La malédiction du GPS…

Lorsque nous sommes rentrés en France, avant de découvrir le charme (hum) de l’Eure et Loir, nous avons passé 6 mois en banlieue Parisienne. Alors que je circulais depuis 7 ans, sans aucun problème et de long en large dans Los Angeles, conduire en région Parisienne m’impressionnait beaucoup.

L’avantage d’avoir une grosse voiture c’est que les parisiens fous du volant  hésitent un peu plus à faire des queues de poisson ou à griller les priorités. Par contre,  garer ou même déplacer une grosse voiture dans des rues étroites déjà envahies de véhicules me semblait mission impossible et j’ai beaucoup regretté les grandes avenues américaines.

Déjà , lors de nos visites en France pendant notre expatriation j’ai largement remusclé mon petit popotin en serrant les fesses dans les minuscules rues de France et de Navarre. Je sais très bien que ça ne changeait rien sur la capacité de la voiture à se faufiler dans des passages étroits mais c’était plus fort que moi !

Comme il fallait tout de même circuler un minimum, Mamina et Papounet, pris de pitié, m’on offert un des tous premiers GPS sur le marché et j’avoue que j’ai  poussé un long soupir de soulagement.

En effet, je devais me rendre seule, un vendredi soir, jusqu’à l’appartement de « transition », loué par la société de MR Poux dans  « Puteaux », et sincèrement je n’avais aucune confiance en ma capacité à retrouver l’immeuble vu une seule fois en pleine nuit.

Forte de mon nouvel  outil de navigation, je n’ai imprimé AUCUNE carte, aucun plan , j’ai juste programmé mon «  Paul-Paul ». je me permet de modifier l’appellation de mon appareil, afin que personne ne reconnaisse la marque réelle, je ne voudrais pas être accusée de diffamation (quoi ? vous avez deviné ? trop forts !!!).

Ce que j’ignorais c’est que sur les premiers Paul-Paul, il y avait un défaut de conception : la « carte mère » était inséré sous l’appareil, juste à l’endroit du branchement du câble et l’on avait donc une chance sur deux de retirer cette carte en manipulant le Paul-Paul. « Aucun problème » m’a-t-on dit au service après vente, «  il suffit de la remettre , de brancher le Paul-Paul sur son ordinateur et de remettre la sauvegarde qu’on a forcément faite lors de l’achat de l’appareil ».

COMMENT CA PAS DE PROBLEME ???? JE SUIS SUR L’AUTOROUTE MONSIEUR ET JE N’AI PAS MON PC DANS LE COFFRE !!! (mais j’y penserai la prochaine fois, promis ! dommage, à ce moment là, mon ordinateur est au milieu de l’atlantique sur le bateau qui ramène toutes nos affaires des USA ! ).
Le monsieur du téléphone est vraiment désolé ( il s’en fout comme de sa première chemise), et là il me prend pour une débile  ( encore un !)et m’explique que retirer cette carte c’est un peu comme d’éteindre son ordinateur à la sauvage.  Sauf que, un ordinateur ça se «  reboote » alors que là, mon Paul-Paul il est complètement «  dead », il ne répond plus à rien et me désespère avec son écran absolument noir.

Moi qui suis une grande « zen » ( hum), j’ai très légèrement paniqué ( re-hum) mais j’ai été sauvée par Mr Poux ( sans son grand  cheval blanc) qui m’a attendue jusqu’à 20H30 devant son bureau, car c’était l’un des seuls endroits où je savais me rendre du côté de Paris.

N’empêche que chez Paul-Paul, ils se sont bien rendus compte qu’il y avait comme une boulette sur leurs GPS, ils ont ressuscité le mien trois fois, sans rechigner !

Parce que même si l’on SAIT qu’il ne faut pas toucher le derrière sensible du Paul-Paul, lorsqu’on vient de faire 500 km, que notre vessie est archi pleine et que les monstroux sont surexcités à l’arrière, on débranche le « biniou » vite fait pour descendre. Et une fois sur deux on le TUE !

Lors de son quatrième décès j’ai jeté l’éponge et décrété que désormais je me passerai de GPS. C’était sans compter sur le côté « assistanat » de ce genre de gadget. J’avais passé deux ans en Eure et Loir, à me diriger exclusivement grâce à mon Paul-Paul , lorsqu’on venait d’enterrer (non pas au fond du jardin), sans lui, j’ai erré quelques longues heures dans cette magnifique ville de Chartres !

Puisque plus personne ne m’indiquait où tourner, et que je n’avais absolument pas stimulé mon grand sens de l’orientation (là Mr Poux se marre) depuis deux ans : j’étais complètement paumée !

J’ai donc réappris à circuler sans la belle voix suave de mon GPS, jusqu’au jour où il a fallu aller chercher Mr Poux à l’aéroport Charles de Gaulle.  J’ai commencé par lui proposer  de rentrer en stop, car je ne me voyais pas du tout contourner tout Paris et retrouver l’aéroport sans me perdre 78 fois ou provoquer un accident pour conduite trop lente !

Allez savoir pourquoi, Mr poux a catégoriquement refusé de faire du stop ! (quand je vous dis que parfois il ne fait pas d’effort). Nous avons donc décidé de racheter un GPS. ET comme je ne suis pas rancunière ( Ah tu vois mon chéri !), j’ai repris un Paul-Paul.

Au grand étonnement du vendeur, la première chose que j’ai regardée c’est le dessous du GPS : OUF la carte mère était désormais intégrée DANS l’appareil et il n’y avait plus de risque de «  mort subite du GPS ».

J’ai tout de même fait des cartes, étudié mon itinéraire sur internet, avant d’embarquer les monstroux pour aller chercher leur père au « grozavion ». Grande idée, car le nouveau Paul-Paul, s’il reste actif et parle constamment,  est aussi perdu que moi sur le périphérique parisien, et pour cause il perd  son « signal » toutes les deux minutes et avoue de lui-même qu’il ne sait absolument pas où on est !

Heureusement, les aéroports sont bien indiqués, je savais à peu près où j’allais donc ça n’a pas été un problème. Par contre, lorsque cet été, en pleine montagne, de nuit, avec un Petit Monstrou malade, il a  ENCORE complètement perdu son signal et ne savait pas du tout où il était, ça ne nous a pas beaucoup amusés ! ( on a même emprunté le même col deux fois, histoire de bien remuer l’estomac déjà dérangé de Petit Monstrou) .

Pareil  du côté de Grenoble, alors que nous étions sur l’autoroute, l’écran clignotait à force de changer de carte car Paul-Paul n’avait aucune réception et ignorait totalement  quoi indiquer.

Qu’un GPS perde sa route en plein montagne, je peux le comprendre, la liaison satellite est rendue difficile par nos superbes reliefs, mais sur un axe très emprunté comme une autoroute, ça me dépasse !
Jeudi, je vais rendre visite à une amie qui est en pleine banlieue parisienne, j’en suis malade à l’avance ! Je pense que je vais emprunter un AUTRE GPS à une copine puisque, décidément, Paul-Paul et moi, on ne s’entend pas !

Ceci dit, si la société « Paul-Paul » souhaite me fournir un GPS qui FONCTIONNE , je suis prête à écrire un article des plus élogieux à son sujet ( après vérification de la véritable utilité de l’appareil).

Qu’on se le dise 🙂

NDLR : j’ai appris après publication de ce texte que la société Paul-paul avait fait un spot publicitaire en jouant avec son nom, je ne le savais pas, ça m’apprendra à zapper pendant les pubs !

Lettre au trésor Public

Monsieur le trésorier,

Je me permets de vous écrire aujourd’hui car cela fait deux ans que vous m’envoyez une grosse facture appelée «  taxe foncière » juste le mois de mon anniversaire. Je suis désolée de vous le dire, mais ça me donne une très mauvaise image de vous et de vos services ! Ne devriez-vous pas plutôt m’envoyer des fleurs ou des chocolats justement ce mois-ci ?
En plus, vous allez peut-être me trouver limitée, mais c’est quoi cette taxe «  foncière » ? La nommez-vous ainsi car elle ne sert foncièrement à rien ? ( oui je sais, on vous l’a déjà faite celle-ci ).

Pour vous prouver ma bonne volonté et que je ne refuse en aucun cas de payer, mais que c’est juste ce mois-là qui me dérange, je vous propose d’étudier ensemble à quel moment cette taxe serait la moins mal venue à mon domicile.

Octobre : ça ne va pas être possible puisque c’est l’anniversaire de Grand Monstrou ! En plus vos collègues du centre des Impôts essaient à ce moment là de me faire payer une taxe d’« habitation ».

Novembre : Oupss c’est l’anniversaire de Mr Poux, je ne peux quand même pas lui offrir une taxe foncière.

Décembre : Vous avez une famille ? Des enfants ? L’arrivée du Père-Noël est une joie pour tous, SAUF pour les portes-monnaie.

Janvier : Impossible, je suis encore à découvert du mois précédent et je sponsorise tous les boulangers de mon quartier en gavant mes enfants de galettes des Rois (à vrai dire j’ai commencé dès Novembre mais normalement c’est Janvier…).

Février : J’ai dépensé une somme monstrueuse en cœurs, nounours et Mr Poux s’est ruiné en sponsorisant les fleuristes du coin, c’est la Saint Valentin ! Si vous ajoutez à ça le budget crêpes et Nutella…plus de sous pour la taxe foncière.

Mars : Mois difficile puisque mes deux parents fêtent leurs anniversaires et comme ils sont légèrement âgés, on ne peut se contenter des petits présents que l’on peut aisément faire à un jeune couple. ( z’avez déjà vu le prix d’un sonotone !!! ).

Avril : Tout est parti chez les pâtissiers-chocolatiers et dans les diverses sucreries amenées par les cloches (souvent synonyme de consommateurs !).

Mai : J’ai sponsorisé la jardinerie d’à côté et acheté plein de bulbes que je vais ( surement) devoir planter. Du coup, impossible de faire des heures supplémentaires pour vous envoyer un petit chèque, je passe beaucoup de temps au jardin.

Juin : Les enfants ont bien grandi malgré toutes les cochonneries ingurgitées dans l’année ( galettes, nutella, oeufs de pâques…) il faut donc les rhabiller intégralement. Chouette ce sont les soldes ! désolée, encore un mois où je ne pourrais pas vous payer…

Juillet : Petit Monstrou ayant été enrhumé tout l’hiver, on va l’emmener en cure thermale à la montagne, avouez que la santé de mon petit est bien plus importante que la taxe foncière !

Août : Les enseignants sont en vacances, mais si je veux pouvoir payer mes impôts sur le revenu, je ne peux pas prendre un mois sans solde. J’ai inscrit les monstroux au «  centre aéré », j’ignore s’ils seront si aérés que ça, en tout cas mon budget s’est retrouvé très allégé…

Septembre : retour à la case départ, non seulement c’est mon anniversaire mais en plus, il faut que je paye l’assurance de ma voiture. Avouez qu’il est bien plus important de payer son assurance auto qu’une taxe foncière dont personne ne sait à quoi elle sert (et si jamais je vous renversais par le plus grand des hasards ?) !

Non, vraiment, avec la meilleure volonté possible, je ne vois vraiment pas comment je pourrai vous faire un chèque sans augmenter le phénomène de crise que nous subissons. C’est donc par pure citoyenneté, et pour continuer à sponsoriser tous les commerçants de mon quartier, que je vous informe, Monsieur le trésorier, de mon incapacité à vous payer cette année et les suivantes.

Je suis certaine que maintenant, vous comprenez ma situation, et je compte sur votre bienveillance pour effacer mon adresse de vos fichiers.

Pestouillement !

Béalapoizon.

PS : dans un souci d’économie, et puisque vous ne payez pas vos photocopies, pourriez-vous faire parvenir une copie de cette lettre à vos collègues de la taxe d’habitation qui vont eux aussi, tenter de me dépouiller en Octobre ?

Premier jour à l’hôpital

Après ma tentative d’évasion ratée de la nuit précédente, j’ai du admettre que j’étais «  hospitalisée » et attendre que l’on
veuille bien me soigner.

Courte nuit donc, peuplée des pets sonores et putrides de la Mamie d’à côté, avec un réveil à 6H00 pour les prises de température, tension  (tête) etc.

Distribution du petit déjeuner :  «on vous donne juste un petit café parce qu’on ne sait pas quels examens vous allez avoir aujourd’hui ».  Vous appelez ça du café ?  Je m’habille et je file visiter l’hôpital à la recherche d’un VRAI café !

« mais où allez-vous encore Mme S. la chef de service va passer vous voir ce matin, ne vous éloignez pas trop ». Très sincèrement il est à peine sept heures du matin, je doute que la chef de service, toute chef qu’elle est, soit déjà en train de déambuler dans les couloirs de son service …

D’ailleurs j’aurai le temps d’avaler l’intégralité du café soluble du distributeur, de fumer un demi-paquet de cigarettes et d’appeler trois fois chez moi pour donner mes instructions à Mr Poux avant de voir le bout de son nez !

Mes monstroux sont levés, Grand Monstrou a été emmené à l’école par Mr Poux (chouette il a retrouvé le chemin !) qui n’a pas pu aller travailler ( roo comme il doit déprimer !) car il s’occupe de Petit Monstrou. Ils ont été un peu surpris de ne pas me trouver à leur réveil, Mr Poux a très bien géré (comme quoi quand il est obligé…) et leur a dit la vérité, tout simplement : «  maman est allée chez le docteur qui a préféré qu’elle reste à l’hôpital pour qu’ils cherchent pourquoi elle a mal au ventre ».

Puisque Mr Poux est transformé en femme au foyer ( ohh la belle image mentale de Mr Poux avec un joli petit tablier fleuri), j’en profite pour lui indiquer quelques tâches à faire « absolument-ce-matin ».

10H15 je n’y croyais plus mais,voilà la Chef de service : belle femme, la quarantaine, elle a réussi, elle le sait et elle le montre. Elle est très sûre d’elle, d’abord elle est «  CHEF » ne l’oublions pas, et à entendre son ton sec et autoritaire, je suis certaine que personne ne l’oublie !

Ca commence mal, je déteste les gens trop sûrs d’eux, en plus ça fait trois heures que j’attends qu’on me soigne et surtout qu’on me RENVOIE chez moi !  Elle fait les présentations d’usage, regarde mon dossier et me demande «  je vois que vous êtes atteinte de la maladie Cœliaque, vous êtes suivie par qui ? »

«  Heuuuu par personne pourquoi ? »

C’est là que j’ai  su qu’elle devait être la mère supérieure d’un couvent hyper strict, dans une ancienne vie, car elle me fusille du regard et prend la voix de Mme Olson dans ses plus mauvais jours, pour me demander « mais enfin, comment se fait-il que vous ne soyez pas suivie ??? ». 

Rhaaaa je savais qu’on n’allait pas s’entendre, mais je vais lui claquer le bec moi à Mme «  pète-sec » ( avouez que pour une chef de gastro-entérologie le surnom est adapté !).

«  c’est une maladie incurable, il n’y a pas de médicaments, juste un régime à vie ( SIC) pourquoi voulez-vous que je me fasse suivre ? Vous avez découvert un traitement ? ( et toc !)».

NE JAMAIS PROVOQUER un docteur juste avant une auscultation ! Tout en m’expliquant pourquoi j’aurais  du creuser le trou de la sécu, en faisant chaque année, des analyses pour vérifier que je suivais bien mon régime, elle me malaxe le ventre pour trouver où j’ai mal. Elle trouve rapidement et prend un sadique plaisir à pétrir encore plus fort dès qu’elle
repère un point sensible.

Alors, ça ne va pas-du- tout ce ventre là, c’est peut-être chirurgical, ou peut-être pas, en tout cas, on DOIT me garder pour faire de plus amples examens, Mme « pète-sec » reviendra me voir  dans l’après-midi  d’ici là : repos et patience sont de
mise.

Je suis anéantie, je n’ai pas DU TOUT envie de rester là, j’appelle chez moi pour prévenir que ça n’est pas gagné pour rentrer dans la journée. Mr poux tente vainement de me remonter le moral, il y parvient finalement sans le faire exprès : il n’a rien pu faire de ce que je lui avais demandé « tu comprends, avec Petit Monstroux dans les pattes, je n’ai pas le temps ».


« Mais bien sûr mon chéri, tout le monde sait (et surtout toi maintenant ) qu’il n’est pas aisé d’être femme au foyer ( niak niak niak) ».

En attendant les examens promis, je déambule dans les couloirs, je suis même allée demander au service «  télé, téléphone » s’ils n’avaient pas un abonnement wifi pour les chambres que je puisse au moins surfer sur le net pendant que la Mamie d’à coté regarde ses séries « savonnettes ».  

En début d’après-midi, on vient me chercher avec une chaise roulante pour aller passer une échographie. Je précède dignement l’infirmier et son véhicule pour me rendre sur le lieu de l’examen. La chaise roulante me servira de fauteuil pour patienter pendant une heure trente devant le service « échographie ».
Je me suis coincé les doigts dans la roue en voulant faire ma maline et m’entrainer à faire du deux roues dans le couloir… Je souffre en silence, s’ils décidaient de me faire une radio du majeur et de l’annulaire j’en aurais pour la nuit dans ce couloir !

La mode ? C’est quoi ça ?

L’autre jour, je disais à mon amie Suvi qu’il n’y aurait jamais aucun article de mode sur ce blog. Et pour cause, je suis une  véritable handicapée de la mode !
Ma tenue préférée est «  jean-tee-shirt » ce qui, entre nous, reste le plus pratique pour trainer sur la moquette au milieu des playmobils, faire des châteaux de sable ou un foot avec mes monstroux.
Elle a du avoir pitié, mon amie Finlandaise, toujours au top de la mode parisienne, car elle m’a envoyé le lien de «  THE site de mode » du moment  : http://www.carolinedaily.com/index.html .
J’hallucine, il y a une rubrique où les nanas se photographient le matin pour se montrer leur tenue du jour avec tous les détails ultra importants : «  veste de Machin truc » robe achetée chez chose…ça commence mal, je ne connais quasiment aucune des enseignes qu’elles vénèrent ( si si c’est le bon mot !).
J’ai déjà bien du mal à ne plus être en pyjama au moment de partir à l’école, je n’ose pas imaginer s’il fallait me prendre en photo tous les matins avant de partir !
Oups, je n’avais pas vu, elles ne se photographient pas TOUS les matins, mais juste lors des «  défis look » qu’elles organisent sur des thèmes différents, ici : «  Ethnique chic vs Bohème romantique ». Tout un programme !

J’avoue, elles sont ravissantes, je me demande juste combien de temps je tiendrais avec la belle robe blanche sans trace de pâte à modeler, de petit suisse ou autre marque de l’amour profond que me portent mes monstroux.
Bon, je continue ma visite avec l’article du jour : « le phénomène de la  it pièce ». C’est très bien écrit, avec humour ce qui ne gâche rien,  sauf que la rédactrice en question parle d’une marinière comme du «  graal ». Mince, je croyais que le graal c’était vachement intello moi… un truc entre la recherche de soi-même et d’une force divine… PAS DU TOUT cette année c’est une marinière et pas n’importe laquelle puisqu’elle est introuvable et recherchée par toutes les «  fashionistas ». 
C’est là que je me félicite d’être vêtue comme un sac tout au long de l’année, au moins je ne suis pas obligée de courir dans toutes les boutiques de Paris à la recherche de l’accessoire du moment.
Bien que très loin de mes préoccupations actuelles , ce site me plait ! Qui sait peut-être y-a-t-il  des conseils pour  «  faire une cure de désintoxication du jean » ou encore «  se mettre en valeur alors qu’on circule en tee-shirt de grossesse depuis trois ans et demi malgré la récupération ( récente) de la taille 38 ».
Yesssss, il y a une section « débutantes»,  c’est exactement ce qu’il me faut, je clique !
Heuuuuuuuuu, soit Mr Poux a versé dans mon café un mélange totalement illégal de calmants et psychotropes, soit je suis vraiment très limitée au niveau vocabulaire ( qui a dit «  c’est ça » ?) : JE NE COMPRENDS MEME PAS LES TITRES !!!
«  la différence entre derbies et richelieux »… gné ??????
« la différence entre legging et tregging » … Mince moi qui pensait être bilingue !
«  la différence entre taille haute et taille empire » … Un rapport quelconque avec mes thuyas ?
Bon, je monte chercher mon dictionnaire et je déchiffre, excusez-moi si je ne reviens pas pendant quelques mois ( années ???), à mon niveau on ne parle plus de « débutante de la mode » mais de « nourissonne » !

Mr Poux cambrioleur ( Billet sponsorisé)

J’aimerais beaucoup écrire pour un (ou plusieurs) magazine(s), à condition de garder la liberté d’expression que j’ai trouvée sur ce blog. 

Ceci est mon premier (et dernier ?)  billet sponsorisé, et qui dit sponsorisation dit perte d’autonomie dans la rédaction. Je vais donc, selon les désirs de Mr Poux, relater ses exploits de cambrioleur. Ca fait une semaine qu’il me « tanne » avec ça et hier soir, il m’a promis une caisse de champagne si je le faisais ( avouez que ça vaut le coup de se forcer).

Vais-je réussir à faire taire mon côté peste pour encenser Mr Poux comme il le mérite ? ( ou comme il pense qu’il le mérite). Je relève le défi ( et je prépare ma coupe niak niak ).

Par une belle matinée de fin d’été ( ça commence bien hein ?), Mr poux et moi-même décidâmes de prendre un peu d’avance sur la préparation des bagages, en prévision du retour prochain dans notre nid d’amour. (la maison, le fouillis, la baraque, chez nous quoi).

Miséricorde ( arf, j’ai toujours voulu le placer celui-ci ), la valise rouge est verrouillée ! Saperlipopette (mot compte double) mais que diantre allons nous bien pouvoir faire ? Nous ne la fermons jamais et sommes donc totalement ignorants ( mais non pas QUE Mr Poux ) du code.

Mr Poux passe en mode «  contrarié » donc il ne faut pas lui parler  garde un calme olympien, (quel homme mes amies!), et essaie plusieurs codes. Souhaitant prêter main forte à l’homme de ma vie ( le champagne se rapproche), je suggère plusieurs codes que j’utilisais sur ma première valise. Aucun ne fonctionne, mon cambrioleur adoré (j’en fais trop ?) continue à faire défiler les chiffres.

Une quinzaine de minutes plus tard, alors qu’il sue comme un porc qu’on voit perler sur son front quelques gouttes érotiques de transpiration, un clic se fait entendre : Mr Poux sort victorieux de sa mission, il a réussi à cambrioler sa propre valise et à l’ouvrir.

Ouf il ne va pas râler toute la journée, je palis d’admiration devant tant de pugnacité et une telle réussite, je félicite l’HOMME, ingénieux ingénieur, vraiment je suis fière de l’avoir épousé deux fois.

Bon là sincèrement je pense que j’ai gagné ma caisse de champagne, mais dans le doute ( on connait toutes la mauvaise foi masculine), aidez moi chères lectrices et chers lecteurs en laissant un commentaire élogieux pour Mr Poux.

Merci pour lui 🙂

Un retour odorant !

Officiellement nos vacances auraient du se terminer le samedi 29 au matin, avec la libération de notre chambre à la montagne. En pratique elles se sont réellement terminées le jeudi 27 à 15H30 lorsque le club enfant de Petit Monstrou nous a appelé parce qu’il était fièvreux.
Ont alors commencé deux jours de garde alternée au chevet de notre poussin bien malade et très fatigué. Bien entendu nous avons rendu une petite visite au médecin local qui n’en savait pas beaucoup plus que nous…
Notre Monstrou avait les intestins dérangés, plus d’énormes amygdales, la Doctoresse a donc décidé de traiter une gastro-entérite ET une angine.
Mr Poux fort de son expérience médicale a décrété le vendredi qu’il ne pouvait pas s’agir d’une gastro puisqu’il n’avait pas vomi ( kikiki nous a porté la poisse sur ce coup là ?).
Pour éviter de faire 700 kilomètres en journée et avec une multitude d’autres vacanciers nous avions décidé de rouler de nuit et de partir dès le vendredi soir après un dernier dîner au restaurant. Petit Monstrou avait très peu d’appétit, mais au moins il n’avait plus de fièvre et nous avons usé de beaucoup de diplomatie pour lui faire avaler quelques aliments ( FATAL ERROR).
21H21 nous sommes contents, nous avons réussi à terminer de tout charger et à partir pas trop tard. Nous arriverons à la maison demain matin vers 6H00.
21H41 Voix de Petit Monstroux à l’arrière : «  Maman ça va pas j’ai envie de vomir »
21H41 et TRENTE SECONDES : SPLASHHHHHHHHH
Evidemment nous sommes en plein virage dans la descente de la station, petit monstrou est en larmes, l’odeur est immonde et Mr Poux cherche désespérément un endroit pour s’arrêter.
On finit par trouver, on s’arrête, l’estomac au bord des lèvres je change et nettoie mon Petit Monstrou et je le réconforte, maintenant que tout le diner est reparti, il ne risque plus rien.
On repart et Mr Poux a le malheur de se réjouir que Grand Monstrou n’ait pas été incommodé par l’odeur et qu’il n’ait pas vomi à son tour. Cinq minutes plus tard, voix de Grand Monstrou «  tu sais Maman, j’ai presque envie de vomir » ( Mais pourquoi est-ce que c’est toujours à moi qu’on s’adresse pour ce genre de nouvelle ?).
Là je frappe Mr Poux ( ben oui c’est de sa faute !) et je supplie Grand Monstrou de se retenir le temps qu’on puisse s’arrêter. La montagne, c’est beau, c’est bien, mais qu’est-ce qu’il y a comme virages !!!
Second arrêt, je saute hors de la voiture pour faire sortir Grand Monstrou et lui faire respirer une dernière fois le grand air des Alpes qui préviendra très certainement un second dîner expulsé sur nos sièges de voiture. OUF , Grand Monstrou se sent mieux, on repart.
Nous roulons pendant au moins une demi-heure quand …RESPLASHHHHHHH ce coquin de Petit Monstrou avait encore des choses dans l’estomac. Heureusement, il reste une tenue de rechange, nettoyage, essuyage, consolage (consolation ? Consolement ? console DS ?)et hop nous voilà repartis.
C’est là que Mr Poux qui n’en a jamais marre de nous porter la poisse annonce ironiquement « jamais deux sans trois » avant de se planquer derrière son volant, arguant que je ne peux pas le frapper puisqu’il conduit ( Alors là, tu ne perds rien
pour attendre Mon Poux chéri !)
.
Ce n’est pas trois, mais plutôt cinq renvois en tout, que nous aurons épongés cette nuit là. Nous avons fait 700 km dans une odeur insoutenable, malgré le désodorisant de voiture que j’avais vainement vaporisé. Désodorisant que je peux maintenant jeter puisque, pour mes narines, il est définitivement associé à une odeur de vomi.
Par contre, puisqu’il faut bien positiver, l’avantage de conduire avec l’estomac au bord des lèvres, en se demandant si on ne va pas nous aussi, être malades, c’est qu’on ne s’endort pas au volant ! On passe tellement de temps à serrer les lèvres en déglutissant bruyamment qu’on ne sent pas du tout le sommeil venir.
Un retour assez éprouvant donc, d’autant que Petit Monstrou a été bien malade pendant plusieurs jours, histoire que je fasse la rentrée des classes complètement crevée ! Ca n’est pas bien grave puisque maintenant
qu’ils sont à l’école tous les deux, je vais, comme chacun sait, passer encore plus de temps les doigts de pieds en éventail (sport favori des femmes au foyer n’est-ce pas Céline !).
Est-ce que l’an prochain on suivra le conseil de M.Kine : on part sans les enfants ?
Est-ce qu’on les fera  jeûner tous les deux, trois jours avant le retour ?
Ou alors l’été prochain ce sera le tour de Mr Poux… ( niak niak à mon tour de jouer avec les suppositions qui portent la poisse !).

Une soirée aux urgences.

L’an dernier, des problèmes intestinaux ayant dépassé les compétences de ma doctoresse adorée, j’ai du me rendre aux urgences.

N’étant pas non plus à l’agonie, j’ai assuré les bains et le dîner des Monstroux avant de les confier à Mr Poux en lui disant « ne m’attends pas, ce genre d’endroit on sait quand on y part mais pas quand on en revient ». ( si j’avais su…)

Une fois là-bas, j’ai été très étonnée d’être reçue au bout d’une demi-heure !

SAUF qu’il ne s’agissait que d’un ( charmant) aide-soignant qui ne pouvait rien faire du tout à part me faire allonger dans une pièce, à peine plus grande qu’un placard, pour attendre qu’un médecin soit disponible.

Pas grave, je suis équipée, j’ai mon ordi ( z’auriez pas la wifi ?), des bouquins et puis je suis mère au foyer donc j’ai des tonnes de patience en moi !

N’empêche que, je ne sais pas si c’est le vert sauterelle des murs de mon placard ou le stress de l’hôpital, la douleur est de retour et de plus en plus forte.

L’aide-soignant passe la tête par l’entrebâillement de la porte pour voir si tout va bien … « Mais bien sûr que tout va bien, je suis juste venue passer ma soirée aux urgences parce qu’il n’y avait rien à la télé » Non mais sincèrement, on pourrait peut-être former un peu le personnel dans leurs compétences de communication c’est dingue ça !

Alors, non justement ça ne va pas très bien, j’ai de plus en plus mal et là, maintenant, ça fait une heure trente que je suis là, est-ce qu’on pourrait m’ausculter pour EVENTUELLEMENT commencer à me soigner, au mieux à me soulager ? (à ce stade de l’aventure, j’ai encore un poil de diplomatie et de politesse ).

Après deux heures d’attente dans mon placard, je suis enfin auscultée par un médecin, un vrai ( en tout cas c’est marqué sur sa blouse) qui penche pour un problème de vésicule et se montre tout de suite très rassurant ( sgroumpf): « on va vous
faire une radio et si c’est ça, hop on vous l’enlèvera demain ».

Mais ça va pas la tête !?! J’y tiens moi à ma vésicule, je ne suis pas venue là pour qu’on me coupe un truc !! D’autant plus que je sais de source sure que sans vésicule on ne peut plus manger de chocolat et ça pour moi, ce serait dramatiiiiiiiiiiiiique !

Avant la radio de ma « pauvre-petite-vésicule-que-le-vilain-docteur-veut-me-piquer » on me fait une prise de sang pour
vérifier que je ne suis pas enceinte ! Ne vous fatiguez pas les gars, c’est mon premier jour de « trucs ». Ah, mais justement ce ne sont peut-être pas de vraies règles mais une grossesse extra-utérine, une fausse couche, etc. En gros ils n’ont absolument aucune idée de ce que je peux bien avoir, mais comme la procédure dit « pas de radio sans test de grossesse négatif » on me laissera attendre encore une heure trente pour les résultats.

Là j’avoue que je perds un peu patience, je n’ai plus 18 ans et je SAIS qu’il est absolument impossible que je sois enceinte. Rien n’y fait, ni mes arguments logiques, ni mon numéro de mégère pas du tout apprivoisée (c’est là que prendra fin toute ma diplomatie) : « Madame nous devons attendre les résultats de l’analyse sanguine ».

Je le sais maintenant, la frustration et la colère ne sont absolument pas des antalgiques puisque mes douleurs sont à leur comble !

Retour du médecin : « Madame, vous n’êtes pas enceinte, nous allons vous conduire à la radio ». Je n’ai même plus la
force de râler que ça fait deux heures que je leur dis que je ne suis PAS enceinte, j’ai mal et il est tard, je veux rentrer chez moi, dans mon grand lit avec de vrais oreillers, réchauffée et réconfortée par Mr Poux.

Le radiologue prend pitié et signale au médecin que j’ai vraiment l’air d’avoir mal, on m’administre donc un calmant le temps d’étudier les radios. N’étant absolument pas coutumière de ce genre de substance je plane instantanément… je suis quasiment certaine qu’il y a des « bètes » dans la bouche d’aération au dessus de moi mais je n’ai pas la force de me relever pour essayer de les écrabouiller. L’aide soignant repasse, c’est rigolo il ne parle plus du tout comme avant, d’ailleurs je ne comprends absolument rien à ce qu’il me demande, je hoche la tête pour acquiescer. Plus vite je lui montre que je suis d’accord avec lui, plus vite il me laissera DORMIIIIIIIIIIIR.

Une heure trente du matin, le médecin a enfin eu le temps (!!!) d’examiner mes radios, la bonne nouvelle c’est que ma vésicule va bien ( chouette ça s’arrose non ? z’auriez pas une coupette ?hipsss). La mauvaise c’est que du coup il n’a aucune
idée de ce qui me tort ainsi les boyaux, et souhaite me garder « pour la nuit ». C’est là que je comprends pourquoi ils m’ont droguée ( traitres), je suis incapable de me défendre et de dire que puisqu’on ne va rien me faire cette nuit
autant rentrer chez moi et revenir demain.

On me roule telle une grosse pomme de terre jusqu’au service Gastro-entérologie, je suis totalement avachie, ma langue a pris la taille de celle d’un éléphant et une infirmière se sent obligée de me déshabiller (GARGLLL) pour me mettre au lit.

La puanteur de la chambre est insoutenable, je vais finir par avoir des nausées et ces abrutis gentils médecins vont prendre ça pour un nouveau symptôme. Je ne peux PAS rester ici, mes narines vont exploser ou je vais mourir d’asphyxie. Il faut que je sorte ! Péniblement je me rhabille, malgré la perfusion branché sur mon bras gauche, je prends toutes mes affaires et je sors dans le couloir.

HORREUR , ma chambre est juste devant le poste des infirmières qui me dévisagent et me demandent où je vais. Je palpe mes clés de voiture dans ma poche, j’esquisse un sourire et je leur ment « je vais fumer une cigarette, ça fait des heures que je suis là et que je n’ai pas fumé ».

(J’ai dit à mes Monstroux que je serais là à leur réveil, il FAUT que j’y sois !)

« Vous êtes sure que c’est une bonne idée, il y a à peine 10 mn vous ne pouviez même pas vous déshabiller ? »

« oui oui, ça va mieux regardez je me suis même rhabillée » dis-je en tripotant compulsivement mes clés .

Le couloir est d’une longueur phénoménale, je suis ralentie par ma perfusion que je dois rouler près de moi sans emmêler les fils. Je trouve l’ascenseur, je descends, je sors enfin et là, je me retrouve devant l’hôpital mais pas du tout à l’endroit par lequel je suis arrivée. Il y a des parkings tout autour, j’ignore totalement où j’ai bien pu garer ma voiture, la cigarette
me tourne la tête, je vais m’asseoir et réfléchir un peu.

Bon, finalement je ne me sens pas si en forme que ça, rien que l’idée d’arpenter tous les parkings à la recherche de ma voiture, me fatigue. Cette cochonnerie de calmant doit encore faire effet car, ma dose de nicotine absorbée, j’ai même des doutes quand à ma capacité de remonter jusqu’à ma chambre.

Comme en plus, je suis partie avec l’idée de ne pas y revenir, je n’ai absolument pas repéré où j’étais. Dodelinant, un peu sonnée, je remonte dans l’ascenseur, trouve l’étage de mon service et je regagne péniblement la chambre que l’on m’a attribuée.

Ça sent toujours aussi mauvais, c’est normal apprendrai-je le lendemain, la petite Mamie à côté est là pour une occlusion intestinale, on lui a administré un traitement pour l’aider. Moi ça ne m’aide pas du tout du tout car la Mamie est devenue une véritable machine à gaz ! Je m’endors en me promettant que dès le lendemain je rentrerai chez moi !

Mais ça c’est une autre histoire…

La couleur du stress.

Si le stress était coloré, visible à l’œil nu, on aurait pu en voir des nuages entiers dans les diverses classes de la maternelle ce matin.

Qu’il soit enfantin ou parental, le stress était partout, même chez les « grands » qui alternaient entre l’inquiétude de la
nouvelle classe et l’impatience de retrouver les copains.

De quelle couleur serait le stress s’il en avait une ? Rouge c’est pour la colère, vert la rage, bleu la peur, blanches sont les nuits passées à s’angoisser pour ses enfants (et elles sont nombreuses). Jaune c’est le rire un peu coincé d’une Maman qui va laisser son dernier « petit » et qui lui dit que tout va bien se passer alors qu’il a clairement des idées noires !

C’était mon cas ce matin, après six mois passés à attendre THE fameuse rentrée de Petit Monstrou, j’ai eu bien du mal à le laisser commencer sa nouvelle vie, oublier les jupes jeans de Maman et entrer de plein pied dans la mini société qu’est l’école.

Rien qu’en entrant dans la classe, la tension était palpable, les parents un peu figés, ne sachant comment laisser leur enfant en larmes dans ce lieu  hostile inconnu. Petit Monstrou lui, depuis deux ans qu’on emmène et qu’on récupère son frère connait bien l’école, les enseignantes et même certains enfants. Ça ne l’a pas empêché de s’agripper à moi à m’en faire mal au cou lorsqu’il s’est rendu compte que beaucoup d’enfants pleuraient.

Heureusement Mr Poux était là ( Nell, arrête de dire qu’il est formidable c’est quand même la moindre des choses pour la première rentrée de son fils !). Grace à ses bras musclés ( rooo la fayote ) il a réussi à décrocher la mini sangsue petit monstrou de mon cou, et a plaisanté avec lui pendant que je fuyais ( lâchement) verser ma petite larme dans le couloir.

Bon, mais de quel couleur est donc le stress ? Ca ne peut pas être orange qui est une couleur de joie, d’été et de dynamisme, peut-être un violet sombre, comme parfois se teinte le ciel avant un gros orage. Car après tout quand on ressent un gros stress, c’est souvent annonciateur d’un « orage » dans notre vie.

En tout cas c’est le rose qui primait sur les joues de mon petit bonhomme lorsque je l’ai récupéré à midi,
et quel bonheur de l’entendre dire dans la voiture « mais je vais y retourner QUAND à l’école » ? Un soupçon d’impatience dans la voix.

Bientôt la rentrée !

Et qui dit rentrée dit bonnes résolutions. J’ai fait grève en janvier mais, le mois de septembre, une nouvelle année scolaire pour mes loulous, tout ça me donne envie de prendre ( suivre ?) de bonnes habitudes.

Alors déjà, il sera hors de question que l’on parte à l’école en vitesse sans avoir rangé le petit déjeuner ( quoi ça ne vous est jamais arrivé ? menteuuuuuuuuses).

Règle numéro 1 : quoi qu’il arrive, lorsque nous quitterons la maison, il n’y aura plus ni sur , ni sous la table aucune trace du petit déjeuner.

En pratique ça donne : je suis en train de ranger pain beurre et autres aliments lorsque Grand Monstrou veut faire rire son frère en faisant des bulles avec son jus de fruit et PAF il en renverse partout.

Abandon du rangement pour changer intégralement la tenue de Grand Monstroux (mais pourquoi est-ce que je repasse sincèrement ?) , brosser vite faire toutes les dents ( sauf les miennes) et arriver in-extrémis à l’école.

Là, on tombe bien sûr sur THE wonder Mommy, toujours impeccablement maquillée,toujours à la mode et dont l’intérieur est nickel chrome même à 9H10 alors qu’ELLE , elle travaille ! ( A mon avis, ils vivent dans la caravane au fond du jardin et n’ouvrent la maison que lorsqu’il y a des invités).

Mince, c’est mon tour de l’inviter à boire un café… il y a une énorme flaque de jus d’orange sous la table, j’ai une haleine de croquette pour chien  et j’ai enfilé vite fait un des tee-shirts que je portais pendant la grossesse de Petit Monstrou.

Parfait, elle va encore se demander comment je me débrouille, pour être une femme au foyer si mal organisée !

Je me planque dans la foule de Mamans et j’évite Wonder Mommy, si elle m’a vue elle va penser que non seulement j’ai une dégaine pas possible mais qu’en plus je suis une pimbèche !

Ah ça commence bien la rentrée … c’est quand les vacances ?

Le ballet des vacanciers.

Lorsqu’on a la chance de rester deux semaines en village de vacances, il y a une journée à ne pas rater, c’est le chassé-croisé des vacanciers.
Il y a ceux qu’on a cotoyé toute la semaine, qu’on salue dans leur voiture lors de leur départ et qui ont déjà le regard des gens  qui ont une looonnngue route devant eux.
Ceux qui s’engueulent parce que  «  ça rentrait à l’aller et ça ne rentre plus au retour ».
Il y a les adieux éplorés des ados qui ont passé une semaine ensemble et se quittent très certainement pour toujours.
Et puis arrivent les nouveaux, et la Mr Poux est aussi peste que moi ( si c’est possible) et nous adorons observer, pronostiquer et même un peu «  dauber » ( expression apprise à Chambéry qui signifie : critiquer, faire sa mauvaise langue).
Cette année, je dois dire que le soir des arrivées, on ne s’est pas ennuyés !
Il y a d’abord eu la famille toute rose, la maman, le grand garçon et le plus «  flashy » : le papa en maillot publicitaire
rose fluo !
Il y a les épuisés, visages fermés, impatients de prendre possession de leur chambre pour se remettre du voyage.
Et puis au restaurant il y a les anxieux, ceux qui se servent immédiatement l’entrée, le plat de résistance et le dessert, des fois qu’il n’y en ait pas pour tout le monde. Bien sur, il n’y a pas assez de place sur leur table pour tout cela, mais les voilà rassurés, au moins ce soir ils mangeront à leur faim !
Et alors le top du top c’est ma rencontre hallucinatoire avec une vacancière légèrement aigrie…
Elle m’accoste pour partager mon banc de «  fumeurs » et nous échangeons les banalités d’usage sur le fait que «  rooo c’est pas bien du tout de fumer ». Là (grosse erreur) je lui dis que la dernière fois que j’avais arrêté de fumer
j’avais failli divorcer.  Réponse : « ha ben je vais pouvoir arrêter puisque je divorce » ( oupss j’ai encore gaffé). Je suis prête à m’excuser pour mon impair lorsqu’elle m’explique : «  je suis venue avec mon mari mais tout est prévu pour mon déménagement le lendemain de notre retour, il n’est pas au courant ça lui fera les pieds ».
Je suis bien contente d’être assise parce que je n’étais pas du tout préparée à ce genre de discours.
Elle continue «  en plus, il a été hyper collant sur l’autoroute, des bisous, des calins beurkkk ». Je plaisante en lui disant qu’il va profiter des vacances pour abuser des siestes crapuleuses…
«  pas possible me dit-elle, j’ai mes «  trucs »  j’ai amené un stock de mercurochrome pour mettre sur mes tampons, ça va durer huit jours, c’est bête hein » !
Depuis ce soir là, chaque fois qu’elle me croise elle me fait la bise et me raconte des horreurs sur son pauvre mari qui ne se doute de rien.
Bien entendu j’ai tout raconté à Mr Poux qui m’a prévenue, comme ici tout le monde mange avec tout le monde : il est hors de question qu’il joue la comédie devant le « pauvre » homme.
Lui a été très choqué par l’hypocrisie du séjour de vacances juste avant de se « barrer », moi j’ai juste trouvé ça très cocasse…  Solidarité masculine pour lui ou déformation professionnelle pour moi avec le plaisir de rencontrer des « personnages » pour mon blog ?

Va savoir …