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Sauvez-moi !

Qu’il était doux ce lundi matin où les monstroux avaient rejoint leur école, le  Poux son bureau, j’étais enfin seule avec mon aspirateur mes projets pour la semaine. J’appréciais le calme de la maison, le fait de pouvoir commencer quelque chose en étant sûre de pouvoir le terminer sans m’interrompre pour arbitrer une dispute entre monstroux, débattre avec Petit Monstrou de la possible apparition d’un volcan dans notre jardin ( son rêve) ou réparer un playmobil sauvagement  décapité.

J’avais même prévu  de faire des cartes de vœux, des vraies en papier, écrites au stylo à plume et affranchies par un timbre plutôt qu’un clic.

Jusqu’à 14h15 ce même jour…

Driiiiiiiiiiiiing

«  Allo Mme Poizon ? C’est l’école primaire… »

( Merde, il est arrivé un truc à Grand Monstrou, ils me l’ont abîmé, il va falloir le recoudre … mon cœur bat la chamade)

«  Votre fils se plaint du ventre, sa maîtresse a préféré ne pas l’emmener en sport, pourriez-vous venir le chercher ? »

«  J’arrive tout de suite »

( OUF il n’a rien, ARGHHH finie la tranquillité mais à ce moment là je ne réalise pas totalement, mon bébé est malade, je ne pense qu’à aller le chercher pour le réconforter, le chouchouter et le soigner)

Il est tout blanc mon monstroux, tout patraque et, dès notre arrivée, à la maison il se rue aux toilettes où il restera une demi-heure à se vider dans une odeur immonde capable de faire fuir toute une famille de putois ou de faire totalement paniquer la CIA et le FBI réunis pour cause de forte  présomption d’attaque bactériologique.

Tout en battant mon record d’apnée, je lui prépare un cocktail chimique destiné à le soulager et à enrayer cette putride diarrhée qui va finir par faire choir la peinture des murs.

Il sort enfin, soulagé, libéré et me dit «  c’est chouette d’être tous les deux on va pouvoir JOUER ! »

Et depuis lundi 15h00…on JOUE !

Il y a d’abord eu les parties de Memory pendant lesquelles je me suis rendue compte que mes neurones  n’étaient plus tout frais. J’étais une championne de Memory quand j’étais gamine, mais là je me fais battre à plate couture … Est-ce le fait que mon esprit divague en pensant à tout ce que j’avais prévu de faire, à tous ces inoubliables billets que j’aurais pu ECRIRE ?

J’ai mis ma piètre performance sur le dos du jeu dont le thème est « cars » et pris le prétexte  que les voitures ce n’est vraiment pas mon truc, mais même en changeant de mémory  je n’ai rien pu faire contre l’esprit tout neuf de Grand Monstrou.

En même temps, mieux valait que je perde car depuis que nous sommes passés aux petits chevaux, Uno et autres réjouissances  du même genre,  si  jamais je gagne c’est le drame ! ( Si quelqu’un sait m’expliquer comment on peut s’assurer de perdre aux petits chevaux, je suis preneuse !)

Le lendemain, j’ai essayé de positiver, j’allais profiter de cette journée seule avec mon grand pour faire plein d’activités que nous ne pourrions  pas faire avec son petit frère, mode : «  mère-parfaite » ON,  nous allons :

–          Enfin pouvoir terminer le tableau-puzzle commencé pendant les vacances

–          Jouer au jeu tout en anglais que le Père-Noël à amené

–          Relire à deux voies les histoires qu’il préfère.

–          Etc,etc.

Mais là, après trois jours de dévouement maternel je n’en peux plus !

Je ne veux plus entendre parler de peinture, d’autocollants ou de devinettes.

J’ai fais des cauchemars de memory toute la nuit

Je VEUX retrouver ma vie d’adulte !

L’avantage que ça soit Grand Monstrou plutôt que  Petit Monstrou  qui reste à la maison c’est qu’il est plus autonome.

Je peux m’échapper 5 mn dans le garage pour prendre ma dose de nicotine sans trembler à l’idée de ce qu’il va démonter/décorer/détruire ou en me demandant quelle cascade il va inventer.

Et puis Grand  Monstrou aime la télé  et du coup moi aussi, alors que d’habitude je limite au maximum l’exposition aux programmes télés, ce matin je craque…

«   Mon chéri, ça te dirait de regarder un film ? »

«  là ? ce matin ? je croyais que tu n’aimais pas qu’on regarde la télé le matin ? »

«  heuuu…mais aujourd’hui c’est exceptionnel, Maman a du travail  ( et surtout Maman veut aller pleurer sur son blog que tu la rends dingue avec tes activités manuelles…)

Alors oui, il est 10h31, mon fils est devant «  moi, moche et méchant » et je savoure le fait qu’il ne m’interpelle plus toutes les 30 secondes pour me demander mon avis ou me donner le sien sur un sujet aussi critique que le collage de gommette sur la droite ou la gauche…

Jetez-moi des pierres si vous le voulez mais SAUVEZ-MOI d’une 152ème partie de Memory !

J’aime pas tes potes, encore moins leurs parents !

Grand Monstrou a plein de copains : c’est chouette (contrairement à son vieux père, il est sociable !). C’est important d’avoir des amis, une vie sociale et bien entendu ça me rassure de savoir qu’il est apprécié et pas tout seul, abandonné au fond de la cour, comme un pauvre malheureux.

C’est d’autant plus rassurant que Grand Monstrou a eu des débuts difficiles  en petite section.

Lorsque nous sommes rentrés des USA pour nous installer en France, il avait deux ans et à tout perdu d’un seul coup, sa maison, ses « copains » et «  copines » de la gym et de chez la nounou (si toutefois on peut parler de « copains »  à cet âge-là), et surtout ses repères.

Nous avons également perdu au change au niveau du climat, en Californie nous sortions jouer dans le jardin tous les jours à quelques exceptions près, nous sommes arrivés en France fin Décembre, par moins 11 degrés et les deux monstroux ont immédiatement goûtés aux joies des bronchiolites, angines, rhinopharyngites etc. donc nous ne sortions affronter le terrible hiver français que contraints et forcés. Ce n’est qu’avec l’apparition des beaux jours que Grand Monstrou a pu «  resocialiser » un peu et se faire des ptits copains avec qui jouer au square où nous allions l’après-midi.

Malheureusement ( et heureusement), notre maison était enfin libre et nous avons quitté le petit appartement de région parisienne ET le square pour nous installer dans notre chez nous.

Entre le déménagement, les visites chez les Grands parents et l’arrivée dans un nouveau village en plein Juillet, Grand Monstrou n’a pas vu beaucoup d’enfants durant l’été et nous ne nous sommes pas rendus compte tout de suite qu’après avoir souffert du changement de pays, il souffrait d’avoir perdu ses tous nouveaux copains.

Les premiers mois en Petite Section il frappait tout le monde, j’en étais malade avant d’aller le chercher, qu’allait m’annoncer la maitresse cette fois-ci ? C’était sa manière à lui de nous dire « chaque fois que je m’attache à quelqu’un on s’en va, maintenant je n’aime plus personne ».

Cette période m’a parue bien longue mais elle n’a pas duré tant que ça et Grand Monstrou s’est fait plein de copains…

Et c’est là que mes problèmes commencent : je n’aime pas ses copains, encore moins leurs parents.

Petit  1 : le copain « chiant »

Ce n’est pas moi qui le dit c’est la propre mère du fameux copain qui lui répète sans cesse quand elle ne lui pince pas les joues pour le faire obéir. Comme le garçon en question est un très bon copain de Grand Monstrou, nous l’avons eu à la maison, nous sommes allés chez lui, ou bien nous allions au parc ensemble et, systématiquement, il y avait des remarques du genre «  merde alors qu’est-ce que t’es chiant aujourd’hui »…

Entendons nous bien, mes monstroux aussi sont «  chiants » mais je ne leur dit pas, je leur dit qu’ils sont pénibles, usants, fatigants mais pas « chiants » parce que, puisque je ne veux pas qu’ils disent des «  gros mots », je commence par ne pas en utiliser moi-même… J’ai remplacé le fameux «  Putain » du Sud-Ouest par «  Punaise » ou « Purée » qui finalement manifeste aussi bien mon mécontentement tout en restant dans un vocabulaire correct.

Je sais fort bien qu’une des premières choses que les enfants partagent à l’école (après les microbes) ce sont les gros mots, savoureux parce que « interdits », «  gros », «  vilains » et attrayants aussi parce que «  rares » et inusités à la maison.

UNE FOIS, alors qu’ils avaient transformé (encore une fois) la salle de bain en piscine municipale, j’ai explosé et je leur ai crié qu’ils étaient « vraiment chiants » à me faire le même coup tous les soirs etc… Et là, j’ai vu leurs yeux ronds fixés sur moi, mes enfants étrangement silencieux, estomaqués, jusqu’à ce que je réalise ce que j’avais dit ! J’en ai entendu parler pendant des semaines, toute la famille l’a su (tu parles ! Le raconter permettait de réutiliser  mot interdit sans être puni puisque c’est la vilaine Maman qui l’avait dit). Mais ça les a marqués parce que c’était totalement inhabituel !

Est-ce que j’ai tort d’être choquée par le nombre inquiétant de mamans qui usent et abusent du mot « chiant » ( pour ne citer que celui là) à la sortie de l’école ? Est-ce que « chiant » serait  passé dans la catégorie des adjectifs appropriés pendant que j’étais aux Etats-Unis ?

Est-ce que c’est de l’élitisme que de ne pas souhaiter que mes fils aillent jouer dans des familles ou la vulgarité est quotidienne ?

En même temps, ça leur montre que toutes les familles ne fonctionnent pas de la même façon, que tout le monde n’a pas les même règles… et si j’écris ça montre que « tout le monde n’a pas les mêmes valeurs » est-ce que je suis en train de virer «  bourgeoise » ?

Je me doute bien que dans quelques années, quand ils auront mué et qu’ils auront trois poils sous  menton, ils me diront de leur voix éraillée «  pffff t’es chiante M’man, je l’ai rangée le mois dernier a chaaaaammbre »…

Mais pour le moment,  à 4 ans et demi et 6 ans je préfère épargner encore un peu leurs oreilles et laisser aux « gros mots » leur statut «  exceptionnel », le genre de mot qu’on lâche quand on a vraiment un pépin, ou qu’on dit tout bas à Maman le soir quand on «  vide sa collection de gros mots entendus dans la cour ».

Et vous ? Ca vous choque ces mamans qui traitent leurs enfants de « chiants » ou bien vous en faites partie ?

(Les petits 2 et 3 suivront….)

le retour de l’homme

Dimanche dernier l’homme nous quittait pour une semaine, il partait en  voyage d’affaires aux Etats-Unis.  Les monstroux étaient tristes dès le samedi matin à l’idée de son départ, et  dans  la voiture, Grand Monstrou expliquait à son frère qu’aujourd’hui il faudrait  être très gentil avec Papa qui partait demain.

Vainement,  j’ai essayé de glisser qu’il vaudrait mieux être «  extra- gentil » avec moi puisque c’était moi qui restais, j’avais oublié que j’étais acquise, toujours là, et qu’il était normal que je subvienne aux besoins de mes deux ingrats de première classe adorables enfants !

Peine perdue donc, on ne va pas se fatiguer à être gentil avec quelqu’un qui est toujours sur place ! D’ailleurs Grand Monstrou m’a rétorqué «  De toute façon, toi, Papa il ne va même pas te manquer ».

crédit photo : http://www.actu-toi.com/2009/03/20/les-ronflements/

Bon d’accord il n’a pas complètement tort, de toute façon depuis la rentrée, Mr Poux est reparti dans un rythme de dingue, il rentre après que les monstroux soient couchés, dîne vite fait sur un coin de table et repart à ses mails/démos sur son ordi qu’il tripote également à longueur de week-end ( des fois je rêve que je suis un clavier pour susciter autant d’intérêt que l’ordi de mon mari, malheureusement je n’ai pas la wifi !).

En plus, Mamina et Papounet venaient nous rendre visite et  j’avais prévu plein de choses pour cette semaine (aménagement de mon bureau, journée à Paris), donc en effet, Mr Poux n’aurait surement pas le temps de me manquer.

Mais ça ne se fait pas de dire à ses enfants, «  ben nan, ton père ne va pas me manquer, c’est à peine si je vais me rendre compte qu’il n’est pas là ! » donc  POUR LEUR BIEN j’ai menti ! (Je précise parce que je vous connais, vous pourriez critiquer et affirmer que VOUS  ne mentez jamais à vos enfants !)

-«  Mais bien sûr que si, Papa va me manquer ! »

-«  Je vais être triste le soir toute seule dans mon lit » (à moi l’intégralité de la couette, les nuits sans ronflements, personne pour râler parce que je bouquine et que la lumière gène).

-«  Et puis  nos longues discussions philosophiques du soir vont me manquer »  («  t’as une connexion toi ? » « demain j’aurai besoin de la grosse voiture, y’a de l’essence dedans ? », et le top du romantisme :  «  la chasse d’eau est encore détraquée il faut que tu y regardes »)

-«  Et puis le matin aussi il me manquera » («  Chéri, c’est ton tour de brosser les dents des monstroux, je le fais tous les soirs ! » «  Dis, faut pas que tu ailles au bureau là ? Il est tard ! » -Mr Poux bosse en « horaires décalés » pour éviter les bouchons mais du coup, le matin, quand je veux commencer à bosser,  il est souvent « dans mes pattes »-)

Mais je dois avouer que malgré une semaine de folie, à réinstaller la maison avec Mamina et Papounet, faire des traductions pour Laurent, jongler avec les emplois du temps des monstroux et le mien, il m’a manqué mon Poux !

Après quelques nuits  passées à inonder mes mouchoirs en papier, inconsolable de son départ à profiter de notre grand lit en long et en large sans personne pour m’empêcher de gigoter à mon aise, j’ai fini par le trouver trop grand ce lit ! Je devais me rendre à l’évidence, mon Poux me manquait !

Et puis vendredi, je suis partie avant le réveil des monstroux ce qui est très très rare et ils m’ont manqué. Leur douce voix au réveil  ( j’ai faaaaaaaaaaiiimmmm, j’ai froiiiiiiiiid , cacaaaaaaaaaaaaaa), leurs câlins ( et hop  un peu de confiture sur le joli pull de maman), le rituel du matin ( prenez une inspiration et répétez entre 3 et 25 fois qu’il est temps de mettre les chaussures, je sais,  il est très mal  vu d’essayer de leur faire avaler lesdites chaussures en cas de non réaction à la 26ème injonction mais j’avoue, c’est tentant !).

Bref, vous l’aurez compris et peut-être même faites-vous pareil, lorsque quelqu’un me manque, mon cœur d’artichaut ne voit plus que les bons côtés, les doux moments. L’être absent n’a plus que des qualités, des bons côtés, le manque vous pousse à l’idéaliser.

Comme j’ai retrouvé les monstroux moins de  huit heures après les avoir quittés, j’ai reporté tout mon blues sur l’absence de Mr Poux qui s’est bien sûr dans la foulée transformé en demi-dieu.

Et puis, samedi soir,  il est enfin  rentré !

–          Bonsoir mon chéri, ah qu’il est bon de te revoir ( hum cette bonne odeur de quelqu’un qui a mariné pendant 12 heures dans un avion)

–          Et hop il traverse tous le salon avec ses chaussures mouillées ( je ravale le commentaire désobligeant qui squattait le bout de mes lèvres, il m’a manqué, il est là, je pardonne donc cette erreur -qui pourtant se produit bien souvent- )

–          Les enfants l’ont bien évidemment accueillis  tel le messie, avec de grands cris de joie (le mur du son s’est écroulé), ( est-ce que le Messie avait lui aussi des chaussures boueuses ?)

–          L’excitation est à son comble, les monstroux sont accrochés à lui comme des sangues,  lorsqu’il annonce qu’il va prendre une douche ( Hein ??? et tu me laisses avec des monstroux directement branchés sur les lignes à haute-tension ? Bon en même temps, un bonne douche s’impose…)

La soirée est plutôt bonne, l’homme est fatigué mais flatté de voir que nous sommes tous ravis de le retrouver et nous fêtons son retour avec Mamina et Papounet ainsi qu’un bon repas bien arrosé : FATAL ERROR !

L’homme déjà épuisé par son long voyage et par le décalage horaire n’en ronflera que plus fort à la seconde même où il posera la tête sur l’oreiller ( range ta lingerie fine ma belle) !  S’en suivra une nuit où exceptionnellement je ne le frapperai pas pour cause de ronflements abusifs, mais où je finirai complètement frigorifiée après un arrachage en règle de la couette (qui hier soir encore était MA couette).

L’homme est de retour, à moi  les courtes nuits pour cause de galipettes, ronflements tonitruants, piquage de couette et invasion du territoire de la conjointe !

-« Dis mon chéri, c’est quand déjà ton prochain voyage ? Parce que j’aime bien quand tu me manques un peu ! »

Et chez vous c’est comment les retours de voyage ?

Vengeance programmée…

Lettre à Petit Monstrou :

Mon chéri,

Tu sais à quel point je t’aime, je t’adore, tu es la chair de ma chair et tout et tout mais malgré tout je dois te le dire tu es allé trop loin !

Je te pardonne les longs mois d’allaitement durant lesquels tu me réveillais plusieurs fois par nuit, les heures que tu passais accroché telle une ventouse à mon sein, me prenant pour une sucette géante, je te pardonne même le fait que dans l’histoire tu m’aies littéralement aspiré un bonnet entier  de soutien-gorge.

Je te pardonne bien évidemment les longues nuit de veille lorsque tu es malade, les réveils sonores et tonitruants lorsque tu fais des cauchemars…

Je te pardonne les nombreux vomis que tu as gentiment expulsés directement sur moi (et pourquoi pas sur ton père pour changer un peu ? hein ?)

Je te pardonne même  pour la fois où tu as enflammé ton Papoum dans l’halogène et brûlé une partie du plafond du salon.

Mais je n’en peux plus que tu me réveilles systématiquement une heure plus tôt que dans la semaine TOUS les week-ends !

Il m’a fallu un treuil pour te lever lundi matin afin de te préparer pour l’école alors que le samedi, le dimanche et les jours fériés,  tu débarques  systématiquement dans mon lit avant 7H00 !

Saches que lorsque tu auras 15 ou 16 ans tu apprécieras à ton tour les grasses matinées, et dans l’insouciance de ton adolescence tu essaieras même de dormir jusqu’à midi. Alors je ne te prends pas en traitre, je le l’annonce devant témoins, lorsque ça arrivera : je viendrai à l’aube me glisser dans ton lit parce que j’ai fait un cauchemar, parce que je n’ai plus sommeil ou parce que tu me manques !

Et je ferai exactement comme toi.

Je commencerai par t’étouffer avec mon doudou en le déposant sans aucune délicatesse sur ta tête, pour te montrer que, lui aussi, a fait un cauchemar. Ensuite je te caresserai le visage en te chatouillant. ( oui je sais je t’ai toujours dit que les Mamans n’aiment que les caresses et les bisous mais saches qu’avant 7H00 en semaine et 8H30 le week-end je n’aime RIEN : je dors).

Ensuite comme je n’aurai définitivement pas l’intention de m’endormir je jouerai avec tes cheveux, comme toi je vérifierai si tu respires encore si j’obstrue tes narines avec mes deux doigts. Et si tu râles je te ferai remarquer que tu pourrais descendre me préparer un ptit café.

Si tu essaies de me convaincre de me rendormir, comme toi, je me tortillerai dans tous les sens, sous prétexte de te faire un câlin, enfonçant mes jolis genoux dans ton plexus. Je te demanderai tout fort si « c’est le jour » puis je ferai semblant de céder de m’endormir, pour mieux te chatouiller cinq minutes plus tard.

Bref mon cher enfant, aujourd’hui  je vais t’apprendre une leçon importante : la vengeance est un plat qui se mange froid ! Et si tu ne changes pas d’attitude les matins de week-end, tu ne feras jamais aucune grasse matinée chez moi !

Je sais je sais, tu vas me dire qu’il y a à peine 6 mois tu étais debout entre 5H30 et 6H00 du matin TOUS les matins et que se lever à 7h00 c’est déjà tard pour beaucoup de personnes. Mais même à cette époque pas si lointaine, tu nous faisais des blagues.

Souviens-toi du jour où il fallait qu’on se lève tous très tôt.  Grâce à toi, nous n’utilisions plus jamais de réveil puisque, réglé comme une horloge, tu débarquais dans notre chambre où nous convoquais dans la tienne de ta douce voix : Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnn.

Et bien juste les jours où il fallait que nous nous levions tôt, tu dormais plus tard que d’habitude et tu ne faisais pas le job de réveil auquel tu nous avais habitués et c’était ensuite la course pour respecter nos horaires.

Alors oui, j’aime l’esprit de contradiction, les forts caractères mais il semblerait que tu les aies hérités de moi donc je te préviens  gentiment : continues à nous pourrir nos fins de nuit de week-end  et nous nous vengerons pendant ton adolescence !

Ta Maman qui t’aime fort ( juste un peu moins le matin !)


Communiqué ultra-important essentiel et urgent !

Aujourd’hui je vous écris de ma voiture…stop je vais rentrer chez moi avec le plein de provisions pour ma famille adorée…stop mais je me suis garée dans la rue perpendiculaire à la mienne stop pour manger des yaourts stop.


Je vous imagine déjà en train de vous demander pourquoi je mange mes yaourts directement dans ma voiture, planquée dans une rue adjacente à la mienne…

Et bien c’est parce qu’à la maison c’est la GUERRE du yaourt ! Mes charmants bambins qui veulent tout faire comme Maman (sauf les corvées évidemment) ne mangent QUE mes préférés ! Et ils nous laissent systématiquement ceux qu’on aime moins.  Mr Poux va avoir une super peau de pêche (ce qui est mieux que de la peau d’orange bien sûr) à force de ne manger QUE des yaourts à la pêche.

Personnellement, après une quinzaine d’années à la cantine scolaire je ne peux plus avaler un yaourt à l’abricot et bien évidemment ce sont les seuls qu’on me laisse !

J’ai d’abord essayé de simuler une grande passion pour l’abricot et la pêche, misant sur le processus d’identification qui pousse mes Monstroux à ne consommer que mes yaourts préférés, mais j’ai  du mal dissimuler mon dégout et ils ne m’ont même pas crue !

Désespérée j’ai tenté d’expliquer que puisque c’était MOI qui faisait les courses, j’avais un accès prioritaire au paquet de yaourt et le droit de me servir en premier mais ma tentative de dictature maternelle a été rapidement renversée par deux monstroux déchainés implorants.

Voilà pourquoi dorénavant je boulotte mes yaourts directement sur le parking de la supérette ou planquée dans une rue dont les passants me dévisagent souvent avec  les sourcils froncés !

Alors ma question existentielle du samedi est la suivante :

Mais bon sang  serait-il interdit de manger un yaourt sur la voie publique ? On ne m’aurait pas prévenue ?

Bon, ok une fois sur deux j’oublie la cuillère alors je lape mon yaourt avec l’avidité de la mère désespérée que je suis… ça fait surement mauvais genre !

Mais tout de même, je ne fais rien d’illégal !

Je dois vous laisser stop. J’ai bien envie de goûter un de leurs œufs  Kinder stop. Pendant que je suis planquée stop. Surtout ne me dénoncez pas stop.

Si vous aussi vous trouvez que ce billet contenait un communiqué essentiel, ou si au moins vous avez souri, cliquez sur le joli bouton hellocoton ci-dessous. Merci !