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Le grand Saut (ados)

J’ai découvert avec grand plaisir les aventures de  Marion, Alex, Iris, Rébecca, Paul et Sam en Janvier et, comme je ne lis jamais les communiqués de presse avant de commencer un bouquin, je suis restée sur ma faim en comprenant qu’il y aurait une suite.

Florence Hinckel (dont je vous ai déjà parlé car elle est aussi l’auteur de Yannis de l’aventure de U4 ) parvient à se glisser dans la tête des adolescents d’une manière exceptionnelle.  Plusieurs fois je me suis dit mais comment fait-elle pour se souvenir aussi bien de ces sensations que j’ai également eue en étant ado.

En tant que Maman j’ai souvent tendance à trouver que mon Judokado de 13 ans n’a pas à se plaindre, il a effectivement quelques devoirs, quelques obligations mais j’avais oublié tout ce qui traverse ces jeunes esprits en construction.

Nos jeunes héros n’échappent pas à la règle, entre les sentiments inavoués, les problèmes d’apparence, les difficultés familiales, la pression de l’avenir, tout risque de basculer à tout moment.

L’écriture fluide et la clairvoyance du monde adolescent de Florence Hinckel font que, très vite, on ne repose plus le livre et qu’on s’attache tant à cette bande que l’attente entre le tome 1 et le 2 sorti en Septembre a été très longue. (On compte déjà les jours jusqu’à Mars pour le 3éme et dernier opus).

Je dis « on » car bien que ce soit un roman à partir de 14 ans, Petit Monstrou (10 ans à l’époque) l’a dévoré et autant voire plus, aimé que moi.
La maison est toujours pleine de livres et nous avions de toute façon, de quoi assouvir notre soif d’aventures littéraires, mais nous avions noté chacun dans un petit coin de notre tête la date fatidique de septembre pour enfin découvrir la suite.

Comment dire, le 2 qui est aussi épais que le premier était encore trop court, non seulement on a retrouvé avec grand plaisir notre petite bande mais les questions restées en suspens dans le tome 1 ont certes, trouvé des réponses mais amené encore plus de questions.

Bref, du grand art, des émotions et du suspens, je sais déjà que je serai triste de quitter toute la bande à la fin du tome 3 et je vous recommande vivement de lire les deux premiers en l’attendant, que vous ayez 14 ans, 45 ou même 10 ans.

Le grand saut 1 , Le grand saut 2 

Florence Hinckel

Editions Nathan

PS : Mamina je ne te les ai pas encore prêtés  car il sont chez une copine du Judokado, tu l’auras dès qu’elle me les rendra.

 

Quand il lutte contre l’injustice

Un après-midi, Grand Monstrou est rentré de l’école avec sa tête des mauvais jours, j’ai cru qu’il avait été puni ou quelque chose comme ça, en tout cas je savais, rien qu’en le voyant, qu’il y avait un problème.

En plus il m’a dit quasiment tout de suite : «il faut que je te parle ». Nous avons éloigné son frère, j’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre et là sous un flot de paroles gonflées par la colère j’ai compris.

Grand Monstrou n’avait rien à se reprocher, il bouillait parce qu’un copain à lui avait été injustement réprimandé.

L’histoire en quelques mots : pendant le temps de cantine un  « petit » cp embétait constamment un copain de Cm2 de Grand Monstrou, lui donnant des coups de pieds, lui tirant sur les bras avec moultes insultes. Grand Monstrou avait dit à son copain « ne te laisses pas faire, tu ne le frappes pas mais tu lui dit d’arrêter ».

Je n’ai bien entendu pas tous les détails mais Grand Monstrou m’assurait que le copain en question n’avait jamais levé la main sur ce CP qui est allé dire aux surveillants que celui-ci le frappait et qu’il lui avait dit de ne rien dire à personne.

Résultat ce soir là, le fameux copain est rentré chez lui avec un mot signalant qu’il frappait et harcelait un cp.

« Tu te rends compte Maman, il va se faire punir chez lui alors qu’il n’a RIEN fait, je suis toujours avec lui à la cantine et il ne l’a pas touché ».

Généralement les histoires de cours de récré je ne m’en mèle absolument pas, mais là, sa véhémence m’a interpellée. J’ai bien essayé de lui dire que peut-être le copain s’était quand même vengé sur le cp sans qu’il le voit mais non, Grand Monstrou s’énervait et m’assurait qu’il était témoin et que rien de ce que le cp avait décrit n’avait eu lieu.

Il était dans tous ses états mon hypersensible :énervé, frustré, écoeuré.

Pensant le calmer je lui propose d’aller dès le lendemain, expliquer aux surveillants ce qu’il vient de me dire afin de disculper son ami.

«Mais tu te rends compte que là en ce moment il est en train de se faire fâcher et surement punir alors qu’il n’a rien fait ? ».

Il aurait voulu qu’on appelle l’école, il voulait parler à la directrice afin qu’elle appelle les parents du copain pour annuler le mot du cahier.

J’ai du expliquer que cela n’était pas possible, que la directrice avait également une vie et qu’elle était surement rentrée chez elle.

Du coup il a tourné comme un lion en cage toute la soirée, répétant ce qu’il allait dire à la directrice dès le lendemain, bouillonant de frustration pour son ami.

L’entrainement de judo lui a un peu changé les idées et nous n’en avons que peu reparlé au dîner, mais dès le lendemain au réveil il était à fond.

« Fais moi répéter car je suis tellement énervé que j’ai peur de gueuler sur la directrice »

(Bon sang, s’il pète un plomb, ça va nous retomber dessus cette histoire !)

J’ai donc temporisé, expliqué : c’est très bien de défendre son ami mais il faut y aller en douceur, juste témoigner de ce qu’il a vu et les choses se règleront d’elles-mêmes.

Il est parti à l’école gonflé à bloc, chargé d’une mission et surtout complètement sous pression parce que cette histoire d’injustice l’énervait vraiment !

Il est rentré avec un grand sourire, il avait témoigné et disculpé son ami, mon fils, mon justicier !

C’est peu de dire que je suis fière de lui, la seule chose qui m’inquiète c’est que des injustices il va en rencontrer beaucoup, tous les jours et elles ne se régleront pas aussi facilement que des histoires de cour d’école…

En gros, il va falloir qu’il se blinde un peu mon Grand Monstrou parce que sinon, il va être sans cesse en ébullition !

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Ce texte participe au mardi tout doux de Maman@home, aujourd’hui cela fait exactement deux ans qu’elle anime les mardis tout doux générant chaque semaine un peu de douceur dans la blogosphère : merci Sandrine !

Mai (14) doux et piquant

Bon, je crois que mon dernier doux et piquant date de Janvier … les mois passent définitivement trop vite !

Le mois de Mai n’y a pas fait exception mais je dois avouer qu’il a été beaucoup plus doux que piquant et placé sous le signe de l’amitié.

Douces les retrouvailles avec super copine pour tout un après-midi

Piquant le moment où il a fallu se quitter et remettre 400 km entre nous.

Doux les quelques jours de vacances en Charente Maritime

Piquantes les tempêtes de pluie et de vent qui nous ont empêchés de profiter du grand jardin.

Douce la visite du Nausicaa à Boulogne sur Mer

Piquante la chute de Petit Monstrou sur sa crête tibiale

Douce la décision d’adopter (enfin) un boxer ( hiiiiiiiiiiiiiiiiii)

Piquant le fait qu’il faille d’abord refaire toutes les clotures ( bouhhhh)

Douces les soirées entre amis et les fous-rire

Piquants les lendemains quand on s’est couchés à plus d’heure.

Et enfin doux de revoir les copines blogueuses et de faire de très belles découvertes cinématographiques

Très piquant de jouer à la chirurgienne esthétique ( et oui, blogueuse vous mène à faire de grandes choses).

chirurgie esthétique

Le mois de Juin s’annonce assez intense… je vous le souhaite plus doux que piquant ( sur une idée de Missbrownie )

Se retrouver

Vendredi dernier, à la maison c’était soirée retrouvailles. Deux amies d’enfance s’étaient donné rendez-vous chez moi pour une soirée riche en émotions, en rires, en papottis et pleine de bonheur !

Ces deux amies je les connais depuis l’école primaire, autant dire qu’elle font partie de la famille, d’ailleurs je connais toute la leur et lorsqu’on communique on se demande régulièrement des nouvelles de tout le monde.

Je les ai peut-être même connues dès la maternelle ( j’ai des photos) mais on n’a pas beaucoup de souvenirs de cette époque, à part le sable doux que l’on faisait avec application dans la cour. ( le sable « doux » : consiste à frotter du sable pendant des heures jusqu’à ce qu’il se transforme en poussière « douce » donc… on était bien loin des cartes pokémon et autres trucs abominablement chers).

L’une d’elle était en formation sur Paris et avait spécialement décalé son retour pour venir passer la soirée avec nous avant de rentrer dans sa Savoie d’adoption.

L’autre, ma SuperCopine de tous les temps, a pris une demi-journée de congé afin de venir en co-voiturage et de parcourir les très très vilains 400 kilomètres qui nous séparent.

Mr Poux en a récupéré une sur l’autoroute, je suis allée chercher l’autre à la gare la plus proche et vers 19h30 nous étions toutes réunies, à parler sans s’arrêter, à s’interrompre, ne plus savoir ce qu’on disait, reprendre, rebasculer vers autre chose… C’était bon… C’était trop court, on a juste pas eu le temps de tout se dire !

Mr Poux a d’ailleurs assuré comme une bête, ( ne lui dites pas que j’ai dit ça) car, malgré son décalage horaire ( il était rentré de Chine la veille) il s’est occupé de tout le repas sans que je lui demande, juste parce que «  ben t’étais avec tes copines, en pleine discussion ».

Ce qui est bien avec ces amies d’enfance c’est que même si on ne se voit pas souvent, même si on ne s’appelle que trop rarement, lorsqu’on se retrouve, c’est comme si on s’était quittées la veille, on a juste encore plus de trucs à se dire !

On ne se juge pas on est bien au dessus de ça, par contre, on est très à l’écoute des conseils des deux autres. On est toutes différentes et je crois que c’est ce qui fait notre attachement et notre force !

Et comme à chaque fois, lorsqu’elles sont reparties chacune vers leurs familles le samedi midi, j’ai eu un gros coup de cafard, et je me suis dit : je vais appeler plus souvent… écrire même..

Et puis il y a la vie, les enfants, les projets, les associations, le bénévolat, les amies d’ici que je n’ai pas trop le temps de voir non plus…

Mais je sais que ce n’est pas grave, car lorsqu’on se retrouvera, ce sera comme si on s’était quittées hier !

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Le jour où je ne suis pas morte !

 

–          Tout s’est bien passé me susurre-t-on dans l’oreille avec un joli accent italien.

Ah… je suis donc revenue vivante du bloc et en plus je n’ai plus mal, d’ailleurs c’est bien simple je ne sens rien du tout.

–          Nous avons évacué la plus grosse partie de l’hématome de votre ventre et réparé l’artère qui avait été très abîmée par l’hématome.

La première bonne nouvelle depuis 3 jours, tiens si je vomissais un ptit coup pour fêter ça ! Arghh je ne peux pas bouger, j’ai des tuyaux partout mais la voix a pitié, elle me tend un « haricot » en carton et en tournant la tête je parviens à cracher dedans… presque rien puisqu’en trois jours je n’ai absorbé qu’un yaourt et une compote, mais suffisamment pour réveiller les monstres qui se sont installés dans mon ventre, à chaque spasme vomitif ils s’agitent, se réveillent et se révoltent : ça fait un mal de chien.

Il faut que j’arrête de vomir mais ces cons sont en train de me rouler à contresens, ils n’ont toujours pas compris que j’avais le mal des transports et que la moindre des choses aurait été de me laisser la tête dans le sens de la « route ».

J’arrive dans la chambre, ouf on va arrêter de me bouger, Mr Poux est là, il me fait un sourire qui se veut rassurant, mais je remarque bien ses traits tirés, sa pâleur excessive, lui aussi a eu très peur alors je souris pour le rassurer, je ne le saurais qu’ensuite mais ça fait plus que 4h00 que je suis partie  au bloc. Mais, ça y est je suis revenue, je me suis bien concentrée quand on m’a endormie, bien appliquée, je me répétais sans cesse «  si jamais tu vois une lumière, ne vas pas vers elle, ne va pas vers la lumière, ne va pas vers la lumière »… Ce sont mes dernières pensées, je n’en pouvais plus de me sentir crever et d’imaginer mes monstroux grandir sans moi, est-ce que mon Poux s’en sortirai, est-ce que les enfants surmonteraient le traumatisme de perdre leur mère ? A un moment la douleur était devenue si forte, si insupportable que j’en avais conclu qu’il était peut-être mieux que je crève là tout de suite, sans me faire de mouron pour ceux qui restent, juste arrêter cette douleur mais c’était impossible de lâcher prise et de ne pas m’inquiéter.

J’avais épuisé les doses normales d’antalgique, je ne supportais pas la morphine, ils m’avaient donc laissée là, à attendre que le bloc se libère, vérifiant tout de même régulièrement, les sourcils froncés, l’air inquiet, que je tenais toujours le coup.

Et je tenais, me remplissant de mon propre sang, mon ventre gonflé à bloc, tendu au maximum, je m’accrochais ! Et en y réfléchissant maintenant c’est peut-être la douleur qui m’a soutenue , qui m’a empêchée  de me laisser aller, de partir doucement vers d’autres horizons, portée par les flots de mon propre sang…

Mais ça y est je suis revenue, je m’en suis sortie, je ne le sais pas encore mais vont commencer les jours les plus longs de ma vie, ce mercredi 3 Aout à 20H00 je renais mais à l’état de légume… Ce ne sera pas un état permanent bien sûr, mais à partir de cette heure là va commencer l’apprentissage de la dépendance, lorsqu’on ne peut rien faire par soi-même et que l’on est à la merci de la bonne volonté et de la bienveillance des autres.

Je suis tellement branchée de partout que je ne peux bouger que la tête et les bras et encore pas complètement sous peine d’arracher les perfusions. Les douleurs sont de retour mais ils ont trouvé la solution, je suis gavée d’anti-vomitifs pour que mon estomac accepte la morphine.

Et la morphine est devenue ma copine, depuis trois jours que je suis sur le dos il est en compote et me fait terriblement souffrir, mais impossible de me tourner sans me vriller le ventre et la cuisse desquels sortent un drain et deux redons. Les seuls moments ou je dors sont les quelques heures qui suivent l’administration de la morphine, ça me scotche et je ne sens plus rien, ni le dos, ni le ventre, ni la soif qui me taraude constamment.

Mais dans les coups durs il y a aussi de bonnes surprises, Mr poux a été très présent et attentionné, me donnant la becquée  lorsque je ne pouvais pas me redresser, m’humidifiant le visage lorsque j’avais des sueurs froides. Mes parents ont géré les monstroux d’une main de maître malgré la fatigue due au stress…
Et puis surtout il y a eu un formidable élan de solidarité de copines pourtant «  virtuelles » qui malgré l’absence de forfait ou de portable se sont relayées pour que chaque soir après le départ de Mr Poux et avant le début des longues et douloureuses nuits, je reçoive un ptit coup de fil.

Il y a eu aussi tous les sms reçus de « relations » qui auraient pu ne pas le faire et profiter de leurs vacances sans grever leur «  budget téléphone », ceux des amies que j’avais un peu perdu de vue.

A l’heure où j’écris je suis toujours un « légume » mais je suis portée par tou(te)s ces ami(e)s qui m’ont soutenue, et je sais maintenant que les vrai(e)s ami(e)s ne sont pas forcément ceux (celles) que l’on croit…

Le bonheur c’est simple comme un coup de fil…

Du virtuel au réel : une rencontre exceptionnelle à L.A

J’ai « connu » Glouglou en2004 ou 2005, nous nous sommes croisées sur un forum où nous avons sympathisé, rigolé, fait plus ample connaissance. Puis avec une poignée d’autres pestes (triées sur le volet) nous sommes toutes partie sur un tout petit forum rien que pour nous.

Aujourd’hui, la grande époque où l’on se retrouvait toutes et tous connectés à la même heure malgré le décalage horaire, malgré les enfants, les maris, pour raconter des bêtises et rigoler ensemble est terminée, mais cette poignée de pestes est devenue comme une famille. Le forum est « mourant » mais chacun continue à y passer pour prendre et donner des nouvelles, parce que depuis 7 ans, on se CONNAIT !

Et pourtant, pour certains on ne s’est jamais vu, pas même en photo ! C’était le cas de Glouglou que j’avais eu au téléphone plusieurs fois mais qui n’avait jamais mis une seule photo d’elle sur internet. Il faut dire aussi que pour rencontrer Glouglou il aurait fallu que j’aille au Québec, et même si je rêve d’y aller un jour ce n’est pas vraiment au programme.

Et puis l’an dernier Glouglou et son mari ont réalisé leur rêve : partir passer l’hiver sous le soleil de l’Arizona plutôt que sous les 80 cm de neige de leur pays. Des années qu’ils en rêvaient, des années qu’ils économisaient, et dès que Mr Glouglou a pris sa retraite ils l’ont fait. Ils ont acheté un camping-car de compétition (un Véhicule Récréatif comme ils disent), ils ont salué famille et amis et ils sont partis pour un périple de 4 mois à travers les USA.

S’ils passent l’essentiel de l’hiver en Arizona, ils visitent plein de sites en s’y rendant ainsi que quelques états voisins lorsqu’ils sont installés à Yumo. Depuis la France on pouvait suivre le périple de notre Glouglou à travers les cartes postales qu’elle nous envoyait et les coucous qu’elle nous laissait sur le forum dès qu’elle trouvait une connexion.

Pour ma part, je vous l’ai déjà dit, chaque année je fais mon petit pèlerinage à Los Angeles, mais l’an dernier jusqu’au dernier moment on ne savait pas si ça se ferait. Du coup quelle ne fut pas ma déception quand, au retour de ma semaine en Californie, j’ai trouvé dans ma boite à lettres une carte de ma Glouglou de…Californie ! On s’était ratées à une semaine près !

Du coup cette année on a tout fait pour caler nos dates, ce ne fut pas chose simple avec l’emploi du temps et les déplacements du Poux qui changent tout le temps, mais on a réussi, on allait enfin se rencontrer et même passer deux jours ensemble car plutôt que de débrancher toutes les installations du VR pour deux jours, Glouglou et son mari viendrait passer deux jours dans le même hôtel que nous.

Joie !

Impatience !

Et puis un peu d’hésitation aussi…

Je n’avais absolument aucun doute de m’entendre avec Glouglou car je la « connais » mais si jamais ça ne passait pas avec son mari ? En plus lui ça doit le gonfler d’aller rencontrer une Française du forum ou sa femme passe du temps…

Deux jours c’est court et c’est long en même temps ! En plus, c’est tout au début de mon séjour, je serai en plein décalage horaire, j’ai promis à Glouglou qu’on visitera Los Angeles mais je vais avoir envie de dormir tout le temps…

Doutes…

Et puis on y est, je suis rentrée à l’hôtel me faire une méga sieste en bavant sur l’oreiller reposer un peu car la famille Glouglou arrive dans l’après-midi et que là c’est carrément le milieu de la nuit en France.

Je m’allonge, je pique les oreillers du Poux qui est en train de gagner nos vies, je ferme mes petits yeux en essayant d’imaginer quelle tête elle aura en vrai, la Glouglou quand…

Toc Toc Toc … ( purée ça commence bien, ils arrivent avant ma sieste réparatrice, j’ai une tête de merlan frit et je baille toutes les 5 secondes)

Excitation : je vais enfin les voir ! je crie « j’arrive » et je triche, je regarde par le ptit trou de la porte de la chambre, OUF ils ont l’air normaux !

Et là, j’ouvre la porte à deux jours d’amitié partagée, de rires, de fous-rires même, de cours de langue (maintenant je parle Québecois couramment), de franches déconnades mais aussi de touchantes attentions car non seulement le mari de Glougou est aussi sympathique qu’elle, mais en plus, il a exactement l’âge de ma Maman donc il s’est occupé de nous et nous a chouchoutées toutes les deux tout au long de notre rencontre.

Et du coup, après les doutes, les hésitations, l’excitation, il y a eu la tristesse de devoir se quitter si vite, le cafard pour moi durant le reste de la semaine en passant devant leur chambre désormais occupée par d’autres, mais aussi la promesse de se revoir l’an prochain et même une promesse de lasagnes sans gluten, cuisinées par Mr Glouglou le jour où nous irons visiter leur beau pays.

Autant vous dire que depuis je harcèle Mr Poux pour qu’il trouve un déplacement à faire au Québec !

Et vous ? Vous avez déjà franchi la ligne virtuel/réel ? Ca s’est passé comment ?

 

Rendez-vous à Los Angeles

Depuis notre retour en France, à l’exception de la première année, tous  les ans je me débrouille pour faire mon petit «  pèlerinage » à L.A.

C’est généralement un séjour d’une semaine, une semaine de conférences et « meetings » à gogo pour Mr Poux et une semaine emplie d’émotions pour moi.

La première année fut la plus dure, après 7 ans de vie Californienne et malgré notre décision de rentrer définitivement en France, au sortir de l’avion on avait l’impression de rentrer chez nous !

On a même fait un détour entre l’aéroport et notre hôtel pour passer devant notre ancienne maison, (qui bien sûr abritait une autre famille puisque ce n’était plus «  chez nous »), et pour nous promener dans le petit parc où Grand Monstrou avait découvert sa première balançoire pour bébé, fait sa première descente de toboggan etc.

Et même si on a « refait notre vie » car c’est exactement de cela qu’il s’agit :

–          Se refaire de nouveaux amis

–          S’habituer à une nouvelle région (sans parler du froid absolument indécent de la Beauce ces derniers hivers)

–          Retrouver le « Non-service Français » (et là si vous avez un jour été expat, vous savez de quoi je parle…sinon, ben vous êtes habitués à vous faire littéralement aboyer dessus par la nana de la sécu qui visiblement n’avait pas réalisé que l’accueil du public faisait partie de ses missions, ça ne vous choque même plus et si vous êtes en forme vous crierez plus fort qu’elle)

Donc, même si on s’est réhabitués à la France ( je voulais écrire ré-acclimatés mais j’ai définitivement du mal avec les hivers français), à chaque fois, pendant ma semaine là-bas, je doute…

Avons-nous pris la bonne décision ?

Il  n’y a malheureusement  pas de bonne réponse à cette question et je crois que chaque fois que j’aurais la chance de retourner là-bas je me dirais : «  Et si… »

C’est très agréable d’avoir retrouvé la proximité de la famille, de ne plus passer les dix malheureux jours de congés US à faire le tour de la France pour voir tout le monde… Mais revoir les amies laissées là-bas est toujours un émouvant moment.

Je suis très fière de l’éducation française et c’était une motivation pour rentrer, mais finalement je regrette le côté «  discipline positive » et les encouragements bienveillants de l’éducation américaine…

Petit Monstrou ne rentre pas dans le moule de l’école française et comme disait son enseignante l’an dernier c’est « dommage mais on ne peut rien faire pour lui avec nos classes surchargées »… Là-bas j’aurais eu l’embarras du choix dans les écoles spécialisées qui auraient su utiliser ses facilités,  sa précocité ( ah merde ça y est je l’ai dit) pour le faire avancer, au lieu de stigmatiser ses différences au point de le faire se désintéresser totalement de l’école dès la petite section…

Pour lui, je me dis qu’on aurait été mieux là-bas, et puis je pense à mon amie Yasmina, qui voudrait bien prendre sa retraite en France mais qui ne le fera pas, parce que sa fille de quinze ans n’a connu que les USA et qu’elle est devenue une  vraie « American  girl », même  si ses racines sont en France.

Je pense à Martine qui se sent seule parce que la plupart de ses amies françaises sont rentrées au pays, qui paie chaque été des sommes astronomiques pour rendre visite à ses parents en France, et qui lève les yeux au ciel lorsque sa fille Charlotte lui parle exclusivement en anglais alors qu’elle et son mari ont toujours parlé français à la maison…

Je pense à Claudine qui assume seule ses trois enfants, qui travaille comme une dingue, tous les  jours, pour tout gérer et payer l’école française, les activités extrascolaires et bien sûr les billets d’avion pour  la France.

Je pense aussi à mes monstroux qui ont un lien très fort avec mes parents et qui n’auraient pas vraiment su ce qu’étaient des Grands Parents si nous étions restés là-bas.

Non, il n’y a vraiment pas de bonne réponse, parce que quand nous vivions là-bas, la France nous manquait, depuis que nous sommes ici, certaines choses des USA nous manquent…

Je me souviens d’une collègue qui me demandait combien de temps nous comptions rester, j’avais répondu un an ou deux car c’est ce que nous avions décidé avec Mr Poux. Elle m’avait répondu «  attention si vous dépassez les 5 ans, il est impossible de rentrer ensuite de se réhabituer à la France ».

En fait, si, on peut rentrer après 7 ans, mais nos cœurs sont comme coincés entre les deux pays.

On n’est plus complètement bien en France, on ne l’était pas complètement aux USA… Dis mon Poux chéri, et si on s’installait aux Caraïbes ?

Et vous ? Il y a un pays qui vous manque, un pays qui vous tente ?


Traverser son écran : un goûter de blogueuses !

Comme je vous le disais hier, la blogosphère à  un  petit côté superficiel , un poil décalé, et je persiste à dire que les principaux lecteurs de blogs sont la plupart du temps d’autres blogueurs… (ainsi que les magazines et les annonceurs, mais ça … c’est une autre histoire).

Mais sur la blogosphère  il y a aussi  des liens très forts qui se créent et qui font que dès qu’on a l’occasion de traverser son écran pour rencontrer les personnes en «  vrai » on le fait.

Aussi quand Maman@home m’a proposé qu’on se rencontre à Paris, j’ai immédiatement accepté, sauf que, malédiction : cela tombait un week-end pendant lequel  Mr Poux était à l’étranger et il était hors de question que j’y aille avec les monstroux !

OUF, une semaine avant la date fatidique, mes petits parents adorés ( vous le dites si j’en fait trop) ont gentiment accepté d’avancer leur visite et de prendre en charge les monstroux ce fameux samedi pendant que je faisais ma « sortie  blogueuses » : Ayé j’allais  rencontrer Maman@home et même plein d’autres blogueuses.

Le jour ou je lui ai écrit que c’était bon, que je pouvais, je sautillais d’excitation sur ma chaise ! Mais non c’est pas cochon , j’étais conteeeeennte ! roo là là faut tout vous dire hein !

Et puis, j’ai regardé la liste des «  invitées »  de la rencontre au sommet et « mince, y’a de la grosse blogueuse là quand même ! ».  Rien à voir avec la taille desdites blogueuses mais plutôt avec le succès de leur blog, leur lectorat bien plus important que le mien, leur design plus élaboré, leurs multiples opérations avec des annonceurs etc…

Et là me voilà hésitante, moi qui avait tout fait pour pouvoir aller à ce goûter, j’ai eu un grand moment de solitude, j’ai même envisagé de me faire porter pâle ! Complexée moi ? Ben  non, enfin pas d’habitude,  je suis fière de mon blogounet même si comme dirait  Bergie il n’est pas « bankable » et si  mes lectrices ( oui vous, là ) sont moins nombreuses que sur  d’autres blog au  moins elles sont fidèles !

Taratata ! j’suis une Peste et j’assume, elles me prendront comme je suis ! ( et puis si elles sont vraiment méchantes avec moi je partirai en courant ).

Le jour J je n’ai plus aucune hésitation, j’y cours, j’y vole à ce rendez-vous entre filles, ça me fera du bien de voir autre chose que des monstroux et de faire autre chose de mon week-end que des tournois de petits-chevaux !

Ayé, me voilà sur le lieu du rendez-vous et j’attaque mon second  grand moment de solitude : je suis devant  le café et je réalise que je ne sais pas du tout comment les reconnaitre ! J’ai vu Faustine plusieurs fois en robe de mariée ou devant des temples d’Asie mais je doute fort qu’elle n’arrive vétue en mariée avec son temple sous le bras.

Bon Maman@home, ça devrait être plus simple, y’a un gros plan sur son blog, j’espère juste qu’elle portera le même chapeau.

Ah, voilà une dame qui ressemble à Oum que je ne connais que de profil. Ca va se voir vous croyez si je la contourne pour dévisager son profil gauche ?

Tiens, un groupe de nenettes en train de pianoter sur leur téléphone en marchant … ça doit ressembler à ça des blogueuses parisiennes :  I phones dégainés , démarches  volontaires et assurées, elles twittent  en marchant et en papotant avec leurs copines …

Bon, elles sont passées sans s’arrêter et je vais finir par me faire arrêter pour «  conduite louche » à reluquer toutes les femmes qui  s’approchent de ce café !

Je téléphone à Maman@home  c’est normal qu’il n’y ait personne j’ai 30 mn d’avance, mais comme du coup elle me rejoint de suite, cela nous permettra de discuter un peu toutes les deux, et je ne dis pas «  faire connaissance » parce qu’on se connaissait déjà, à travers nos blogs et c’était tout naturel de se poser ensemble dans un café !

Et puis tout le monde est arrivé progressivement nous étions une dizaine : Juju (sans sa tribu), MamaFunky , BM (pseudo qui signifiera très bientôt «  Belle-Maman »), Faustine ( pas en robe de mariée donc) , Bloody Mary , Jane , Madame Parle et Oum ( enfin de face) .

C’était bizarre de toutes se retrouver, certaines étaient intimidées, on ne savait pas trop par quoi commencer et puis l’arrivée de Madame Parle a détendu tout le monde. Elle s’est postée au bout de la table et a annoncé «  bonjour, Madame Parle » un peu comme dans les films lorsque le héros participe à sa première réunion d’alcooliques anonymes.

Nous avons toutes éclatées de rire et c’était parti pour plusieurs heures de bavardages ininterrompus. Alors de quoi ça parle des blogueuses qui se retrouvent ?

De blogs bien sûr, mais aussi des annonceurs qui aiment les blogueurs et utilisent de plus en plus ce réseau pour des opérations marketing,  de nos vies en général et de nos enfants en particulier.

Et là, BM était plutôt silencieuse car à notre bout de table nous avions surtout des enfants en bas âge tandis qu’elle est l’heureuse Maman d’adolescents et de jeunes adultes. Quand elle nous a donné les âges de ses trois enfants, cette grande folle de Maman@home lui dit «  oh ben ça va t’es sortie d’affaire maintenant » ( parce qu’elle, Juju, Bloody Mary  et moi sommes encore dans  les « pipicacaprout », les bêtises plus ennuyeuses que dangereuses et les histoires d’école).

Espérant un peu que BM me contredise j’ai rappelé l’adage «  petits enfants petits soucis, grands enfants, grands soucis »… Je ne croyais pas si bien dire !!

Parce que même si en effet BM s’est est plutôt bien sortie avec sa progéniture elle nous a raconté des trucs  à donner la chair de poule à la plus endurcie des mamans et vous savez à quel point je ne suis PAS endurcie ! Parce que les bêtises d’ado, même si elles ne sont pas méchantes , peuvent très vite dégénérer et très très mal finir !

J’ai décidé qu’il était beaucoup mieux d’aller repêcher un doudou qui apprend à nager dans la cuvette des toilettes ou de me ratatiner sur le carrelage parce que j’ai glissé sur un playmobil « en planque » au milieu du salon !

Avant ma rencontre avec Bm j’envisageais sérieusement d’emballer mes enfants dans du papier bulle et de les poser ainsi sur le canapé jusqu’à leur 18 ans, maintenant je cherche une excuse pour les punir dans leur chambre jusqu’à ce qu’ils aient environ 30 ans !

Merci  donc à BM qui a transformée mes petites angoisses de maman en névrose psychotique avec cauchemars  toutes les nuits ! ( je t’avais prévenue que je te dénoncerai !)

L’inconvénient d’être 10 c’est qu’il est impossible de parler toutes ensemble et que très vite, deux groupes s’étaient formés, mais Maman@home telle une vraie chef scout à proposé qu’on change toutes de place au bout d’un moment histoire de pouvoir échanger avec  tout le monde.

Hop, on mélange, on recommence les présentations et on  recommence à papoter dans tous les sens.

J’ai deux regrets concernant cette rencontre au sommet, on m’avait invitée pour un goûter mais il n’y avait rien à manger ( la prochaine fois on invitera des blogueuses  « kitcheneuses ») et surtout j’ai dû partir pour attraper mon train et regagner ma campagne en plein milieu d’une conversation très intéressante sur ces magazines qui font du beurre sur le dos des blogueuses avec leurs « concours du meilleur espoir des blogs » ou «  Grand prix des blogs »…

Mais ça, nous en reparlerons plus tard… ou pas ! ( je me méfie un peu du teasing parce que je devais mettre en ligne ce billet hier et je n’ai pas pu).

Bon les filles on se revoit quand ?

Et Bbflo : Quand est-ce que tu montes sur Paris ? Parce que tu fais partie des blogueuses que je veux ABSOLUMENT rencontrer !