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Il y a des jours….

Où tout m’agace… ça commence dès le matin avec  l’après-rasage  du mari qui me reste sur les lèvres et parfume mon café. Evidement, c’est le jour que choisi l’homme pour me refaire un «  extra-bisou » avant de partir, je pense «  oh non pas encore la cocotte dans le café » mais je ne dit rien, il ne comprendrait pas d’autant plus que c’est moi qui lui ai offert son parfum actuel.

Les enfants  sont déjà montés sur ressorts, et bruyants à souhait, le bruit m’agresse, je sens que le mal de crâne n’est pas loin. En temps normal j’essaierai de leur expliquer que même les plus valeureux chevaliers ne combattent pas à 7h00 du matin, là je leur beugle dessus d’arrêter de crier. Aïe, ma propre voix me résonne dans la tête.

Et l’autre qui me suit absolument partout avec ses questions : «  et comment elles tiennent les étoiles ? » «  où on va quand on meurt ? » «  pourquoi ils sont tous morts les dinosaures ?» et pourquoi, pourquoi pourquoi ???

Ne pas répondre «  y’a pas écrit encyclopédie sur mon front ! », c’est NORMAL qu’un enfant pose des questions, c’est super chouette qu’il s’intéresse à plein de choses, mais outre le fait qu’une fois sur deux je passe pour une totale neuneu parce que je ne sais pas répondre (d’abord les étoiles, elles étaient déjà là quand j’suis arrivée je ne sais pas qui les a accrochées !), il m’épuise avec ses incessantes questions.

Et son frère qui ne sait pas jouer sans crier… mais bon sang qu’est-ce qu’il a ce gosse ? Je me demande à voix haute (loin de ses oreilles à lui, tout de même) si c’est complètement normal ces cris qu’il pousse tout le temps en jouant avec ses animaux ou ses gormitis. L’homme, qui vient de s’auto-promouvoir «  expert en petite enfance » m’affirme que oui c’est normal, qu’il faut se réjouir qu’il soit dynamique, actif (et donc bruyant) plutôt qu’apathique et dans son coin.

Admettons… je  ne suis pas convaincue mais je capitule et me réjouis  que ce soit un jour d’école. Ne vous méprenez pas, j’adore mes enfants, mais les jours comme celui-ci, où je me lève du pied gauche et où je sais que je vais être de très mauvais poil toute la journée,  je suis ravie qu’ils partent casser d’autres oreilles s’instruire ailleurs.

En attendant il faut bien les y emmener à cette école et là, tout me gonfle ! Le blouson dont la fermeture refuse catégoriquement de se fermer, le gamin qui comme TOUS les matins, refuse  de mettre ses chaussures lui-même… la moutarde me monte au nez, je sens que je vais faire exploser le tensiomètre !

Nous arrivons enfin à l’école, celle du petit, et il faut faire vite car l’école primaire est  à l’autre bout du village, j’ai toujours le nez plein de moutarde et le troupeau de dindes locales en train de se taper la bise au milieu du passage est comme un torchon rouge agité devant un taureau !

En temps normal, plutôt timide, je ne dirais rien, mais là, ce n’est PAS le bon jour, je peste haut et fort  (N’est-ce pas Amélie ?) quitte à passer pour la folle de Chaillot !

Enfin seule, j’essaie de me réjouir du silence de la maison mais contrariée je me suis levée, contrariée je resterai. Les appareils électroménagers sont tous contre moi, la blogosphère échange des milliers de liens sauf le mien, je ne comprends absolument rien au texte que je dois traduire, l’homme a encore laissé trainer un truc, le feu refuse de prendre … je ne fais RIEN de bien, jamais…Bouhouhouuu (appelez moi  Calimérotte)

Et de tout prendre mal, de tout voir en noir, m’énerve encore plus contre moi-même ! Une seule solution : une mini-sieste pour tenter de « rebooter » le cerveau et me débarrasser  de cette affreuse humeur.

Sauf que, au lieu de m’endormir je passe les 30 minutes, que je me suis royalement accordées, à faire l’inventaire de tout ce qui va mal, ce qui pourrait aller mieux et je m’angoisse en pensant à tout ce qui pourrait être pire !

Je me relève, absolument pas reposée, ni d’une meilleure humeur et j’ai le dos en compote, un mal aux « reins » digne d’un lumbago quand soudain je réalise : mauvaise humeur + une mauvaise foi digne de celle d’un vrai mâle + mal au dos,aux jambes et à la tête =  … les anglais vont débarquer !

Demain j’aurais mal au ventre mais je serai de bien meilleure humeur, voire même souriante (entre deux crampes abdominales).

Pour aujourd’hui je souffre juste de ce que les américains appellent le P.M.S ( pre-menstrual syndrom) mais attention, messieurs, ne plaisantez pas avec ça car c’est LE ( ou les) jour(s) où, les  douces  et fragiles créatures que  nous sommes habituellement, sont capables de se transformer en véritable Pitbull enragé et  de vous déchiqueter une oreille juste pour une petite remarque anodine. Parce que croyez-moi dans ce bouillonnement d’hormones, AUCUNE remarque n’est anodyne !

Et vous cette bouffée  mensuelle d’hormones ça vous fait quoi ? Laquelle d’entre vous aura le culot de dire qu’elle n’a aucun symptômes, qu’elle traverse ça fraiche comme une rose (histoire  que je la maudisse  le mois prochain !) ?

J’en profite pour annoncer à Libelul aka Jane que ces journées se passeraient bien mieux pour moi si j’avais le grand bonheur de gagner  la Kinect  ( nouveau jeu que toute la blogosphère à testé SAUF moi , bouhouuu => Calimérotte again) qu’elle propose de gagner jusqu’au 30  novembre.

J’y jouerais passionnément jusqu’à ne plus du tout penser à râler, et il y a également de fortes chances pour que je ne pense pas non plus à aller chercher les enfants ou à préparer le dîner tant ce jeu à l’air prenant ! Mais bon, j’aurais des circonstances atténuantes, c’est la très grande faute du  PMS !