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Retrouvailles

L’an dernier, les journées en «  amoureux » avec Petit Monstroux étaient nombreuses puisqu’il n’était pas encore scolarisé, mais depuis qu’il est entré en petite section elles se font rares et sont souvent accompagnées de désagréments divers  : fièvre, vomissements, éruption massive de boutons, selles liquides et innombrables…  Bref, pas spécialement des journées dont on peut profiter.

Mais depuis trois  semaines il n’a plus de maitresse  et pas toujours de remplaçant, donc le mardi est devenu notre jour à tous les deux.

S’il est très agréable de n’avoir qu’un enfant c’est aussi plus compliqué car mes deux monstroux sont très complices et jouent constamment ensemble. Retirez un membre de la fine équipe, et l’on se retrouve avec un petit garçon désœuvré à la recherche d’un compagnon de jeu , en l’occurrence : moi !

Comme me rouler par terre en lançant des gormitis sur les playmobils ne me tentait pas spécialement, j’ai préféré proposer des activités dont j’étais sure qu’elles plairaient à mon petit esseulé.

Le temps presque clément nous a permis d’aller donner du pain aux canards, chose que Petit Monstrou adore par-dessus tout ! L’avantage d’y aller en milieu de semaine et non pas le mercredi c’est que ces abrutis de canards ne sont pas déjà complètement repus, ils sont ravis de nous voir arriver et l’un d’entre eux a même poussé le vice jusqu’à grimper jusqu’à nous pour voir si on n’avait vraiment plus rien. Petit  Monstrou poussait des cris de joie mais le volatile ne s’est pas laissé impressionner j’ai même du empêcher mon bonhomme de tendre la main de peur qu’il ne se fasse gober un doigt… vous l’aurez compris : un canard c’est très con !

c'est moi le goulu !

Après les canards nous sommes allés redécouvrir l’aire de jeu du village, Petit Monstrou était enchanté car le toboggan de là-bas est différent du nôtre, il a vivement apprécié le dépaysement bien  que nous fréquentions  (fréquentassions ?) assidûment cet endroit il y a quelques mois à peine.

De retour à la maison, nous avons préparé des carnets de courses très écolos c’est-à-dire à partir de matériaux  de récupération mais vous en saurez bientôt  plus sur le site de Madame bio-équitable , site auquel j’ai le grand bonheur de participer.

Et enfin une journée à deux ne peut  se terminer sans la préparation pour le goûter d’un  délicieux gâteau au chocolat. Vous me pardonnerez l’absence de photo, j’étais bien trop occupée à empêcher mon Petit Monstrou de boulotter l’intégralité du gâteau cru sous prétexte de goûter pour voir si on avait réussi.

Bien entendu mon niveau de productivité ce jour là fut très proche de zéro mais Petit Monstrou était ravi de sa journée et du coup bien peu motivé pour retourner à l’école le surlendemain !

Devrais-je l’obliger à s’ennuyer ferme la prochaine fois pour qu’il retourne à l’école en souriant ?


Ce texte est une participation au défi mot du mois de Mai d’Angélita

La couleur du stress.

Si le stress était coloré, visible à l’œil nu, on aurait pu en voir des nuages entiers dans les diverses classes de la maternelle ce matin.

Qu’il soit enfantin ou parental, le stress était partout, même chez les « grands » qui alternaient entre l’inquiétude de la
nouvelle classe et l’impatience de retrouver les copains.

De quelle couleur serait le stress s’il en avait une ? Rouge c’est pour la colère, vert la rage, bleu la peur, blanches sont les nuits passées à s’angoisser pour ses enfants (et elles sont nombreuses). Jaune c’est le rire un peu coincé d’une Maman qui va laisser son dernier « petit » et qui lui dit que tout va bien se passer alors qu’il a clairement des idées noires !

C’était mon cas ce matin, après six mois passés à attendre THE fameuse rentrée de Petit Monstrou, j’ai eu bien du mal à le laisser commencer sa nouvelle vie, oublier les jupes jeans de Maman et entrer de plein pied dans la mini société qu’est l’école.

Rien qu’en entrant dans la classe, la tension était palpable, les parents un peu figés, ne sachant comment laisser leur enfant en larmes dans ce lieu  hostile inconnu. Petit Monstrou lui, depuis deux ans qu’on emmène et qu’on récupère son frère connait bien l’école, les enseignantes et même certains enfants. Ça ne l’a pas empêché de s’agripper à moi à m’en faire mal au cou lorsqu’il s’est rendu compte que beaucoup d’enfants pleuraient.

Heureusement Mr Poux était là ( Nell, arrête de dire qu’il est formidable c’est quand même la moindre des choses pour la première rentrée de son fils !). Grace à ses bras musclés ( rooo la fayote ) il a réussi à décrocher la mini sangsue petit monstrou de mon cou, et a plaisanté avec lui pendant que je fuyais ( lâchement) verser ma petite larme dans le couloir.

Bon, mais de quel couleur est donc le stress ? Ca ne peut pas être orange qui est une couleur de joie, d’été et de dynamisme, peut-être un violet sombre, comme parfois se teinte le ciel avant un gros orage. Car après tout quand on ressent un gros stress, c’est souvent annonciateur d’un « orage » dans notre vie.

En tout cas c’est le rose qui primait sur les joues de mon petit bonhomme lorsque je l’ai récupéré à midi,
et quel bonheur de l’entendre dire dans la voiture « mais je vais y retourner QUAND à l’école » ? Un soupçon d’impatience dans la voix.

Petits acteurs de Maternelle

L’autre soir avait lieu le spectacle de fin d’année de l’école maternelle de Grand Monstrou. Depuis quelques semaines, on pouvait sentir monter la pression , tant pour les enseignantes qui s’y étaient beaucoup investies, que pour nos monstroux qui étaient impatients de nous «  inviter au spectacle ».
Toute l’année les 6 classes ont travaillé sur l’Afrique, en particulier ces derniers mois puisqu’elles nous ont produit un magnifique conte «  africain » écrit par les enfants encadrés d’une main de maître par les… maitresses (je n’ai pas résisté).
Qu’on ne vienne pas me dire qu’en maternelle on ne fait rien, tout y était : Le langage et l’expression écrite pour la rédaction du conte ( dictée à l’adulte of course !), l’expression corporelle pour nos petits acteurs qui étaient soient des animaux soient des villageois, l’éducation musicale, avec la création d’instruments de percussion et les chants, la science avec le travail sur les animaux ( Grand Monstrou  en connait bien plus que moi sur les différentes familles de singes) et enfin les arts plastiques avec la création des costumes et des décors.
Tout cela pour nous transporter pendant près de 40 mn avec Mélimba, petite fille Africaine piquée par la mouche de l’ennui, qui va rencontrer divers animaux et villageois pour la retrouver ( la mouche) et guérir.
Bien entendu, Grand Monstrou était LE PLUS BEAU (objectivité maternelle), mais dès le début du spectacle, avec l’arrivée des petites sections déguisés en éléphants puis en girafes, j’ai eu la chair de poule.
Tout était réfléchi, coordonné, chaque classe a participé activement et on voyait le plaisir de nos enfants sur scène. Pour pallier aux problèmes de trac, les dialogues avaient été pré-enregistrés mais  même les plus petits savaient ce qu’il fallait dire ou faire, et quand il fallait le faire.
Quand on repense au « spectacle » absolument miteux de l’an passé où chaque classe avait poussivement chantonné, quand on pense qu’en primaire, dans la même ville, les enseignantes  ne veulent rien faire parce que… pas le temps, pas de crédits, pas ci, pas là… On se dit que cette année on a vraiment de la chance d’avoir eu une équipe super dynamique en maternelle ! Parce qu’un tel spectacle a certainement demandé à ces dames beaucoup d’investissement et d’heures supplémentaires…
Qu’on ne me dise plus qu’en Maternelle on ne fait «  rien »
Qu’on ne me dise plus qu’enseignant c’est un poste «  cool », y’a les vacances, les grèves,  les machins- trucs… n’empêche que cette année, dans notre école on en a pris plein les mirettes et on en redemande !
Vivement Juin 2010 !