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J’aime pas tes potes : reste donc avec Môman !

Suite et fin (temporaire, je crains le pire pour l’adolescence…) des amitiés dérangeantes de mes Monstroux.

Souvenez-vous, Grand Monstrou était allé à l’anniversaire de R. il en était revenu enchanté et moi estomaquée, affolée et fort contrariée…  A la rentrée suivante, à notre tour nous avons invité R. à l’anniversaire de Grand Monstrou , tout s’est bien passé, je n’ai même pas revu les parents car c’est la grande sœur qui l’a accompagné.

Je croisais de temps en temps la Maman devant l’école où elle me racontait des bribes de sa vie avec  de nombreux détails ET grossièretés (que les enfants l’entendent ou non : j’adore !).

Et puis au mois de Mai elle m’interpelle dans le couloir devant la classe des garçons : «  au fait R. fête son anniversaire le 22 on compte sur Grand Monstrou »

Youpi, j’avais la réponse toute prête : «  oh zut, nous ne sommes pas là ce week-end là, nous serons dans  le nord chez mes beaux-parents » (pour une fois, j’étais presque contente d’aller chez eux !).

Et là… du tac au tac elle me répond : «  ah, ben alors on va changer la date car c’est très important pour R. que Grand Monstrou soit là ».

K.O je n’ai pas eu le réflexe de m’inventer un programme ultra chargé TOUS les weed-end jusqu’à la fin de l’année donc j’ai jusque acquiescé, résignée.

J’appliquerai  donc le plan B qui consistait à honorer l’invitation de R. mais en me tapant l’incruste chez lui TOUT l’après-midi, des fois que le Papa ne décide (encore) d’arroser copieusement les 5 ans de son fils.

Cet après-midi promettait  d’être long et pénible  mais pour RIEN  AU MONDE je n’aurais laissé mon fils de nouveau  seul chez les parents de R.

Le jour J à l’heure dite : personne chez R. Nous sonnons, re-sonnons en vain, apparemment la maison est vide ( il doit y avoir un dieu des mères-poules qui a eu pitié de moi !), j’avoue que je n’insiste pas plus que ça, je promets une activité super rigolote à Grand Monstrou pour  lui faire digérer sa déception et nous rentrons.

Le lundi je croise la Maman de R. en béquilles, à l’école qui s’excuse et me raconte une histoire abracadabrante : en bref, le vendredi soir elle s’est battu  dans la rue avec un ado qui embêtait sa fille, elle est tombée et s’est blessée au genou, du coup samedi elle était hospitalisée.

Traitez-moi d’égoïste si vous voulez mais je frissonne, même pas à l’idée qu’elle en a pour des mois en béquilles, mais à celle que ce «  drame familial » aurait pu se produire en pleine fête d’anniversaire, devant mon Monstrou ! C’est un peu comme la goutte d’eau qui ferait déborder le vase, il est hors de question que je laisse mon fils retourner dans une maison ou l’apéro commence au milieu de l’après-midi  pour le père et où la mère se bat comme une chiffonnière dans la rue.

(Ceci dit, si un vilain ado boutonneux et mal embouché venait devant chez moi agresser mes « bébés » de 15/16 ans, en attendant l’arrivée des forces de l’ordre, je pense que je finirais par intervenir aussi !).

A l’entrée en grande section, Grand Monstrou a été très déçu que R.ait quitté l’école : PAS MOI ! Outre les invitations glauques à éviter à tout  prix, ce petit avait appris de drôles d’expressions à mon fiston, égoïstement encore, j’ai pensé «  bon débarras » ! Oui je sais, c’est méchant, osez dire que vous n’auriez pas fait pareil !

Et puis en Septembre, jour de l’entrée à la «  grande » école, en CP, un gamin m’interpelle dans la cour : «  hey salut ! ». C’était le petit R. revenu dans notre village et encore une fois dans la même classe que Grand Monstrou (le dieu des mères-poules était-il en RTT ?).

Depuis, un soir sur deux le petit R. me harcèle parce qu’il veut inviter Grand Monstrou à diner. J’ai commencé par lui dire  gentiment que lorsqu’on s’adresse à un adulte, on ne lui dit pas «  Salut », d’une, ça ne peut pas lui faire de mal, de deux, ça l’a suffisamment scotché pour que  je n’ai pas besoin de répondre.

Bien sûr, il est revenu à la charge alors j’ai bafouillé que là, on était un peu débordés et que sa maman n’avait qu’à me téléphoner (tout en notant mentalement de souscrire à la liste rouge le soir même).

Depuis, je me planque le plus possible derrière ma copine Céline pour ne pas me faire accoster par R. et nous avons trouvé une solution : s’il revient inviter Grand Monstrou à dîner je dirai :

1/ Il ne peut pas il mange chez Céline

2/ Il s’est si mal conduit chez Céline que je l’ai puni, il n’ira plus dîner chez personne jusqu’à ses 18 ans, c’est ainsi et ce n’est pas négociable !

Même si c’est faux, ça me tente bien comme punition parce Grand Monstrou a le don pour se trouver des copains «  à problèmes » ou encore des copains «  enfants-rois » qui ont tous les droits chez eux, dont les parents sont totalement dévoués et SOUMIS (« il est très sensible, ça lui fait de la peine si je le fâche ») et ça n’est pas  beaucoup mieux…

En même temps, on ne fait pas des enfants pour les garder pour soi, et ça leur fait du bien de voir  d’autres schémas familiaux, d’autres  fonctionnements et d’autres adultes, car je suis bien consciente que même si je critique les autres familles la notre est loin d’être parfaite…

D’ailleurs comme je n’arriverai jamais à être une «  wonder-mommy », je postule pour le statut de «  mère indigne » parce que c’est la mode (n’est-ce pas Carole ?), et parce que des erreurs d’éducation j’en fais TOUS LES JOURS ! (mais c’est plus facile de voir la paille dans l’œil des voisins…)

Et vous ? Vous faites comment avec les copains de vos enfants ?

Fameuse ou fâcheuse épreuve de Philo…

Mince moi qui voulais faire un billet sur le foot, c’est fichu, nous ne sommes plus en course, les journaleux vont devoir se remettre au boulot et nous trouver de vraies infos ! Flute on me souffle dans l’oreillette qu’on a encore une malchance de continuer à entendre brailler les voisins rester en lice !

Parce que perso, le foot ne me détend  pas, et même si je trouve ça parfois drôle, ça me fatigue de voir les joueurs se rouler par terre en couinant au moindre petit coup reçu, ça me rappelle mon quotidien avec les monstroux qui sont, d’ailleurs,  bien plus résistants !

Mr Poux l’a bien compris et l’autre soir alors que j’avais subtilement subtilisé la télécommande pour lui éviter toute tentation  il n’a pas bronché, et à supporté avec moi la série américaine pourtant peu attrayante que j’avais sélectionnée au lieu de zapper sur le match  France – Mexique. Je vois d’ici Nelly pointer le bout de son nez et «  glouglouter » :

–          « Je te l’avais bien dit : Mr Poux est formidable ».

Je crois plutôt que je l’ai écœuré lors du dernier match qu’il a tenté de regarder, en commentant absolument chaque postérieur présent sur le terrain (je n’arrivais pas à voir la balle elle bougeait tout le temps !).

Bref, parlons donc d’un sujet également d’actualité : la philo et la terrible épreuve que viennent de subir nos futurs (ou non ) bacheliers.

De mon temps le bac que j’avais choisi de passer s’appelait «  A2 » ce qui signifiait lettres et langues. C’était déjà une appellation un peu saugrenue vu que nous n’avions pas plus d’heures de français ou de  langues que les scientifiques ! Au mieux nous en avions une langue vivante de plus quand les matheux n’avaient pas choisi d’étudier une langue «  morte ».

Par contre, en terminale, on se coltinait 8H00 de philosophie ce qui, si l’on tombait avec un mauvais prof, se transformait très vite en supplice ! Or, les profs n’échappent pas à la règle de tous les métiers, il  y a les bons et les mauvais… (et même les très bons et les très mauvais).

Le prof de philo de la section littéraire était un quadra voire même un quinqua ( bref il avait l’air VIEUX) qui  nous a pris de haut dès le début. Style le grand penseur qui ne voit pas pourquoi il doit nous expliquer la philosophie alors qu’on ne va, de toute façon, rien y comprendre (  fallait pas enseigner hein !).

A part quelques greluches qui le trouvaient charmant, nous l’avons tous détesté dès la première semaine et son approche de l’enseignement, sa façon de nous faire comprendre qu’on ne serait jamais des philosophes nous a très vite fait appréhender toutes ces heures de la semaine que nous devions passer dans sa classe.

Avant de décrocher complètement et de ne plus faire que ma correspondance ou des batailles de stylos avec mes copines pendant ses cours, je me souviens d’avoir étudié le «  beau ».

A 17 ans ce que je trouvais beau c’était mon voisin de droite  ( jusqu’à ce qu’il soit absolument ravagé par une crise d’acné), peu m’importait le pourquoi et comment on définissait le «  Beau ». J’ai pourtant du lire Kant, Hegel , et même  Alain (deux fois)  à ce sujet , ça ne m’a fait ni chaud ni froid,  alors que mon voisin … Bref , je n’étais pas passionnée et je n’ai pas appris grand-chose.

Jusqu’au jour où le prétentieux s’est coincé le dos ( quand je vous disais qu’il était vieux !) et a du s’absenter pour une lonnnngue ( et bonne) période.  Bien entendu nous étions enchantés à l’idée de toutes ces heures de «  perm » que nous allions récupérer, mais nos parents eux, ont commencé à paniquer, un bac de philo sans prof de philo ça «  craint ».

C’était le bon temps où l’éducation nationale remplaçait encore les profs absents et  très vite  une jeune prof  est arrivée au beau milieu des  préjugés et des  ragots qui étaient monnaie courante dans mon lycée et le village. Les parents (encore eux), au lieu de se réjouir d’avoir une remplaçante doutaient de ses compétences car elle venait d’un «  mauvais » lycée.

Pour nous par contre, ce fut la fin du bazar dans les cours de philo, que nous passions à refaire le monde dans de grands débats qui débordaient souvent sur le cours suivant. Même si les textes imposés n’étaient pas vraiment de notre goût, elle réussissait toujours à leur donner un intérêt et si je persiste à dire qu’à 17 ans on n’est pas vraiment prêts pour la philo, en seulement trois mois elle nous a appris beaucoup plus de choses que Mister «  prétentieux ».

Elle nous a notamment appris une chose essentielle :  dans la dissertation proposée dans les sujets du bac, la plupart du temps, la réponse EST DANS la question. En fait les créateurs des sujets sont issus du même moule que notre prof officiel ils pensent qu’on est tous des neuneus et qu’il vaut mieux nous guider un peu dans la question.

C’est ce qui m’a sauvée le jour du bac, baratineuse comme je suis, j’ai bien entendu choisi la dissert’ et le sujet était plutôt bien orienté je ne m’en souviens plus au mot près mais c’était du genre : «  la vérité est-elle toujours bonne à dire ?».

Et voilà, un petit cadeau bonus des rédacteurs de sujet, ce petit mot «  toujours » signifie qu’ils veulent lire que non, pas toujours justement, pas forcément.  Donc, on fait comme il est suggéré dans le sujet : partie 1 : oui partie 2 : non et en conclusion on a le droit de partir dans le délire de notre choix, il parait que les philosophes aiment bien les esprits tordus .  Je ne vous cache pas que ce que je préférai dans les disserts c’étaient les conclusions.

Lorsque le «  prétentieux » est revenu, il avait des lombaires toutes neuves mais toujours pas la fibre pédagogique et nous avons repris nos activités dissidentes pendant ses «  cours ».  Dans un de ces grands moments  de régression totale pour lutter contre l’ennui qui nous tenaillait huit longues heures par semaine, il m’avait dit que je n’étais qu’une » gamine qui n’aurait jamais la moyenne en philo ».

Alors de longues années plus tard, je peux vous l’avouer Môssieur le Grand Philosophe, en effet je n’ai pas obtenu la moyenne, j’ai eu 12 et ce n’est certainement pas grâce à vous mais grâce aux conseils avisés de votre jeune remplaçante.

Et je terminerai sur une question hautement philosophique : «  le malheur des uns fait-il toujours le bonheur des autres ? ».  Je pense que votre arrêt maladie a sauvé mon bac, je vous remercie donc avec un peu de retard d’en avoir eu « plein le dos » d’un métier qui visiblement ne vous convenait pas !

Mc Do écolo ? Laissez moi rire !

Parfois je lis des trucs  » sérieux », et la plupart du temps je fulmine devant mon ordi  quand je vois certains articles !

Celui-ci, trouvé sur le net il y a quelques jours m’a fait rire bien jaune : Article de capital .

Bon d’accord, il y a le devoir de neutralité du journaliste qui j’espère s’est bien mordu les lèvres pour pondre ça, mais plutôt que d’aller dans le sens purement marketing de Mc Do, je crois que je me serais abtenue de diffuser cette info. ( c’est peut-être pour ça que je ne suis PAS journaliste )

Petit résumé pour ceux qui auraient eu la flemme de cliquer sur le lien : l’entreprise florissante de malbouffe, inquiète pour son image a manipulé de pauvres communes signé un partenariat avec 212 communes de France pour régler le problème des déchets (qu’elle génère).

Alors, avant de leur casser du  ketchup sucre sur le dos, parlons de ce qui est «  mieux » : Mc do a décidé de réduire ses emballages et avec l’aide d’étudiants de trois grandes écoles ils ont limité le nombre de papier et carton qui emballent votre malheureux hamburger.  Parce qu’en général, manger Mc do c’est un peu comme manger un artichaut : à la fin, la poubelle est beaucoup plus pleine que votre estomac. Cet emballage moins lourd n’est pas encore présent dans tous les restaurants ( l’article ne dit pas pourquoi …) mais c’est déjà mieux (ça valait le coup de recruter trois grandes écoles non ?) !

L’autre truc « bien » c’est que  grâce au partenariat précédemment cité, dans certaines régions les restaurants fournissent un service de ramassage des déchets, notamment à Dijon, où une voiturette électrique ramasse les déchets autour du stade local et sur le chemin entre la fac et le restaurant.  L’article ne dit pas si les «  nettoyeurs » ne ramassent que les déchets Mc Do parce que c’est ça qui les embête vraiment chez MC do, c’est la contre-publicité que lui font les cartons de frites tamponnés du gros M jaune, sur le bord de la route.

Personnellement ça me désespère de lire que certaines communes en soient réduites à s’associer à l’enseigne pour financer des campagnes d’affichage «  aidez nous à garder nos rues propres ».  C’est tout bénéf’ pour la société Mac Donald qui en profite pour recaser son logo et c’est bien malheureux que les communes en arrivent à se prostituer avec l’antithèse de l’écologie, l’antithèse du respect de l’environnement pour parler de propreté et de réduction des déchets.

Un grand bravo donc au service Marketing de Mc Do… je me demande juste si l’association de certaines communes avec l’enseigne n’est pas liée à la politique de rigueur actuelle, à l’appauvrissement constant par l’état, des communes, conseils régionaux et autres…

Je me demande aussi si pour garder nos maternelles, nos musées, nos bibliothèques, nous n’allons pas tous devoir manger des hamburgers à chaque repas !

Et oui messieurs dames, l’heure est à la sponsorisation ! Même si ça veut dire se foutre de la gueule du monde et parler d’écologie avec les principaux pollueurs !

Tiens, j’ai une idée géniale pour récupérer des sous pour ma commune, pourquoi ne pas se faire sponsoriser par les producteurs de désherbants et de traitements chimiques dont les agriculteurs abreuvent les champs alentours pour repeindre nos classes ?  Bien sur, ça voudrait dire ajouter dans les cahiers de liaison : «  l’école maternelle de…. est éternellement reconnaissante à la société « tuelestous » d’avoir permis la réfection des classes ». Mais hé ! On n’a rien sans rien de nos jours !

Je vais de ce pas en parler aux responsables ( mais pas coupables hein ) de ma commune, ils seront bien évidement  ravis de récupérer un peu d’argent et me décerneront surement le prix de la meilleure idée de communication de l’année ( honteusement piquée à Mc Do… chuuuuuuuut).

Et pour en finir avec Mc Do : je vous recommande la lecture de cet article qui vous confirmera dans l’idée que le respect qu’il soit de la propreté ou des consommateurs, ne fait pas partie de leur philosophie !

par ici l’ article d’Eric Citoyen

Pestouillement vôtre !