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Les petites choses

Ça ira mieux quand les enfants seront plus grands,

Ça ira mieux quand le mari travaillera moins,

Ça ira mieux quand j’aurais plus d’argent,

Ça ira mieux quand j’aurais perdu du poids,

Ça ira mieux quand il n’y aura plus de Covid…

Je pourrais continuer comme ça à l’infini, la vérité c’est qu’il y aura toujours un truc pour vous ennuyer … Les « Grands » enfants s’accompagnent généralement de plus grands soucis, si le mari travaille moins, il sera plus souvent « sur votre dos » (surtout s’il est en télétravail) , perdre du poids fait apparaître des rides … etc.

Je suis une éternelle insatisfaite, j’attends toujours mieux, de moi, des autres, de la vie …

Mais récemment j’ai appris que le bonheur c’est maintenant, c’est une accumulation de petites choses simples qui nous redonnent le sourire …

Se glisser dans des draps tout propres, commencer un nouveau bouquin, rire bêtement avec ses ados, se réjouir d’une tulipe qui pousse là où on ne l’attendait pas …

Toutes ces choses qu’on ne remarque pas la plupart de temps parce qu’on est un mode «pilotage automatique», dans une société où il faut faire pour exister.

Je suis la première à essayer de faire le plus de choses possibles de mes journées, ce n’est pas Blandine qui me contrariera 🙂

Et pourtant depuis quelques temps j’apprends à lever le pied, à mieux regarder autour de moi , à PROFITER.

Alors oui, parfois aller promener le boxerfou par moins 5 degrés est une contrainte (surtout quand la semaine d’avant il faisait 26 degrés) mais ces balades sont toujours des occasions de se réjouir :

– de croiser un jeune Husky tout fou

– de voir mon premier coucou de l’année

– de voir le boxerfou se baigner et ressortir pleine de boue (vaut mieux en rire).

Je ne suis pas plus riche, je ne suis pas toujours heureuse, mais chaque jour je développe cet état d’esprit, cette ouverture qui me permet de voir les petites choses simples mais plaisantes.

Attention je n’ai pas viré totalement bisounours hein, je râle je peste et j’aime emm…er mon monde mais cette gymnastique de l’esprit, cette recherche des petites gratitudes m’a fait énormément de bien et je voulais la partager avec vous.

Et vous qu’est-ce qui vous rend heureux en ce moment ? Quelle était la raison de votre dernier sourire ?

Le cadeau

Mardi dernier, Petit Monstrou est sorti de l’école avec une idée bien précise en tête, et quand Petit Monstrou a dédidé quelque chose, c’est souvent difficile de le faire changer d’avis.

Il avait donc décidé de passer à la maison prendre des sous et de retourner place de l’église « faire une course », mais « tout seul ».

Sur la place de l’église de mon village il n’y a pas énormément de magasins, une pharmacie, des coiffeurs, un magasin d’électroménager et deux bureaux de tabac qui vendent également … des bonbons !

Avant de donner mon accord pour cette course secrète j’ai donc voulu m’assurer que je serais d’accord avec son achat, quand il a répondu par l’affirmative, j’ai redemandé ce que c’était ( je suis extrêmement curieuse alors là j’étais piquée à vif).

 » Je ne peux pas te le dire »

 » Mais tu me montreras ensuite?  »

« Oui »

Après moultes négociations, il a donc pris dix euros dans sa tirelire, je l’ai déposé sur la place de l’église avec l’ordre de ne pas regarder où il allait et de ne pas le suivre.

Je me demandais bien ce qu’il allait pouvoir acheter avec dix euros … d’autant qu’il m’avait dit  » je ne suis pas sûre que j’aurais assez ».

Je ne vous fais pas languir plus longtemps, voici ce qu’il a acheté, pour sa Maman chérie, c’est à dire moi (mon petit cœur bat très fort rien que de l’écrire).

bracelets

Mon petit bonhomme de 9 ans est donc entré dans la bijouterie du village ( qui est à côté de la place de l’église), il a tout de suite repéré un bracelet bien trop cher pour son budget alors il ne s’est pas dégonflé, il a demandé au bijoutier :  » qu’est-ce que vous avez de moins cher ? »

Le bijoutier lui a sorti un bracelet en argent à 5 euros, et donc Petit Monstrou a dit  » parfait, j’ai dix euros j’en prends deux ».

De retour dans la voiture, il était si excité, si content de lui qu’il m’a offert tout de suite son petit paquet et là mon cœur a juste fondu.

« C’est un cadeau de fête des mères en avance » a-t-il dit, « parce que je t’aime très fort »…

Autant vous dire que j’ai passé la soirée sur un petit nuage, car bien souvent nos relations sont un peu tendues avec Petit Monstrou qui a du mal avec l’autorité, les consignes et la vie en collectivité… Mais là c’était juste un grand bonheur et beaucoup de douceur !

Encore merci mon Poussin.

 

Ce billet participe au Mardi tout doux de Maman@home

Un retour tout doux

La semaine dernière je suis rentrée chez ma mère. Ce n’était pas à cause d’une dispute avec mon Poux, c’était prévu de longue date, je suis descendue seule dans ma Charente Maritime natale pour m’occuper un peu de mes parents convalescents.

Comme je vous le disais, moralement, nerveusement, cette semaine loin des monstroux a été plus que bénéfique et je crois que c’est la première fois de ma vie de Maman que je ne compte pas les jours qui me séparent de mes enfants.

Je dois quand même avouer que la route du retour m’a parue bien longue même si Mr Poux m’avait envoyé un message très clair « savoure tes derniers instants de calme ».

Je fut accueillie telle une héroïne, assaillie par les enfants, le boxerfou, (j’y ai d’ailleurs laissé un ptit bout de mon nez). C’était du pur bonheur de les revoir, de sentir leur joie, de leur faire de bisous, des papouilles.

Mr Poux était content aussi de me revoir, il faut dire qu’il avait une mine pas possible, les enfants s’étant comporté avec lui comme d’habitude : exigeants, remuants, attachants, odieux, ingrats … Bref des enfants quoi.

Passé les minutes d’euphorie du retour, j’ai assez vite été replongée dans mon quotidien :

– Rappeler que l’hygiène n’est pas une simple théorie et que donc oui la douche est obligatoire

– Couper des ongles de deux semaines ( hummm que du bonheur)

– Demander de cesser les cris

– Intervenir dans une dispute avant qu’elle ne dégénère en bagarre

– Rappeler à Grand Monstrou que les vulgarités ne sont ni admises ni cool comme il a l’air de le penser

– Etc…

Qu’il était loin le calme de chez Mamina et Papounet… Sans compter que mes trois hommes ont une tolérance à la crasse qui dépasse de beaucoup la mienne et que dès le lendemain j’allais pouvoir retrousser mes manches et remettre la maison en état.

Je m’y suis mise dès 4 heures du matin, le retour à la maison signifiant le retour des insomnies : youpi.

Et puis comme nous avions des rendez-vous dans l’après-midi, vers 8h00 je suis allée me recoucher un peu. J’ai croisé Grand Monstrou à qui j’ai demandé de me réveiller vers 9h30 si jamais je m’endormais pour de bon.

Lorsque je me suis relevée, il m’attendais au pied de l’escalier avec un bon café fumant, il avait « préparé » des fraises pour son frère et lui et avait fait griller du pain de mie pour faire des tartines. (Préparer signifie juste couper les queues, ils les ont croqués ainsi, sans même les laver…)

Pendant que je buvais mon café tranquillement, il a donc servi son frère et ensuite il m’a préparé une pomme qu’il a pelée, coupée en morceaux et qu’il m’a servie dans une petite coupelle : adorable !

Ensuite, il a passé plus de deux heures à m’aider dans tout ce que je faisais, nous avons rangé du linge, à ma demande, il a rangé son bureau sans râler. Il a vidé le lave-vaisselle et a tenté de laver ce qui restait dans l’évier à grand renfort de produit ( je pense qu’il a versé la moitié de la bouteille).

Je crois que je lui ai vraiment beaucoup manqué et c’était vraiment tout doux qu’il m’aide ainsi me demandant toutes les 5 minutes ce qu’il pouvait faire pour moi.

Tiens je me demande s’il va recommencer ce matin mais je n’y crois pas trop car dès hier après-midi la motivation pour aider était retombée.

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Je participe avec ce billet au Mardi tout doux de Maman@home.

Le bonheur c’est simple comme …#3

Cet été nous sommes partis trois semaines en camping car et comme Mr Poux est très joueur, nous avons passé nos deux premières journées et nos deux premières nuits en «dry-camping» c’est à dire sans se brancher nulle-part.

La première nuit nous avons dormi sur le parking d’un grand supermarché et la seconde sur un parking réservé à cela à Las Vegas.

Aucun problème de stationnement, nous avions fait des courses, le seul hic c’est que nous n’avions aucune idée sur notre autonomie en eau. Je ne parle pas de boisson mais de l’eau claire pour se laver ou faire la vaisselle.

Du coup pendant ces deux premières journées, et malgré la chaleur (36 degrés à minuit à Las Vegas), nous avons économisé l’eau, toilettes de chat, nettoyage à la lingette etc…

Je ne vous cache pas que lorsque nous avons pris notre emplacement dans le camping du Grand Canyon, malgré notre fatigue, nous attentions tous une bonne douche.

Il fallait d’abord faire les branchements d’eau et d’électricité, puis vidanger les eaux grises et noires, le bac d’eau noire (les toilettes quoi) nous indiquait qu’il était presque plein.

Papounet n’ayant aucun odorat il avait été nommé d’office à cette mission odorante de vidange. Avec Mr Poux ils avaient visionné des vidéos avant le départ pour s’assurer de bien tout brancher correctement et les voici donc parti pour vidanger.

Horreur : nous n’avions pas de «tuyau à caca » dans les coffres du camping-car …Il aurait du y être, mais aucun de nous n’avait remarqué son absence pendant l’inventaire lors de la prise en main du bestiau.

Panique à bord ! Même si le camping était pourvu de toilettes, il était hors de question de laisser ce bac plein.

J’ai décidé d’aller demander aux campeurs voisins s’ils nous prêteraient leur «tuyau à caca » mais avant j’ai cherché dans le manuel du camping-car comment s’appelait ce cable car j’ai beau être bilingue, en 7 ans aux Etats-Unis je n’ai jamais eu à demander un «tuyau à caca ».

Ayant trouvé le terme technique adapté, nous voici errant dans le camping avec Papounet à la recherche d’un camping-car du même modèle que le notre afin d’être sûrs de la compatibilité du tuyau.

Nous en trouvons un et j’accoste son propriétaire en anglais, je lui demande le fameux tuyau et à un moment je sens que je l’ai perdu …j’explique qu’on a besoin de vidanger, qu’il nous manque une pièce et là il me regarde avec des grands yeux ronds jusqu’à ce que son fils lui parle en … français !

Ahhh vous êtes français, je raconte donc de nouveau mon histoire dans ma langue maternelle et là tout de suite il me comprends mieux ( je signale que mon anglais est plutôt bon ça doit donc être le sien qui était mauvais et toc).

Il nous prête le fameux « tuyau à caca et c’est parti pour la vidange, nous sommes soulagés !

Le bonheur c’est donc un gros tuyau orange qui transporte du caca … hummm !

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Les réservoirs vidés puis remplis, nous avons enfin pu tous nous doucher et je peux vous garantir que malgré l’exiguité de la douche du camping-car, malgré le tout petit filet d’eau, cette première douche là était un pur bonheur !!!

Le bonheur parfois c’est simple comme une douche !

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Retrouvez les premiers bonheurs :

https://www.vivelespestes.fr/2014/12/09/le-bonheur-cest-simple-comme-2/

https://www.vivelespestes.fr/2011/12/15/le-bonheur-cest-simple-comme/

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Le bonheur c’est simple comme …

Un lundi soir à 21h00 bien dépassées alors qu’enfin on faisait les derniers bisous Grand Monstrou me dit :  » Maman je peux te parler ? »

Oh purée, qu’est-ce qu’il va encore me sortir ? Bon, la reproduction humaine j’ai expliqué, la fin du monde on en a parlé …. Punaise moi qui croyais être libre dans moins de 5 mn …

Voix douce de la mère aimante et quasi-parfaite (qui ne pense absolument pas à se barrer en courant parce que non, vraiment ce n’est PAS le moment d’avoir une discussion philosophique)

– De quoi veux-tu parler mon chéri ?

-Est-ce que tu crois que je pourrais mettre du déodorant ?

( Voix intérieure : OUFFFFFF ce n’est que ça)

– Non parce que tu vois quand je suis au judo je sens fort et ça m’embête.

– Mais bien sûr mon chéri, c’est vrai que maintenant les entraînements sont plutôt intensifs, si tu sens que tu as besoin de déodorant je vais t’en donner un.

– Aaaaaahhhh je pensais que j’allais devoir négocier pendant des heures ! ( ne pas relever le sous-entendu comme quoi je suis une mère difficile, juste accepter, lui refiler un déo et le coucher)

-…

– Et puis tu sais ça fait déjà quelques jours que j’utilise celui de Papa !

– Bon écoute justement on en a un tout neuf ( hypoallergénique et qui pue pas), si tu veux je te le donne, ce sera le tien. ( il faut savoir choisir les combats qu’on mène, je préfère lutter contre les vulgarités apparemment très en vogue au Cm2 que contre un déo qui ma foi, peut l’empêcher de sentir le fennec en rentrant du judo).

– Ahhhhh Merci Maman t’es trop forte !

Le bonheur c’est simple comme : un stick de déodorant !

 

Le lendemain matin Grand Monstrou traverse le couloir torse nu et annonce à son frère d’une voix fière : « Je vais mettre du déodorant. » Bien sûr Petit Monstrou a accouru vers moi pour me demander pourquoi il avait droit au déodorant j’ai botté en touche en répondant : parce qu’il est grand.

Et là, je me suis réjouie que ledit déodorant soit un stick et non un vaporisateur car même avec le stick, l’intégralité de la salle de bain sentait le déo… je ne sais pas combien il s’en ait mis mais je vous garantie que cet enfant ne sentira pas la transpiration pendant les trois prochains mois !

Le bonheur c’est simple comme : avoir le nez bouché quand on passe dans la salle de bains après Grand Monstrou et son déodorant !

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Article qui peux entre dans les mardis tous doux de Maman@home et même dans le mardi beauté de Parisienne Vincennes.

Je suis riche !

– « Maman est-ce que tu es riche ?

– Oui mon chéri je suis riche…

Je suis riche de tout l’amour que j’ai pour ton frère et toi

Je suis riche car j’ai une belle famille

Je suis riche de tous les beaux livres que j’ai lu et que je lirai

Je suis riche de tous les fous-rire que j’ai eus et que j’aurai

Je suis riche de tous les amis qui m’entourent

Je suis riche de tous mes souvenirs de voyage

Je suis riche car j’ai un toit et de la nourriture dans le réfrigérateur

Je suis riche car j’ai toujours de quoi m’habiller

 

– Nan mais tu comprends pas, est-ce que t’as beaucoup de sous ?

– Oups… non mon chéri, en vrai, on est fauchés ! »

 

Cet enfant aime tellement l’argent que j’espère pour lui qu’il en gagnera beaucoup… Sauf que sans amis, sans famille, sans culture, sans rires et joies, sans la bonne santé, l’argent ne sert à rien.

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Le bocal à petits bonheurs

Je vous en parlais récemment ici, Grand Monstrou a plutôt tendance à voir le côté vide du verre.  C’est difficile de voir son enfant être malheureux si facilement et de ne pas parvenir à lui montrer qu’il a tant de choses pour être heureux.

Et puis, sur facebook, j’ai vu passer une idée ( comme quoi Facebook apporte parfois plus que la météo), le bocal à bonheur. Et je me suis dit que c’était une jolie façon de se rendre compte qu’on a, dans une journée, toutes sortes de petits bonheurs. J’ai donc préparé un bocal.

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Et j’ai expliqué le principe aux Monstroux, dans la journée, lorsque quelque chose nous fait plaisir, nous rend heureux, nous fait rire, on peut l’écrire sur un petit bout de papier et l’insérer dans le bocal à « Petits bonheurs ». Chaque fin de mois, lors d’un apéro jeu, on relira tous ensemble ce qui nous a rendu heureux au cours des dernières semaines.

J’ai préparé plein de petites bandes de papiers afin qu’on n’ait pas besoin de chercher.

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Et à ma grande joie, mes monstroux ont tout de suite adhéré, même Petit Monstrou qui déteste écrire ! Je les vois parfois traverser la pièce, prendre un papier dans la gueule de l’âne et remplir le bocal.

Du coup j’ai hâte d’être à la fin du mois pour lire tout ce qu’ils ont écrit !

Et bien sûr je garderai tous les petits papiers par mois dans un grand classeur afin qu’on se souvienne, des années plus tard de ce qu’on avait écrit.

J’espère qu’ainsi mon Grand Monstrou se rendra compte que son verre est plus souvent plein que vide et pour ma part, ce petit exercice de style m’aide à relativiser et à me sortir de la tête les petits soucis du quotidien pour n’y laisser que les choses qui m’ont fait sourire.

On n’a pas vraiment pris de résolution cette année, mais celle-ci me parait tout à fait adaptée.

Ce matin je vais juste écrire que c’est mercredi et que j’ai l’immense chance de rester auprès de mes deux monstroux ( enfin jusqu’à ce qu’ils se disputent comme un vieux couple quoi).

Bonne journée !

 

 

 

Tu sais que tu es Maman quand…

– Le moindre petit bruit te réveille en pleine nuit … ( ça ne marche pas pour les Papas qui ont, pour la plupart, une grande capacité à dormir malgré les hurlements de bébé)

– Tu regardes plus souvent Gully que France 2

– Ton chat s’appelle Tchoupi et ton poisson vermillon (comme celui de Franklin)

– Tu as des lingettes/ totottes/ playmobils dans ton sac (en fonction de l’age des enfants)

– Tu sors régulièrement de chez toi avec de la confiture (ou nutella) dans les cheveux.

– Le généraliste et le pharmacien sont tes meilleurs copains. ( la sécu te déteste par contre).

– Ta voiture est un paquet de BN géant, il y a au sol et sur les sièges de quoi nourrir un régiment

– Tu t’es mise à manger des pom’potes en cas de petit creux.

– Tu ne te fais plus jamais de brushing, à la place tu coupes de petits ongles ( et ça clairement quand t’es tombée enceinte personne ne t’avais parlé de la joie de couper 20 ongles de pied chaque dimanche)

– Tu es devenue un thermomètre ambulant, un seul bisou sur le front te permet d’évaluer la température des gens ( mais tu ne peux pas en faire un métier).

– Tu passes tant de temps à trier les affaires trop petites que les tiennes sont en vrac dans ton armoire ( trop petites aussi d’ailleurs).

– Tu n’achètes plus de bibelots, à la place tu as la dernière création en pate à sel de ton grand, le tableau peint à la main par ton dernier et quelques crottes de nez sur tes meubles.

– Tu t’es déjà bousillé la plante des pieds une bonne dizaine de fois sur un légo

– Mais tu n’as pas hurlé le fameux « Putaing » de ton sud-ouest natal, tu as juste dit PU-naise !

– Vers le mois de Juin tu te promènes dans la rue avec un collier absolument ridicule mais que tu adores

– Dormir jusqu’à 7h30 est considéré comme une grasse matinée, mais souvent tu te lèves bien plus tôt juste pour profiter du silence.

– Tu chantes le dernier disney sous la douche, jusqu’à ce qu’un monstrou ait un truc hyper important à te dire et vienne t’annoncer que la voiture bleue roule plus vite que la rouge alors que tu es en train de te savonner.

– T’enfermer dans les toilettes te donne l’illusion d’une pause dans ta journée ( jusqu’à ce qu’on vienne te parler à travers la porte).

Mais …

 – Jamais tu n’as reçu autant de bisous

– Tu n’imaginais pas que ton cœur puisse contenir autant d’amour à la fois

– Tu ne pensais pas non plus, qu’il fondrait 20 fois par jour au gré des répliques de tes enfants.

– Pour rien au monde tu ne renoncerais à ce statut : Maman c’est pour la vie !

 

Et puis tant qu'ils sont petit, tu es l’héroïne numéro 1 !
Et puis tant qu’ils sont petit, tu es l’héroïne numéro 1 !

 

Et si j’étais une mère hélicoptère ?

Tout à commencé avec la déprime automnale de Grand Monstrou, avec sa tendance à ne voir que le côté vide du verre, à s’énerver, être frustré pour finir par être malheureux.

Au début j’ai essayé de comprendre, j’ai tenté de le faire positiver de lui montrer tout ce qui allait plutôt bien pour lui.

Il ne manque de rien, il a une maman très disponible, présente chaque soir, chaque mercredi et chaque week-end. On fait plusieurs sorties variées par mois et nous sommes accros aux jeux de société.

De mon côté de la lunette : il n’a vraiment aucune raison de se plaindre.

Sauf que les gémissements ont continué, les pleurs, les disputes pour un rien et j’ai fini par consulter notre super psychologue pour enfant qui l’avait déjà reçu l’an passé.

Le verdict est tombé : Grand Monstrou était vraiment triste, limite malheureux.

Deux principales raisons : « Maman ne fait pas assez de choses avec nous » « Et surtout pas assez de choses avec moi tout seul ».

Autant vous dire que de mon côté la pilule a été un peu dure à avaler. Certes, j’ai eu beaucoup de choses à faire au mois de Septembre, certes je profite (enfin) d’avoir deux garçons à peu près du même âge pour les laisser jouer ensemble et vaquer à mes occupations mais BORDEL je fais plein de choses avec eux.

Souvenez-vous j’écris souvent : le mieux est l’ennemi du bien…

Et bien voilà, c’est ça.

A vouloir donner le meilleur, encadrer, jouer, divertir mes petits j’ai crée leur frustration parce que c’est bien humain que d’en vouloir toujours plus.

 

Et si moi je sais qu’il y a de meilleures mamans ailleurs mais aussi de bien pires, eux ne s’en rendent pas compte.

J’ai expliqué que leur copain X arrivait à la garderie à 7h00 le matin pour n’en repartir qu’à 18h30 le soir, que le mercredi et les vacances il était aussi au centre de loisirs et non pas à Paris à faire un atelier d’activités manuelles, ou au cinéma…

Ils acquièscent, mais pour eux c’est abstrait, et en plus, « X il a plein de cartes pokémon » (!!!).

N’empêche que, mis à part le fait que Grand Monstrou préfèrerait qu’on attache son frère dans le jardin pendant qu’on passe du temps ensemble, à deux, il y a vraiment un problème.

Mon fils n’est pas heureux et je crois que c’est de ma faute . C’est de ma faute parce que je suis devenue sans le vouloir une mère-hélicoptère : une mère assistante personnelle qui l’emmène à ses diverses activités ( judo, musique), une mère qui accoure avec une solution à chaque problème. Une mère trop présente quoi !

 

C’est cet article qui m’a mis la puce à l’oreille : http://www.slate.fr/life/81573/pourquoi-la-generation-y-est-incapable-de-grandir

Et puis j’ai lu celui-là qui ne m’a pas rassurée du tout : http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20130117.OBS5795/ces-parents-helicopteres-qui-font-des-enfants-mauviettes.html

Durant mes sept ans aux USA j’ai connu les enfants rois et j’avais dit « il n’y aura pas de ça chez moi ».

Non, ici les monstroux ne sont pas rois, mais je trouve normal de passer du temps avec eux, de faire des choses avec eux, je culpabilise même très souvent de ne pas en faire assez.

Je ne les ai pas vraiment sacralisés mais je reconnais que je suis du genre à voler à leur secours dès qu’ils ont un problème, je sors les griffes si on s’attaque à mes petits, je veux qu’ils aient le meilleur, tout le temps, mais du coup j’ai créé des attentes que je ne peux plus combler, des frustrations que je ne comprends pas mais qui sont bien là.

Je fais comment maintenant pour redresser la barre ?

Est-ce que par mon désir du mieux j’ai définitivement pourri leur vision du bonheur ? Des plaisirs simples ?

Est-ce que Grand Monstrou va continuer à se sentir malheureux malgré tout ce qui va bien ?

Je suis une mère hélicoptère mais j’ai perdu mon train d’atterrissage et je voudrais bien qu’on m’aide parce que je vous jure : j’ai pas fait exprès !

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Petits bonheurs de Noël #2

Après nous avoir offert un centre de table, et au moment où nous étions prêts à trinquer, Grand-Monstrou a demandé à prendre la parole. Il a sorti de sa poche une carte qu’il avait préparée à l’école et nous l’a lue avec beaucoup d’aplomb et d’humour.

C’était une carte de Noël pour nous souhaiter de joyeuses fêtes, il avait cité toute la famille et surtout, il était là, bien droit dans sa chemise blanche, avec la cravate qu’il avait empruntée à Mr Poux, je l’ai imaginé adulte, plus tard, en train de porter un toast avec ses amis.

J’espère que malgré les doutes et les erreurs de l’adolescence, il gardera l’assurance qu’il a montrée ce soir là, parce qu’il était beau et parfait dans son rôle.

 

Le jour de Noël les enfants ont regardé E.T avec leurs grands-parents ( je ne le regarde plus car je pleure à chaque fois) et à la fin, Mamina et Papounet étaient tout émus. Papounet dit à Petit Monstrou :

« – C’est triste quand même, il est parti, ils ne se reverront plus jamais »

– Mais si, ils se reverront dans E.T. Deux ! »

 

Je comprends mieux pourquoi eux ne pleurent jamais devant ET, ils ont tellement l’habitude des sagas qu’ils pensent que chaque film à une suite…

 

Et enfin le fou-rire de Noël :

 

Dans un restaurant parisien, Mamina se rend aux toilettes, elle sort, se lave les mains puis se pousse pour laisser la place à un petit garçon. Elle se tourne pour sortir mais la porte est verrouillée, elle secoue, tire, rien n’y fait ça ne s’ouvre pas.

Une voix derrière la porte parle au petit garçon pour lui dire d’attendre.

Et Mamina de crier : « on veut sortir, on veut juste sortir »

Et la voix de répondre : «  oui mais là je suis aux toilettes »

La porte de sortie était juste à droite …Autant vous dire que Mamina s’est éclipsée vite fait, histoire que la dame des toilettes ne voit pas qui était incapable de retrouver la porte par laquelle elle était entrée.

 

En même temps les restaurants parisiens pourraient mieux indiquer leurs toilettes et donc les sorties, pour nous pauvres provinciaux, totalement dépourvus de sens de l’orientation !

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