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Ce qu’il y a de bien chez le médecin généraliste c’est que tu peux poser TOUTES tes questions, peu importe si elles te paraissent débiles, en général (de généraliste donc) il a déjà tout entendu.
Du coup je me suis un peu lâchée…
“-Bonjour Docteur, je crois que mon fils fait une overdose de testostérone.

– ah et pourquoi ça ?

– Déjà il est totalement léthargique, il squatte tellement le canapé qu’il va nous faire un trou dedans.

– Hum hum

– Ensuite, sa mauvaise foi a été multiplié par VINGT, non sérieusement, VINGT

– mais encore ?

– On en parle de ses boutons qu’il éclate dans le rétro à peine une fesse posée dans la voiture ?

– Hum hum ben oui il a douze ans quoi

– Bon et sinon sa moustache, mocho-mocho.. je peux lui passer à l’ eau oxygénée pendant qu’il dort ?

– … vous plaisantez ?

– vraiment est-ce que j’ai une tête à plaisanter ? Mon Bébé d’amour me dépasse ( soit,ce n’était pas très compliqué), il ne fait PLUS RIEN à part youtube, il a des bubons digne d’une publicité pour biactol mais genre, ça marche pas, et il est moche du dessus de lèvre . En plus il est tout le temps épuisé, sauf quand ses copains sont là ,et il a un humour .. comment vous dire … « bite-cul-couille»…
Non vraiment il est où ce putain de service après-vente des pré-ados ?
Non parce qu’en plus Mossieur fait du judo, Mossieur se blesse régulièrement ( regarde un seul combat et tu comprendras), et donc Mossieur blessé c’est mauvaise foi puissance 36…
d’où ma prochaine question ( et je rappelle que notre adoré généraliste dans mon cas adorée, a déjà tout entendu) :
– vous pensez que si je lui donne la pilule ( vous savez le truc qui empoisonne les femmes), ça va se calmer sa crise de testostérone ?
Et là ma chère généraliste a fuit, oui oui elle a fuit sont propre cabinet … en fait elle n’avait pas encore tout entendu …apparemment …
Bref, j’en fais quoi moi de mon boutonneux moustachu à la mauvaise foi digne de dix mecs ?
(Ce billet peut vous paraître sexiste mais non hein .. enfin quand on aura le même salaire que ces messieurs je m’abstiendrai de parler de leur mauvaise foi même si je n’en penserai pas moins mouhahaha )

Hop en pension !

L’année dernière Grand Monstrou est entré en 6ème et si nous avions pu constater quelques changements pendant sa dernière année d’élémentaire, je dois dire que pendant la 6ème nous nous sommes pris la pré-adolescence en pleine poire !

Tous, nous et lui !

Nous parce que nous ne reconnaissions plus notre fils ( mon bébéééé) et lui parce qu’il était coincé entre le petit et le grand, souvent d’ailleurs,  je parle de lui comme du « petit-grand ».

Dire qu’il nous a fait une 6 ème pourrie n’est pas une exagération, entre les épaules qui se redressent, le côté « kéké » qui se développe pour « faire sa place » (parce qu’il y avait une ambiance légèrement pourrie dans son collège et parce que les garçons de cet âge sont plutôt stupides) et le farniente concernant les études… on a bien morflé !

Au début j’étais ravie, il avait de supers profs et « même que » jusqu’en Novembre les profs l’aimaient bien, séduits par son « potentiel ». Après ils ont carrément déchanté et nous aussi … Que ce soit au niveau du travail fourni ou du comportement … tout a déconné et j’entretiens désormais une relation tout particulière avec le Principal qui m’appelait régulièrement !

Qui dit « potentiel » dit bonne nouvelle: « il a des facilités » en langage adulte, et bonne nouvelle « pas besoin de se fouler » en langage pré-ado.

Les séances de devoirs étaient un supplice et je ne compte pas le nombre de fois ou j’ai gentiment annoncé, crié, hurlé « si ça continues je te colle en pension ».

Alors, chères collègues Mamans, faites très attention à ce que vous souhaitez, aux menaces que vous proférez, parce que nous y sommes : mon bébééééééé part en internat !

Non, ne sortez pas les tomates pourries, ce n’est PAS une punition et même … il s’agit de SON choix.

Monsieur pré-ado qui n’a pas encore 12 ans, part faire une cinquième sport-étude, section judo (sa passion).

C’est donc une très belle opportunité (dont je vous ai déjà parlé), le collège semble bien, il sera « maté » dès le moindre écart de comportement par une « privation » de judo et ça, ça risque de le faire réfléchir.

Et surtout surtout (là y’en a qui vont me détester), les devoirs seront faits dans la semaine afin qu’il puisse participer aux compétitions le week-end. (yeahhhhhhh)

J’envisage d’envoyer tout de suite des antidépresseurs au pauvre surveillant qui sera en charge des devoirs, mais clairement je suis ravie !

Plus d’engueulades le soir, plus de hausse subite de tension, plus de cris, de pleurs, de menaces etc.

Heuuu mais y’aura plus de bisous non plus, plus la possibilité de faire le point sur sa vie tout en promenant le boxerfou, je ne pourrais pas déceler à son expression s’il a passé une bonne journée ou pas… je devrais me contenter de SMS…Je ne pourrais pas décrypter dans les petites paroles du dîner s’il y a un problème avec tel ou tel copain.

Trois mois que je m’y prépare… trois mois que je liste tous les points positifs et que je suis sûre et certaine que nous avons tous pris la bonne décision et là …

Ben là nous sommes un peu au pied du mur et j’avoue que j’angoisse un peu… Grand Monstrou c’est mon premier bébé, c’est lui qui a fait de moi une Maman et je n’avais pas du tout prévu qu’il quitte le nid aussi tôt.

Pourtant qu’est-ce qu’il a pu m’agacer pendant sa 6ème … mais là il va juste me manquer, et manquer à son père, son frère… ( beaucoup à son frère).

C’est super court les weekends, surtout si tu pars une partie du dimanche en compétition… (bon c’est moi le taxi, je pourrai donc le titiller pour savoir ce qui se passe)

Je dois être forte pour lui, car c’est lui qui va affronter le plus de nouveautés, de défis, mais nous à la maison on va se retrouver famille boiteuse, il va nous manquer un élément, un morceau et pas le moindre !

Alors je vous souhaite une bonne rentrée à tous et toutes, parents, enseignants, enfants mais surtout à mon bébé poussin  Pré-ado !

Si tu me lis je te souhaite plein plein de bonnes choses, une super année sportive ET studieuse et compte sur moi pour te chouchouter le week-end pour recharger les batteries.

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Vogue mon fils …

Une journée avec le pré-ado

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Lundi je devais aller porter le dossier d’inscription de Grand Monstrou dans son nouveau collège.

Comme il n’a plus cours je lui avais proposé de venir avec moi, il me reproche souvent de ne pas passer assez de temps seule avec lui et j’avais pour objectif de le rhabiller un peu pour sa future année scolaire.

Atteint d’une mononucléose ET de pré-adolescence cet enfant dort environ jusqu’à midi tous les jours mais là je l’avais prévenu que je le réveillerai à 10h00 (ça va l’aube ne blanchit plus la campagne à cette heure là).

Lundi 10h00 donc je le réveille très difficilement… Comprenez que je dois faire plusieurs rappels avant de voir débarquer un véritable zombie au rez-de-chaussée. Zombie mal luné de surcroit,  qui ne souhaite pas « petit-déjeuner » car il est trop fatigué…

Il est donc passé de la position horizontale dans son lit, à la position horizontale, sur le canapé, entortillé dans une couverture, grommelant qu’il y avait trop de lumière, de bruit etc.

Bref, tant pis pour le ptit-dèj, je suis une mère super cool, je lui annonce que nous nous arrêterons au Mc do en arrivant dans la ville de son collège. Borborygme non pas de ses intestins mais de sa bouche que je considère comme un acquiescement doublé d’un léger enthousiasme.

NDLR : Oh toi jeune Maman qui peine à comprendre son bébé de deux ans, sache qu’à 11 ans il va perdre tout le vocabulaire durement inculqué ces dernières années pour des «  ouaich » « j’avoue » « trop pas juste » etc.

Mais revenons à nos boutons, heuu nos moutons, enfin bref notre ado échoué sur le canapé.

Toujours cool ( je lutte pour le prix de la mère « trop » cool), je signale à mon enfant adoré que nous allons bientôt partir et qu’une arrivée en pyjama avec la coupe rasta que ses cheveux ondulés prennent durant la nuit ne ferait peut-être pas une super bonne première impression dans son futur collège.

SOUPIR… « ouitinquiètejemeprepare » marmonne-t-il en se tournant dans sa couverture.

A 10h45 je ne m’inquiète plus je râle et je menace de partir sans lui :

« ah non hein je ne me suis pas levée si tôt pour rien »… (dit le ptit gars qui va se lever et surtout ME lever vers 6h00 chaque lundi matin pour aller prendre son train).

Il consent donc à adopter une position assise car oui, le pré-ado a atteint un degré de motricité qui lui permet de s’habiller assis, ce que ne savent pas faire nos chers bambins de deux ans.

Passons sur le choix de la tenue … une espèce de sarrouel/jogging à mi-mollets, ses gros baskets, un débardeur. Manquent la casquette et les lunettes de soleil je pense que le pré-ado dans un accès d’intuition a senti que ça ne passerait pas…

Bref, 11h10 nous partons, ce qui est plutôt pas mal puisque je lui avais annoncé un départ à 11h00 tout en me disant qu’il fallait qu’on parte à 11h30. (Oui les mères mentent parfois, mais on y est obligées!)

Dans la voiture, le pré-ado est d’une humeur massacrante et j’avoue que ça commence légèrement à me gonfler. En plus comme à chaque fois c’est la guerre de la radio. Nous choisissons la station chacun notre tour, sachant que si après la chanson de ma station il y en a une seconde que j’aime bien, je tente de le convaincre de ne pas changer.

Je commence par la manière douce, puis je deviens légèrement autocrate : c’est MA voiture, c’est MOI qui conduis donc on écoute MA chanson … non mais oh !

Bien évidemment cela n’améliore pas son humeur.

Après 80 longs kilomètres dans cette bonne ambiance d’amour et de reconnaissance filiale nous arrivons au mac do. Hourra il fait soleil, je retrouve ma bonne humeur et je propose de manger en terrasse.

Mauvaise idée : la table est mouillée ça le contrarie (ben on l’essuie on n’est pas handicapés) et surtout le pré-ado en débardeur à froid. Bon j’avoue ça caille … mais nous sommes en tête à tête, en terrasse, on mange un truc qu’il aime bien .. j’aimerais voir passer un peu de joie sur le visage de mon garçon.

Il faudra attendre le sunday caramel pour lui tirer un sourire. Ahhhh il est content ! Le pré-ado est donc encore capable de ressentir des émotions positives : je suis sauvée.

Forte de cette immense progrès, le sunday à peine avalé j’entraîne ma souriante progéniture au magasin du coin pour lui acheter un jean. (Et oui, chères Mamans de filles il y a des enfants qui n’aiment pas acheter des habits).

Là le visage se referme complètement :

« nan mais j’ai trop mangé je peux pas essayer de pantalons maintenant, et puis je suis fatigué » (elle a vachement bon dos la mononucléose je trouve).

Sachez que moi-même j’ai horreur de faire les boutiques de vêtements, alors quand ce n’est même pas pour moi… imaginez…

J’argumente qu’ensuite nous n’aurons pas le temps de chercher des jeans, j’enrobe la chose « pour une fois que nous ne sommes que tous les deux », échec, l’ado boude.

Pour information il a DEUX jeans seulement, deux jeans noirs déchirés, coupés, moches. (en fait il en a plein d’autres dans son armoire mais ils ne conviennent pas à  son « style »).

Autre information, nous avons déjà passé un certain temps à la recherche d’un jean mais il se trouve que la mode est aux jeans bleus et que soi disant les jeans bleus ne lui vont pas. ( je suis incapable de vous retranscrire ses arguments, la pauvre quadra que je suis n’en a pas saisi la logique).

Bref, on trouve UN jean noir qui malheureusement ne lui va pas. On repart avec un tee-shirt encore noir et blanc, encore avec New-York dessus…il en a déjà trois ou quatre…

Nous reprenons la voiture, et arrivons au collège à 14h02 … les inscriptions se font de 14h00 à 19h00 mais il est contrarié et me tape un scandale parce que nous sommes en retard.

Je m’en moque, je prend déjà sur moi pour déposer ce P… de dossier dans ce P… de collège qui va me voler mon fils 5 jours par semaine, alors même à 14h02 je suis large !!!

Là, nous attendons un peu mais franchement pas longtemps et l’ambiance se détend, il a vu le foyer, les tables de ping-pong, les baby-foot, il patiente en me racontant des blagues.

Nous sommes accueillis par une surveillante super cool qui termine de le mettre de bonne humeur et qui en plus nous trouve quelqu’un pour nous faire visiter le collège que nous ne connaissons ni l’un ni l’autre.

Mon petit cœur de Maman est rassuré, il a l’air très bien ce collège, ils sont bien organisés pour les repas (contrairement à son collège actuel), les toilettes sont accessibles tout le temps (contrairement à son collège actuel) et comme il sera interne il sera super bien encadré.

Nous repartons de bonne humeur tous les deux, j’en profite pour retenter le jean dans un autre magasin mais toujours pas de noir…

Le retour se fait dans une très bonne ambiance pendant les 15 premières minutes, ensuite il dort…

En arrivant il est de bonne humeur et et me remercie de l’avoir emmené dans son futur collège… et il file rejoindre ses copains.

C’était plutôt un bon moment malgré les bouderies, et mon cœur se serre déjà à l’idée que ces journées à deux se feront de plus en plus rares parce que

– quoi que je fasse les copains sont vachement plus cools et intéressants que moi.

– A partir de Septembre il passera CINQ jours par semaine ailleurs, loin !

Ouf, il y aura plein plein de compétitions de Judo où je me ferai une joie de l’accompagner, de faire des kilomètres chaque dimanche et la guerre de la musique dans la voiture, de stresser pendant les combats et de ramener un vainqueur ravi ou un perdant déprimé.

Les vases communicants

En ce moment avec Grand Monstrou c’est un peu tendu…
Je récapitule pour ceux qui n’ont pas suivi, ce jeune homme nous fait une crise de pré-adolescence intense avec :
– Soupirs

– Yeux au ciel

– Ma mère ne sait rien (variante avec “mon père” possible, mais moins fréquente)

– Ma mère ne comprend rien (même variante que ci dessus)
Et la grande phrase du moment (qui je le sens va durer des années) : je suis fa-ti-gué (voix geignarde, pré-ado quasi mourant jusqu’à ce que le téléphone sonne et qu’un copain l’invite à faire du vélo).
Alors bien que je sache que tous ces tics, abus, comportements soient “normaux” pour son âge, ils n’en sont pas moins horripilants et bien que cela ne dure que depuis quelques mois j’en ai déjà ras le bol de son attitude de kéké ingrat jeune prépubère envahi d’hormones et de mauvaise foi.
Comme j’ai un tout petit peu de caractère, forcément, ça pète un peu souvent, un peu beaucoup et même parfois très fort, en ce moment à la maison. (Je vous ai parlé du très bon internat qui accueille les judokas dès la 5ème?).
Quand on s’engueule les échanges sont assez virulents et même si je ne lâche rien, le pré-ado ne doute de rien et remet tout en cause A CHAQUE FOIS (et là clairement s’il y a un paradis, j’ai ma place assurée avec Cabus, Camus, St Exupéry et tant d’autres).
Lors de ces joutes verbales, Petit Monstrou est très mal à l’aise, il déteste qu’on se dispute, il souffre de nous voir nous déchirer. Il n’intervient jamais mais peut venir me rassurer si l’échange à été trop dur, me câliner même s’il voit que Grand Monstrou m’a blessée (avec ses mots hein).
Du coup, côté Petit Monstrou, je souffle un peu et c’est ce que j’appelle les vases communicants, je me réjouis de ne pas avoir trop de difficultés avec lui pendant que je gère les frasques de mon Pré-ado qui pense que le collège est un club med super mal organisé parce qu’on s’y ennuie et qu’en plus il faut faire semblant de bosser. Et qui est fatigué tout le temps sauf pour aller traîner dans le village avec des «copains» que je n’inviterai jamais (de mon plein gré) à la maison.
Parce que bon, Petit Monstrou n’est pas un ange non plus, sa maîtresse de Petite Section avait pour habitude de dire «comment fait-il pour avoir un regard aussi noir avec ses grands yeux bleus ?».

C’est tout à fait ça, parfois quand il descend le matin il a ce regard dur, impassible et je SAIS que je vais morfler, je sais que TOUT va poser problème ce jour là sauf si j’ai assez d’énergie pour « théâtraliser » toutes les corvées quotidiennes de façon à le faire marrer et oublier qu’il s’est levé du mauvais pied.
Lui, du haut de ses dix ans, ne souffre pas encore d’attaque hormonale avec dégénérescence du bon sens et de la bonne foi, non, depuis tout petit il souffre d’une maladie peut-être curable (avec son mariage déjà, je serais bien aidée) : « La chiantitude de la précocitude ».
Les enfants souffrants de cette terrible différence ont en commun :
– un vocabulaire extrêmement développé, pas juste pour nous contredire mais souvent quand même,on se demande.

– Une aversion pour toutes les tâches quotidiennes (se laver les dents, s’habiller, faire le lit, les devoirs).

– Une hypersensibilité en promotion permanente.

– Un sens particulièrement aiguisé de l’injustice, du mauvais fonctionnement de notre monde avec les angoisses qui vont avec.

– Une capacité à te faire des bêtises dignes d’un enfant de 3 ans jusqu’à … Pitié dites moi que ça s’arrête à dix ans !
Bref, je râle souvent contre Grand Monstrou mais ce petit laïus vous montre également à quel point Petit Monstrou est parfois un peu compliqué à gérer.
Mais 2016 étant mon année «positive », je constate avec plaisir que plus je me fritte avec le grand, plus le petit est mignon avec moi. Ceci dit j’ai déjà précédemment noté le phénomène contraire, lorsque Petit Monstrou est en pleine crise, c’est Grand Monstrou qui se radoucit et m’aide énormément.
Est-ce que ça se passe ainsi chez vous aussi ?
Et du coup je m’inquiète un peu, que vais-je devenir si Petit Monstrou devient un Petit ado et qu’il cumule la « chiantitude de la précocitude » avec les symptômes actuels de son frère ?
Quelqu’un pour m’héberger pendant la semaine ? (promis je rentre le week-end faire les lessives et remplir le frigo).
Je précise que je me plains de mes Monstroux mais que je reste très très fière d’eux, je sais qu’ils sont méga-super-hyper beaux, méga-super-hyper intelligents, ils ont également chacun un fort caractère (et je ne vois pas du tout d’où ils tiennent ça), mais ça met du piquant dans nos vie.
Je précise aussi que je plaisante en parlant de «maladie » de la pré-adolescente ou de la précocité, je suis bien consciente que certaines Mamans doivent faire face à de vraies maladies, voire handicaps, je suis de tout cœur avec elles.

Aborder sur ce blog les soucis que j’ai actuellement ou que j’ai eu avec mes monstroux, a toujours été pour moi un exutoire et essayer de rire de certaines situations permet de les dédramatiser (en plus de garder de sérieux dossiers à ressortir pour leurs mariages ou pour qu’ils financent plus tard la retraite que je n’aurai pas).
Bref, courage à toutes les mamans, on ne lâche rien, ce sont nos enfants qui font de nous des parents, mais hors de question qu’ils nous fassent devenir chèvre !

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Je suis devenue une vieille c…

Avant j’étais une maman super, une super maman même, mais ça c’était avant …

Avant le collège, avant les 11 ans… Maintenant je suis juste une vieille conne qui ne connaît rien à rien.
On faisait plein de jeux de société, on rigolait bien, on papotait sur la route des tournois de judo, on faisait des sorties à trois les monstroux et moi, bien sûr il y avait des engueulades, des querelles, mais la plupart du temps, on prenait du bon temps.
Aujourd’hui j’élève un “Petit-Grand”, mi-ado mi-enfant, un être jamais content, un ptit mec qui ne pense qu’à aller voir ses copains mais qui trouve le moyen de me reprocher de ne plus faire de jeux de société, ou qui fait la gueule si j’ai joué avec son frère pendant qu’il traînait dans le village.
Aujourd’hui j’ai toujours tort, il me demande de l’aide pour un exercice de maths, je consulte la leçon, je lui explique et … je me fais engueuler parce que « si c’est pas ça ce sera de ma faute ».
Je rigole doucement à cette « menace » car TOUT EST TOUJOURS de ma faute. Même quand je n’ai rien à voir dans l’histoire, ça peut-être de ma faute.

Si on l’écoute je ne connais rien à la vie, du haut de ses 11 ans il prétend m’expliquer les choses et ça me gonfle au plus haut point.
Même les trajets à deux sur les routes de campagne pour aller aux tournois sont des sources de conflit ( généralement c’est à cause de la radio, mais ça peut vite dériver sur bien d’autres choses).
Le pré-ado est super sympa avec son père qu’il craint beaucoup plus que moi, du coup c’est moi qui prends tout.
En même temps je suis toujours là, à disposition… D’ailleurs j’ai beau avoir toujours tort et ne rien savoir, c’est quand même vachement pratique que j’ai le permis, une carte bleue, que je fasse à manger etc.
Avant j’attendais mes Monstroux avec impatience à l’heure de la sortie de l’école, maintenant je me dis : pffff que va-t-il encore se passer ?
Et ça ne rate pas, quelques minutes après le retour du pré-ado, les conflits reprennent.
Je sais que je suis l’adulte, que je dois prendre sur moi, faire le dos rond le temps que cette mauvaise période se termine mais je suis lasse, lasse d’avoir toujours tort, lasse d’avoir un ptit mâle qui conteste tout, qui négocie tout, bref, lasse de son attitude.
Je me rends bien compte que je suis agressive avec lui, que je lui parle mal, enfin sur un ton sec et inadapté, mais je n’arrive pas à me détendre, c’est un peu comme si mes batteries de patience, de bienveillance étaient déchargées.
Il faudrait faire une pause, qu’on soit séparés un temps, mais ça n’est juste pas possible, alors j’essaie de me motiver dans la journée, de respirer bien fort et de me préparer à relativiser. Je sais que je ne peux pas me battre pour tout et qu’il faut que je choisisse mes batailles, laisser filer ce qui n’est pas grave car tout n’est pas grave dans son attitude.
C’est beau sur le papier n’est-ce pas ? Et bien je n’y arrive pas, dès qu’il arrive, la moutarde me monte au nez, dès qu’il commence à critiquer, râler, j’ai juste envie de l’envoyer dans sa chambre.
Hier soir j’ai failli l’envoyer au lit à 18h12, franchement ça m’aurait fait un bien fou !
D’un côté je rêve de le coller en internat, de l’autre, je sais que ce serait moi la plus malheureuse, je pense qu’il serait tout à fait capable de s’y adapter, il se ferait des amis, s’intégrerait facilement, et moi, toute contrariée que je suis maintenant je passerais ma semaine à attendre son retour !
Et vous savez ce qui me déprime le plus ? Petit Monstrou vient de fêter ses dix ans, si jamais il devient comme son frère l’an prochain je demande l’internement thérapeutique, ou l’asile politique sur une île déserte.
Bref, les mamans de pré-ados, vous avez des astuces pour supporter votre progéniture ? Ezabel ? Maman@home ?

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Tu sais que tu as un pré-ado à la maison quand …

– Ses chaussures sont à ta pointure (malheureusement il refuse que tu lui achètes ces jolies sandales Kickers que tu pourrais ainsi lui emprunter)

– En parlant de chaussures, ses pieds poussent plus vite que la mauvaise herbe (en gros tu aurais du épouser un vendeur de chaussures)

– La baguette prévue pour le dîner se retrouve à moitié mangée avec du camembert fondu au micro-onde. (et là bonjour l’odeur de la cuisine hummm)

– Il mange comme quatre (tu as déjà doublé la taille des poulets en pensant cuisiner ensuite les restes, c’était sans compter sur la croissance et l’appétit du pré-ado, bientôt tu feras cuire des autruches)

– Il fait très attention à son look, mais est capable de porter le même tee-shirt plusieurs jours de suite juste parce qu’il l’aime (donc là l’odeur ce n’est plus dans la cuisine).

– Il sait mieux que toi ! Variante : Il a toujours raison (même quand il a tort)

– De toute façon les profs, les adultes et les parents sont de vieux cons qui ne comprennent rien (et qui n’ont certainement pas été ados avant, ça se saurait hein)

– Les potes, y’a que ça qui compte ( on se fait trop ch… à la maison avec les deux vieux et le ptit frère)

– Il est au bord du malaise vagual quand tu écoutes RFM dans la voiture mais se remet systématiquement à bouger si tu passes sur Fun. (expérience tentée, même s’il ne te voit pas changer la radio, il SAIT).

– Il met 5 mn pour aller au collège mais 20 mn pour en revenir (Mais Maman, y’a une côte… )

– Il promène le chien avec sa musique à fond (ça va sûrement arranger le côté maboul du boxer ça)

Mais ouf, comme il n’est que Pré-ado, il a encore besoin de toi (pas que pour acheter des baskets), il aime encore les câlins du soir et il daigne encore faire des jeux de société en famille.

Je ne sais pas pourquoi je sens que les prochaines années vont être longues et compliquées… d’autant que dans deux ans, y’a le précoce qui sera aussi pré-ado…

Vite vite, une solution pour arrêter le temps ?

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Le pré-ado au collège

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6 mois qu’il attend, 6 mois qu’il est «prêt », 6 mois qu’il change à vitesse grand V et qu’il est de moins en moins mon bébé.

Mais à l’approche de la rentrée, le pré-ado a commencé à stresser et à développer des symptômes psychosomatiques (enfin j’espère) :

– Le pré-ado a toujours mal à la tête (mais écouter sa musique à fond sur son téléphone ne le dérange pas)

– Le pré-ado a mal au dos, partout, c’est INSUPPORTABLE… au point que je l’ai emmené chez le kiné qui a trouvé de petites tensions … dues au … stress.

On constate aussi des symptômes comportementaux :

– L’agressivité : le pré-ado démarre au quart de tour et peut se montrer franchement désagréable, on a beau savoir que c’est une réaction au stress c’est un peu pénible voire beaucoup !

– Tout est surdimensionné : il n’est pas fatigué il est épuisé, il n’est pas triste il est totalement déprimé, il n’a pas mal, il « souffre énormément », si on lui fait une remarque on le dénigre tout le temps … Le pré-ado est un caliméro en puissance.

– Le besoin de socialisation : comprenez par là, le besoin de voir ses pairs EN DEHORS de la maison. S’il appréhende sa rentrée, il a hâte de revoir ses copains parce que franchement, l’été avec Papa, Maman et le ptit frère ça va bien cinq minutes hein !

A ce sujet, les Monstroux ont seulement 17 mois d’écart mais ils n’ont jamais été aussi éloignés que maintenant, j’en ai un qui continue avec les pokémons, les billes etc, et l’autre qui ne se sépare plus de sa musique (j’aurais bien dit « de sauvage » mais je vais passer pour une vieille conne), qui passe son temps à regarder des sketchs plus ou moins drôles qu’il trouve hilarants etc.

Et puis la rentrée ne s’est pas trop mal passée …

– Le pré-ado avait soigneusement choisi sa tenue, coiffé ses longs cheveux, et surtout Maman avait le droit de rester toute la matinée et il en était ravi ! (Contradiction quand tu nous tiens)

– Le pré-ado a « flippé sa race » à la vue de l’emploi du temps un peu obscur, avec des groupes 1 et 2 des semaines A et B mais il s’en sortira (j’avoue qu’au début je ne comprenais rien non plus à ce mélange de groupes et de semaines).

– Le pré-ado s’est déjà perdu dans le collège, mais comme il s’est perdu avec une partie de sa classe, ce n’est pas la haiss (honte).

– le pré-ado a plusieurs heures de libres en fin d’après-midi, il pense que c’est du temps en plus pour aller au City-stade ou à la pêche, ce qui n’est évidemment pas notre avis … Vous les voyez arriver les conflits ?

Et le pire (pour moi) c’est qu’entre la musique, la pêche, les copains, le pré-ado qui était un bon lecteur n’ouvre plus un seul roman et cela me désespère …

Du coup nous avons commencé un roman à deux voix, ce qui nous permet de passer du temps à deux, mais je sais que forcer à lire n’est pas une bonne solution…

Comment on redonne le goût de lire à un pré-ado qui a des milliers d’autres préoccupations ?

Toutes les idées sont les bienvenues !

Les contradictions du Pré-ado

Pas de doute, Grand Monstrou est passé du côté obscur de la pré-adolescence avec toutes les contradictions que cela implique.

– Dans la salle de bain il a désormais son espace avec son déodorant, son eau de toilette et son dentifrice « white now men »…

– Mais il ne comprends pas pourquoi c’est important de se laver chaque jour !

– Il fait aussi très attention à son look « non tu comprends Maman les jeans bleus c’est pas mon style ».

– Mais il est capable de porter le même sweat-shirt toute une semaine, quitte à le récupérer en cachette dans le bac à linge sale et enfiler son blouson par dessus pour que je ne m’en rende pas compte.

– Il BOUDE … Oui Madame Foresti, les garçons aussi ça boude.

– Mais comme il est plus grand, plus autonome il rend plein de services à la maison

– Il ne faut pas l’appeler « mon Nounou » devant ses copains, honte à moi un jour que l’école m’avait appelé pour me dire qu’il était malade je suis arrivée en disant « Ben alors qu’est-ce qui t’arrive mon Nounou ? »Il a… boudé !

-Par contre dès qu’il peut faire un câlin à sa môman il le fait. ( j’en profite hein, j’ai comme l’impression que ça ne va pas durer)

– Il passe des heures au téléphone avec ses copains/copines, me pique mon téléphone pour envoyer des sms.

– Mais à côté de cela il est rentré ravi de l’école parce que c’est lui qui avait eu la fève…

– Il est d’une humeur massacrante pendant plusieurs jours de suite

– Mais il a encore affiné son humour et nos discussions sont de plus en plus intéressantes (quand il ne boude pas donc).

– Les discussions avec les copains sont toutes plus ou moins portées sur le sexe, et si on entends « nichon » à la radio dans la voiture ça leur fait un quart d’heure à glousser.

-Mais il aime toujours autant jouer avec nous aux jeux de société : OUF !

Je suis sûre que j’en oublie, mais les changements ont été bien nombreux ces 6 derniers mois…

Ah oui et je viens de signer les papiers pour le collège ce qui signifie que les ennuis ne font que commencer !

Et chez vous ? Des changements ?

Sbd Ado

Ce billet participe à la nouvelle rubrique de ma copine Ezabel : L’instant Pré-ado.