Archives par mot-clé : justice

Désolée d’être une femme !

Personnellement je ne suis absolument pas désolée d’être une femme et j’en suis même plutôt fière. Une qui  par contre doit se mordre les doigts d’être née femme c’est Sakineh Mohammadi Ashtiani .

D’ailleurs cette pauvre femme cumule les erreurs puisque non seulement elle n’est pas née avec le bon sexe, mais en plus, elle est née dans le mauvais pays (et quand je dis mauvais je pèse mes mots !).

C’est en effet une bien grave erreur que de naître en Iran de nos jours, car dans cette dictature même pas dissimulée, les libertés individuelles sont constamment bafouées et parce qu’une ignoble barbarie  y reste perpétrée : la lapidation.

Pour la petite histoire, Sakineh est accusée d’avoir trompé son mari avant et après sa mort ( je ne savais pas qu’il était possible de tromper un mort… en Iran SI !). Point besoin de preuve de ce crime « horrible » d’adultère puisqu’on lui a arraché des aveux sous la torture.

D’abord condamnée à 99 coups de fouets (mais que fait Edwige Antier ?) il a été décidé que cette sentence n’était pas suffisante et elle a passée quatre longues années en prison à attendre d’être lapidée jusqu’à ce que mort s’en suive.
L’histoire ne dit pas ce que subirait un homme accusé d’adultère…

Avouez tout de même que c’est un peu ballot qu’elle n’ait pas été une célèbre actrice américaine dont les affres sentimentaux auraient simplement alimenté les tabloïds plutôt que de lui valoir une condamnation à mort.

Grace à la mobilisation internationale, on a renoncé à l’enterrer jusqu’au torse dans le sable et à lui jeter des pierres sur le crâne jusqu’à ce qu’elle décède, mais il est toujours prévu d’appliquer sa condamnation à mort, cette fois-ci par pendaison.

C’est une méthode certes moins barbare mais tout aussi disproportionnée par rapport à un « crime » dont on n’est même pas sûr qu’elle soit coupable . (Lors de son «procès » 3 juges sur 5 ont fortement douté qu’elle ait effectivement trompé son mari).

Aux dernières nouvelles elle serait maintenant accusée d’avoir tué son mari avec la complicité de son amant…très certainement une invention de la milice police Iranienne pour justifier la peine capitale…

Enfin je dis ça mais je ne suis qu’une femme et donc un être sans aucune valeur au pays du Shah où de nombreuses autres femmes attendent dans le couloir de la mort de payer leur soi-disant adultère.

Parce qu’en fait, en Iran, pour se débarrasser d’une femme dont il ne veut plus un époux n’a qu’à l’accuser d’adultère et hop…il y a de fortes chances pour que, sans aucune preuve à l’appui,  il soit définitivement libéré de son épouse : merci la justice !

Continuons à protester contre ces condamnations abusives et unissons nos voix pour faire libérer  Sakineh : www.freesakineh.org

Et quand je pense à l’Iran je pense à mon amie Yasmina,  une Iranienne qui a eu la bonne idée de faire sa vie aux États-Unis mais qui, lorsqu’elle doit renouveler son passeport ( iranien), doit fournir une lettre  de son époux l’autorisant à quitter le territoire sans lui ! Bien entendu le contraire n’est pas vrai… en Iran ils ne sont toujours pas au courant que les hommes et les femmes sont égaux ( avec même une légère supériorité pour les dernières !).