Rediff : Le ballet des vacanciers.

Lorsqu’on a la chance de rester deux semaines en village de vacances, il y a une journée à ne pas rater, c’est le chassé-croisé des vacanciers. Il y a ceux qu’on a cotoyé toute la semaine, qu’on salue dans leur voiture lors de leur départ et qui ont déjà le regard des gens  qui ont une looonnngue route devant eux.

Ceux qui s’engueulent parce que  « ça rentrait à l’aller et ça ne rentre plus au retour ». Il y a les adieux éplorés des ados qui ont passé une semaine ensemble et se quittent très certainement pour toujours. Et puis arrivent les nouveaux, et là, Mr Poux est aussi peste que moi ( si c’est possible) et nous adorons observer, pronostiquer et même un peu «  dauber » ( expression apprise à Chambéry qui signifie : critiquer, faire sa mauvaise langue).

Cette année, je dois dire que le soir des arrivées, on ne s’est pas ennuyés ! Il y a d’abord eu la famille toute rose, la maman, le grand garçon et le plus «  flashy » : le papa en maillot publicitaire rose fluo !

Il y a les épuisés, visages fermés, impatients de prendre possession de leur chambre pour se remettre du voyage. Et puis au restaurant il y a les anxieux, ceux qui se servent immédiatement l’entrée, le plat de résistance et le dessert, des fois qu’il n’y en ait pas pour tout le monde. Bien sur, il n’y a pas assez de place sur leur table pour tout cela, mais les voilà rassurés, au moins ce soir ils mangeront à leur faim !

Et alors le top du top c’est ma rencontre hallucinatoire avec une vacancière légèrement aigrie… Elle m’accoste pour partager mon banc de «  fumeurs » et nous échangeons les banalités d’usage sur le fait que «  rooo c’est pas bien du tout de fumer ». Là (grosse erreur) je lui dis que la dernière fois que j’avais arrêté de fumer j’avais failli divorcer.

Réponse : « ha ben je vais pouvoir arrêter puisque je divorce » ( oupss j’ai encore gaffé). Je suis prête à m’excuser pour mon impair lorsqu’elle m’explique : «  je suis venue avec mon mari mais tout est prévu pour mon déménagement le lendemain de notre retour, il n’est pas au courant ça lui fera les pieds ». Je suis bien contente d’être assise parce que je n’étais pas du tout préparée à ce genre de discours. Elle continue «  en plus, il a été hyper collant sur l’autoroute, des bisous, des calins beurkkk ». Je plaisante en lui disant qu’il va profiter des vacances pour abuser des siestes crapuleuses… «  pas possible me dit-elle, j’ai mes «  trucs »  j’ai amené un stock de mercurochrome pour mettre sur mes tampons, ça va durer huit jours, c’est bête hein » !

Depuis ce soir là, chaque fois qu’elle me croise elle me fait la bise et me raconte des horreurs sur son pauvre mari qui ne se doute de rien. Bien entendu j’ai tout raconté à Mr Poux qui m’a prévenue, comme ici tout le monde mange avec tout le monde : il est hors de question qu’il joue la comédie devant le « pauvre » homme. Lui a été très choqué par l’hypocrisie du séjour de vacances juste avant de se « barrer », moi j’ai juste trouvé ça très cocasse…  Solidarité masculine pour lui ou déformation professionnelle pour moi avec le plaisir de rencontrer des « personnages » pour mon blog ?

Va savoir …

8 réflexions sur « Rediff : Le ballet des vacanciers. »

  1. Comme ton Monsieur Poux, je trouve ça « dégueulasse » … Ce serait bien que cette vipère soit virée avant la fin des vacances , et pourquoi pas la mettre en quarantaine !!!

  2. Lâcheté, hypocrisie… D’un autre côté, on ne connaît pas le monsieur en question mais cette femme est vraiment sans scrupules ! Dur peut-être à vivre pour cette femme mais drôle à te lire !!

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