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Les mésaventures de Grand Monstrou

Episode 1 : Le rhume de hanche

Prologue :

Par une belle nuit d’été, Grand Monstrou s’est mis à boiter…

Et puis le lendemain, impossible de marcher, sans une douleur démesurée.

Nous avons immédiatement  décidé de consulter !

La doctoresse ne pouvant rien diagnostiquer,

Vers les urgences,  nous a renvoyés.

Nous conseillant fortement d’aller à Rambouillet… ( ah mais quelle drôle d’idée)

Je vous passerai les détails sur l’attente, encore plus longue du fait que nous sommes en Juillet et que nous étions arrivés peu de temps avant l’heure du déjeuner. Après quelques heures d’attente donc, le verdict tomba, Grand Monstrou avait contracté un rhume de hanche .

J’ai cru à une (mauvaise) blague de  l’urgentiste mais quand il m’a annoncé qu’il allait hospitaliser mon « tout-petit »  entre 8 et 10 jours, avec une traction de la jambe droite, j’ai compris qu’il ne plaisantait pas ( en même temps il n’avait pas vraiment une tête à rire).

L’annonce brutale de cette nouvelle m’a complètement paniquée légèrement stressée, j’ai demandé un valium «  mais c’est G.R.A.V.E  cette maladie ? » ( j’ai épelé le mot Grave pour ne pas stresser mon Grand Monstrou autant que sa vieille mère).

C’est ainsi que Grand Monstrou a été hospitalisé avec une jambe bandée, accrochée à deux kilos, dans le service de Pédiatrie. Au début il trouvait ça plutôt drôle, le bandage, la ficelle, le poids, ça allait lui faire plein de trucs à raconter aux copains, et puis installé comme ça il souffrait beaucoup moins.

Les ennuis ont commencé le soir lorsqu’il a voulu dormir, lui qui dort toujours à plat ventre ne parvenait pas à trouver le sommeil, coincé sur le dos avec son poids au bout de la jambe. Epuisé, il finissait par s’endormir puis se tournait dans son sommeil et se réveillait immédiatement en hurlant car ça lui faisait mal.  Il lui fallait ensuite un grand moment pour que la douleur passe, le «cafard » aussi car finalement, il ne trouvait plus ça rigolo du tout d’être là, il avait envie de son « lit-à-lui » ce que je peux tout à fait comprendre puisque je fantasmais sur le mien !

A 23H30 nous avons rallumé la télé, mangé des gâteaux, fait la fête tous les deux,  histoire de passer le temps et de changer les idées lugubres de chacun. Là, une aide soignante n’a rien trouvé de mieux que de me dire «  ah ben forcément qu’il ne dort pas, vous n’avez qu’à baisser son lit, éteindre la lumière, le mettre en condition de sommeil et il dormira ».

Pauvre cloche (et je reste polie) ! Le problème n’est pas de trouver le sommeil, c’est de le GARDER malgré la douleur de la hanche qui irradie jusqu’au genou dès que le naturel reprends le dessus et qu’il se tourne pendant ledit sommeil.

Le reste de la nuit a donc été ponctué de courts endormissements suivis de hurlements et de pleurs. Pleurs de frustration de ne pouvoir dormir, d’avoir mal, d’être mal installé etc. J‘en pleurais de ne pas savoir le soulager, l’aider, le réconforter. La seule chose que je pouvais faire c’était le rassurer, lui faire des câlins et des bisous mais ce n’était malheureusement pas suffisant et ses pleurs me fendaient le cœur.

A deux heures du matin j’ai supplié les infirmières de lui redonner quelque chose contre  la douleur  bien qu’il ait déjà eu une dose à minuit. Elles ont fini par avoir pitié de mes yeux hagards  et inquiets et des larmes de mon petit, elles ont trouvé un antalgique différent à lui donner et ça l’a assommé (ou bien elles lui ont refilé un somnifère qui sait ?), il a réussi à s’endormir.

Le lendemain matin je l’ai retrouvé à plat ventre, malgré sa jambe attachée, ce qui n’était certainement pas optimal pour sa guérison mais qui lui avait permis de dormir un peu.

Et je vous dis à demain pour l’épisode numéro 2 :  » Ne soyez pas malades en Juillet et surtout pas à Rambouillet » avec comme invitée spéciale : la doctoresse pédiatre qui ne connait pas le rhume de hanche !