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Les autodafeurs le tome 3 : Enfin !

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Marine Carteron

Editions du Rouergue collection do a do

Roman adolescent à partir de 13 ans

Prix indicatif : 13€90

Sortie en librairie le 6 Mai*

 

Quand je vous disais que le mois d’Avril était placé sous le signe des coups de cœur littéraires je ne me trompais pas, je viens de dévorer le dernier tome des Autodafeurs : Nous sommes tous des propagateurs.

Alors c’est le dernier, et pour cela je suis très très triste, je vais devoir quitter Césarine, et même Gus qui (attention grand scoop), finalement n’est pas si idiot que ça (même Césarine le reconnait).

Encore beaucoup de suspens dans ce troisième tome il faut dire que nos jeunes héros sont plutôt en mauvaise posture, ils ont perdu le trésor de la confrérie et sont cachés sur une « île pourrie au fin fond de l’atlantique » (je cite Gus mais j’imagine parfaitement mon fils me dire cela) pendant que les autodafeurs poursuivent leur terrible but : détruire tous les livres du monde entier.

Ce que Gus ignore c’est que notre génialissime Césarine a « emprunté » une partie du trésor en l’occurrence deux petits carnets qui vont bien les aider à poursuivre la lutte contre les autodafeurs.

Pour ceux qui se poseraient la question on retrouve presque tous les protagonistes des premiers opus, mais on découvre également de nouveaux personnages aussi « timbrés, drôles et attachants qu’eux« ! ( M. Carteron, que vous pouvez appeler MarTine elle adore ça, vous ne dites juste pas que c’est moi qui vous l’ai dit).

En anglais on dit « Last but not least » c’est complétement adapté ici, je crois que j’ai lu le troisième opus avec encore plus de plaisir que les premiers, on sent qu’on s’approche du dénouement mais attention, rien n’est gagné ou perdu d’avance et Marine Carteron nous tient en haleine jusqu’au bout avec des rebondissements et des retournements de situation particulièrement inattendus. Le pire c’est que ça ressemble fort à quelque chose qui pourrait nous arriver en ce moment et cela me conforte dans l’idée qu’il faut protéger et diffuser notre culture au maximum, et ouvrir ses yeux au maximum dans cette société de désinformation ou l’on endort les masses à coup de téléréalité et autres faux scoops.

Mais revenons à nos héros, Césarine a un nouvel ami, Rama, un fou des mathématiques qui passe sont temps à faire des statistiques au grand dam de Gus dont ce n’est juste, pas le truc ! Évidemment on retrouve Néné qui ne pouvait que s’entendre avec Rama pour ses compétences informatique, mais qui a aussi une amie très proche au foulard multifonction…

Gus a également une amie, ou une tortionnaire, ou les deux, bref une fille d’une sacré trempe nommée Inès que vous prendrez plaisir à rencontrer.

Césarine a encore grandi, elle a découvert la musique, elle a compris le sens d’aimer et surtout elle est l’héroïne de cette aventure. Elle analyse toujours autant les métaphores des autres pour notre plus grand plaisir, et à chaque fin de journal elle résume sa situation, ou ses conclusions du moment :

1.les cheveux ne se mangeaient pas.

2. Je l’avais endormie pour l’empêcher de se battre car elle n’avait aucune chance de s’en sortir vivante.

3. Mourir ne servait à rien.

Du coup je me surprends parfois à penser comme elle, point par point, alors bien sûr c’est tout de suite moins philosophique, n’est pas Césarine qui veut… ça donne des choses du genre

1 Arrêter de glander sur facebook

2 Ou bien inscrire toute la famille dans une communauté nudiste.

 

Bref je n’ose vous en dire plus car je sais que j’ai quelques lectrices qui attendent la sortie du troisième pour acheter toute la série mais je vous le confirme : FONCEZ c’est une pépite !

D’ailleurs je ne suis pas la seule à le penser, le premier tome des autodafeurs à reçu le prix des mordus du Polar 2015 !

Vous faites quoi le 6 Mai ? Vous foncez chez votre libraire préféré !!!

 

* Livre offert : un grand merci !

 

La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson (Audiolib)

9782356416445-G

Résumé : Au seuil de sa fin de vie, Bjarni – fermier islandais- décide de rompre le silence et d »écrire une longue lettre à son grand amour perdu, Helga, sa belle voisine. Il y raconte l’existence qui s’est écoulée, de l’après-guerre à nos jours, les temps qui changent, la solitude glacée, mais surtout livre le secret d’une âme simple et le regret qui la torture : n’avoir pas su rompre avec son mode de vie immémorial en fuyant avec elle à Reykjavik. ( source Audiolib)

Quelle belle surprise que ce roman dont je n’avais même pas entendu parler et que j’ai bien failli rater !

Lorsque je l’ai ouvert, malgré le titre, j’espérais que ce n’était pas juste une lettre, une seule, mais en fait si, c’est un monologue, de Bjarni Gislason à son grand amour de toujours pour laquelle il n’a pourtant pas sauté le pas et tout quitté.

Et pourtant ce n’est pas juste une lettre, c’est de la littérature, de la poésie, du réalisme aussi puisque Bjarni fait le bilan de sa vie d’éleveur de moutons et de brebis, de contrôleur de fourrage et de pêcheur de la lande Islandaise.

Ce n’est pas juste une lettre c’est une sucrerie que l’on savoure d’un trait sans pouvoir refermer le livre ou dans mon cas le lecteur.

Car c’est Rufus qui m’a tout doucement conté cette histoire après que je l’ai lue, et bien que j’en connaisse la totalité, j’ai découvert d’autres détails, d’une vie «ratée» et pourtant bien remplie, des souvenirs d’un homme qui n’a pas suivi son cœur mais sa raison.

D’un homme courageux, passionné, engagé, attaché à ses traditions, droit, mais aussi torturé par ses sentiments et ses désirs.

La lecture par Rufus dure 2h54 pendant lesquelles vous ne verrez pas le temps passer, vous serez totalement déconnectés, partis en Islande, vous sentirez l’odeur des moutons, vous vous promènerez dans la campagne et vous participerez à l’intropection de Bjarni, comme si vous y étiez.

Un livre ou un audiolivre à avoir absolument dans sa bibliothèque et à relire souvent !

Odette Toulemonde aux éditions Thélème.

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Si vous me suivez depuis quelques temps vous savez que :

–  j’ai complétement pris le virus d’écouter des romans

–  j’adore Éric-Emmanuel Schmitt !

C’est pour cela que lorsque les éditions thélème m’ont contactée pour tester un de leurs livres audios* j’ai accepté et choisi une œuvre de ce grand grand auteur : Monsieur Schmitt !

Odette Toulemonde avant d’être le premier film réalisé par Emmanuel Schmitt ,  c’est 8 nouvelles, 8 femmes différentes : riche, célèbre, bafouée, timide, philosophe sans le savoir, dure, douce, prisonnière…  Avec tout l’art de monsieur Schmitt pour décrire les personnes, les situations et nous amener au fil des mots jusqu’à la chute qu’on n’avait, bien sûr, pas vue venir.

Je n’ai pas apprécié les 8 nouvelles de la même manière, certaines m’ayant touchée plus que d’autres, mais il y a dans ce recueil de véritables trésors de littérature et d’humanisme.

Le fait qu’elles me soient lues, contées, susurrées par Guillaume Gallienne a encore augmenté mon plaisir et si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à l’écouter !

Mes trois nouvelles préférées sont : Wanda Winnipeg, Odette Toulemonde et l’étonnante, la touchante, bouleversante nouvelle : Le plus beau livre du monde.

Et pourtant je suis certaine que si j’avais lu ou écouté ce livre dès sa sortie en 2006 je n’aurais pas choisi les mêmes nouvelles parce que, Éric-Emmanuel Schmitt sait parler à nos cœurs, à nos âmes et que l’on y répond, l’on y est réceptif selon ce qu’on vit, selon la période de notre vie.

Odette toulemonde (et autres nouvelles) par Le grand monsieur Schmitt et lu par Guillaume Gallienne : à écouter vite mais en prenant son temps.

Et si vous voulez découvrir tous les livres audio des éditions thélème c’est par ici.

 

 

*Livre audio offert par l’éditeur : Merci !

Coup de cœur littérature de Février : Room de Emma Donoghue

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Jack a 5 ans, pour son anniversaire pas de consoles ni de cadeau à profusion, Ma a dessiné son portrait qu’il accroche avec l’une des 5 punaises en leur possession. Il est un peu déçu, il aurait voulu un jouet ou un nouveau livre car il connaît par cœur les 4 qui sont bien rangés sur Madame étagère, mais Ma a préféré demander pour le cadeau du dimanche, les ingrédients nécessaires pour lui faire un gâteau.

 

Ce que Jack ne sait pas c’est que Ma a été enlevée à l’âge de 17 ans par le grand méchant Nick, qui depuis, la séquestre dans une cabane de jardin de quelques mètres carrés. Elle y a eut Jack, fruit du viol de son kidnappeur mais surtout sa source de bonheur, sa raison de survie.

 

Seule dans cet espace restreint elle éduque son fils du mieux qu’elle peut avec le peu qu’elle a. On y découvre un savant emploi du temps qu’elle a conçu pour qu’il se développe aussi bien physiquement et mentalement. Avec une ingéniosité et une force de caractère absolument impressionnante, elle a jusqu’ici élevé son fils comme si tout était normal, comme si le monde du dehors qu’ils voient à travers la télé, n’existait pas.

 

Le thème est dur, d’autant qu’il est inspiré de faits réels, mais à aucun moment on ne sombre dans le glauque ou dans le voyeurisme. C’est Jack qui raconte et on est emporté par son ton enfantin au point qu’on ne referme pas le livre avant de l’avoir terminé.

 

Ce roman est une leçon de philosophie, de vie et d’empathie qui devrait être ajouté aux programmes du lycée et qui permettrait à nos adolescents de la génération de l’instantané, du tout , tout de suite de relativiser un peu mais aussi de réfléchir à la vision que l’on peut avoir des choses, du monde quand on n’a qu’une source d’information.

 

Un immense coup de cœur donc pour «  Room » que je recommande vivement et qui dans ma bibliothèque rejoindra les « grands » comme 1984 de Georges Orwell ou encore 1000 soleils splendides de Khaled Hosseini ( mon coup de cœur de Janvier dont j’ai totalement oublié de vous parler).

 

Vous ne sortirez pas indemnes de Room, vous en sortirez grandis !

 

J’invite Cla , Angélita et Faustine mais aussi vous tous qui me suivez, à le lire très vite ( si ce n’est pas déjà fait) et à venir me donner ici vos avis.

A lire absolument …

Voici mon coup de cœur de l’été, et pourtant j’ai bien failli ne pas le lire … Je l’avais emprunté pour Mr Poux qui apprécie beaucoup plus que moi les thrillers, et j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, le début ne me plaisant pas du tout. C’est donc grâce à l’insistance de Mr Poux  que j’ai persisté et adoré ! ( Pour une fois qu’il a eu raison il faut le souligner !)

Certain(e)s d’entre vous connaissent sûrement déjà Maxime Chattam ( l’âme du mal, In ténébris, Autre-monde…) et j’ai vu sur différents site que ce livre avait déçu certains fans de Chattam qui se disent  » lassés », mais pour moi c’était le premier, donc aucune lassitude possible et bien au contraire c’est l’enthousiasme qui l’emporte.

Je n’ose vous décrire l’histoire de peur d’en dire trop, sachez simplement qu’on y trouve matière à réfléchir sur les motivations de nos gouvernants, sur leurs manipulations des peuples… Une théorie du complot fictive mais en même temps si proche de la réalité qu’elle m’a impressionnée.

Je vous invite vivement à le lire et à revenir ici me dire ce que vous en avez pensé… Si j’osais je lancerais même un défi lecture à mes copines blogueuses : Carole, BbFlo, Océane, SophieL, Nekkonezumi, Minijupe , Kahlan ma créatrice personnelle de vignette et même Nicolas ( s’il a le temps de lire entre deux apéros).

Lisez-le ! Lisez le et revenez ici qu’on en discute 🙂

American psycho

Carole est une grande fan de Bret Easton Ellis, elle en parle souvent sur son blog alors la dernière fois que je suis allée à LA,  je me suis procuré American Psycho histoire de savoir un peu comment il écrivait ce fameux Bret.

Elle a du goût la miss car c’est exceptionnellement bien écrit, j’y ai redécouvert cette superficialité typiquement américaine ( mais pas seulement) qui pousse les gens à juger exclusivement sur les apparences.

Et croyez-moi  le monstrueux héros d’American psycho est au top en ce qui concerne son image, toujours très bien habillé, crémé, hydraté, bronzé, manucuré… (son rituel du matin dans la salle de bain est très  impressionnant au point que j’ai eu honte avec mon unique petite crème de jour et ma protection solaire).

C’est un homme d’affaires très en vue qui fréquente les milieux huppés de New York : wall street, costumes de créateurs, bars, restaurants, boites de nuit et drogue bien sûr. Jusque là rien de bien anormal donc, si ce n’est que,  dès qu’il a un moment de libre, il torture à mort : SDF, femmes, animaux ou même les petits amis gênants de ses relations.

Et c’est là que je me réjouis de l’avoir lu sous le soleil de Tunisie car TOUT y est détaillé. Et si je continue à dire que c’est très bien écrit, il y a des scènes un peu dures à supporter tant elles sont réalistes et je ne suis pas sûre que seule dans mon lit au beau milieu de l’hiver j’aurais réussi à continuer.

La scène du zoo (pour ceux et celles qui auraient lu ce livre), a été particulièrement difficile pour moi, j’ai traversé tout l’hôtel en courant pour aller au mini-club vérifier que mes monstroux allaient bien !

Un livre à lire donc, pour la beauté des mots, du style, mais avec le cœur bien accroché !

Âmes sensibles, abstenez-vous !