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Bien commencer la semaine… ou pas !

Rentrer d’un week-end bien fatigant mais si riche en émotions qu’on se lève le lundi avec la super pêche, des projets plein la tête, des idées de billets, et aussi les tournées de lessives qui accompagnent les retours de week-end…

« Jeter » les monstroux dans leurs écoles respectives et se dépêcher de rentrer pour concrétiser tous ces projets.

Croiser quelqu’un qu’on connaît très peu, la saluer poliment en souriant et en lui demandant «  comment ça va »…

L’entendre répondre : «  très mal, mon mari veut divorcer et moi je ne veux pas »

Rester muette de stupéfaction et essayer de lui remonter le moral pendant qu’elle raconte avec moult détails sa vie conjugale, ses soucis actuels, ses pensées, ses conclusions, le tout sous une pluie battante, dans la rue.

Montrer de la compassion mais pas trop, de peur d’être soudain envahie par cette personne en détresse.

Rentrer chez soi et culpabiliser… Si j’avais été une amie je l’aurais invitée à boire un café, je l’aurais écoutée plus longtemps…

Mais je ne suis PAS son amie, je ne l’ai jamais été, on se croise de temps en temps sur le chemin de l’école, et je sais que ce genre de personne peut s’avérer un peu envahissante…

N’empêche qu’elle avait l’air vraiment mal…

Regretter ma décision de ne pas l’inviter…

L’assumer finalement en me disant que je ne suis pas assistante sociale…

Culpabiliser…est-ce qu’avoir pris la fuite après 30 minutes à l’écouter sous la pluie peut-être considéré comme de la non-assistance à personne en danger ? Et si elle faisait une bêtise ? Non, elle a un fils, elle va se battre pour son fils.

Mais d’abord, qu’est-ce qu’on dit à une personne qui nous explique que son mari (certainement en proie au démon de midi) a décidé de divorcer, de la quitter, qu’il a certainement quelqu’un d’autre et qu’elle est totalement dans la mouise puisqu’elle s’est juste consacrée à s’occuper de leur enfant et de leur foyer pendant qu’il faisait carrière ?

D’ailleurs je suis à peu près dans la même situation, entre les horaires et les déplacements de Mr Poux, l’absence de structures d’accueil pour les enfants ( et le coût délirant de celles existantes), nous avons plusieurs fois constaté qu’il était plus simple pour tout le monde que je ne travaille pas pour le moment…

Il gère sa carrière, je gère tout le reste.

Allo docteur, il y a des vaccins contre le démon de midi ?

Et vous, vous auriez fait quoi dans cette situation d’une personne que vous connaissez à peine, qui vous déballe toute sa vie d’un coup ?

Parce que sous prétexte de me « protéger », je me suis lâchement enfuie, prétextant un truc à faire, mais depuis je culpabilise de ne pas avoir fait plus pour cette personne qui me semble mentalement perturbée ( on le serait à moins).

La semaine avait donc bien commencé… depuis je me fais des nœuds au cerveau !

Sérieusement, vous auriez fait quoi ?

Fuir ou se défendre ?

 

Grand monstrou est rentré ce soir de l’école avec deux grosses marques dans le cou, parce que : « il y a  4 filles de CP qui sont amoureuses de moi , qui jouent à m’attraper et qui me tirent par  la capuche ».

Réaction interne numéro 1 avec  gonflement subit de l’égo maternel : Ah je savais qu’il était beau mon fils, 4 poulettes quand même !

Réaction interne numéro 2 directement liée à l’instinct primitif de protection de la tribu : Bon mais va falloir les calmer les groupies, il est beau certes, mais faudrait pas me l’abîmer mon bébé fils.

Réaction mature et posée de la mère équilibrée (que je serais peut-être un jour) :

« Mais enfin Grand Monstrou, si elles te font mal tu leur dis d’arrêter »

«  mais ouiiiiiiiii, mais elles n’arrêtent pas »

«  et bien tu prends ta grosse voix tu te fâches et tu les fais arrêter, attends elles sont en CP tu ne vas quand même pas te laisser enquiquiner par des filles de CP » ( qui en plus sont de ravissantes demoiselles que je connais  et dont deux d’entre elles sont de tous petits  gabarits, c’est le monde à l’envers, ce sont les petiotes qui blessent le grand… de vraies harpies quoi )

«  Mais si je les pousse elles disent que je leur fais mal » ( ben tiens, elles ont déjà tout compris les Miss )

«  Tu ne les pousses pas, tu leur dis fermement que ce jeu ne t’amuse pas, parce qu’elles te font mal » (et là, même moi je n’y crois pas, c’est la voix de la raison, le beau discours bien idéal et théorique de l’adulte,  je sais qu’il a  déjà essayé cette solution en vain mais je persiste et je signe…)

«  Dans tous les cas tu ne les pousses pas tu sais très bien qu’on ne frappe pas les filles »

« Mais les garçons si ? »

Et là, si vous devez avoir une image mentale de notre conversation vous pouvez m’imaginer en train de ramer comme une malade, assise dans une barque qui prend sérieusement l’eau…Et croyez-moi ça n’amuse que vous, parce que à cet instant précis je rêve de faire n’importe quoi d’autre que d’avoir cette conversation qui se retournera forcément contre moi un jour…

«  Pour les garçons c’est pareil, lorsqu’il y a une dispute, tu t’expliques, tu commences toujours pas régler le problème avec tes mots, mais bon, si vraiment tu te  fais cogner dessus, tu ne restes pas sans rien faire non plus, tu cours vers l’adulte le plus proche et si vraiment il n’y a personne, tu te défends ».

Là, elle est là, en gros et gras ma boulette, ou comment dire blanc et noir dans la même phrase,  parce que certes je ne veux pas qu’il se batte mais je ne veux pas non plus qu’il soit le souffre-douleur d’autres enfants parce que je lui ai interdit de se défendre…

Parce qu’une cours d’école c’est grand, (en plus c’est généralement plein d’enfants qui courent en criant) et que les enseignants ne peuvent pas tout voir, parce qu’un mauvais coup est vite arrivé ( cf le drame en Charente la semaine dernière) et qu’aucune maman n’a envie d’imaginer son enfant en train de se faire taper dans un coin sans broncher…

Oui mais si c’était lui qui donnait un mauvais coup en se défendant ? Sa vie serait fichue par MA faute parce qu’un soir d’égarement  je lui ai dit de se défendre…

Où est le juste milieu ?

Dans un monde où l’apparence à beaucoup plus d’importance qu’elle n’en devrait, on ne peut pas être le petit mec qui se laisse faire…

Mais dans ce même monde que je rêve non-violent on ne peut pas régler ses comptes avec des coups…

Bon mais alors je lui dis quoi à mon filston ? Et vous les mamans de ptits mecs, qu’est-ce que vous dites ?

Quand aux mamans des 4 amazones de moins d’un mètre qui harcèlent mon 1m20, il serait bien urbain de votre part de leur expliquer quelques règles basiques de séduction… merci d’avance !