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Quand tout va trop bien

En ce moment tout va plutôt bien …

 

Les travaux de la salle de bain touchent à leur fin,

Les enfants sont fatigués et fatigants mais pas malades,

Papounet et Mamina sont venus nous rendre visite et m’ont donné un sacré coup de main pour la fameuse salle de bain,

Mr Poux devrait rentrer de Chine demain après 10 jours d’absence

J’ai des amies formidables, ici, à Paris, en Charente Maritime, en Savoie etc.

 

Bref, je devrais juste être heureuse et profiter du moment présent mais je n’y arrive pas !

 

Quand tout va trop bien je serre les fesses en me demandant quelle catastrophe va nous tomber sur la tête. Je ne peux pas m’en empêcher, ça me provoque même de grosses crises d’angoisse.

Je n’ose pas crier à tue-tête que je suis heureuse parce que j’ai peur du revers du bâton.

 

Si l’école me téléphone, je stresse en me demandant lequel de mes monstroux s’est blessé.

Si les gens que j’aiment partent en voiture je stresse jusqu’à ce qu’ils soient bien arrivés.

Imaginez un peu comment je me sens quand je sais que pour rentrer Mr Poux va passer une dizaine d’heures dans un avion…

 

Comme tout le monde nous avons eu notre lot de coups durs, plus ou moins graves, que nous avons résolus ou gérés, du mieux qu’on pouvait, mais ce que j’ai retenu c’est que la vie est une belle saloperie ( incurable en plus) et que si tout va trop bien, on va s’en prendre plein la tête très prochainement.

 

Alors en ce moment, comme tout va bien, au lieu de profiter j’ai peur !

 

C’est grave docteur ?

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Seras-tu encore là ?

Aujourd’hui je prête le clavier à  Lil’ Mum car elle avait besoin de s’exprimer sans que sa famille n’en soit blessée ou qu’elle ne la juge pour son écrit.

Son texte fait suite à un autre billet que vous pouvez lire sur son blog, c’est à elle :

 

Il y a 5 mois, alors que tout allait pour le mieux et que tu te sentais bien, la sentence est tombée : les métastases prenaient possession de ton corps.

Le traitement n’a pas été long à mettre en place, au vu de ton âge on était même plutôt confiant quant aux résultats qu’auraient tes séances de chimio.

 C’est dur à supporter, et moralement et physiquement, pour toi. Je t’ai vu perdre tes cheveux (bien que ta perruque donne le change devant les autres), j’ai vu tes sourcils et ta moustache s’éclaircir, j’ai senti tes joues reprendre une douceur de peau de bébé (toi qui avais parfois besoins de te raser 2 fois par jour !) je t’ai vu devenir plus pâle, limite jaune, plus faible. J’ai vu tes doutes, tes peurs tes larmes.

 Mais j’ai vu l’espoir, l’envie de guérir.

 On espère tous avec toi, on essaie de te soutenir avec nos mots, nos gestes et nos maladresses.

Alors qu’il ne te restait que 2 séances de chimio, que tu touchais du bout des doigts l’espoir de revivre normalement, les résultats montrent que tu ne réponds pas si bien que ça à la chimio. Pas si bien, mais pas si mal non plus, alors les médecins font le choix de rajouter des séances.

 Toi qui jusque-là tenais tant bien que mal le cap, tu t’es ébranlé. Le roc que tu es s’est fissuré.

Pour moi, tu es mon papa, le plus grand, le plus beau, le plus fort. Celui qui restera auprès des tiens pour toujours.

 Sauf que là, la maladie t’a enlevé l’invincibilité qui, pour moi, te caractérisait.

 Aujourd’hui, je vis loin de toi, mais on est en train de faire les démarches pour retourner habiter vers toi (entre autre, ne crois pas que tu régentes toute ma vie non plus hein !)

 Aujourd’hui, je pense devoir accepter l’idée que tu partiras plus tôt que ce que l’espérance de vie d’un homme aurait pu laisser espérer.

J’en prends conscience et je pense que toi aussi bien évidement. Tous autour de toi en prenons conscience d’ailleurs.

 Tu m’as fait comme je suis et je pense que tu dois pouvoir être fièr de moi. Disons que tu as bien fait ton job quoi. Aussi bien pour moi que pour ma sœur.

Tu as su me donner l’élan pour devenir une jeune femme libre, autonome et bien dans sa tête. Certains diront que je n’ai plus « besoin » de toi. Certes. Mais j’ai besoin, j’ai envie de savoir qu’il y a plein de moment en famille à partager.

 Et puis il y a mon Lutin. Je sais que tu y pense beaucoup. Et je pense qu’il a encore beaucoup à apprendre de son Papou. Beaucoup de moments complices à partager encore.

Cet été on devrait être de retour dans la région avec mon ours et le Lutin. Ce qui me réjouissait il y a peu me fait peur désormais :

 Papa, seras-tu encore là ?

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j’ai peur !

Au secours ! J’ai peur, trés peur !

Sur les conseils de Zorane , je suis allée chercher  le Que Choisir du mois de Mai dans ma bibliothèque préférée… J’aurais PAS DU car maintenant j’ai peur !!

En lisant l’article sur le Bisphénol A (BPA) , je me suis rendue compte que j’avais très certainement rendu mes enfants stériles. S’ils n’avaient pas été infectés in-utéro par le fait que je chauffais mes «  lunchs » directement dans la boite en plastique au micro-ondes, je les ai forcément intoxiqués ensuite en leur faisant boire du lait dans des biberons bourrés de Bisphénol.

Dans le cas où ils seraient vraiment résistants, la grande naïve que je suis, forte des communications télévisées du ministère de la santé, n’a pas hésité à leur refiler des légumes sortis tout droit de conserves dont l’intérieur est tapissé de plastique. Parce que s’ils l’ont dit à la télé c’est que c’est vrai : les légumes en conserve c’est aussi de vrais légumes et comme IL FAUT en manger 5 portions par jour, de temps en temps ouvrir une boite c’était bien pratique. (Faites un peu le compte des dégâts si en plus ce sont des boites de maïs transgénique !).

Je ne suis pas spécialement réjouie qu’un de mes  fils ait décidé d’avoir vingt enfants ( oui Gildan j’ai dit UN , l’autre ne s’est pas encore prononcé) mais de là à le rendre stérile … ( le bisphénol est classé dans la famille des perturbateurs endocriniens).

Comme en plus pendant des années je les ai tartinés de Paraben alors qu’on ne savait pas encore que c’était un gros vilain méchant composant… vraiment je suis inquiète pour mes enfants !

Je culpabilise déjà terriblement de les exposer en permanence aux ondes néfastes de la connexion internet sans fil, de mon téléphone portable et bien sur du micro-ondes, sans oublier mon gros diesel qui pue !

Bon, par contre  je fais très attention à ce qu’ils boivent, ils n’ont jamais de canettes de soda ( bisphénol encore ) et je leur donne de l’eau filtrée dans ma belle carafe Brita parce que l’eau de nos robinets si elle est supposée être potable n’est absolument pas «  buvable » !

Horreur !! Si ma carafe obtient une note générale de 10 sur 20 ( ce qui est quand même « bof ») après les différents test de filtration, ses cartouches aux sels d’argent  relâchent dans l’eau de l’argent ( nan pas des billets !) qui n’est jamais présent dans l’eau du robinet. ( en gros je rajoute des trucs toxiques qui n’y étaient pas)

De plus avec ma manie de ne jamais mettre la carafe au frais mon eau grouille de microbes en tout genre !  Pour  peu que j’ai oublié de me laver les mains avant de changer la cartouche ou que j’ai malencontreusement éternué en la déposant dans son socle c’est fichu : on s’empoisonne à chaque verre d’eau.

Depuis on boit du vin ! Je dois avouer qu’après deux verres de gros rouge, mes monstroux se sont endormis très vite sans faire la java dans les chambres, sans même avoir la force de dîner, ce qui est plutôt bien puisque j’avais prévu des haricots verts… en boite !

J’ai pour ma part envisagé de ne plus consommer que du Gewurztraminer mais comme je crains la présence de sulfites  j’alterne : St Emilion Gewurtz, pineau des charentes…  j’ai presque vidé toute la cave de Mr Poux qui sera surement ravi  à son retour de voyage !

Le seul souci c’est que , si l’unique neurone qui me reste  baigne en permanence dans l’alcool, sous prétexte d’éviter l’exposition aux microbes contenus par l’eau, je suis incapable d’écrire deux lignes d’affilées.

Autant vous dire que je ne finirai jamais l’histoire commencée hier,  et que je ne serai absolument pas en état de publier les superbes œuvres reçues pour le concours de la fête des mères !

Il faudra quand même que je pense à aller voter pour moi dans le concours de LA BLONDE , mais je suis incapable de me souvenir de ce qu’on peut y gagner : hippsss

D’ailleurs je vais plutôt aller me coucher… Mais j’ai très peur de me faire dévorer toute entière par les acariens qui doivent comme moi subir des crises d’hyperactivité provoquées  par l’ampoule à économie d’énergie de ma table de chevet.

Sincèrement je ne pense pas revenir  car pour me changer les idées j’ai emprunté les QUE CHOISIR  avec pour thèmes «  les produits pas chers sont-ils bons » ( déjà que je jeûne depuis dimanche soir parce que j’ai regardé Capital)  et  «  tous pistés, ciblés, fichés : comment se protéger » ( à mon avis « bloguer » n’est pas la meilleure solution pour se planquer ).

Adieu donc ! HIPSSSSSS


PS : Je ne suis pas devenu alcoolique à cause du magazine Que Choisir que j’aime beaucoup,  c’est parce que j’ai  fait toute ma scolarité dans des établissements dont les murs étaient entièrement recouverts d’amiante, encore un effet pervers non découvert à temps !