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la tache de Léon

il y a des romans que tu découvres et que tu souhaites partager avec tout le monde, la tache de Léon fait partie de ceux-là, et pour tout dire je l’ai tellement prêté autour de moi que j’en ai oublié de le chroniquer !

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 » Léon a un tache rouge qui couvre une partie de son visage. Et à 10 ans, le regard des autres enfants est parfois difficile à supporter. Heureusement, il y a la musique, les amis de la fête foraine et … Juliette. » source Kilowatt

Dans un monde où il faut absolument être  » comme tout le monde »  il est très compliqué d’être différent, et quand ça commence dès l’enfance, avec la cruauté des petits camarades c’est bien souvent douloureux.  Du coup chaque année pour son anniversaire Léon fait le vœu que sa tache disparaisse ce qui bien sûr n’arrive jamais.

Alors Léon se réfugie dans sa passion pour le violon, ou bien avec ses amis de la fête foraine qui eux aussi sont des gens différents.

Lorsque la fête foraine s’installe à côté de chez Léon au lendemain de son anniversaire, on y découvre  Rita l’ex femme à barbe, Hervé le nain, le  » tatoué », ou encore Adèle la tireuse de carte qui lui dit que la tache qu’il a sur le visage est en fait la carte d’une île encore inconnue qui découvrira lorsqu’il fera le tour du monde.

A chaque page se mêlent émotion et poésie, les illustrations sont exceptionnelles et puis surtout c’est un roman plein d’espoir car dans la vie de Léon il y a aussi Juliette qui se moque bien qu’il ait une tâche sur le visage.

Juliette qu’il emmènera très certainement à la fête foraine.

Dire que j’ai adoré ce livre est encore trop faible, je l’ai fait acheter à la bibliothèque de ma ville et je rêve qu’il soit présent dans les classes.

Il est recommandé à partir de 8/9 ans et je le verrais bien dans toutes les classes de cm1 et cm2, Peut-être que certains passeraient complètement au travers tandis que d’autres y trouveront le message qu’en fait  être différent n’est pas si grave.

Ce roman, entre son texte et ses magnifiques illustrations est un véritable bonbon, doux et acidulé en même temps.

A découvrir absolument !

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La tache de Léon

Auteur : Marion Le Hir de Fallois

Illustratrice :  Séverine Perrier

Editions : Kilowatt

7€30

Parution :  Avril 2016

 

 

 

 

Apologie de la folie… ou pas ! ( rediff)

Parfois je voudrais être folle, folle pour oser encore plus de chose que ce que je me permets actuellement, folle pour rire de tout et de rien, folle pour l’insouciance qui l’accompagne, ne parle-t-on pas de « folie douce ».

Lorsque je suis fatiguée, physiquement mais surtout moralement, je voudrais débrancher ma raison et sombrer dans une folie joyeuse ( et non pas furieuse), je pourrais lâcher prise, oublier mes responsabilités.

Je pourrais plaider la folie auprès de tous les gens que j’ai blessé volontairement ou non. Ils se diraient : » la pauvre elle n’a pas réalisé », et d’ailleurs bien souvent, les pires blessures que l’on inflige à autrui, on ne s’en rend pas compte… Béa Culpa !

Et puis je serais juste assez folle pour ne pas réaliser qu’on nous prend pour des cons, que quoi qu’on fasse, de toute façon on a tellement empoisonné notre planète que nous empoisonnerons aussi nos enfants et toutes les générations à venir si toutefois il y en a…

Si j’étais folle je ne verrais pas les gens rire de moi, ni ma famille s’inquiéter pour moi… mais si j’étais folle je n’aurais pas construit cette belle famille qui est la mienne, je ne saurais pas m’occuper des mes Monstroux… ( déjà que…hum !)

Alors je garde ma tête « valide » et pleine de soucis, mais j’ai toujours un regard bienveillant, un sourire pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir toute leur tête. Ceux qui auraient bien voulu garder leur raison et ceux qui ne l’ont jamais eue tout à fait…

Ce texte participe au défi d’Euréka et LuckySophie mais surtout je le dédie à mon oncle Guy, qui n’est pas fou mais dont la trisomie 21 a fait quelqu’un d’insouciant, juste pas suffisamment pour l’empêcher de réaliser qu’il n’est « pas comme nous ».

Je me souviendrai toute ma vie du jour où, alors que j’avais 12 ans il m’a dit « ça y est tu es plus grande que moi maintenant », j’en avais eu froid dans le dos car même si j’ai plaisanté en disant que non j’étais toujours plus petite que lui, je savais exactement ce qu’il voulait dire. A ce moment là, c’était moi la « folle » qui refusait de comprendre…

Je crois qu’on est toujours le fou de quelqu’un…

Mais quelque soit mon âge et l’état de mon cerveau ou du sien, mon Tonton Guy sera toujours mon tonton, celui qui dansait avec moi dans ma chambre, jouait à la maitresse avec moi, à la belote, au Yam’s, celui qui connaissait toutes les dates d’anniversaire ou de fête de toute la famille par cœur, celui qui dessinait si bien … Celui dont le rire insouciant et la petite folie pourraient faire envie, jusqu’à ce qu’on réalise, que lui, aurait juste voulu être comme nous !

Apologie de la folie… ou pas !

Parfois je voudrais être folle, folle pour oser encore plus de chose que ce que je me permets actuellement, folle pour rire de tout et de rien, folle pour l’insouciance qui l’accompagne, ne parle-t-on pas de « folie douce ».

Lorsque je suis fatiguée, physiquement mais surtout moralement, je voudrais débrancher ma raison et sombrer dans une folie joyeuse ( et non  pas furieuse), je pourrais lâcher prise, oublier mes responsabilités.

Je pourrais plaider la folie  auprès de tous les gens que j’ai blessé volontairement ou non. Ils se diraient : » la pauvre elle n’a pas réalisé », et d’ailleurs bien souvent, les pires blessures que l’on inflige à autrui, on ne s’en rend pas compte… Béa Culpa !

Et puis je serais juste assez folle pour ne pas réaliser qu’on nous prend pour des cons, que quoi qu’on fasse, de toute façon on a tellement empoisonné notre planète que nous empoisonnerons aussi nos enfants et toutes les générations à venir si toutefois il  y en a…

Si j’étais folle je ne verrais pas les gens rire de moi, ni ma famille s’inquiéter pour moi… mais si j’étais folle je n’aurais pas construit cette belle famille qui est la mienne, je ne saurais pas m’occuper des mes Monstroux… ( déjà que…hum !)

Alors je garde ma tête « valide » et pleine de soucis, mais j’ai toujours un regard bienveillant, un sourire pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir toute leur tête. Ceux qui auraient bien voulu garder leur raison et ceux qui ne l’ont jamais eue tout à  fait…

Ce texte participe au défi d’Euréka et LuckySophie mais surtout je le dédie à mon oncle Guy, qui n’est pas fou mais dont la trisomie 21 a fait quelqu’un d’insouciant, juste pas suffisamment pour l’empêcher de réaliser qu’il n’est «  pas comme nous ».

Je me souviendrai toute ma vie du jour où, alors que j’avais 12 ans il m’a dit «  ça y est tu es plus grande que moi maintenant », j’en avais eu froid dans le dos car même si j’ai plaisanté en disant que non  j’étais toujours plus petite que lui, je savais exactement ce qu’il voulait dire. A ce moment là, c’était moi la « folle » qui refusait de comprendre…

Je crois qu’on est toujours le fou de quelqu’un…

Mais quelque soit mon âge et l’état de mon cerveau ou du sien, mon Tonton Guy sera toujours mon tonton, celui qui dansait avec moi dans ma chambre, jouait à la maitresse avec moi, à la belote, au Yam’s, celui qui connaissait toutes les dates d’anniversaire ou de fête de toute la famille par cœur, celui qui dessinait si bien … Celui dont le rire insouciant et la petite folie pourraient faire envie, jusqu’à ce qu’on réalise, que lui, aurait juste voulu être comme nous !

Bébés

«  Chéri, fais moi un bébé là tout de suite » ai-je dit après seulement 5 minutes du film  » Bébés » de Thomas Balmès.

Fort heureusement, ce n’était pas Mr Poux qui était assis à côté de moi, mais Sophie L. et même si j’avais persisté dans mon délire de refaire un monstrou tout de suite, elle n’aurait pas pu faire grand chose pour moi (Non, Sophie L. n’a pas de supers pouvoirs) !

Ce superbe film ne sort que demain mais grace à Carole du blog Nipette, nous étions Sophie et moi les invitées de Fisher Price pour assister à l’avant première au cinéma Mac Mahon dans le 17 ème arrondissement.

J’ai retrouvé Sophie à la sortie du métro ( SI, j’ai quitté ma campagne, tout arrive), elle portait une rose rouge avait son eternel carnet à la main et nous nous sommes installées pour 1h20 d’émotions, de rires, de souffles retenus, d’envies de bébés …

De leur naissance à leurs 18 mois nous avons suivi 4 bébés de 4 pays différents ( Namibie, Mongolie, Japon et Etats-Unis). Quatre approches différentes de la maternité, de l’éducation et des différents soins apportés aux bébés. La salle était pleine à 90% de femmes, dont certaines étaient enceintes et je pense que c’est un excellent film à montrer aux futures ou jeunes mamans car la conclusion qui s’impose c’est que quelle que soit la culture, l’éducation choisie, les bébés s’adaptent à tout. On ne peut pas  » mal faire » avec son enfant ( à condition tout de même  d’user de bon sens), ces petits-êtres nous arrivent sans préjugés et ils se réjouissent de ce qu’ils ont.

Bien sur, on peut toujours juger les autres, pendant le film j’ai trouvé à plusieurs reprises que le bébé de Mongolie était en danger par exemple lorsqu’il était  assis seul alors que veaux et vaches l’entouraient. Mais j’ai aussi ri de moi-même en me souvenant que lors  de la première année de Grand Monstrou j’avais toujours les lingettes à portée de main pour le débarbouiller, lui nettoyer les mains, alors que le bébé Ponijao de Namibie (notre chouchou avec Sophie) rampait dans la poussière et ne s’en portait pas plus mal !

Quatre enfants de milieux et de cultures totalement différentes, mais surtout quatre bébés épanouis et heureux !

Bébés c’est un film qui crie :  » heureusement qu’on ne fait pas tous pareil, heureusement qu’on est tous différents », c’est une heure vingt de bonheur et c’est trop court !

PS : Merci à Fisher Price pour le gentil cadeau qui fera le bonheur d’une de mes amies future Maman.