Archives par mot-clé : autoroute

La Cystite des jours fériés !

Je me souviendrai toute ma vie de ma première ( et dernière j’espère) Cystite (dossier doctissimo).

A l’époque, Grand Monstrou n’avait pas un an et nous étions partis de Paris pour rejoindre ma Charente Maritime natale et accessoirement mes parents.

Je crois que je me suis arrêtée dans TOUTES les aires d’autoroutes entre Tours et Pons ! Les aires avec station essence, celles sans, et plus j’avançais vers la Charente Maritime plus les envies se faisaient pressantes.

Imaginez un peu le scénario : Je conduis, bébé dort à l’arrière, j’ai super méga envie d’aller faire pipi, je surveille la prochaine aire. Arghh elle est dans 10 km, je ne vais pas tenir, je vais me faire dessus.

Pendant 8 km je me tortille en grimaçant et en marmonnant : je vais me faire dessus, je vais me faire dessus garglll

Je m’arrête dans une aire de repos sans station service et je sens déjà où se situent les toilettes ! Je sors la poussette, Bébé Grand Monstrou ( qui du coup se réveille), je cours à la cuvette salvatrice sauf que :

– La poussette ne rentre pas dans le box des toilettes

– il n’y a pas de cuvette mais des toilettes à la Turque.

Je suis au bord des larmes, persuadée que dans deux secondes, les chutes du niagara vont me dégouliner jusqu’aux chevilles ! D’habitude les toilettes à la Turque ça me bloque, mais là même la dizaine de mouches qui tournent n’y font rien : IL FAUT QUE J’Y AILLE !

Mais que faire de Grand Monstrou, il est hors de question que je le laisse tout seul dans la poussette pendant que je suis enfermée dans le box, de même qu’il est hors de question que je me soulage, accroupie au dessus de cet immonde orifice, avec la porte ouverte…

Je sens que ma vessie est prête à se carapater pour aller s’installer ailleurs, je me décide, j’attrape mon Bébé, j’entre dans les toilettes et je referme la porte.

Bon ok me voilà les jambes écartés sur le carrelage glissant des toilettes, mon bébé dans les bras je suis prête à déverser l’équivalent du lac Léman sauf que : J’ai encore mon pantalon !

Je serre Bébé Grand monstrou sous l’un de mes bras, en priant sainte infection urinaire pour qu’il ne se tortille pas et là je me contorsionne pour faire glisser mon pantalon sur mes chaussures le plus vite possible.

CA Y EST ! J’y suis, c’est merveilleux, jamais je n’ai été aussi heureuse de pouvoir uriner !

Mais Aîeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ! Je n’ai fait que trois gouttes au lieu des hectolitres promis, mais ce n’était pas vraiment du liquide : de véritables poignards plutôt !

Je suis au bord des larmes, même pas soulagée, je me re-contorsionne dans l’autre sens, toujours avec Grand Monstrou sous le bras droit, pour remonter un tout petit peu mon pantalon, que je refermerai dehors, une fois mon bébé déposé dans sa poussette.

Nous repartons, il reste 245 km… J’ai envie de faire pipi tous les 5 km, il y a une aire tous les 20 km ce fut le trajet le plus long de toute ma vie !

En arrivant chez mes parents je suis épuisée, mais soulagée ! On va trouver un traitement pour me soulager ! Et je vais dormir dans les toilettes !

C’était sans compter sur le mois de Mai et ses ponts à rallonge… Il faut agir aujourd’hui , dès ce soir, car demain et les jours suivants, tout sera fermé.

Pas le temps de voir un médecin mais le pharmacien ne me connaît pas assez pour me donner un traitement adapté… il me vends juste un nettoyant désinfectant.. RIEN pour calmer mes douleurs, rien pour arrêter la chute des poignards à chaque goutte que je relâche…

On a fait marcher nos relations, on a dérangé un médecin, ami d’un ami, obtenu une ordonnance avant les 4 longs jours de disette médicale, OUF j’étais sauvée.

Je n’ai pas eu de cystite depuis mais si ça devait m’arriver pendant un jour férié, j’appellerais immédiatement la pharmacie en ligne au 0975 17 88 68 je décrirai mes symptômes et ils me prescriraient un traitement infection urinaire que je pourrais même me faire livrer par UPS pour me soulager encore plus rapidement.

ces toilettes où tu fais ta gym !

Et vous ? La méchante vilaine cystite est-elle déjà passée par chez vous ?

Article sponsorisé

Il faut des toilettes sur l’A89 merci !

Au vu du titre vous soupçonnez déjà l’importance capitale de ce billet.  Ne souriez pas, il ne s’agit même pas d’humour mais d’une revendication justifiée par toutes les pauvres petites vessies complètement traumatisées par ces longues demi-heures d’attentes pour enfin se soulager sur les rares aires de l’A89 !

Bon ça y est vous êtes concentrés ? Alors imaginez :

Samedi 14 Août, vous traversez la France dans sa largeur, quittant la douce Charente maritime pour vous rendre dans ces Alpes dont la majestueuse beauté vous impressionne à chaque fois…

Aussi étrange que ça puisse paraître, par cette belle journée d’été  vous n’êtes pas seuls sur la route !

Vous avez pourtant choisi le calme (tout relatif) de l’A89 par opposition aux autoroutes du sud qui passent  par  Bordeaux Toulouse, Carcassonne etc. et que bison futé prévoyait surchargées. Vous constatez au passage que bison futé est un gars systématiquement pessimiste.

Pour la petite histoire, il y a plusieurs années que vous attendiez  la construction de l’A89 particulièrement lorsque vous reveniez de Chambéry en plein hiver, traversant les paysages superbes des routes systématiquement gelées de la Creuse.

OUF ça y est des années plus tard elle est terminée !  OUPS ils ont été un peu chiches sur les aires de « repos » (qu’on appelle ainsi très poétiquement, alors que la plupart du temps les gens ne s’y arrêtent que pour satisfaire leurs besoins naturels).

Non seulement les aires de repos semblent plus rares ici, que sur les autres autoroutes, mais surtout elles sont systématiquement communes aux deux sens de voyage. Cela revient à dire que lorsqu’on s’arrête enfin avec une vessie hurlant de désespoir parce qu’elle est pleine des litres de café qu’on a ingurgité dans la voiture pour tenir le coup sur 800 km, on se retrouve avec les vacanciers qui vont dans la même direction que nous, mais également avec tous ceux qui partent dans l’autre sens ( quelle drôle d’idée !).

Forcément, pour deux malheureuses toilettes, ça fait beaucoup de monde et ça dégénère forcément en une longue et sautillante attente. Sautillante pour donner à la vessie l’illusion qu’elle est moins pleine par déplacement des liquides.

Arrive le terrible moment où presque arrivée à la cuvette salvatrice vous devez subir le bruit du soulagement des autres vessies arrivées avant vous. Là, plus rien ne sert de sautiller, vous devez vous contenter de serrer les jambes, les dents, les sphincters, bref : vous n’êtes plus qu’une pauvre chose comprimée de partout, l’œil rivé sur la porte qui tarde à s’ouvrir.

Quand la porte s’ouvre enfin, peu importe l’odeur nauséabonde et peu accueillante qui s’en dégage vous vous jetez à l’intérieur de ce toilette turc. (Vous n’avez jamais compris d’où venait cette sale manie  des constructeurs d’aire de repos de mettre des toilettes turcs partout, vous seriez prête à sponsoriser l’achat de cuvettes). Dans votre précipitation vous participez à l’inondation collective du truc censé être plus « sain » qu’une cuvette normale tout en arrosant également copieusement vos baskets et votre bas de pantalon.

C’est clair qu’on ne vous y reprendra plus, vous ne vous soulagerez désormais qu’une fois arrivée à destination…

Argh ! le Schtroumpf grognon au volant vous annonce que vous avez fait perdre 37 mn à tout le monde et qu’il reste 634 km.

En milieu d’après-midi, complètement déshydratée parce que vous n’avez pas osé boire une seule gorgée depuis le dernier arrêt, vous  devez encore  faire une pause pipi. Cette fois vous sélectionnez une aire avec pompe à essence, réputée pour être équipée de vraies toilettes.

Manque de pot (sans jeu de mot), vous n’êtes pas la seule à avoir eu cette brillante idée et vous reprenez place dans la file d’attente. Vous êtes au milieu du magasin, à environ trente mètres des toilettes, personne ne parle, ne bouge, vous êtes persuadée que votre Schtroumpf grognon va finir par repartir sans vous, las de vous attendre.

Cette fois c’est juré, en rentrant vous écrirez à qui de droit pour qu’on installe plus d’aires de repos et plus de toilettes sur l’A89 !

Vous aussi, soutenez le mouvement pour la réimplantation progressive de cuvettes sur l’A89 en écrivant à sos.cuvettesenvoiededispation@autorouteA89.fr !

107.7

En ces temps de transhumances estivales, bison futé voit rouge et il est fortement recommandé d’écouter 107.7.

107.7 c’est « radio-trafic »,  la radio qui t’annonce que dans 10 km tu vas en prendre pour une heure minimum de bouchon mais qui ne t’indique absolument pas quoi faire pour l’éviter. D’ailleurs si tu as pris l’autoroute c’est parce que tu aimes payer le prix fort, serais incapable de t’y retrouver sur les petites routes (et puis aussi parce que tu pensais gagner du temps, mais visiblement c’est raté pour cette fois).

Le flash est terminé, tu discutes avec le grognon au volant l’homme de ta vie,  de l’intérêt de faire une pause avant de se retrouver coincés dans le bouchon, histoire que les monstroux courent un peu, se dépensent et que vous puissiez aborder cette difficulté routière de façon plus détendue. Peut-être même que le temps que tout le monde ait soulagé ses besoins naturels, descendu une dizaine de fois le toboggan gracieusement installé en plein soleil par la société des autoroutes, et inhalé une dose suffisante de nicotine pour supporter des monstroux surexcités dans un ralentissement qui n’en finit pas… Peut-être même que, le temps de faire tout ça le bouchon se sera dilué, évaporé …

Pendant ce temps, Stéphanie de Monaco vous casse les oreilles avec son ouragan, suivie de près par Gilbert Montagné et d’un inconnu encore pire que les deux précédents ( si ! ça existe ! 107.7 l’a trouvé).

Tu as soudain une illumination : Si ça se trouve, tous les accidents du jour ont été provoqués par cette ignoble programmation musicale. 107.7 ne passe que de la daube pour horripiler les conducteurs déjà fatigués et PAF c’est la « cata »… Mais du coup ils peuvent arrêter les 45 tours1 et faire un flash-info  de la plus haute importance.

Non, tu as définitivement trop d’imagination.

Par contre, ce que tu ne comprends pas c’est POURQUOI , entre le prix des autoroutes et les rentrées des flash publicitaires qu’il passent toutes les cinq minutes, 107.7 n’est pas capable d’investir dans des CD récents ( ou même anciens mais PAS Stéphanie de Monaco quoi !)

Est-ce que l’intégralité de l’équipe de 107.7 aime la daube des années 70/80 ? Est-ce qu’ils sont tous sourds ?

Le mystère reste entier…

Quand tu seras sortie de cette voiture, tu feras immédiatement un billet sur ton blog pour convaincre tes chers lecteurs de faire des dons de CD à 107.7. ( cliquez sur contact pour envoyer vos dons).

Tu demanderas même aux créateurs d’Hadopi, s’ils parviennent un jour à finaliser leur loi sur le téléchargement illégal, d’ajouter un codicille faisant une exception pour ces pauvres animateurs de 107.7 qui n’ont qu’une dizaine de disques vinyles.

En attendant, pour ne pas te retrouver sur le «  parking des anges », «  un peu plus près des étoiles », tu ne roules pas «  comme un ouragan » et tu respectes les distances de sécurité !

Bonne route !

1 : pour les moins de trente ans un 45 tours est un disque en plastique ( vinyle) gravé de micro-sillons qui permettait à vos ancètres ( vos parents quoi ) d’écouter de la musique du temps où les CD n’existaient pas. http://fr.wikipedia.org/wiki/Disque_microsillon