La vie des autres #1

L’herbe est toujours plus verte chez le voisin et on fantasme toujours plus ou moins sur la vie des autres qui ont forcément tout mieux que nous. C’est particulièrement vrai avec les réseaux sociaux car si certains s’y épanchent, avec la multiplication des blogs, comptes instagram, vidéos youtube, les gens ont une fâcheuse tendance à ne montrer que ce qui va bien …

L’autre jour, une auteurE que j’admire énormément, me disait que ma vie lui faisait plutôt envie avec mes deux monstroux, mon boxerfou et mon Poux. Un jour je vous parlerai de ma famille dysfonctionnelle… de la souffrance qui se cache derrière celle qui raconte toujours des bêtises…

Mais pour commencer, je vais vous parler de ce si gentil pharmacien, toujours le sourire, jamais un mot plus haut que l’autre, nous avions fini par sympathiser. On plaisantait sur tout, il riait à chaque fois, il était d’une gentillesse hors du commun et je l’aimais beaucoup.

Oui j’utilise l’imparfait parce que même si moi, je trouvais qu’être pharmacien, toujours bien sapé, plein de connaissances et d’humour c’était top… lui ne pensait pas la même chose et il s’est jeté par la fenêtre un soir ou un matin de Novembre.

LE CHOC !

Personne de ses collègues n’a rien vu venir, ils savaient que sa vie perso n’était pas facile, toujours de mauvaises rencontres, pas de chance en amour etc. Mais de l’extérieur, rien de visible, il ne leur a rien dit en quittant son travail ce soir là, il n’a rien laissé paraître, il a décidé d’en finir alors que tellement de gens enviaient sa vie…

Il me manque beaucoup, je passe devant «sa» pharmacie presque quotidiennement, y entrer est douloureux, je m’en veux de n’avoir rien vu, de ne pas avoir osé l’inviter à boire un café. Parce que ça ne se fait pas quand on est une femme mariée d’inviter un homme à boire un café chez soi. Parce que … il était pharmacien et moi simple cliente… Certes il y avait un bon contact mais où est la frontière entre la relation commerciale et la sympathie voire l’amitié…

Alors pour inaugurer cette série de “la vie des autres” j’ai envie de vous dire, ne vous fiez pas aux apparences, jamais. L’herbe est toujours plus verte ailleurs mais souvent on ne voit pas les chardons … Ne soyez pas si prompts à juger, vous ne SAVEZ pas ce que vivent vraiment les gens.

Et au revoir Olivier … je vous remercie d’avoir été là pendant dix ans pour mes enfants et moi et je vous en veux un peu d’être parti ainsi nous laissant dans l’incompréhension et le manque…

5 réflexions sur « La vie des autres #1 »

  1. Merci Bea pour ce post! Tu as bien raison, nous ne savons jamais ce qui peut se cacher derrière un sourire!
    J’étais egalement sous le choc avec la disparition du pharmacien, quel horreur! D’autant plus que quelques semaines plis tard, c’était au tour d’une jeune fille de partir du village!
    On ne saura jamais ce qui se passe dans la tete des gens mais on ne peut se repprocher quoique ce soit! Il faut juste profiter de chacun a fond ! Gros gros bisous

  2. Certaines personnes s’épanchent sur leurs malheurs IRL (je fais du tri c’est bien trop toxique pour moi tout ça) mais aussi via leur blog et j’avoue que ça me saoule vraiment cette idée de vouloir faire pleurer dans les chaumières . C’est d’ailleurs la thématique préférée de certaines qui récoltent des « comme tu es forte, comme je te comprends, mon Dieu tant de souffrance, je te soutiens, merci bravo et blablabla »
    Bouuuh franchement est ce qu’on a vraiment besoin de ça ? Non mais ok super ça nous permet de nous dire que notre vie n’est pas si mal mais sans déconner un peu de pudeur non ?

    Parler de certaines choses difficiles, les partager, échanger ok mais de là à en faire son « fond de commerce ». Et pourtant ça marche, les gens aiment tellement lire que les autres sont dans la misère, c’est pitoyable.

    Bref tout cela pour dire que c’est normal qu’on ne montre que le positif via les réseaux sociaux, évidemment, je ne trouve pas que ce soit une « fâcheuse » tendance, on n’étale pas notre vie et nos difficultés à tout le monde, surtout que bien souvent cela implique d’autres membres de notre famille. Je trouve ça plutôt sain à vrai dire.

    C’est triste de ne pas arriver à déceler que quelque chose va mal chez une personne qu’on apprécie et côtoie régulièrement mais on ne peut pas s’en vouloir, Béa tu ne peux pas t’en vouloir de n’avoir rien vu, vous n’étiez sans doute pas assez proches et quand bien même… Je me souviens d’un collège de mon père qui avait une femme superbe, des gosses qui étaient en bonne santé, une maison magnifique, du pognon à revendre et un jour sa femme l’a retrouvé mort dans son bureau bim une balle dans la tête. Pas de mot, pas de dispute la veille, rien, que dalle, elle n’a rien compris.

    Il faut essayer d’être attentif aux autres, à ceux qu’on aime, qu’on apprécie et faire les choses comme on les sent, oui pourquoi pas un café un samedi matin à côté de la pharmacie et tant pis si ça en choque certains, tu as ta conscience pour toi.

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