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Là où tombent les anges (roman)

 

laoutombentlesangesLa ou tombent les anges

Charlotte Bousquet

Gulf Stream Editeur

collection Electrogène

à partir de 15 ans

17€

Sortie le 3 Septembre 2015

Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêve, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l’épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l’exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Heureusement Lili la délurée et la douce Clémence sont là pour la soutenir. Quand la première guerre mondiale éclate, Robert est envoyé sur le front. C’est l’occasion pour Solange de s’affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s’organisent peu à peu sans les hommes… (Source Gulftream éditeur)

 

Plus j’aime un livre, plus j’ai du mal à le chroniquer tellement j’ai peur de lui faire défaut. Là où tombent les anges est souvent présenté comme un livre féministe, je parlerai juste d’un livre très fort. Trois destins différents, trois choix de vie dans le contexte particulièrement difficile de la première guerre mondiale.

Solange a choisi la sécurité plutôt que le bonheur et si parfois on bouillonne devant ses choix on peut se demander ce qu’on aurait fait à sa place. Son amie Lili au contraire, se bat pour son indépendance, c’est une artiste passionnée qui fera tout pour défendre son art, créer sa place dans un monde où les femmes sont toujours secondaires. Et puis il y a Clémence, douce, fragile et pourtant forte à la fois.

Trois personnages hauts en couleur qui nous montrent cette première guerre à travers leurs vies, leurs pensées, leurs luttes. Je pense que c’est pour cela que » là ou tombent les anges » est qualifié de roman féministe car l’on découvre la première guerre mondiale sous l’œil des femmes qui ont du participer à l’effort de guerre, construire des bombes au péril de leur vie, qui ont souffert des pénuries, de l’absence des hommes aussi (ou pas dans le cas de Solange) et auxquelles personne n’a jamais rendu honneur.

Charlotte Bousquet à dit de ce livre que c’était celui qui avait été le plus difficile à écrire pour elle et pourtant c’est l’un de ses meilleurs et tout comme les gymnastes souffrent sans qu’on le voit, le roman est fluide, équilibré, fort et passionnant au point qu’il a l’air de couler de source, tout simple à écrire.

j’ai également particulièrement aimé le personnage de la Tante Emma que l’on découvre au fil des pages et qui a eu une vie hors du commun.

Un roman à dévorer de 15 à 99 ans pour découvrir la première guerre mondiale sous un nouvel angle, celui des femmes et de leurs conditions de vie avant et pendant la première guerre mondiale.

 

 

Roman offert : Merci !

Il y a des jours….

Où tout m’agace… ça commence dès le matin avec  l’après-rasage  du mari qui me reste sur les lèvres et parfume mon café. Evidement, c’est le jour que choisi l’homme pour me refaire un «  extra-bisou » avant de partir, je pense «  oh non pas encore la cocotte dans le café » mais je ne dit rien, il ne comprendrait pas d’autant plus que c’est moi qui lui ai offert son parfum actuel.

Les enfants  sont déjà montés sur ressorts, et bruyants à souhait, le bruit m’agresse, je sens que le mal de crâne n’est pas loin. En temps normal j’essaierai de leur expliquer que même les plus valeureux chevaliers ne combattent pas à 7h00 du matin, là je leur beugle dessus d’arrêter de crier. Aïe, ma propre voix me résonne dans la tête.

Et l’autre qui me suit absolument partout avec ses questions : «  et comment elles tiennent les étoiles ? » «  où on va quand on meurt ? » «  pourquoi ils sont tous morts les dinosaures ?» et pourquoi, pourquoi pourquoi ???

Ne pas répondre «  y’a pas écrit encyclopédie sur mon front ! », c’est NORMAL qu’un enfant pose des questions, c’est super chouette qu’il s’intéresse à plein de choses, mais outre le fait qu’une fois sur deux je passe pour une totale neuneu parce que je ne sais pas répondre (d’abord les étoiles, elles étaient déjà là quand j’suis arrivée je ne sais pas qui les a accrochées !), il m’épuise avec ses incessantes questions.

Et son frère qui ne sait pas jouer sans crier… mais bon sang qu’est-ce qu’il a ce gosse ? Je me demande à voix haute (loin de ses oreilles à lui, tout de même) si c’est complètement normal ces cris qu’il pousse tout le temps en jouant avec ses animaux ou ses gormitis. L’homme, qui vient de s’auto-promouvoir «  expert en petite enfance » m’affirme que oui c’est normal, qu’il faut se réjouir qu’il soit dynamique, actif (et donc bruyant) plutôt qu’apathique et dans son coin.

Admettons… je  ne suis pas convaincue mais je capitule et me réjouis  que ce soit un jour d’école. Ne vous méprenez pas, j’adore mes enfants, mais les jours comme celui-ci, où je me lève du pied gauche et où je sais que je vais être de très mauvais poil toute la journée,  je suis ravie qu’ils partent casser d’autres oreilles s’instruire ailleurs.

En attendant il faut bien les y emmener à cette école et là, tout me gonfle ! Le blouson dont la fermeture refuse catégoriquement de se fermer, le gamin qui comme TOUS les matins, refuse  de mettre ses chaussures lui-même… la moutarde me monte au nez, je sens que je vais faire exploser le tensiomètre !

Nous arrivons enfin à l’école, celle du petit, et il faut faire vite car l’école primaire est  à l’autre bout du village, j’ai toujours le nez plein de moutarde et le troupeau de dindes locales en train de se taper la bise au milieu du passage est comme un torchon rouge agité devant un taureau !

En temps normal, plutôt timide, je ne dirais rien, mais là, ce n’est PAS le bon jour, je peste haut et fort  (N’est-ce pas Amélie ?) quitte à passer pour la folle de Chaillot !

Enfin seule, j’essaie de me réjouir du silence de la maison mais contrariée je me suis levée, contrariée je resterai. Les appareils électroménagers sont tous contre moi, la blogosphère échange des milliers de liens sauf le mien, je ne comprends absolument rien au texte que je dois traduire, l’homme a encore laissé trainer un truc, le feu refuse de prendre … je ne fais RIEN de bien, jamais…Bouhouhouuu (appelez moi  Calimérotte)

Et de tout prendre mal, de tout voir en noir, m’énerve encore plus contre moi-même ! Une seule solution : une mini-sieste pour tenter de « rebooter » le cerveau et me débarrasser  de cette affreuse humeur.

Sauf que, au lieu de m’endormir je passe les 30 minutes, que je me suis royalement accordées, à faire l’inventaire de tout ce qui va mal, ce qui pourrait aller mieux et je m’angoisse en pensant à tout ce qui pourrait être pire !

Je me relève, absolument pas reposée, ni d’une meilleure humeur et j’ai le dos en compote, un mal aux « reins » digne d’un lumbago quand soudain je réalise : mauvaise humeur + une mauvaise foi digne de celle d’un vrai mâle + mal au dos,aux jambes et à la tête =  … les anglais vont débarquer !

Demain j’aurais mal au ventre mais je serai de bien meilleure humeur, voire même souriante (entre deux crampes abdominales).

Pour aujourd’hui je souffre juste de ce que les américains appellent le P.M.S ( pre-menstrual syndrom) mais attention, messieurs, ne plaisantez pas avec ça car c’est LE ( ou les) jour(s) où, les  douces  et fragiles créatures que  nous sommes habituellement, sont capables de se transformer en véritable Pitbull enragé et  de vous déchiqueter une oreille juste pour une petite remarque anodine. Parce que croyez-moi dans ce bouillonnement d’hormones, AUCUNE remarque n’est anodyne !

Et vous cette bouffée  mensuelle d’hormones ça vous fait quoi ? Laquelle d’entre vous aura le culot de dire qu’elle n’a aucun symptômes, qu’elle traverse ça fraiche comme une rose (histoire  que je la maudisse  le mois prochain !) ?

J’en profite pour annoncer à Libelul aka Jane que ces journées se passeraient bien mieux pour moi si j’avais le grand bonheur de gagner  la Kinect  ( nouveau jeu que toute la blogosphère à testé SAUF moi , bouhouuu => Calimérotte again) qu’elle propose de gagner jusqu’au 30  novembre.

J’y jouerais passionnément jusqu’à ne plus du tout penser à râler, et il y a également de fortes chances pour que je ne pense pas non plus à aller chercher les enfants ou à préparer le dîner tant ce jeu à l’air prenant ! Mais bon, j’aurais des circonstances atténuantes, c’est la très grande faute du  PMS !

Petit guide à l’usage des Vénusiennes.

Mesdemoiselles, cessez de chercher le prince charmant, il n’existe que chez Disney (et encore, même là-bas ce n’est qu’un pauvre gars absolument « normâle », à la différence que Disney arrive à l’exploiter comme vous n’y parviendrez jamais).

Non, on en a causé avec Bbflo et Sophie.L la seule chose que vous pourrez dégoter en ce bas monde c’est un terrien de Mars (meuhh non pas en chocolat, concentrez-vous un peu !). C’est une référence au bouquin de John Gray «  les hommes viennent de  Mars les femmes de Vénus ». Or, si le style de ce monsieur est absolument nauséabond, (il est très imbu de lui-même dans tout le livre) nous avons constaté que, pour un martien, il n’avait pas totalement tort.

Et le problème des martiens c’est qu’ils ne fonctionnent pas comme nous ! (à moins que ce ne soit l’inverse :  notre problème). Mais franchement, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, et même qu’en faisant un petit effort vous vous rendrez compte qu’ils sont différents de nous, certes, mais c’est pour le meilleur ! (purée après ça, si on me traite de féministe, c’est de la mauvaise foi : vous êtes prévenu(e)s).

Par exemple, en rentrant dans l’appartement de votre chéri pour la première fois, vous pourriez être tentée de dire

–          «  mon dieu c’est un gros porc bordélique » !

Alors que pas du tout, l’explication martienne c’est que certains de ces messieurs ont une grande tolérance au bordel et à la crasse. Je précise que si vous  êtes comme moi, une bordélique-maniaque, c’est carrément le moment de fuir, car la cohabitation avec ce genre de martien risque d’être houleuse.

Autre exemple : Les martiens ont un sens de l’orientation beaucoup plus évolué que le notre, ça explique certainement pourquoi sous AUCUN PRÉTEXTE ils ne s’arrêtent pour demander leur chemin les (très) rares fois où ils sont égarés. (attention, notez tout de même que, chez certains spécimens, ce sens de l’orientation se désactive intra-muros, quand il faut trouver quelque chose dans le frigo, ou quand il faut  s’approcher d’un appareil électroménager).

Ne prenez pas pour un manque de vocabulaire le peu  de conversation de votre chéri, c’est encore un leurs  avantages : ils sont francs et directs, ne tournent pas autour du pot pendant des heures : «  Hannnn, y’a pas de patates ? » « Où sont mes chaussettes ? ». Si vous étiez tout de même tentées de vous moquer de l’absence totale de poésie dans le discours Martien, envoyez le votre dans le garage, demandez lui de bricoler et vous lui découvrirez une capacité à produire de superbes métaphores pour exprimer son mécontentement, généralement suivies d’un ou plusieurs chapelets de jurons.

Si par hasard vous vous disputiez, vous pourrez, une fois la colère dissoute, admirer leur bel esprit de synthèse et d’argumentation … Vous lui reprochez telle chose, mais aussi le truc d’il y a quinze jours que vous n’avez toujours pas digéré, en parlant de ça, sincérement il n’a pas de quoi être fier du réveillon  de Noël 2001 chez Tante Odette1 alors que, lui, résume très vite la situation de sa belle et grave  voix : «t’es chiante !».

Vous êtes bêtement horripilée par la vilaine manie du martien de laisser trainer ses affaires partout, c’est encore une preuve de votre mauvaise foi typiquement vénusienne : le martien n’est pas brouillon, il est OR-GA-NI-SE ! C’est par souci de gain de temps qu’il laisse systématiquement ses chaussures au milieu du salon, il peut ainsi les enfiler en terminant son café et en préparant son sac le lendemain matin. (attention, cet argument ne fonctionne qu’avec les modèles multitâches, plus rares donc plus chers).

Non, vraiment, une fois qu’on a décodé ces quelques traits martiens qui pourraient prêter à confusion, on se rend compte que vraiment, il n’y a pas de quoi s’inquiéter : les martiens et les vénusiennes sont complémentaires !

1 Tante Odette, c’est la tante de Bbflo, elle est vachement sympa mais qu’est-ce qu’elle picole, la pauvre ! ( la Tante, pas Bbflo, enfin je ne crois pas niak niak).