un tel point qu’à 20 km de l’arrivée je leur ai annoncé que le prochain qui posais la question terminerais le voyage sur la galerie de la voiture… ça les a stoppé environ deux secondes, puis comme ce sont des fils de peste… ils ont recommencé de plus belle !

Ah sinon ils sont beaucoup plus autonomes, ils prennent leur gouter tout seul ( ma voiture est un nid de bactéries et de miettes) et il n’y a pas d’arrêt biberon. Mais quand tu roules à 130, que tu n’en peux plus de la route et que tu vois dans ton rétro que Petit Monstrou a décidé de se coiffer avec de l’évian… Et que tu ne dis absolument rien parce que pendant qu’il fait ça, il te fiche la paix…

La tu te rends compte que le voyage a été bien usant.

Alors oui, c’est bien pénible, les poussettes, les couches, les biberons, trouver de quoi réchauffer le ptit pot etc mais je te rappelle que j’y suis passée aussi et je te conseille de ne pas trop m’envier car si les problèmes des voyages évoluent, il en reste encore.

En plus je suis sûre que les tiens, ils ont dormi dans la voiture, les miens n’ont pas fermé l’œil.

Je fais la route dans l’autre sens dimanche prochain … j’envisage de les droguer avant le départ !

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l’accident …

…Ou Mr Poux et l’art de la formule !

Vendredi soir pour la première fois depuis trois ans que nous sommes en Eure et Loir, nous avions prévu un spectacle pour nous. Pas une sortie à la patinoire, pas un film pour enfant, non, nous devions partir en amoureux voir ça :

Tout était organisé, j’avais récupéré les monstroux plus tôt à l’école, la baby-sitter devait arriver vers 16H00 et Mr poux devait rentrer en début d’après-midi.
14H38 le téléphone sonne…
«  allo ma chérie, je t’appelle pour te prévenir que j’ai eu un petit contretemps »
Tout de suite je pense qu’il a accepté une réunion supplémentaire et qu’il va arriver juste au moment de partir voire plus tard … je me prépare à lui passer un savon.
«  J’ai eu un accident de voiture »
Voix aigue «  Quoiiiiiiiiiiii, tu vas bien ? Tu n’as rien ? »
« non je n’ai rien,  j’ai juste fait quelques tonneaux sur l’A10 »
Voix stridente,  le palpitant à 200 :
«  heiiiiiiiiiin, des tonneaux ? tu saignes ? » ( oui je sais la question est saugrenue, excusez  mon manque d’à propos sur ce coup là, c’est surement la crise de tachycardie qui m’a soufflé cette réplique).
«  non tout va bien, je suis dans l’ambulance là, mais ça va »
Voix suraiguë qu’on a entendue jusqu’à Chartres : «  dans l’ambulaaaaaaaaaaaaance ??? » ( bon en même temps  après plusieurs tonneaux sur autoroute on repart rarement en stop pour honorer ses rendez-vous-même si on doit aller voir Florence Foresti !)
«  Oui il y avait une ambulance qui me suivait, donc le conducteur s’est arrêté, bon je ne sais pas du tout quand je vais rentrer ni comment, la voiture est foutue de toute façon,  on attends les pompiers, je te rappelle dès que je peux »
CLIC
Comme mon cher et tendre doit être le seul mâle dans un rayon de 300 km à ne pas posséder de téléphone portable, il s’est passé TROIS  HEURES avant que je n’ai d’autres nouvelles !
J’ai passé environ une heure assise sans bouger de ma chaise, à envisager le pire, à me dire que ce n’est pas parce qu’il faisait le fanfaron au téléphone pour faire passer la pilule qu’il allait bien, qu’il pouvait très bien faire un malaise juste en raccrochant… je n’ai RIEN fait d’autre que réfléchir : où est-ce que j’allais le récupérer ?  Comment allait-il ? Et s’il ne survivait pas ? Et s’il n’avait pas survécu du tout au lieu de m’appeler ? J’imaginais déjà le Maire du village venir sonner à la porte pour m’annoncer la terrible nouvelle, puis devoir l’annoncer aux Monstroux.  Petit Monstrou est déjà complètement obsédé par le «  ciel » et les gens qui y partent, et Grand Monstrou idolâtre tant son Papa que je n’osais même pas imaginer sa douleur, son chagrin, son avenir de garçon qui devrait grandir sans Papa…
Je me posais  aussi de basses questions matérialistes comme : «  comment allait-on faire avec une seule voiture, un Poux qui bosse à 70 km de la maison et a des horaires de dingue ? », «  comment allions nous trouver une voiture d’occasion qui entre dans notre budget soit environ 200 euros ? ».
J’avoue que ces questions purement matérielles bien que peu réjouissantes, m’évitaient de continuer à faire tourner mon cerveau en boucle sur l’état peut-être catastrophique de mon Poux. (enfin, plus catastrophique de d’habitude quoi !)
Vers  seize heures, la baby-sitter est arrivée, je l’avais eue au téléphone et elle m’avait été chaudement recommandée par une amie mais c’était la première fois que nous nous rencontrions.Elle a du me trouver un peu «  space » mais elle a vite compris que je sois un peu perturbée lorsque je lui ai expliqué la situation.
Je lui ai demandé de rester car si je devais aller récupérer mon Poux à l’hôpital, les monstroux ne seraient surement pas autorisés à entrer, ou pire,  si jamais ils le gardaient je pouvais, grâce à elle, aller lui rendre visite sans eux.
Du coup nous avons attendu ensemble que le téléphone veuille bien re-sonner, essayant de parler de tout et de rien, évitant bien entendu les sujets concernant les voitures, la circulation et les accidents particulièrement devant les Monstroux qui  prenaient leur gouter avec nous.
C’est seulement à 17H30 que nous avons eu plus de nouvelles, Mr Poux m’attendait au garage où l’on avait remorqué son épave, cet  ######## ( censuré) avait refusé d’être conduit à l’hôpital après l’examen sommaire des pompiers.
Quand je suis arrivée le garagiste m’a dit que j’avais de la chance qu’il soit encore là et en voyant la voiture j’ai compris pourquoi… C’est le côté conducteur qui est le plus touché, le toit enfoncé, un essuie-glace à même traversé le pare-brise menaçant sa tête heureusement protégée par l’airbag et par le fait qu’il conduise avec son siège très reculé.
Il faut quand même que je vous montre ce que Mr Poux appelle un «  contretemps »…

A part quelques gros hématomes et des microcoupures, il n’a rien ! Et nous sommes même allés dîner au restaurant puisque nous avions une baby-sitter à la maison. Bien entendu l’ambiance n’était pas à la fête mais un dîner sans cris, sans devoir houspiller les monstroux pour qu’ils mangent ( et pour moi sans être aux fourneaux) était nécessaire pour nous remettre de nos émotions.
Malgré cela, j’ai passé la nuit à écouter s’il respirait toujours, traumatisée par d’éventuelles lésions internes dont ne nous pouvions être sûrs qu’il n’en avait pas puisque Môssieur avait refusé de se faire ausculter.
A l’heure où je termine ce texte, je ne suis pas complètement rassurée même s’il a l’air en bonne santé malgré de bonnes grosses courbatures, je me demande ce que nous réserve encore 2010.
En 2010 j’ai appris à relativiser : lorsqu’on a un lupus il faut se satisfaire de perdre ses cheveux plutôt qu’un rein, mieux vaut se retrouver dans une merde noire parce qu’on n’a plus de voiture que de ne plus avoir de mari et Papa. Bon, ça c’est FAIT, me voilà hyper forte pour relativiser, limite si je ne vais pas me faire tatouer «  carpe diem » sur la poitrine  et m’arrêter admirer chaque pâquerette qui croisera ma route.
Est-ce qu’on pourrait arrêter là avec les leçons de philosophie ?
Ou alors est-ce qu’on pourrait passer tout de suite en 2011 ?

Un retour odorant !

Officiellement nos vacances auraient du se terminer le samedi 29 au matin, avec la libération de notre chambre à la montagne. En pratique elles se sont réellement terminées le jeudi 27 à 15H30 lorsque le club enfant de Petit Monstrou nous a appelé parce qu’il était fièvreux.
Ont alors commencé deux jours de garde alternée au chevet de notre poussin bien malade et très fatigué. Bien entendu nous avons rendu une petite visite au médecin local qui n’en savait pas beaucoup plus que nous…
Notre Monstrou avait les intestins dérangés, plus d’énormes amygdales, la Doctoresse a donc décidé de traiter une gastro-entérite ET une angine.
Mr Poux fort de son expérience médicale a décrété le vendredi qu’il ne pouvait pas s’agir d’une gastro puisqu’il n’avait pas vomi ( kikiki nous a porté la poisse sur ce coup là ?).
Pour éviter de faire 700 kilomètres en journée et avec une multitude d’autres vacanciers nous avions décidé de rouler de nuit et de partir dès le vendredi soir après un dernier dîner au restaurant. Petit Monstrou avait très peu d’appétit, mais au moins il n’avait plus de fièvre et nous avons usé de beaucoup de diplomatie pour lui faire avaler quelques aliments ( FATAL ERROR).
21H21 nous sommes contents, nous avons réussi à terminer de tout charger et à partir pas trop tard. Nous arriverons à la maison demain matin vers 6H00.
21H41 Voix de Petit Monstroux à l’arrière : «  Maman ça va pas j’ai envie de vomir »
21H41 et TRENTE SECONDES : SPLASHHHHHHHHH
Evidemment nous sommes en plein virage dans la descente de la station, petit monstrou est en larmes, l’odeur est immonde et Mr Poux cherche désespérément un endroit pour s’arrêter.
On finit par trouver, on s’arrête, l’estomac au bord des lèvres je change et nettoie mon Petit Monstrou et je le réconforte, maintenant que tout le diner est reparti, il ne risque plus rien.
On repart et Mr Poux a le malheur de se réjouir que Grand Monstrou n’ait pas été incommodé par l’odeur et qu’il n’ait pas vomi à son tour. Cinq minutes plus tard, voix de Grand Monstrou «  tu sais Maman, j’ai presque envie de vomir » ( Mais pourquoi est-ce que c’est toujours à moi qu’on s’adresse pour ce genre de nouvelle ?).
Là je frappe Mr Poux ( ben oui c’est de sa faute !) et je supplie Grand Monstrou de se retenir le temps qu’on puisse s’arrêter. La montagne, c’est beau, c’est bien, mais qu’est-ce qu’il y a comme virages !!!
Second arrêt, je saute hors de la voiture pour faire sortir Grand Monstrou et lui faire respirer une dernière fois le grand air des Alpes qui préviendra très certainement un second dîner expulsé sur nos sièges de voiture. OUF , Grand Monstrou se sent mieux, on repart.
Nous roulons pendant au moins une demi-heure quand …RESPLASHHHHHHH ce coquin de Petit Monstrou avait encore des choses dans l’estomac. Heureusement, il reste une tenue de rechange, nettoyage, essuyage, consolage (consolation ? Consolement ? console DS ?)et hop nous voilà repartis.
C’est là que Mr Poux qui n’en a jamais marre de nous porter la poisse annonce ironiquement « jamais deux sans trois » avant de se planquer derrière son volant, arguant que je ne peux pas le frapper puisqu’il conduit ( Alors là, tu ne perds rien
pour attendre Mon Poux chéri !)
.
Ce n’est pas trois, mais plutôt cinq renvois en tout, que nous aurons épongés cette nuit là. Nous avons fait 700 km dans une odeur insoutenable, malgré le désodorisant de voiture que j’avais vainement vaporisé. Désodorisant que je peux maintenant jeter puisque, pour mes narines, il est définitivement associé à une odeur de vomi.
Par contre, puisqu’il faut bien positiver, l’avantage de conduire avec l’estomac au bord des lèvres, en se demandant si on ne va pas nous aussi, être malades, c’est qu’on ne s’endort pas au volant ! On passe tellement de temps à serrer les lèvres en déglutissant bruyamment qu’on ne sent pas du tout le sommeil venir.
Un retour assez éprouvant donc, d’autant que Petit Monstrou a été bien malade pendant plusieurs jours, histoire que je fasse la rentrée des classes complètement crevée ! Ca n’est pas bien grave puisque maintenant
qu’ils sont à l’école tous les deux, je vais, comme chacun sait, passer encore plus de temps les doigts de pieds en éventail (sport favori des femmes au foyer n’est-ce pas Céline !).
Est-ce que l’an prochain on suivra le conseil de M.Kine : on part sans les enfants ?
Est-ce qu’on les fera  jeûner tous les deux, trois jours avant le retour ?
Ou alors l’été prochain ce sera le tour de Mr Poux… ( niak niak à mon tour de jouer avec les suppositions qui portent la poisse !).