Depuis la rentrée, j’avais plutôt la pêche… et puis les événements de ce week-end m’ont juste atomisée : peur bien sûr, incompréhension, colère, frustration et honte de ce monde que nous allons laisser à nos enfants, se mélangent dans ma tête.
Mais il faut continuer à vivre, d’abord pour ne pas les laisser gagner, ensuite parce qu’il faut bien faire bonne figure devant nos enfants. N’empêche, ça tourne en boucle dans le cerveau et il faut absolument se changer les idées.
Samedi, j’ai fait beaucoup beaucoup de bisous et de câlins à mes Monstroux à tel point que Grand Monstrou m’a dit « ça t’as vraiment traumatisée cette histoire » … heuu ben oui !
Le soir, pour compenser l’absence du concert de Soprano que les enfants attendaient depuis 6 mois, nous avons fait un dîner régressif composé exclusivement de gaufres à la chantilly, tous les quatre devant une comédie romantique (autant vous dire que personne ne s’est plaint de l’absence de légumes).
Et puis dimanche, toujours cette même boule au ventre alors j’ai peint, dès 7h00 du matin j’y étais. Je refais une petite bibliothèque de Grand Monstrou qui se plaignait que des girafes et des lions sur une bibliothèque de grand de 6 ème «ça craint» il a choisi … noir… laqué… c’est juste l’horreur à appliquer mais du coup c’est parfait.
J’ai peint en tirant la langue, concentrée sur ce que je faisais et en écoutant un audiolib ce qui m’a permis de ne plus penser, de juste me laisser conter la superbe histoire de « l’île des oubliés».
L’après-midi j’ai désherbé les pavés autobloquants, c’est une activité minutieuse qui me «vide la tête» je ne pense qu’à extirper toute la racine pour bien me débarrasser de ces mauvaises herbes.
Ensuite comme à notre habitude, nous avons joué et là pas possible de cogiter entre les cris de joies des Monstroux leurs tentatives d’alliance pour m’exterminer moi aussi dans le jeu … un bon moment, un moment hors du temps, loin de toutes ces tristes nouvelles.
Ce qui me détend aussi c’est de cuisiner, et j’avoue que quand le moral n’est pas là je suis plutôt « sucré », même si nous sommes tous des gourmets. Il va tout de même falloir que je compense autrement sinon, nous allons tous finir obèses.
J’en suis à un tel point que même repasser me vide la tête (toujours avec mon audiolib), pendant que je fais ça, je ne cogite pas.
Autre chose qui me fait beaucoup de bien mais qui me prends énormément de temps c’est le tri par le vide et là je lutte contre mon côté « ça peut toujours servir » et je me fais des nœuds au cerveau mais le livre de Marie Kondo m’aide beaucoup.
Promener le boxerfou me ferait beaucoup de bien aussi si cette satanée bestiole appliquait les ordres qu’elle comprend parfaitement mais contre lesquels son esprit tordu de toutou têtu se rebelle. (En même temps courir derrière le chien qui refuse de marcher au pied c’est bon pour le sommeil).
Suivre une leçon de pilate sur mon lecteur DVD me fait aussi beaucoup de bien (et de mal hein), d’une cela m’entretient et de deux je suis tellement concentrée pour reproduire les bons mouvements que je ne cogite pas (à condition que le toutou têtu soit dehors et non pas en train d’essayer de me croquer les pieds) .
Enfin, en cas de gros gros coup de blues, je lance ma playlist deezer spéciale « années 80 » et si vous passez devant chez moi vous pourrez me voir me tortiller plumeau à la main (ou chiffon) en train de tout récurer en chantant à tue tête Gilbert Montagné. Non je n’ai même pas honte, je sais que certaines de vous le chantent dans leurs voitures et j’ai les noms !
Et vous vous faites quoi pour vous changer les idées ?
Vous tombez dans le chocolat ?
Vous cuisinez ?