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Il y a 10 ans, un mariage à Beverly Hills.

Il y a dix ans nous étions là :

Au « City Hall » de Bervely Hills, nous n’étions que tous les deux, par choix, car nous savions que nous allions nous remarier en France devant notre famille et nos amis.

Tu avais mis un beau costume, j’avais une robe de soie bleue, simple légère car il faisait déjà bien chaud en ce 21 Mars 2002.

C’était un jeudi. Je m’en souviens car ce matin là, comme chaque jeudi j’étais allée à ma classe de Pilate, histoire de ne rien changer aux habitudes, de ne pas donner à cette  » formalité » plus d’importance qu’il n’en fallait. Après tout ce mariage là n’était que la répétition de celui d’Août en France, et surtout nous ne croyions ni l’un ni l’autre à cette institution. Une sombre histoire d’impôts, d’assurance maladie nous avait convaincus d’aller officialiser notre relation.

Comme chaque jour  tu étais parti au bureau, j’avais suivi ma classe de gym, et nous nous étions retrouvé à la mi-journée, avec notre   » application » de mariage ( payante bien sûr) dûment remplie pour passer devant l’employé qui nous marierait.

L’édifice majestueux de la mairie  nous avait quand même mis un peu la pression, mais en constatant que nous devions nous tenir sous une pergola de fleurs en plastiques pour être mariés, tous les deux nous avions souri et pensé à la même chose : le Kitch existait aussi à Bervely Hills.

Et puis tu as lu les vœux qu’on nous avait fourni car nous n’en avions pas écrits, et chaque centimètre de ma peau, chaque millimètre devrais-je dire, s’était soudainement recouvert d’une chair de poule accompagnée de frissons.

C’est en larmes, des trémolos dans la voix que j’ai péniblement articulé :  » I, Béatrice, take you Mr Poux to be my lawful wedded husband, to have and to hold, from this day forward, for better , for worse, for richer, for poorer, in sickness and in health, until death do us part. »

Parce que même sous les fleurs en plastique, même si nous ne croyions pas au mariage, c’était LE jour de notre engagement officiel, le jour où l’on s’engageait à se supporter l’un, l’autre malgré les coups bas de la vie, ses aléas, et malgré tous nos défauts (que tu as en bien plus grand nombre que moi évidement).

Deux monstroux plus tard et avec deux mois de retard je te souhaite de joyeuses noces d’étain mon Chéri ! Que la santé nous permette de fêter ensemble nos noces d’Or…

Et vous votre mariage c’était comment ? C’était où ? Quand ?