Sept nains ? Sept jours de la semaine ? Sept planètes ?
Non, j’ai piqué ce tag chez Océane (Miss Anti-espadrille) pour parler de sept choses que j’aime.
J’aime l’océan, la mer, les vagues : A 17 ans j’ai eu l’immense chance de partir pour un mois sur une goélette pour contourner l’Espagne, je me suis enfin rendue compte par moi-même que la terre était ronde car lorsqu’on est au beau milieu de l’océan et qu’il n’y a rien QUE l’océan, ça se voit. J’ai été totalement envoutée par une tempête, durant laquelle il fallait absolument protéger le bateau, accéder à une petite île pour s’amarrer fermement en attendant que ça passe. Hypnotisée par la violence des vagues deux minutes après le grand beau temps, je me faisais houspiller par les adultes pour ne pas rester dans le « carré » car c’était dangereux. Un bref instant j’ai compris l’amour des marins pour cet océan nourricier si beau mais aussi si dangereux. C’est un amour vache aussi car je serais bien incapable de naviguer, et si je peux encore ressentir l’excitation, l’envoutement limite psychotrope de ce vent, de cette mer déchainée, je sais que seule sur un bateau au milieu d’une tempête, je me poserais juste pour admirer, je serais absolument incapable de me sauver.
Et en plus je n’aime pas le poisson…
J’aime lire : c’est beaucoup moins dangereux que de prendre la mer mais tout aussi libérateur. Peu importe ce qui se passe dans ma vie, si elle est belle ou pénible, j’ai toujours au moins deux livres en cours de lecture. Je lis TOUT, les grands classiques, les policiers, les romans, les BD, les mangas, les blogs bien sur, et même bien souvent des documentaires histoire de garder quelques neurones actifs après 5 ans de cessation d’activité rémunérée gestion intense de mon foyer. Ce n’est même pas une passion c’est un besoin, Mr Poux s’étonne encore que quelle que soit l’heure à laquelle je me couche, j’attrape systématiquement mon livre de chevet, quitte à ne lire que deux pages, quitte à m’endormir dessus, je ne termine AUCUNE journée sans lire.
J’aime la langue Française : et ses figures de rhétorique, ses jeux de mots et sa richesse infinie. J’aime créer l’ambigüité, le doute voire un sourire juste en jouant avec les mots. Par contre, je ne fais jamais de mots croisés, fléchés, cachés… ça me gonfle au plus haut point, j’ai l’impression de perdre mon temps. Appelez moi prétentieuse, vieux-jeu ou élitiste, mais j’ai énormément de mal à correspondre avec quelqu’un qui ne connait pas l’orthographe et je ne peux pas lire un blog bourré de fautes, ça me fait mal aux yeux ! Je renie totalement la réforme sur l’orthographe de 1990 et si mes enfants me demandent des « Zaricots » ils peuvent jeuner !
J’aime le chocolat : presque tous les jours, presque toutes les sortes, et j’emmerde j’ignore ceux qui disent que les vrais amateurs de chocolat le consomment noir (d’abord on dit « de couleur » pour rester politiquement correct ).
J’aime mes monstroux, ma famille : pas forcément tous les jours d’ailleurs ! j’aime leurs sourires, leurs voix, leurs odeurs (et certains sentent plus fort que d’autres mais je ne citerai pas de nom !), leurs câlins et même leurs larmes salées, collantes ou bien simulées…
J’aime les siestes : ces petits moments volés à une journée de dingue, passée à courir dans tous les sens pour rattraper le temps qui, de toute façon, ne s’arrêtera pas. Ou encore la sieste imposée par la digestion lente et difficile du dernier gros repas de famille. La sieste à l’ombre d’un pin espagnol dans un hamac avec ou sans bouquin et de préférence sans insecte. Les siestes coquines, cochonnes et crapuleuses où l’on fini tout de même pas s’endormir épuisés de plaisir. Et enfin les siestes réparatrices, lorsqu’on passe une mauvaise journée et qu’on décide de se recoucher pour « annuler » et repartir du bon pied , trente minutes, une ou deux heures après. Je suis atterrée, traumatisée, désespérée que Grand Monstrou ne veuille plus en faire car je vais du coup, devoir m’en passer.
Et enfin j’aime râler, pester, enquiquiner, bouder, argumenter, négocier, faire chier… c’est même ce que je fais le mieux ! Bien entendu ça ne m’apporte pas que des amis mais ça présente l’avantage que les rares qui sont restés, les rares qui m’ont jusque là supportée, ceux là sont des VRAIS ! Et je les aime aussi !
D’ailleurs, je n’ai pas beaucoup râlé aujourd’hui… Et si je faisais plutôt les SEPT choses que je n’aime pas ?