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Pérégrinations Tunisiennes # 2 (rediff)

 

Après nos douze heures de voyage, nous n’avions qu’une envie : faire une bonne nuit.
HIC : il fait aussi chaud dedans que dehors ! En l’absence d’occupant toutes les fenêtres ont été laissées ouvertes, ce qui a permis au 35 degrés (de la belle journée ensoleillée), de s’installer bien confortablement dans la chambre !
Pas de panique, sur le site de l’hôtel il y avait écrit « climatisation », on allume donc l’appareil salvateur.
Re-HIC : les lits prévus pour les enfants sont superposés, je ne vois pas Petit Monstrou là-haut et Grand Monstrou bouge tellement qu’il tomberait forcément. Monsieur Poux déclare qu’il dormira la-haut mais l’installation me semble si précaire que je sais que je ne fermerai pas l’œil de peur de recevoir le tout sur la tête. « une française morte en Tunisie, écrabouillée par son mari » ça n’aidera surement pas le tourisme ! Hop on descend le matelas, on le dépose à coté du lit du bas et on essaie d’y coucher Petit Monstrou ( Grand Monstrou s’est déjà rendormi sur le premier lit).
TARATATA, Petit monstrou n’est absolument pas d’accord, il veut dormir sur notre lit, ou dans SON lit à la maison ( Ben tiens, on n’a qu’à refaire tout le voyage à l’envers !).
D’une, notre lit est trop dangereux pour Petit monstroux qui risquerait de chuter, de deux, pour une fois que Monsieur Poux ne dormira pas avec son ordinateur (niak niak), j’ai bien l’intention de garder ma place. Déjà que nous allons dormir tous les quatre dans la même pièce et que je vais être assiégée par des ronfleurs-fous il est hors de question que Petit Monstrou dorme entre nous.
Je négocie, je caline, je console sous une chaleur torride, pendant que Mr Poux essaie de ressusciter la climatisation qui est en pleine crise d’asthme et n’envoie qu’un maigre filet d’air tiède.
Je suffoque, mais petit monstrou ne me lâche pas, il ne veut pas dormir juste en couche et tient absolument à garder ses chaussettes. Parce que « sinon j’ai froid aux pieds » !!! Le pauvre, cet hiver il va devoir dormir en « après-ski »!
Enfin il s’endort, Mr Poux abandonne l’idée de faire fonctionner la clim, nous nous couchons en nage, comme deux baleines échouées sur le sable ,qui ne sauraient pas comment se rafraichir.
Mr poux s’endort immédiatement et commence son imitation quotidienne du tracteur emballé, je tourne et retourne en essayant de positiver « on est arrivés, demain les vacances commencent etc ».
Je finis par m’endormir mais Petit Monstrou me réveillera toutes les heures en pleurant parce qu’il n’a pas ses repères, et certainement aussi parce qu’il a trop chaud ( t’es sûr que tu ne veux pas ton anorak aussi ?).
Et à 6H00 le lendemain il s’écriera « Maman c’est le jour » ! Nous serons les premiers au petit déjeuner, deux zombies sous un soleil de plomb suivant péniblement deux piles électriques chargées à bloc parce que « y’aaa une pisciiiiiiiiiine » et que « on va au restaurannnnnnnt ».
Mais bon, les vacances sont faites pour se reposer, autant les commencer complètement crevés !

Pérégrinations Tunisiennes # 1 ( rediff)

Lorsque nous avons décidé de partir une semaine en Tunisie, je me suis dit « chouette ça n’est pas trop loin ». Il est vrai qu’après nos multiples allers-retours Los Angeles-Paris, deux heures trente d’avion pour rejoindre la Tunisie, ça semble tout simple.

TROP SIMPLE ! C’était sans compter tout les aléas d’un voyage en avion, même court.
D’abord il nous fallait rejoindre l’aéroport de Bordeaux- Mérignac, une petite heure de voiture et nous y étions. Sauf que : nous avions prévu très large, le dimanche de notre départ étant classé noir par Bison futé, et le pont d’accès à Bordeaux bien souvent engorgé.

Nous voici donc accompagné par Papounet , errant dans l’aéroport dès 14H00 alors qu’il aurait fallu y être à 16H40, pour récupérer nos billets deux heures avant l’embarquement , qui lui-même n’aurait lieu qu’à 18H40.

Les Monstroux étaient surexcités de prendre le « gros avion » et durant les deux heures quarante qui suivirent nous avons visité l’intégralité de l’aéroport : en marchant, en courant, à reculons, en sautillant… Pour le bien être des passagers et le notre nous avions décidé de les « fatiguer » un peu avant de leur imposer deux heures trente à rester assis. Après avoir testé tous les escaliers roulants, et fait une pause gouter nous avons eu droit au sempiternel tour de manège ! Grand Monstrou a choisi la fusée « De Police » que Petit Monstrou avait baptisé la fusée « GalactRique ». Quand on sait qu’il a toujours au moins une main dans la culotte (CF : petit monstrou a des envies) , ce lapsus ne nous a pas du tout étonnés !
Enfin arrive l’heure de l’embarquement. Après un bref passage dans les boutiques détaxées où nos monstroux et leurs petits sacs à dos nous faisaient un peu l’effet d’éléphants au milieu des bouteilles de parfums ou d’alcool agencées à portée de toutes les petites mains ou d’un malheureux «coup de sac à dos », nous approchons de notre avion.
L’excitation est à son comble notre avion est jaune et violet et je suis certaine que tout l’aéroport l’a su grâce aux commentaires enthousiastes de Petit Monstrou.

Décollage ! Et démarrage des commentaires bien hauts et forts de Petit Monstrou ! Pendant deux heures et demi il a TOUT commenté, le nuage à gauche, l’hôtesse qui levait les bras, le moteur tombé, le bout d’aile arraché, les sandwichs distribués etc. J’étais séparée de lui par le couloir central, à côté d’une charmante dame fort peu rassurée en avion. Si les élucubrations de mon petit monstrou la faisait généralement sourire, lorsqu’il a annoncé qu’on venait de perdre un moteur, elle a perdu toutes ses couleurs !

Atterrissage : Par la très grande faute de Mr Poux ( je n’en dirai pas plus, je me sens toujours coupable pour les carnets de santé), nous descendons les derniers et arrivons donc tout à la fin de l’immense file d’attente pour la Douane. Il est 21H00, les monstroux sont fatigués et impatients.
Il nous faut ensuite prendre le bus, pas de chance, il y en a un qui vient juste de partir, nous serons les premiers passagers du suivant. Ce qu’aucune agence de voyage ne vous dira, c’est qu’il faut maintenant attendre que le bus soit plein pour partir, et qu’il va s’arrêter dans une quinzaine d’établissements avant de vous déposer fourbus à votre hôtel. C’est la crise ma bonne dame, il faut RENTABILISER !
Il sera donc minuit lorsque nous prendrons enfin possession de notre chambre , une heure du matin heure Française, cela fait donc 12 heures de voyage porte à porte.
Qui a dit que la Tunisie ça n’était pas loin ?

retour de Tunisie : visite aux urgences.

Dernier soir en Tunisie, nous sommes un peu tristes de repartir dès le lendemain mais aussi soulagés que tout se soit bien passé et bien plus reposés et détendus que l’été dernier.

Mr Poux boucle les valises tandis que je couche les enfants quand je vois une marque rouge sur le front de Petit Monstrou. C’est rond, un peu gonflé mais pas trop, impossible de savoir s’il s’agit d’une bosse ou d’une (grosse) piqûre de (gros) moustique qui aurait provoqué une (grosse) réaction.

Je questionne Petit Monstrou  qui ne se souvient plus s’il est tombé ou s’il s’est cogné, dans le doute je mets deux sortes de crèmes sur la rougeur : une pour les piqûres et une pour les coups et bosses.

Naïve je me dis que s’il avait fait une grosse chute au mini-club les animatrices me l’auraient dit…Takacroire !

Complètement indifférents à la victoire de l’Espagne ce soir là, on se couche car la journée suivante promet d’être longue et pénible : bus, attente, avion, attente des bagages, navette, et minimum une heure de voiture pour rentrer chez nous selon l’état du trafic.

Le lendemain juste au moment de prendre le bus, je me rends compte que la bosse à un peu gonflé, trop tard pour remettre de l’Hémoclar, le tube est dans la valise. Je fais remarquer à Mr Poux que normalement une bosse ça diminue au fil des heures mais bon, avec Petit Monstrou on peut s’attendre à tout !

Quelques heures plus tard, alors que Petit Monstrou se penche contre le hublot pour voir la terre d’en haut, je constate, grâce à la luminosité plus forte à cet endroit là, que la bosse est devenue énorme. Je ne peux rien faire d’autre que de la bile et croyez moi j’en fais… ça tourne à toute vitesse dans ma tête : «  qu’est-ce qu’il nous a encore inventé ? ». Au passage je maudis ces imbéciles d’animatrices qui n’ont pas été foutues de nous dire que notre Monstrou était tombé sur la tête. C’est grand Monstrou qui me l’a confirmé, il est tombé sur la tête, sur une grosse pierre…Ben oui, tomber seulement sur le sol aurait été d’un banal… Je n’ai pas vu le lieu de la chute, mais je suis certaine qu’il n’y avait qu’UNE SEULE pierre. C’est bien entendu à cet endroit là qu’il a « choisi » de tomber !

De retour à la maison je le tartine d’hémoclar et cette fois je dois faire presque la moitié du front et une partie des cheveux. Je ne suis pas rassurée du tout en me couchant et je l’ai « chatouillé » plusieurs fois dans la nuit pour vérifier que tout allait bien.

Le lendemain il se lève en même temps que moi ( traduction : c’est lui qui m’a sortie du lit ) et se montre d’excellente humeur. Nous prenons notre café-chocolat tous les deux dans la pénombre de la maison et ce n’est qu’une demi-heure plus tard lorsqu’il me suivra dans le jardin pour étendre la première d’une longue série de panières de linge que je constaterai l’étendue des dégâts.

Au soleil on dirait elephant-man ! La bosse est maintenant toute rouge, d’un diamètre de 5 cm elle descend jusqu’au dessus de son œil. Mr Poux muni, comme chacun sait, d’un formidable sens de l’observation me dit «  ça ce n’est pas normal ».  noooon ? Sans déconner ? Pas normal ? t’es sûr ?

Je suis déjà au bord de l’apoplexie, mon tout petit est abîmé, ces connasses d’animatrices me l’ont cassé et si ça se trouve il va avoir plein de séquelles toutes plus catastrophiques les unes que les autres. On part consulter immédiatement.

Aussi positive que de coutume, j’envisage donc le pire durant les vingt minutes de trajet pour les urgences.  Nous arrivons aux urgences pédiatriques et là, après m’avoir dit que mon minuscule poussin, mon «  tout-petit » ne dépendait plus de ce service là (trop grand qu’elles ont dit), l’une des infirmière me dit «  en effet c’est une grosse bosse, on lui fera surement passer un ptit scanner pour vérifier s’il n’y a pas une poche de sang la dessous ».

Dire que je n’en menais pas large est un euphémisme car rien qu’au mot scanner,  j’ai manqué défaillir dans le hall, en même temps, vu mon grand âge si j’étais tombée dans les pommes aux urgences pédiatriques on m’aurait surement laissée sur place : trop vieille on vous dit !

Petit Monstrou lui par contre est en pleine forme, il sait qu’il vient montrer sa bosse qui n’est pas «  comme d’habitude » (et pourtant il en a collectionné un paquet déjà), mais il panique un peu en arrivant aux vraies urgences.

Il faut dire qu’on arrive juste après une pauvre mère en larmes qui explique tout ce que son fils allongé dans un brancard a ingurgité comme médicaments. Le jeune homme a en effet l’air bien «  parti » et Petit Monstrou me dit «  il n’a pas l’air en forme le monsieur ». Ca l’impressionne tellement qu’il ne veut plus du tout montrer sa bosse  et me tire le bras pour repartir. J’avoue que même si je compatis beaucoup pour la pauvre dame, j’espère  qu’ils seront  rapidement pris en charge pour éviter de trop bouleverser mon petit blessé.

Notre tour arrive, il faut d’abord donner tous les papiers mais comme on est déjà clients ( 2 points de suture à 22 mois dont un qu’il a arraché dans la nuit parce qu’il le « gênait » ) mon Monstrou est déjà  fiché et ça va très vite. Ce qui ne va pas vite par contre, c’est l’attente dans une salle pour voir un docteur, ou du moins être VU par un docteur (parce que c’est bien de ça qu’il s’agit ! ).

A défaut d’être zen, je suis organisée (enfin sur ce coup là), j’ai embarqué en partant une provision de livres, le doudou pour réconforter, de l’eau, et même des petits gâteaux  que je n’oserai pas lui donner de peur qu’on doive l’opérer d’urgence (toujours mon côté positif).

Après avoir lu tous les livres dont certains deux fois, cherché plein de mots commençant pas L, par T etc. On fait les couillons dans la salle et on est en pleine partie de «  pirates en exploration » lorsque la doctoresse arrive DEUX HEURES TRENTE plus tard.

Je pense qu’elle n’a pas touché mon fils une seule fois, elle était trop loin pour cela, elle m’a dit qu’elle l’avait entendu jouer, rire, parler et que puisqu’il n’avait pas vomi ni perdu connaissance TOUT ALLAIT BIEN et elle m’a dit de mettre de l’hémoclar et de la glace sur cette vilaine bosse qui allait finir par se résorber.

Bien entendu j’ai oublié de demander comment elle expliquait que cette bosse grossisse au lieu de diminuer et je suis rentrée à demi rassurée. Et si elle s’était trompée ?

Nous l’avons surveillé toute la journée comme de l’huile sur le feu histoire qu’il ne nous fasse pas une nouvelle cascade et le soir nous avons constaté dépités que l’hématome-bosse descendait effectivement jusqu’à son oeil. Je l’ai de nouveau embêté dans la nuit pour vérifier si tous les reflexes étaient là et le lendemain : HOURRA la bosse avait un peu diminué.

Enfin jusqu’à 11H00, lorsqu’il a «  trébuché » ( c’est lui qui le dit) dans l’escalier et qu’il en a descendu l’intégralité sur la tête, le dos, les jambes sous nos yeux effarés.

Trop loin pour le rattraper je me suis contenté d’assister à la chute en hurlant, c’était trop pour moi après ces dernières 48 heures d’inquiétude ! Mes jambes ne me portaient plus, j’étais incapable d’aller le ramasser,  et je l’ai un peu plus terrorisé car je ne pouvais plus m’arrêter de crier.  C’est donc Mr Poux qui l’a récupéré et qui m’a forcée à m’asseoir car Petit Monstrou voulait être avec moi.

Lorsque au prix d’un immense effort j’ai réussi à me calmer je lui ai demandé où il avait mal (persuadée qu’il était cassé de partout) : « j’ai pas de bobo, je voulais juste que tu me rattrapes ».

En fait il avait une seconde bosse sur la partie encore intacte du front et un peu mal à une cheville mais rien de plus et l’ancienne bosse a continué de rétrécir, lentement mais surement.

Depuis :

-j’ai demandé une pension alimentaire à Pierre Richard car je suis certaine que mon fils est le digne descendant du «  Grand blond à la chaussure noire » ou de «  la chèvre ».

-j’ai laissé un gentil petit message sur le site de l’hôtel de Tunisie pour les prévenir que leurs abruties d’animatrices étaient dangereuses, inconsciente, incompétentes…

– Et bien sur j’ai de nouveau acheté des actions chez Hémoclar dont je suis une des plus grosses clientes.

Dernier soir en Tunisie, nous sommes un peu tristes de repartir dès le lendemain mais aussi soulagés que tout se soit bien passé et bien plus reposés et détendus que l’été dernier.

Mr Poux boucle les valises tandis que je couche les enfants quand je vois une marque rouge sur le front de Petit Monstrou. C’est rond, un peu gonflé mais pas trop, impossible de savoir s’il s’agit d’une bosse ou d’une (grosse) piqûre de (gros) moustique qui aurait provoqué une (grosse) réaction.

Je questionne Petit Monstrou qui ne se souvient plus s’il est tombé ou s’il s’est cogné, dans le doute je mets deux sortes de crèmes sur la rougeur : une pour les piqûres et une pour les coups et bosses.

Naïve je me dis que s’il avait fait une grosse chute au mini-club les animatrices me l’auraient dit…Takacroire !

Complètement indifférents à la victoire de l’Espagne ce soir là, on se couche car la journée suivante promet d’être longue et pénible : bus, attente, avion, attente des bagages, navette, et minimum une heure de voiture pour rentrer chez nous selon l’état du trafic.

Le lendemain juste au moment de prendre le bus, je me rends compte que la bosse à un peu gonflé, trop tard pour remettre de l’Hémoclar, le tube est dans la valise. Je fais remarquer à Mr Poux que normalement une bosse ça diminue au fil des heures mais bon, avec Petit Monstrou on peut s’attendre à tout !

Quelques heures plus tard, alors que Petit Monstrou se penche contre le hublot pour voir la terre d’en haut, je constate, grâce à la luminosité plus forte à cet endroit là, que la bosse est devenue énorme. Je ne peux rien faire d’autre que de la bile et croyez moi j’en fais… ça tourne à toute vitesse dans ma tête : «  qu’est-ce qu’il nous a encore inventé ? ». Au passage je maudis ces imbéciles d’animatrices qui n’ont pas été foutues de nous dire que notre Monstrou était tombé sur la tête. C’est grand Monstrou qui me l’a confirmé, il est tombé sur la tête, sur une grosse pierre…Ben oui, tomber seulement sur le sol aurait été d’un banal… Je n’ai pas vu le lieu de la chute, mais je suis certaine qu’il n’y avait qu’UNE SEULE pierre. C’est bien entendu à cet endroit là qu’il a « choisi » de tomber !

De retour à la maison je le tartine d’hémoclar et cette fois je dois faire presque la moitié du front et une partie des cheveux. Je ne suis pas rassurée du tout en me couchant et je l’ai « chatouillé » plusieurs fois dans la nuit pour vérifier que tout allait bien.

Le lendemain il se lève en même temps que moi ( traduction : c’est lui qui m’a sortie du lit ) et se montre d’excellente humeur. Nous prenons notre café-chocolat tous les deux dans la pénombre de la maison et ce n’est qu’une demi-heure plus tard lorsqu’il me suivra dans le jardin pour étendre la première d’une longue série de panières de linge que je constaterai l’étendue des dégâts.

Au soleil on dirait elephant-man ! La bosse est maintenant toute rouge, d’un diamètre de 5 cm elle descend jusqu’au dessus de son œil. Mr Poux muni, comme chacun sait, d’un formidable sens de l’observation me dit «  ça ce n’est pas normal ». noooon ? Sans déconner ? Pas normal ? t’es sûr ?

Je suis déjà au bord de l’apoplexie, mon tout petit est abîmé, ces connasses d’animatrices me l’ont cassé et si ça se trouve il va avoir plein de séquelles toutes plus catastrophiques les unes que les autres. On part consulter immédiatement.

Aussi positive que de coutume, j’envisage donc le pire durant les vingt minutes de trajet pour les urgences. Nous arrivons aux urgences pédiatriques et là, après m’avoir dit que mon minuscule poussin, mon «  tout-petit » ne dépendait plus de ce service là (trop grand qu’elles ont dit), l’une des infirmière me dit «  en effet c’est une grosse bosse, on lui fera surement passer un ptit scanner pour vérifier s’il n’y a pas une poche de sang la dessous ».

Dire que je n’en menais pas large est un euphémisme car rien qu’au mot scanner, j’ai manqué défaillir dans le hall, en même temps, vu mon grand âge si j’étais tombée dans les pommes aux urgences pédiatriques on m’aurait surement laissée sur place : trop vieille on vous dit !

Petit Monstrou lui par contre est en pleine forme, il sait qu’il vient montrer sa bosse qui n’est pas «  comme d’habitude » (et pourtant il en a collectionné un paquet déjà), mais il panique un peu en arrivant aux vraies urgences.

Il faut dire qu’on arrive juste après une pauvre mère en larmes qui explique tout ce que son fils allongé dans un brancard a ingurgité comme médicaments. Le jeune homme a en effet l’air bien «  parti » et Petit Monstrou me dit «  il n’a pas l’air en forme le monsieur ». Ca l’impressionne tellement qu’il ne veut plus du tout montrer sa bosse et me tire le bras pour repartir. J’avoue que même si je compatis beaucoup pour la pauvre dame, j’espère qu’ils seront rapidement pris en charge pour éviter de trop bouleverser mon petit blessé.

Notre tour arrive, il faut d’abord donner tous les papiers mais comme on est déjà clients ( 2 points de suture à 22 mois dont un qu’il a arraché dans la nuit parce qu’il le « gênait » ) mon Monstrou est déjà fiché et ça va très vite. Ce qui ne va pas vite par contre, c’est l’attente dans une salle pour voir un docteur, ou du moins être VU par un docteur (parce que c’est bien de ça qu’il s’agit ! ).

A défaut d’être zen, je suis organisée (enfin sur ce coup là), j’ai embarqué en partant une provision de livres, le doudou pour réconforter, de l’eau, et même des petits gâteaux que je n’oserai pas lui donner de peur qu’on doive l’opérer d’urgence (toujours mon côté positif).

Après avoir lu tous les livres dont certains deux fois, cherché plein de mots commençant pas L, par T etc. On fait les couillons dans la salle et on est en pleine partie de «  pirates en exploration » lorsque la doctoresse arrive DEUX HEURES TRENTE plus tard.

Je pense qu’elle n’a pas touché mon fils une seule fois, elle était trop loin pour cela, elle m’a dit qu’elle l’avait entendu jouer, rire, parler et que puisqu’il n’avait pas vomi ni perdu connaissance TOUT ALLAIT BIEN et elle m’a dit de mettre de l’hémoclar et de la glace sur cette vilaine bosse qui allait finir par se résorber.

Bien entendu j’ai oublié de demander comment elle expliquait que cette bosse grossisse au lieu de diminuer et je suis rentrée à demi rassurée. Et si elle s’était trompée ?

Nous l’avons surveillé toute la journée comme de l’huile sur le feu histoire qu’il ne nous fasse pas une nouvelle cascade et le soir nous avons constaté dépités que l’hématome-bosse descendait effectivement jusqu’à son oeil. Je l’ai de nouveau embêté dans la nuit pour vérifier si tous les reflexes étaient là et le lendemain : HOURRA la bosse avait un peu diminué.

Enfin jusqu’à 11H00, lorsqu’il a «  trébuché » ( c’est lui qui le dit) dans l’escalier et qu’il en a descendu l’intégralité sur la tête, le dos, les jambes sous nos yeux effarés.

Trop loin pour le rattraper je me suis contenté d’assister à la chute en hurlant, c’était trop pour moi après ces dernières 48 heures d’inquiétude ! Mes jambes ne me portaient plus, j’étais incapable d’aller le ramasser, et je l’ai un peu plus terrorisé car je ne pouvais plus m’arrêter de crier. C’est donc Mr Poux qui l’a récupéré et qui m’a forcée à m’asseoir car Petit Monstrou voulait être avec moi.

Lorsque au prix d’un immense effort j’ai réussi à me calmer je lui ai demandé où il avait mal (persuadée qu’il était cassé de partout) : « j’ai pas de bobo, je voulais juste que tu me rattrapes ».

En fait il avait une seconde bosse sur la partie encore intacte du front et un peu mal à une cheville mais rien de plus et l’ancienne bosse a continué de rétrécir, lentement mais surement.

Depuis :

-j’ai demandé une pension alimentaire à Pierre Richard car je suis certaine que mon fils est le digne descendant du «  Grand blond à la chaussure noire » ou de «  la chèvre ».

-j’ai laissé un gentil petit message sur le site de l’hôtel de Tunisie pour les prévenir que leurs abruties d’animatrices étaient dangereuses, inconsciente, incompétentes…

– Et bien sur j’ai de nouveau acheté des actions chez Hémoclar dont je suis une des plus grosses clientes.

Les « up and down » de Tunisie

¤Up : La mer est superbe, chaude et limpide.

¤Down :  C’est beaucoup plus pratique pour voir les méduses : trois piqûres lors de la première baignade.

¤Up : Grâce au super CE de Mr Poux, nous sommes dans un  » all-inclusive » , les repas et l’eau potable sont donc gracieusement fournis.

¤Down : c’est la crise ma bonne dame, on nous accorde grassement un litre et demi d’eau par jour et par chambre…C’est à peu près ce que je bois en un après-midi par climat tempéré… ça ne va pas suffire !

¤Down ou up ou hips : comme l’alcool est gratuit, on se SACRIFIE et dans la journée on tourne aux cocktails pour économiser l’eau pour les enfants. ( Je pense que sur ce coup là on devrait nous accorder le prix de pochtrons parents de l’année).

¤Down : les moustiques sont très virulents

¤Up : Lorsque je l’ai rencontré, Mr Poux m’a dit  » moi j’aime bien faire les vitres » et  » ne t’inquiète pas s’il y a un moustique dans une pièce il est pour moi ». Alors je ne l’ai JAMAIS vu faire une vitre ( il doit penser que nos fenêtres sont auto-nettoyantes), par contre, il y a une justice en ce bas monde, les moustiques Tunisiens se sont déchainés presque exclusivement sur lui.

¤Down : Après deux jours à faire l’appât à moustiques, mon Poux n’était plus qu’une énorme boursouflure « enveloppée », malheureusement, incapable de souffrir en silence… j’ai envisagé de l’inscrire lui aussi au mini-club !

¤Up : Les enfants adorent le mini-club, nous AUSSI !

¤Down : Comme prévu les animatrices ont du trouver leur diplôme d’animation dans un oeuf kinder : je ne suis pas complètement rassurée…( je bois donc AUSSI pour oublier !).

¤Down : Non seulement le personnel n’est pas aimable mais en plus, pour la plupart, ils sont hyper machos

¤Up: Nous avons pris un malin plaisir à leur expliquer que dans notre famille c’était moi qui décidais !

¤re-Up: Il y a un pauvre serveur qui ne s’en est pas remis, pendant tout le reste du séjour il m’a regardé de travers en marmonnant : j’ai adoré !

¤Up : La nourriture est excellente, nous n’avons pas été malades du tout

¤Down : les enfants un peu quand même, très certainement à cause de l’eau des glaçons… ( Nous aurions peut-être du leur servir un peu de vodka pour tuer les bactéries des glaçons mais nous aurions perdu notre statut de parents de l’année).

¤Down : Petit Monstrou ne fait pas toujours la sieste, il est épuisé et va forcément nous faire son  » Pierre Richard » à un moment ou à un autre…

¤Up : nous SI, on a beau savoir que le sommeil perdu ne se rattrape pas, on a fait nos marmottes quasiment chaque après-midi.

¤Down : Petit Monstrou a fait son Pierre Richard comme prévu, mais personne ne nous a prévenus… nous atterrirons aux urgences dès notre retour ( billet à suivre GROOOARR).

Revenez vite pour la suite 🙂

I’m back !

Dernier coucher de soleil Tunisien avant le retour au bercail …

A peine rentrés nous voici déjà repartis mais cette fois avec  » ordichéri », donc je reviens très vite vous raconter nos aventures Tunisiennes !

Je suis très déçue, personne n’a crié son désespoir de voir ce blog inactif pendant deux semaines, pourtant beaucoup d’entre vous doutaient que je tienne le coup tout ce temps sans internet et sans blogger… ( j’ai les noms !)

Je compte donc sur vous pour manifester votre immense joie de me voir de retour, d’autant plus que je serais bien volontiers restée au bord de la piscine !

Revenez-vite 🙂

Pérégrination Tunisiennes : the last one !

Grand Monstrou s’est rendormi vers 3h00 du matin, abandonnant l’idée de boire, et je ne dors que d’une oreille, folle d’inquiétude pour lui et pour les heures à venir.

A 6H00 il pleure et demande à boire, réveillant son frère qui lui déborde d’énergie et surtout d’enthousiasme à l’idée de rentrer chez « son grand père ». Petit Monstrou n’a pas du tout apprécié le concept du club enfant ( moi siiiiiiii), et depuis trois jours il nous bassine avec son « gros avion » et le fait qu’il préfère partir en vacances à Jonzac parce que « le club c’est pas bien pour moi ».
Grand Monstrou boit un peu et se rendort, plus gris encore qu’hier, tout raplapla, il n’a même plus la force de râler lorsque je l’empêche de boire plus que deux gorgées.
Pour qu’il se repose tranquillement j’emmène Petit Monstrou déjeuner, faire de la balançoire, se promener… Nous repassons régulièrement par la chambre pour prendre des nouvelles, et bien que Petit Monstrou fasse beaucoup d’efforts
pour ne pas faire de bruit et laisser son grand frère se reposer, il est tellement content de reprendre l’avion et de rentrer en France qu’il ne peut contenir ses exclamations de joies.
J’ai ramené des serviettes en papier du restaurant pour rafraichir le front et les joues de Grand Monstrou, cela sera plus pratique que mes petits cotons, il est tellement fiévreux qu’il faut remouiller le tout, toutes les deux minutes. C’est dans ces moments là que je suis contente de ne jamais avoir de thermomètre car je pense que j’aurais vraiment paniqué, si j’avais eu une idée exacte de sa température.
Vers 10H00, nous retentons l’antibiotique et là, bien que non croyants tous les deux, Mr poux et moi avons supplié tous les dieux du monde de laisser passer le médicament. Y’en a forcément un qui nous a entendu, car Grand Monstrou n’a rien recraché et s’est rendormi : yesssssssssss !
Sauf que : l’heure de prendre le bus approchant il faut maintenant le transporter jusqu’à la réception de l’hôtel, Mr poux le porte donc jusqu’à un canapé tandis que je suis avec Petit monstroux et nos quatre sacs à dos (qui a dit « telle une mule « ?). On l’allonge, il dort à moitié, ne parle plus du tout sauf pour demander de l’eau de temps en temps, je le rafraichis à l’aide de serviettes en papiers le plus souvent possible.
Je ne pense pas qu’il se soit rendu compte qu’on l’avait changé de lieu, mon Grand Monstrou est complètement KO ! Lui si bruyant d’habitude, si dynamique, expansif, parfois même exaspérant avec ses cris et imitations d’animaux en tous genres, ne souffle mot : assommé par la fièvre.
Nous n’en menons pas large et sans nous le dire nous envisageons le pire : va-ton pouvoir le transporter en avion ?
Va-t-il supporter et surtout va-t-il être accepté dans cet état ? Et là, il se met à trembler de partout, doucement d’abord puis un peu plus violemment.
AU SECOUUUUUUUUUUURS : il va faire des convulsions, il va se griller le cerveau et je ne me souviens plus ce que j’ai appris dans mes cours de secourisme en cas de convulsions. Mon unique et dernier neurone fonctionne à toute allure : mettre en position latérale de sécurité, appeler les secours … Naaaaaaaannn je ne veux pas qu’il soit hospitalisé ici, je veux RENTREEERRRRRRRR dans ma bonne vieille France, avec des médecins qui parlent notre langue, de l’eau potable à chaque robinet !
Les tremblements s’arrêtent, Mr poux et moi n’avons plus aucune couleur, nous sommes hagards, traumatisés, dans ce hall d’hôtel, une contre-publicité parfaite pour les vacanciers qui arrivent juste et nous regardent interloqués.
Le voyage en bus ne s’est pas trop mal passé, les monstroux ont dormi tous les deux et nous rafraichissions régulièrement les « cataplasmes » de fortune du visage de Grand Monstrou.
A l’aéroport : dilemme, il nous faut arriver jusqu’au comptoir d’enregistrement avec : un poids « mort » de 20 kilos, trois grosses valises, quatre sacs à dos et un petit monstrou surexcité qu’on ne pouvait pas lâcher de peur qu’il ne se perde.
C’est là que j’ai béni Mr Poux ( si si ça m’arrive) d’être passé par une agence de voyage. A l’entrée de l’aéroport il y avait une représentante de notre agence pour nous « guider », des fois qu’on soit devenus complètement « neuneus » pendant nos vacances et qu’on ne sache plus lire un panneau d’affichage.
J’ai expliqué mon cas et demandé si elle ne pouvait pas nous trouver une chaise roulante pour transporter mon grand malade. Et là, tout s’est accéléré, en deux minutes, Grand Monstrou était installé et « roulé » par un employé de l’aéroport, nous avons doublé tout le monde à l’enregistrement, pris un ascenseur de service pour accéder au contrôle de sécurité.
Pas le temps de fumer la clope pourtant tant attendue, en ces moments de stress et de fatigue, pas le temps non plus de jeter nos bouteilles, de planquer nos briquets ou de sortir l’ordonnance que j’avais consciencieusement préparée pour justifier le transport de médicaments dans mon sac.
Nous sommes passés avec TOUT : cure-dent dans la poche (pour éborgner le pilote), bouteilles d’eau (pour noyer les hôtesses), briquets ( bruler les pieds du co-pilote), médicaments en tout genre (empoisonner la totalité des passagers).
Bien sur, à ce moment là, ça m’arrangeait bien de me débarrasser de toutes les formalités aussi vite, mais n’empêche qu’au niveau « sécurité » c’était un peu léger ! Je suis bien consciente que les terroristes prennent rarement l’avion qu’ils vont faire sauter avec leurs propres enfants mais quand même !!!
A son grand regret, Grand Monstrou ne se souvient absolument pas de son « voyage » en chaise roulante, il ne s’est rendu compte de rien tant il était abattu, mais nous avions bon espoir : l’antibio était resté et il a même grignoté deux petits morceaux de croissant imbibés d’eau.
En attendant l’avion, j’ai promené Petit Monstrou en long et en large dans la zone d’embarquement, nous avons même pu aller fumer, juste sous le panneau l’interdisant parce que c’est à cet endroit là qu’il y avait un cendrier, et parce que c’était « interdit mais toléré » !
Nous sommes montés dans l’avion les premiers car nous avons été transportés en camion élévateur pour hisser Grand Monstrou dans sa chaise, et les hôtesses nous ont installés au second rang pour que nous n’ayons pas tout l’avion à traverser.
Bien que ça se passe moins mal que prévu, nous étions toujours très inquiets, Grand Monstrou était toujours fiévreux et la déshydratation rodait. Lorsque, avant le décollage, nous avons de nouveau tenté de lui donner un doliprane, nous étions dans un tel état de stress que nous avons décidé que si celui-ci ne passait pas, ou ne faisait pas baisser la température, ce serait visite des urgences à l’arrivée.
OUF , le doliprane est resté, les serviettes humides sur le visage de Grand Monstrou l’ont un peu rafraichi et on a même entendu le son de sa voix en fin de vol. Depuis ce matin qu’on ne voyait plus ses (superbes) yeux verts, il les ouvrait maintenant un tout petit peu et à même demandé à ce qu’on lui lise une histoire.
Je pense que tout l’avion a entendu nos deux grands soupirs de soulagement : s’il demandait une histoire c’est qu’on était sur la bonne voie (alléluia) !!
Puisque nous étions monté dans l’avion avec une chaise roulante, le personnel volant avait d’office demandé la même chose pour l’atterrissage. Rebelote, on descend les derniers mais on passe par les « raccourcis » de service et on double tout le monde à la douane.
J’étais en train de dire au charmant Monsieur qui roulait mon Grand Monstrou que si mon Papa qui venait nous chercher nous voyait arriver comme ça on risquait l’infarctus, lorsque nous l’avons vu juste en face de nous. Le petit malin de Papounet avait joué de ses relations avec les douaniers pour pénétrer dans la zone de récupération des bagages et s’inquiétait de ne pas nous voir arriver.
Lorsqu’il nous a vu, il était au téléphone avec Mamina, lui disant qu’on avait du rater l’avion, et là il lui dit « les voilà, Grand Monstrou est en chaise roulante » et il lui raccroche au nez !
Je n’ose imaginer la tête, les palpitations, l’angoisse de ma pauvre mère pendant les 5 mn qui ont suivi, avant qu’on ne la rappelle pour lui expliquer ce qui arrivait vraiment ! ( haaa les hommes et leur tact légendaire !).
A ce stade, Grand Monstrou était moins fièvreux et nous avons décidé de rentrer sans passer par la case « urgences », et croyez moi si vous le voulez, après un second antalgique dans la voiture, lorsque nous sommes arrivés chez mes parents : Grand monstrou a recommencé à jouer, parler et même crier dans le jardin.
Il lui a quand même fallu plusieurs jours pour se remettre et on le sentait bien fatigué par cette forte fièvre de 36 heures. Nous aussi, avons mis plusieurs jours pour nous remettre de nos supers vacances si reposantes et relaxantes !
On repart mi-août…
Chéri ? Tu ne crois pas qu’il faudrait se reposer AVANT les vacances ?

Pérégrinations Tunisiennes # 4 (première partie)

Après toutes ces « émotions » la semaine se déroule normalement, du moins comme nous l’avions prévue : beaucoup de repos, de baignades et de lecture jusqu’au dernier jour.

Donc le dernier jour …

Mr Poux m’a offert un massage au spa de l’hôtel , je le retrouve au bord de la piscine, archi détendue, toute zen ! On se boit un ptit cocktail maison pour fêter notre dernière heure de tranquilité avant de récupérer les monstroux au club
enfants, et d’enchainer sur notre dernière soirée : bagages plus spectacle de Grand Monstrou.

Nous sommes en train de nous rafraichir dans la piscine lorsque Mr Poux me dit « tiens voilà Grand Monstrou ». oh oh !!! Problème à l’horizon, il est 16H30 il n’est absolument pas normal qu’on le croise maintenant, puisque son groupe est censé répéter pour le spectacle. En effet, il ne s’agit pas du groupe, mais de Grand Monstrou, seul, avec une animatrice qui nous fait signe. Mon grand Monstrou que je complimentais justement ce matin pour son beau bronzage est tout gris, limite vert.

A ma vue il fond en larmes et l’animatrice nous explique qu’il vient de renvoyer tout son déjeuner. Il est bouillant mais je ne panique pas, je le rassure en lui disant que c’est juste « un coup de chaud », « un doliprane et une bonne sieste et ça ira mieux ».
TAKACROIRE !! Le doliprane a du rester dans son estomac environ deux minutes trente avant de repartir (avec élan) sur son lit. On change ses draps, (Mr poux n’en aura pas pour la nuit), on le couche et il s’endort.
C’est l’heure de récupérer petit Monstrou que j’emmène à la piscine pour sa dernière baignade avant le grand départ, il n’y a pas de raison qu’il soit pénalisé parce que son frère est malade.
Lorsque nous rentrons à la chambre, Grand Monstrou n’a guère meilleure mine, mais il se plaint de la soif, nous décidons de retenter une dose de Doliprane qui repart aussi sec. Ca y est je ne suis définitivement plus zen, à la chaleur qu’il fait, si on ne parvient pas à faire baisser la température de Grand Monstrou, et si on ne peut pas le faire boire non plus :
c’est la déshydratation assurée !
Je cours à l’infirmerie demander un anti-vomitif, mais l’infirmier ne peut rien me donner sans prescription mais « c’est votre jour de chance Madame, le docteur est là aujourd’hui » ( mon jour de chance ? Je ne parierai pas, mais bon, restons positive ). Je repars donc chercher mon grand malade pour qu’il soit vu par un médecin et qu’on lui administre enfin un anti-vomitif.
Après une auscultation sans aucune douceur (la doctoresse ne doit pas encore avoir d’enfant) le verdict tombe : c’est une belle angine ! Là quand même je note qu’il n’y a que le corps médical pour parler d’une « belle » angine, nous les mamans on dit plutôt « grosse », « méchante » angine, « saleté de » scarlatine etc. Mais bon, peut-être qu’à la fac de médecine on leur apprend que donner un adjectif positif à une maladie aide à la guérison du patient ?!?
La course continue, les médicaments prescrits ( dont le fameux anti-vomitif) arriveront dans trente minutes mais j’ai un ptit monstrou affamé. Nous recouchons Grand Monstrou et nous courrons ( encore !) jusqu’au restaurant où Petit Monstrou aura exactement 24 minutes pour dîner, ce qui,dans son cas, sera un vrai miracle. Mr Poux jeûne en surveillant Grand Monstrou qui s’est rendormi. Je ne mange pas non plus, je me contente de servir Petit Monstrou et de le motiver pour qu’il mange vite et bien !
20H00 retour à la chambre avec les médicaments,administration de l’antivomitif.

20H15 l’anti-vomitif est passé, on tente l’antibiotique.Grand Monstrou est un peu plus réveillé et nous demande quand on va dîner. Là,nous espérons très fort revenir à une soirée à peu près normale et préparons Grand Monstrou pour le restaurant en promettant à Petit monstrou un second dessert puisque lui a déjà diné.

FATAL ERROR ! L’anti-vomitif et l’antibiotique atterrissent sur mon lit ( fin des draps pour moi aussi ).
Grand monstrou se recouche, traumatisé par cette fracassante expulsion tandis que nous épongeons tant bien que mal mon lit. (à mon avis je vais dormir avec des boules quiès dans le nez !).
Je commence à m’inquiéter de plus en plus pour la nuit à venir.
pour la fin c’est par

Pérégrinations Tunisiennes # 2

 

Après nos douze heures de voyage, nous n’avions qu’une envie : faire une bonne nuit.
HIC : il fait aussi chaud dedans que dehors ! En l’absence d’occupant toutes les fenêtres ont été laissées ouvertes, ce qui a permis au 35 degrés (de la belle journée ensoleillée), de s’installer bien confortablement dans la chambre !
Pas de panique, sur le site de l’hôtel il y avait écrit « climatisation », on allume donc l’appareil salvateur.
Re-HIC : les lits prévus pour les enfants sont superposés, je ne vois pas Petit Monstrou là-haut et Grand Monstrou bouge tellement qu’il tomberait forcément. Monsieur Poux déclare qu’il dormira la-haut mais l’installation me semble si précaire que je sais que je ne fermerai pas l’œil de peur de recevoir le tout sur la tête. « une française morte en Tunisie, écrabouillée par son mari » ça n’aidera surement pas le tourisme ! Hop on descend le matelas, on le dépose à coté du lit du bas et on essaie d’y coucher Petit Monstrou ( Grand Monstrou s’est déjà rendormi sur le premier lit).
TARATATA, Petit monstrou n’est absolument pas d’accord, il veut dormir sur notre lit, ou dans SON lit à la maison ( Ben tiens, on n’a qu’à refaire tout le voyage à l’envers !).
D’une, notre lit est trop dangereux pour Petit monstroux qui risquerait de chuter, de deux, pour une fois que Monsieur Poux ne dormira pas avec son ordinateur (niak niak), j’ai bien l’intention de garder ma place. Déjà que nous allons dormir tous les quatre dans la même pièce et que je vais être assiégée par des ronfleurs-fous il est hors de question que Petit Monstrou dorme entre nous.
Je négocie, je caline, je console sous une chaleur torride, pendant que Mr Poux essaie de ressusciter la climatisation qui est en pleine crise d’asthme et n’envoie qu’un maigre filet d’air tiède.
Je suffoque, mais petit monstrou ne me lâche pas, il ne veut pas dormir juste en couche et tient absolument à garder ses chaussettes. Parce que « sinon j’ai froid aux pieds » !!! Le pauvre, cet hiver il va devoir dormir en « après-ski »!
Enfin il s’endort, Mr Poux abandonne l’idée de faire fonctionner la clim, nous nous couchons en nage, comme deux baleines échouées sur le sable ,qui ne sauraient pas comment se rafraichir.
Mr poux s’endort immédiatement et commence son imitation quotidienne du tracteur emballé, je tourne et retourne en essayant de positiver « on est arrivés, demain les vacances commencent etc ».
Je finis par m’endormir mais Petit Monstrou me réveillera toutes les heures en pleurant parce qu’il n’a pas ses repères, et certainement aussi parce qu’il a trop chaud ( t’es sûr que tu ne veux pas ton anorak aussi ?).
Et à 6H00 le lendemain il s’écriera « Maman c’est le jour » ! Nous serons les premiers au petit déjeuner, deux zombies sous un soleil de plomb suivant péniblement deux piles électriques chargées à bloc parce que « y’aaa une pisciiiiiiiiiine » et que « on va au restaurannnnnnnt ».
Mais bon, les vacances sont faites pour se reposer, autant les commencer complètement crevés !
La suite des aventures se trouve :