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Et la prise en charge de la douleur alors ?

Mercredi alors qu’il était gardé par une amie, Petit Monstrou a reçu un coup de pioche sur la tête. Le but de ce billet n’est pas de revenir la dessus, c’est un accident « à la con », je me réjouis juste que ce soit le côté plat de la pioche qui ait frappé…

Je suis très contrariée par l’absence de prise en charge, voire même en considération de la douleur des patients aux urgences… Je me réjouis que mon amie ait donné à Petit Monstrou du paracétamol avant que nous ne partions aux urgences car là bas ( une fois de plus) personne n’a compati à sa douleur, personne n’a essayé de le soulager.

Ce n’est pas la première fois que je fais cette constatation, si vous me suivez sur facebook, vous savez que j’ai un abonnement aux urgences entre mes deux monstroux et mon Poux.

Mais mercredi soir, nous avons attribué la palme de l’urgentiste sadique et indifférent. Je vous remets dans le contexte, un coup de pioche sur cuir chevelu ça fait mal… Un cuir chevelu ouvert ça fait très mal. Et dans la voiture Petit Monstrou alternait entre la douleur à la tête et la peur d’être recousu.

Grand naïve que je suis, j’ai tenté de le rassurer :

-« Ne t’inquiète pas mon chéri, s’ils te recousent ils te donneront du gaz hilarant avant »

– « Ah oui j’aime bien le gaz hilarant parce que ça te fais comme si tu rêvais, et tu ne penses plus à la douleur, même que la dernière fois je voyais toutes les fibres de ton corps » ( ah ouais .. quand même)

Je passerai sur l’attente interminable rien que pour être pris en charge, le service public est à l’agonie c’est bien connu.

Je passerai sur le fait qu’on nous a annoncé environ 3heures d’attentes… Sachant qu’après 6h00 on ne peut plus recoudre car la plaie est souillée, on était dans les temps …

Je ne passe pas sur le fait que rien n’ait été fait pour savoir s’il souffrait beaucoup, et que donc rien n’ait été fait pour le soulager.

Je comprends tout à fait que l’infirmière d’accueil ne puisse rien faire ni prescrire mais quand tu arrives avec un gamin qui pisse le sang et qui souffre visiblement, j’aimerais que si l’on n’a pas le temps de le soigner immédiament (ce qui est systématiquement le cas) on prenne au moins en charge sa douleur.

Je suis écoeurée de constater que le personnel des urgences voit tellement d’horreur à longueur de journée qu’il est devenu totalement hermétique à un ptit bonhomme qui souffre.

Et alors le top de notre soirée c’est la consultation avec le «docteur». Comme très souvent dans ce service, c’est un monsieur qui arrive d’ailleurs, comme ça il est sous-payé et fais des horaires hallucinants.

Et surtout les jeunes français ne voient pas l’intérêt de bosser 50 heures voire plus par semaine alors que tous les autres sont aux 35 heures. ( C’est pour cela que nous n’aurons bientôt plus de généralistes, mais c’est un autre débat… service public… agonie.. voilà).

Petit Monstrou a été super bien accueilli par le jeune infirmier stagiaire qui l’a détendu mais lorsque le docteur est arrivé, le stress est revenu. Quoi de plus normal, me direz-vous, personne n’aime se faire recoudre la tête.

Ce dernier a regardé mon fils 15 secondes et il a dit : «  il faut une agrafe »

Ce à quoi j’ai immédiatement répondu «  donc vous allez lui donner un peu de gaz hilarant ? »

« Non, ça ne fais pas mal ».
Et là il s’est tourné et CLAC a agrafé la tête de mon fils qui a hurlé de peur et de douleur !

Pendant la seconde où il faisait cela, une infirmière était en train de tenter de le convaincre de donner un peu de gaz hilarant. Le jeune infirmer, l’infirmière et moi même n’avons rien vu venir.

Que dire de Petit Monstrou qui n’a pas eu le temps de m’attraper la main, qui a eu très mal et surtout très peur…

Je comprends la démarche, c’est une douleur vive mais fugace, mais mon fils était inconsolable et je pense vraiment qu’après ses émotions de l’après-midi il aurait pu faire un effort de compassion et l’aider à moins sentir le coup d’agrafeuse..

Je suis ressortie de là furax et pourtant je sais que j’y retournerai car lorsqu’un accident se produit sur l’un de nos enfants, on va au plus près pour le faire soigner.

Pour rappel, il y a quelques années, j’ai failli mourir parce que l’hôpital où j’étais n’a pas voulu faire de scanner pour vérifier que l’hémorragie était effectivement stoppée et parce que en soins intensifs, alors que je souffrais terriblement, l’infirmière de nuit a refusé de réveiller le docteur de peur de se faire engueuler…

Sur ce coup, là, la sécu a économisé un scanner et a ensuite payé un chirurgien spécialisé qui m’a opérée pendant 4h30 …

Je vous le dis, le service public va mal, et on a tout intérêt à rester en bonne santé …

Par contre, je peux vous garantir qu’au prochain pépin de l’un de mes garçons, je vais faire ma sorcière et faire barrage tant qu’on ne s’occupe pas convenablement d’eux !

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PS : je vais donc me lancer dans le trafic de gaz hilarant pour en avoir toujours avec moi !

La Cystite des jours fériés !

Je me souviendrai toute ma vie de ma première ( et dernière j’espère) Cystite (dossier doctissimo).

A l’époque, Grand Monstrou n’avait pas un an et nous étions partis de Paris pour rejoindre ma Charente Maritime natale et accessoirement mes parents.

Je crois que je me suis arrêtée dans TOUTES les aires d’autoroutes entre Tours et Pons ! Les aires avec station essence, celles sans, et plus j’avançais vers la Charente Maritime plus les envies se faisaient pressantes.

Imaginez un peu le scénario : Je conduis, bébé dort à l’arrière, j’ai super méga envie d’aller faire pipi, je surveille la prochaine aire. Arghh elle est dans 10 km, je ne vais pas tenir, je vais me faire dessus.

Pendant 8 km je me tortille en grimaçant et en marmonnant : je vais me faire dessus, je vais me faire dessus garglll

Je m’arrête dans une aire de repos sans station service et je sens déjà où se situent les toilettes ! Je sors la poussette, Bébé Grand Monstrou ( qui du coup se réveille), je cours à la cuvette salvatrice sauf que :

– La poussette ne rentre pas dans le box des toilettes

– il n’y a pas de cuvette mais des toilettes à la Turque.

Je suis au bord des larmes, persuadée que dans deux secondes, les chutes du niagara vont me dégouliner jusqu’aux chevilles ! D’habitude les toilettes à la Turque ça me bloque, mais là même la dizaine de mouches qui tournent n’y font rien : IL FAUT QUE J’Y AILLE !

Mais que faire de Grand Monstrou, il est hors de question que je le laisse tout seul dans la poussette pendant que je suis enfermée dans le box, de même qu’il est hors de question que je me soulage, accroupie au dessus de cet immonde orifice, avec la porte ouverte…

Je sens que ma vessie est prête à se carapater pour aller s’installer ailleurs, je me décide, j’attrape mon Bébé, j’entre dans les toilettes et je referme la porte.

Bon ok me voilà les jambes écartés sur le carrelage glissant des toilettes, mon bébé dans les bras je suis prête à déverser l’équivalent du lac Léman sauf que : J’ai encore mon pantalon !

Je serre Bébé Grand monstrou sous l’un de mes bras, en priant sainte infection urinaire pour qu’il ne se tortille pas et là je me contorsionne pour faire glisser mon pantalon sur mes chaussures le plus vite possible.

CA Y EST ! J’y suis, c’est merveilleux, jamais je n’ai été aussi heureuse de pouvoir uriner !

Mais Aîeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ! Je n’ai fait que trois gouttes au lieu des hectolitres promis, mais ce n’était pas vraiment du liquide : de véritables poignards plutôt !

Je suis au bord des larmes, même pas soulagée, je me re-contorsionne dans l’autre sens, toujours avec Grand Monstrou sous le bras droit, pour remonter un tout petit peu mon pantalon, que je refermerai dehors, une fois mon bébé déposé dans sa poussette.

Nous repartons, il reste 245 km… J’ai envie de faire pipi tous les 5 km, il y a une aire tous les 20 km ce fut le trajet le plus long de toute ma vie !

En arrivant chez mes parents je suis épuisée, mais soulagée ! On va trouver un traitement pour me soulager ! Et je vais dormir dans les toilettes !

C’était sans compter sur le mois de Mai et ses ponts à rallonge… Il faut agir aujourd’hui , dès ce soir, car demain et les jours suivants, tout sera fermé.

Pas le temps de voir un médecin mais le pharmacien ne me connaît pas assez pour me donner un traitement adapté… il me vends juste un nettoyant désinfectant.. RIEN pour calmer mes douleurs, rien pour arrêter la chute des poignards à chaque goutte que je relâche…

On a fait marcher nos relations, on a dérangé un médecin, ami d’un ami, obtenu une ordonnance avant les 4 longs jours de disette médicale, OUF j’étais sauvée.

Je n’ai pas eu de cystite depuis mais si ça devait m’arriver pendant un jour férié, j’appellerais immédiatement la pharmacie en ligne au 0975 17 88 68 je décrirai mes symptômes et ils me prescriraient un traitement infection urinaire que je pourrais même me faire livrer par UPS pour me soulager encore plus rapidement.

ces toilettes où tu fais ta gym !

Et vous ? La méchante vilaine cystite est-elle déjà passée par chez vous ?

Article sponsorisé

Les mésaventures de Grand Monstrou

Episode 1 : Le rhume de hanche

Prologue :

Par une belle nuit d’été, Grand Monstrou s’est mis à boiter…

Et puis le lendemain, impossible de marcher, sans une douleur démesurée.

Nous avons immédiatement  décidé de consulter !

La doctoresse ne pouvant rien diagnostiquer,

Vers les urgences,  nous a renvoyés.

Nous conseillant fortement d’aller à Rambouillet… ( ah mais quelle drôle d’idée)

Je vous passerai les détails sur l’attente, encore plus longue du fait que nous sommes en Juillet et que nous étions arrivés peu de temps avant l’heure du déjeuner. Après quelques heures d’attente donc, le verdict tomba, Grand Monstrou avait contracté un rhume de hanche .

J’ai cru à une (mauvaise) blague de  l’urgentiste mais quand il m’a annoncé qu’il allait hospitaliser mon « tout-petit »  entre 8 et 10 jours, avec une traction de la jambe droite, j’ai compris qu’il ne plaisantait pas ( en même temps il n’avait pas vraiment une tête à rire).

L’annonce brutale de cette nouvelle m’a complètement paniquée légèrement stressée, j’ai demandé un valium «  mais c’est G.R.A.V.E  cette maladie ? » ( j’ai épelé le mot Grave pour ne pas stresser mon Grand Monstrou autant que sa vieille mère).

C’est ainsi que Grand Monstrou a été hospitalisé avec une jambe bandée, accrochée à deux kilos, dans le service de Pédiatrie. Au début il trouvait ça plutôt drôle, le bandage, la ficelle, le poids, ça allait lui faire plein de trucs à raconter aux copains, et puis installé comme ça il souffrait beaucoup moins.

Les ennuis ont commencé le soir lorsqu’il a voulu dormir, lui qui dort toujours à plat ventre ne parvenait pas à trouver le sommeil, coincé sur le dos avec son poids au bout de la jambe. Epuisé, il finissait par s’endormir puis se tournait dans son sommeil et se réveillait immédiatement en hurlant car ça lui faisait mal.  Il lui fallait ensuite un grand moment pour que la douleur passe, le «cafard » aussi car finalement, il ne trouvait plus ça rigolo du tout d’être là, il avait envie de son « lit-à-lui » ce que je peux tout à fait comprendre puisque je fantasmais sur le mien !

A 23H30 nous avons rallumé la télé, mangé des gâteaux, fait la fête tous les deux,  histoire de passer le temps et de changer les idées lugubres de chacun. Là, une aide soignante n’a rien trouvé de mieux que de me dire «  ah ben forcément qu’il ne dort pas, vous n’avez qu’à baisser son lit, éteindre la lumière, le mettre en condition de sommeil et il dormira ».

Pauvre cloche (et je reste polie) ! Le problème n’est pas de trouver le sommeil, c’est de le GARDER malgré la douleur de la hanche qui irradie jusqu’au genou dès que le naturel reprends le dessus et qu’il se tourne pendant ledit sommeil.

Le reste de la nuit a donc été ponctué de courts endormissements suivis de hurlements et de pleurs. Pleurs de frustration de ne pouvoir dormir, d’avoir mal, d’être mal installé etc. J‘en pleurais de ne pas savoir le soulager, l’aider, le réconforter. La seule chose que je pouvais faire c’était le rassurer, lui faire des câlins et des bisous mais ce n’était malheureusement pas suffisant et ses pleurs me fendaient le cœur.

A deux heures du matin j’ai supplié les infirmières de lui redonner quelque chose contre  la douleur  bien qu’il ait déjà eu une dose à minuit. Elles ont fini par avoir pitié de mes yeux hagards  et inquiets et des larmes de mon petit, elles ont trouvé un antalgique différent à lui donner et ça l’a assommé (ou bien elles lui ont refilé un somnifère qui sait ?), il a réussi à s’endormir.

Le lendemain matin je l’ai retrouvé à plat ventre, malgré sa jambe attachée, ce qui n’était certainement pas optimal pour sa guérison mais qui lui avait permis de dormir un peu.

Et je vous dis à demain pour l’épisode numéro 2 :  » Ne soyez pas malades en Juillet et surtout pas à Rambouillet » avec comme invitée spéciale : la doctoresse pédiatre qui ne connait pas le rhume de hanche !