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Pérégrinations Tunisiennes # 4 (première partie)

Après toutes ces « émotions » la semaine se déroule normalement, du moins comme nous l’avions prévue : beaucoup de repos, de baignades et de lecture jusqu’au dernier jour.

Donc le dernier jour …

Mr Poux m’a offert un massage au spa de l’hôtel , je le retrouve au bord de la piscine, archi détendue, toute zen ! On se boit un ptit cocktail maison pour fêter notre dernière heure de tranquilité avant de récupérer les monstroux au club
enfants, et d’enchainer sur notre dernière soirée : bagages plus spectacle de Grand Monstrou.

Nous sommes en train de nous rafraichir dans la piscine lorsque Mr Poux me dit « tiens voilà Grand Monstrou ». oh oh !!! Problème à l’horizon, il est 16H30 il n’est absolument pas normal qu’on le croise maintenant, puisque son groupe est censé répéter pour le spectacle. En effet, il ne s’agit pas du groupe, mais de Grand Monstrou, seul, avec une animatrice qui nous fait signe. Mon grand Monstrou que je complimentais justement ce matin pour son beau bronzage est tout gris, limite vert.

A ma vue il fond en larmes et l’animatrice nous explique qu’il vient de renvoyer tout son déjeuner. Il est bouillant mais je ne panique pas, je le rassure en lui disant que c’est juste « un coup de chaud », « un doliprane et une bonne sieste et ça ira mieux ».
TAKACROIRE !! Le doliprane a du rester dans son estomac environ deux minutes trente avant de repartir (avec élan) sur son lit. On change ses draps, (Mr poux n’en aura pas pour la nuit), on le couche et il s’endort.
C’est l’heure de récupérer petit Monstrou que j’emmène à la piscine pour sa dernière baignade avant le grand départ, il n’y a pas de raison qu’il soit pénalisé parce que son frère est malade.
Lorsque nous rentrons à la chambre, Grand Monstrou n’a guère meilleure mine, mais il se plaint de la soif, nous décidons de retenter une dose de Doliprane qui repart aussi sec. Ca y est je ne suis définitivement plus zen, à la chaleur qu’il fait, si on ne parvient pas à faire baisser la température de Grand Monstrou, et si on ne peut pas le faire boire non plus :
c’est la déshydratation assurée !
Je cours à l’infirmerie demander un anti-vomitif, mais l’infirmier ne peut rien me donner sans prescription mais « c’est votre jour de chance Madame, le docteur est là aujourd’hui » ( mon jour de chance ? Je ne parierai pas, mais bon, restons positive ). Je repars donc chercher mon grand malade pour qu’il soit vu par un médecin et qu’on lui administre enfin un anti-vomitif.
Après une auscultation sans aucune douceur (la doctoresse ne doit pas encore avoir d’enfant) le verdict tombe : c’est une belle angine ! Là quand même je note qu’il n’y a que le corps médical pour parler d’une « belle » angine, nous les mamans on dit plutôt « grosse », « méchante » angine, « saleté de » scarlatine etc. Mais bon, peut-être qu’à la fac de médecine on leur apprend que donner un adjectif positif à une maladie aide à la guérison du patient ?!?
La course continue, les médicaments prescrits ( dont le fameux anti-vomitif) arriveront dans trente minutes mais j’ai un ptit monstrou affamé. Nous recouchons Grand Monstrou et nous courrons ( encore !) jusqu’au restaurant où Petit Monstrou aura exactement 24 minutes pour dîner, ce qui,dans son cas, sera un vrai miracle. Mr Poux jeûne en surveillant Grand Monstrou qui s’est rendormi. Je ne mange pas non plus, je me contente de servir Petit Monstrou et de le motiver pour qu’il mange vite et bien !
20H00 retour à la chambre avec les médicaments,administration de l’antivomitif.

20H15 l’anti-vomitif est passé, on tente l’antibiotique.Grand Monstrou est un peu plus réveillé et nous demande quand on va dîner. Là,nous espérons très fort revenir à une soirée à peu près normale et préparons Grand Monstrou pour le restaurant en promettant à Petit monstrou un second dessert puisque lui a déjà diné.

FATAL ERROR ! L’anti-vomitif et l’antibiotique atterrissent sur mon lit ( fin des draps pour moi aussi ).
Grand monstrou se recouche, traumatisé par cette fracassante expulsion tandis que nous épongeons tant bien que mal mon lit. (à mon avis je vais dormir avec des boules quiès dans le nez !).
Je commence à m’inquiéter de plus en plus pour la nuit à venir.
pour la fin c’est par

Pérégrinations Tunisiennes # 3

La seconde nuit débute beaucoup mieux, la clim fonctionne et les monstroux se sont endormis sans trop faire les fous. Epuisés par notre première journée et les nombreux ( trop ?) cocktails au bord de la piscine, nous avons très vite accueilli le marchand de sable.

Au milieu de la nuit, Mr Poux saute de son lit comme si son (adorable) postérieur s’était brusquement enflammé. Un saut de cabri avec la morphologie de Mr Poux : ça réveille !
Que vois-je sur son lit ? Un énoooooorme cafard, plus gros que son pouce ( les miens étant fins et raffinés évidement !). Bien sûr, la bestiole se sentant observée, elle a filé directement sous le matelas pendant que nous la regardions, debout , à côté du lit, hébétés, écoeurés.
Il fallait réagir ! Il était HORS DE QUESTION de finir la nuit avec cet insecte répugnant sous notre lit. Mr Poux déjà très agacé, enlève sont matelas pour évacuer la « chose ». Il veut ensuite soulever l’espèce de sommier à lattes et là : Craaaaaaaaac. Les lattes sont clouées directement sur les montants du lit qui sont en plâtre, il vient d’en arracher une partie ! Penaud il la remet bien comme il faut et nous voilà toujours debout, à une heure du matin contemplant les déambulations du nuisible sous notre lit à la recherche d’une arme quelconque pour l’en déloger .
Au vu du socle en plâtre qui sert de tour de lit, la bestiole ne pourra ressortir qu’à condition de nous grimper dessus pendant notre sommeil , c’est totalement INADMISSIBLE et nous ne redormirons pas tant que le « squatteur » sera là.
Evidemment nous n’avons aucune bombe insecticide dans nos bagages, et rien qui soit suffisamment long pour zigouiller l’affreux cafard à travers les lattes. SIIIIII il y a ce fameux morceau de latte qu’il suffirait d’arracher complètement. Monsieur Poux hésite, ne va-t-on pas ensuite nous reprocher d’avoir détruit le lit ? « on remettra » dis-je, prête à affirmer n’importe quoi du moment qu’il nous débarrasse de l’invité surprise .
Plus facile à dire qu’à faire, si la première partie de la latte est venue toute seule par accident, arracher le reste est plus compliqué, d’autant plus que les monstroux dorment toujours et que nous n’avons aucune envie qu’ils se réveillent. J’imagine déjà la petite voix haut perchée de petit monstroux « c’est le matin ? On va au restaurant ? », et ensuite, bien sûr la difficulté pour le rendormir !!
Double mission donc pour Mr Poux, arracher le morceau de bois sans faire de bruit !
CRAAAAAAAAAC fait la latte en terminant de se désolidariser du reste du lit …. BING BANG BANG et … splotchhh ( beurk) : VICTOIRE le cafard est mort ! On danserait presque la gigue dans notre chambrette sauf que maintenant, il faut évacuer le cadavre, remettre la latte en place, refaire le lit et ENFIN se recoucher !
Bien évidement il est hors de question que je touche la pauvre bête (tiens, morte c’est devenue une pauvre bête). Après tout c’est sur Mr Poux qu’elle avait élu domicile, c’est donc « son » cafard à lui, rien qu’à lui ! Il évacue la chose dans un sac plastique qu’il noue et renoue (des fois que la bestiole se recompose instantanément et revienne se venger) avant de l’enfermer dans la salle de bain ( deux précautions valent mieux qu’une).
2H00 on se recouche… chacun enroulé dans son drap, malgré la chaleur, histoire de se protéger des éventuels copains de la bestiole qui pourraient, eux aussi, décider de venir nous saluer.
Demain nous porterons notre « butin » à la réception et nous leur expliquerons qu’au niveau « animation adultes », la
danse du cafard ça n’est carrément pas notre truc ! En attendant, on tourne et on retourne, chaque mouvement de drap, de cheveux ou du conjoint est suspect, le sommeil a du mal à revenir…
Mais quand-est-ce qu’on se repose ?

la suite par ICI

Un retour odorant !

Officiellement nos vacances auraient du se terminer le samedi 29 au matin, avec la libération de notre chambre à la montagne. En pratique elles se sont réellement terminées le jeudi 27 à 15H30 lorsque le club enfant de Petit Monstrou nous a appelé parce qu’il était fièvreux.
Ont alors commencé deux jours de garde alternée au chevet de notre poussin bien malade et très fatigué. Bien entendu nous avons rendu une petite visite au médecin local qui n’en savait pas beaucoup plus que nous…
Notre Monstrou avait les intestins dérangés, plus d’énormes amygdales, la Doctoresse a donc décidé de traiter une gastro-entérite ET une angine.
Mr Poux fort de son expérience médicale a décrété le vendredi qu’il ne pouvait pas s’agir d’une gastro puisqu’il n’avait pas vomi ( kikiki nous a porté la poisse sur ce coup là ?).
Pour éviter de faire 700 kilomètres en journée et avec une multitude d’autres vacanciers nous avions décidé de rouler de nuit et de partir dès le vendredi soir après un dernier dîner au restaurant. Petit Monstrou avait très peu d’appétit, mais au moins il n’avait plus de fièvre et nous avons usé de beaucoup de diplomatie pour lui faire avaler quelques aliments ( FATAL ERROR).
21H21 nous sommes contents, nous avons réussi à terminer de tout charger et à partir pas trop tard. Nous arriverons à la maison demain matin vers 6H00.
21H41 Voix de Petit Monstroux à l’arrière : «  Maman ça va pas j’ai envie de vomir »
21H41 et TRENTE SECONDES : SPLASHHHHHHHHH
Evidemment nous sommes en plein virage dans la descente de la station, petit monstrou est en larmes, l’odeur est immonde et Mr Poux cherche désespérément un endroit pour s’arrêter.
On finit par trouver, on s’arrête, l’estomac au bord des lèvres je change et nettoie mon Petit Monstrou et je le réconforte, maintenant que tout le diner est reparti, il ne risque plus rien.
On repart et Mr Poux a le malheur de se réjouir que Grand Monstrou n’ait pas été incommodé par l’odeur et qu’il n’ait pas vomi à son tour. Cinq minutes plus tard, voix de Grand Monstrou «  tu sais Maman, j’ai presque envie de vomir » ( Mais pourquoi est-ce que c’est toujours à moi qu’on s’adresse pour ce genre de nouvelle ?).
Là je frappe Mr Poux ( ben oui c’est de sa faute !) et je supplie Grand Monstrou de se retenir le temps qu’on puisse s’arrêter. La montagne, c’est beau, c’est bien, mais qu’est-ce qu’il y a comme virages !!!
Second arrêt, je saute hors de la voiture pour faire sortir Grand Monstrou et lui faire respirer une dernière fois le grand air des Alpes qui préviendra très certainement un second dîner expulsé sur nos sièges de voiture. OUF , Grand Monstrou se sent mieux, on repart.
Nous roulons pendant au moins une demi-heure quand …RESPLASHHHHHHH ce coquin de Petit Monstrou avait encore des choses dans l’estomac. Heureusement, il reste une tenue de rechange, nettoyage, essuyage, consolage (consolation ? Consolement ? console DS ?)et hop nous voilà repartis.
C’est là que Mr Poux qui n’en a jamais marre de nous porter la poisse annonce ironiquement « jamais deux sans trois » avant de se planquer derrière son volant, arguant que je ne peux pas le frapper puisqu’il conduit ( Alors là, tu ne perds rien
pour attendre Mon Poux chéri !)
.
Ce n’est pas trois, mais plutôt cinq renvois en tout, que nous aurons épongés cette nuit là. Nous avons fait 700 km dans une odeur insoutenable, malgré le désodorisant de voiture que j’avais vainement vaporisé. Désodorisant que je peux maintenant jeter puisque, pour mes narines, il est définitivement associé à une odeur de vomi.
Par contre, puisqu’il faut bien positiver, l’avantage de conduire avec l’estomac au bord des lèvres, en se demandant si on ne va pas nous aussi, être malades, c’est qu’on ne s’endort pas au volant ! On passe tellement de temps à serrer les lèvres en déglutissant bruyamment qu’on ne sent pas du tout le sommeil venir.
Un retour assez éprouvant donc, d’autant que Petit Monstrou a été bien malade pendant plusieurs jours, histoire que je fasse la rentrée des classes complètement crevée ! Ca n’est pas bien grave puisque maintenant
qu’ils sont à l’école tous les deux, je vais, comme chacun sait, passer encore plus de temps les doigts de pieds en éventail (sport favori des femmes au foyer n’est-ce pas Céline !).
Est-ce que l’an prochain on suivra le conseil de M.Kine : on part sans les enfants ?
Est-ce qu’on les fera  jeûner tous les deux, trois jours avant le retour ?
Ou alors l’été prochain ce sera le tour de Mr Poux… ( niak niak à mon tour de jouer avec les suppositions qui portent la poisse !).

Une soirée aux urgences.

L’an dernier, des problèmes intestinaux ayant dépassé les compétences de ma doctoresse adorée, j’ai du me rendre aux urgences.

N’étant pas non plus à l’agonie, j’ai assuré les bains et le dîner des Monstroux avant de les confier à Mr Poux en lui disant « ne m’attends pas, ce genre d’endroit on sait quand on y part mais pas quand on en revient ». ( si j’avais su…)

Une fois là-bas, j’ai été très étonnée d’être reçue au bout d’une demi-heure !

SAUF qu’il ne s’agissait que d’un ( charmant) aide-soignant qui ne pouvait rien faire du tout à part me faire allonger dans une pièce, à peine plus grande qu’un placard, pour attendre qu’un médecin soit disponible.

Pas grave, je suis équipée, j’ai mon ordi ( z’auriez pas la wifi ?), des bouquins et puis je suis mère au foyer donc j’ai des tonnes de patience en moi !

N’empêche que, je ne sais pas si c’est le vert sauterelle des murs de mon placard ou le stress de l’hôpital, la douleur est de retour et de plus en plus forte.

L’aide-soignant passe la tête par l’entrebâillement de la porte pour voir si tout va bien … « Mais bien sûr que tout va bien, je suis juste venue passer ma soirée aux urgences parce qu’il n’y avait rien à la télé » Non mais sincèrement, on pourrait peut-être former un peu le personnel dans leurs compétences de communication c’est dingue ça !

Alors, non justement ça ne va pas très bien, j’ai de plus en plus mal et là, maintenant, ça fait une heure trente que je suis là, est-ce qu’on pourrait m’ausculter pour EVENTUELLEMENT commencer à me soigner, au mieux à me soulager ? (à ce stade de l’aventure, j’ai encore un poil de diplomatie et de politesse ).

Après deux heures d’attente dans mon placard, je suis enfin auscultée par un médecin, un vrai ( en tout cas c’est marqué sur sa blouse) qui penche pour un problème de vésicule et se montre tout de suite très rassurant ( sgroumpf): « on va vous
faire une radio et si c’est ça, hop on vous l’enlèvera demain ».

Mais ça va pas la tête !?! J’y tiens moi à ma vésicule, je ne suis pas venue là pour qu’on me coupe un truc !! D’autant plus que je sais de source sure que sans vésicule on ne peut plus manger de chocolat et ça pour moi, ce serait dramatiiiiiiiiiiiiique !

Avant la radio de ma « pauvre-petite-vésicule-que-le-vilain-docteur-veut-me-piquer » on me fait une prise de sang pour
vérifier que je ne suis pas enceinte ! Ne vous fatiguez pas les gars, c’est mon premier jour de « trucs ». Ah, mais justement ce ne sont peut-être pas de vraies règles mais une grossesse extra-utérine, une fausse couche, etc. En gros ils n’ont absolument aucune idée de ce que je peux bien avoir, mais comme la procédure dit « pas de radio sans test de grossesse négatif » on me laissera attendre encore une heure trente pour les résultats.

Là j’avoue que je perds un peu patience, je n’ai plus 18 ans et je SAIS qu’il est absolument impossible que je sois enceinte. Rien n’y fait, ni mes arguments logiques, ni mon numéro de mégère pas du tout apprivoisée (c’est là que prendra fin toute ma diplomatie) : « Madame nous devons attendre les résultats de l’analyse sanguine ».

Je le sais maintenant, la frustration et la colère ne sont absolument pas des antalgiques puisque mes douleurs sont à leur comble !

Retour du médecin : « Madame, vous n’êtes pas enceinte, nous allons vous conduire à la radio ». Je n’ai même plus la
force de râler que ça fait deux heures que je leur dis que je ne suis PAS enceinte, j’ai mal et il est tard, je veux rentrer chez moi, dans mon grand lit avec de vrais oreillers, réchauffée et réconfortée par Mr Poux.

Le radiologue prend pitié et signale au médecin que j’ai vraiment l’air d’avoir mal, on m’administre donc un calmant le temps d’étudier les radios. N’étant absolument pas coutumière de ce genre de substance je plane instantanément… je suis quasiment certaine qu’il y a des « bètes » dans la bouche d’aération au dessus de moi mais je n’ai pas la force de me relever pour essayer de les écrabouiller. L’aide soignant repasse, c’est rigolo il ne parle plus du tout comme avant, d’ailleurs je ne comprends absolument rien à ce qu’il me demande, je hoche la tête pour acquiescer. Plus vite je lui montre que je suis d’accord avec lui, plus vite il me laissera DORMIIIIIIIIIIIR.

Une heure trente du matin, le médecin a enfin eu le temps (!!!) d’examiner mes radios, la bonne nouvelle c’est que ma vésicule va bien ( chouette ça s’arrose non ? z’auriez pas une coupette ?hipsss). La mauvaise c’est que du coup il n’a aucune
idée de ce qui me tort ainsi les boyaux, et souhaite me garder « pour la nuit ». C’est là que je comprends pourquoi ils m’ont droguée ( traitres), je suis incapable de me défendre et de dire que puisqu’on ne va rien me faire cette nuit
autant rentrer chez moi et revenir demain.

On me roule telle une grosse pomme de terre jusqu’au service Gastro-entérologie, je suis totalement avachie, ma langue a pris la taille de celle d’un éléphant et une infirmière se sent obligée de me déshabiller (GARGLLL) pour me mettre au lit.

La puanteur de la chambre est insoutenable, je vais finir par avoir des nausées et ces abrutis gentils médecins vont prendre ça pour un nouveau symptôme. Je ne peux PAS rester ici, mes narines vont exploser ou je vais mourir d’asphyxie. Il faut que je sorte ! Péniblement je me rhabille, malgré la perfusion branché sur mon bras gauche, je prends toutes mes affaires et je sors dans le couloir.

HORREUR , ma chambre est juste devant le poste des infirmières qui me dévisagent et me demandent où je vais. Je palpe mes clés de voiture dans ma poche, j’esquisse un sourire et je leur ment « je vais fumer une cigarette, ça fait des heures que je suis là et que je n’ai pas fumé ».

(J’ai dit à mes Monstroux que je serais là à leur réveil, il FAUT que j’y sois !)

« Vous êtes sure que c’est une bonne idée, il y a à peine 10 mn vous ne pouviez même pas vous déshabiller ? »

« oui oui, ça va mieux regardez je me suis même rhabillée » dis-je en tripotant compulsivement mes clés .

Le couloir est d’une longueur phénoménale, je suis ralentie par ma perfusion que je dois rouler près de moi sans emmêler les fils. Je trouve l’ascenseur, je descends, je sors enfin et là, je me retrouve devant l’hôpital mais pas du tout à l’endroit par lequel je suis arrivée. Il y a des parkings tout autour, j’ignore totalement où j’ai bien pu garer ma voiture, la cigarette
me tourne la tête, je vais m’asseoir et réfléchir un peu.

Bon, finalement je ne me sens pas si en forme que ça, rien que l’idée d’arpenter tous les parkings à la recherche de ma voiture, me fatigue. Cette cochonnerie de calmant doit encore faire effet car, ma dose de nicotine absorbée, j’ai même des doutes quand à ma capacité de remonter jusqu’à ma chambre.

Comme en plus, je suis partie avec l’idée de ne pas y revenir, je n’ai absolument pas repéré où j’étais. Dodelinant, un peu sonnée, je remonte dans l’ascenseur, trouve l’étage de mon service et je regagne péniblement la chambre que l’on m’a attribuée.

Ça sent toujours aussi mauvais, c’est normal apprendrai-je le lendemain, la petite Mamie à côté est là pour une occlusion intestinale, on lui a administré un traitement pour l’aider. Moi ça ne m’aide pas du tout du tout car la Mamie est devenue une véritable machine à gaz ! Je m’endors en me promettant que dès le lendemain je rentrerai chez moi !

Mais ça c’est une autre histoire…

Le ballet des vacanciers.

Lorsqu’on a la chance de rester deux semaines en village de vacances, il y a une journée à ne pas rater, c’est le chassé-croisé des vacanciers.
Il y a ceux qu’on a cotoyé toute la semaine, qu’on salue dans leur voiture lors de leur départ et qui ont déjà le regard des gens  qui ont une looonnngue route devant eux.
Ceux qui s’engueulent parce que  «  ça rentrait à l’aller et ça ne rentre plus au retour ».
Il y a les adieux éplorés des ados qui ont passé une semaine ensemble et se quittent très certainement pour toujours.
Et puis arrivent les nouveaux, et la Mr Poux est aussi peste que moi ( si c’est possible) et nous adorons observer, pronostiquer et même un peu «  dauber » ( expression apprise à Chambéry qui signifie : critiquer, faire sa mauvaise langue).
Cette année, je dois dire que le soir des arrivées, on ne s’est pas ennuyés !
Il y a d’abord eu la famille toute rose, la maman, le grand garçon et le plus «  flashy » : le papa en maillot publicitaire
rose fluo !
Il y a les épuisés, visages fermés, impatients de prendre possession de leur chambre pour se remettre du voyage.
Et puis au restaurant il y a les anxieux, ceux qui se servent immédiatement l’entrée, le plat de résistance et le dessert, des fois qu’il n’y en ait pas pour tout le monde. Bien sur, il n’y a pas assez de place sur leur table pour tout cela, mais les voilà rassurés, au moins ce soir ils mangeront à leur faim !
Et alors le top du top c’est ma rencontre hallucinatoire avec une vacancière légèrement aigrie…
Elle m’accoste pour partager mon banc de «  fumeurs » et nous échangeons les banalités d’usage sur le fait que «  rooo c’est pas bien du tout de fumer ». Là (grosse erreur) je lui dis que la dernière fois que j’avais arrêté de fumer
j’avais failli divorcer.  Réponse : « ha ben je vais pouvoir arrêter puisque je divorce » ( oupss j’ai encore gaffé). Je suis prête à m’excuser pour mon impair lorsqu’elle m’explique : «  je suis venue avec mon mari mais tout est prévu pour mon déménagement le lendemain de notre retour, il n’est pas au courant ça lui fera les pieds ».
Je suis bien contente d’être assise parce que je n’étais pas du tout préparée à ce genre de discours.
Elle continue «  en plus, il a été hyper collant sur l’autoroute, des bisous, des calins beurkkk ». Je plaisante en lui disant qu’il va profiter des vacances pour abuser des siestes crapuleuses…
«  pas possible me dit-elle, j’ai mes «  trucs »  j’ai amené un stock de mercurochrome pour mettre sur mes tampons, ça va durer huit jours, c’est bête hein » !
Depuis ce soir là, chaque fois qu’elle me croise elle me fait la bise et me raconte des horreurs sur son pauvre mari qui ne se doute de rien.
Bien entendu j’ai tout raconté à Mr Poux qui m’a prévenue, comme ici tout le monde mange avec tout le monde : il est hors de question qu’il joue la comédie devant le « pauvre » homme.
Lui a été très choqué par l’hypocrisie du séjour de vacances juste avant de se « barrer », moi j’ai juste trouvé ça très cocasse…  Solidarité masculine pour lui ou déformation professionnelle pour moi avec le plaisir de rencontrer des « personnages » pour mon blog ?

Va savoir …

Comment stresser en vacances : la suite

Deux heures du matin, nous finissons par nous coucher,l’ambiance n’est évidemment pas aux galipettes, d’autant plus qu’il fait si chaud qu’on en regrette presque la « clim » Tunisienne.

La nuit est courte et c’est tant mieux car je la passe à imaginer ma « voiture-à-moi » écrabouillée par un engin démoniaque de la casse ou mieux, je nous vois tous les quatre sur le bord de la route en train de faire du stop pour arriver dans les Alpes.

Le lendemain, j’ai la totalité des boyaux noués entre eux, et la nausée toutes les trente secondes, on somatise comme on peut, chez moi tout part dans le ventre : la journée commence bien !

J’appelle l’assistance pour faire remorquer le «  grand blessé » au garage, il y aura un supplément car le garage est loin : ce n’est pas grave, on n’est plus à ça prés!

Hop, mon interlocutrice va raccrocher pour contacter le dépanneur quand elle me dit «  ha non attendez, il faut que le garage de destination donne son accord pour accueillir votre véhicule ».

PFFFF ça ne correspond pas du tout à notre plan ça, mais je n’ai pas le choix, je les appelle de ma voix la plus douce et diplomate possible. Le monsieur au téléphone n’est pas désagréable mais il ne pourra pas regarder ma voiture avant le milieu de la semaine prochaine, je peux tout de même la faire remorquer chez eux (on comprendra plus tard pourquoi !).

Cette fois c’est sûr, nous ne partirons pas dans les Alpes avec le Chrysler, « QUIQUI » va flinguer le budget vacances en louant une voiture pour deux semaines ? C’est nouuuuusss !

Pas le temps de se morfondre, le dépanneur arrive et charge notre Chrysler sur son camion. Nous  embarquons dans la voiture de Phil pour parler «  en direct » avec le garagiste et pourquoi pas, le convaincre de jeter un œil à notre voiture tout de suite.

Nous arrivons avant le dépanneur, je me rends à l’accueil bien décidée à jouer la «  blonde effarouchée » pour amadouer tout individu qui pourrait sauver mes vacances ET ma voiture. Pas de pot, je suis brune et  ma mine de papier mâché ( ben oui la nuit a été courte) est loin de séduire le sbire peu aimable qui m’écoute d’une oreille distraite.  Est-ce qu’un petit renvoi sur son comptoir tout propre l’amadouerait plus ? Dans le doute, je m’abstiens et ressors  paniquée, pour annoncer à Mr Poux que ce n’est pas gagné ! 

Après tout, ce monsieur serait peut-être plus compréhensif avec un interlocuteur du même sexe, Mr Poux ne pourrait-il pas aller lui faire les yeux doux ?  Il refuse ! Qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même si on ne nous répare pas notre voiture aujourd’hui !

De plus, j’ai compris pourquoi personne ne pourrait ausculter ma voiture avant le milieu de la semaine prochaine, la « garde » d’un véhicule coûte 49,97 euros par jour ! A ce prix là, ils ont intérêt à  lui servir des croissants et du champagne tous les matins !

La voiture est arrivée, nous retournons à l’accueil, négocier avec le «  sbire » qui s’est transformé en personne charmante et nous annonce «  c’est juste une durite de turbo qui s’est dévissée, on va vous remettre ça et vous repartirez avec votre véhicule ».

HAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa et bien voilà, ma voiture nous faisait une petite déprime et elle a «  pété une durite », elle a surement eu peur qu’on fasse comme pour la Tunisie et qu’on parte sans elle ! Et bien nous aussi avons bien cru partir sans elle !

Le garagiste, décidément de plus en plus charmant, ajoute : « elle est comme neuve votre voiture, on ne va tout de même pas gâcher des vacances pour une petite durite dévissée ! »

Ravis de savoir que le Chrysler est supposé rouler encore 70 000 kilomètres, nous repartons le cœur léger pour rejoindre les monstroux avec seulement une quinzaine d’heures de retard.

Tout est bien qui finit bien, est-ce que quelqu’un pourrait avertir mon estomac et ses sucs acides ?

Comment stresser pendant ses vacances :

Jeudi soir : terminés parquet, plafond, rangement et tri de l’été, nous voilà fins prêts à partir et attendus dans la nuit en
Charente Maritime. Les monstroux sont déjà hyper excités à cette idée. Je ne suis pas persuadée que Mamina et Papounet aient eu une grande idée de leur annoncer notre retour dès ce matin…Car du coup les monstroux sont passés
directement au voltage supérieur et ils vont avoir bien du mal à les coucher ce soir.

18H30 : grand départ, les efforts sont derrière nous, dans environ 5h00 je pourrai bisouiller mes enfants et j’ai déjà plein de projets pour demain. Ensuite, grande fête chez Super-Copine et puis farniente jusqu’au 15 Aout date de notre départ à la montagne.

C’est Mr poux qui commence la conduite et je suppose ( à tort) que c’est le fait d’être côté passager qui me donne la sensation d’une drôle de vibration sous les fesses. A la sortie du village, le moteur fait un tel bruit que je lui demande s’il n’aurait pas oublié de changer de vitesse.

« non non, mais tu as vu comme on fume ? »

Non je n’avais pas vu, en même temps, en tant que passagère je regarde généralement DEVANT moi en voiture et non pas derrière.

Aie, c’est vrai qu’on fume beaucoup … et là Mr Poux m’annonce qu’il n’arrive pas à accélérer, même en forçant il ne dépasse pas le 90 ce qui risque de ne pas être super pratique sur l’autoroute.

Panique à bord, est-ce qu’on force un peu et qu’on tente les 500 km malgré le bruit de plus en plus inquiétant du moteur et le nuage de fumée qui nous suit ? La preuve que je passe trop de temps derrière ( devant ?) mon ordinateur c’est que j’envisage de « rebooter » le moteur pour voir si en redémarrant il n’oublierai pas qu’il a visiblement un gros souci. Je cherche partout le port usb pour télécharger les mises à jour Chrysler et « débugger » mon moteur mais RIEN, de toute façon ma voiture n’est pas (encore) équipée en wifi !

Nous rebroussons chemin et avons même des difficultés à grimper la côte du village. Bien entendu il est 19H00, trop tard pour trouver un garagiste, nous rentrons chez nous anéantis.

D’abord je panique parce que je sais que Mamina et Papounet attendent impatiemment notre arrivée, les monstroux les ont un peu usés (étonnant non ?). Ensuite, j’imagine la déception de mes loulous lorsqu’ils ne me verront pas dans leur chambre demain matin.

Seconde bouffée d’angoisse, nous sommes presque mi-août et trouver un garagiste agrée Chrysler qui ait le temps de réparer ma voiture en 24 heures me semble une mission impossible.

J’adore ma voiture pour ses portes coulissantes, l’immense espace intérieur qui nous a tant dépannés pendant que nous étions « sans domicile fixe » lors de notre retour en France ( meuh non on n’a pas dormi dedans), mais les garagistes eux, la détestent. Dès qu’il s’agit d’un problème « moteur », personne ne veut y toucher.

Je ne le sais que trop, puisque dans la semaine, inquiétée par le petit bruit de mon moteur ( oui il était « petit » au début) sur les conseils de mon garagiste habituel, j’avais appelé le garagiste Chrysler de Chartres. Il m’avait gentiment ( arf) proposé un rendez-vous pour Mi-septembre. Je voulais juste qu’il écoute pour me dire si ça pouvait être grave, sa réponse « vous n’avez qu’à ne pas rouler du tout jusqu’à septembre en attendant que j’ai le temps de le voir ». Ben voyons, et on part dans les Alpes avec la voiture « playmobil » de Mr Poux, en installant les monstroux sur la galerie ? Remarquez… le voyage serait surement plus calme !

En attendant c’est ce qui va nous arriver, nous avons 24 heures pour arriver en Charente Maritime, Papounet et Mamina sont invités à un mariage SANS nos monstroux et puis il y a la grande fête de Super-Copine.

Nous décidons donc que, quoi qu’il arrive, nous partirons demain avec la voiture de Mr Poux, après avoir déposé le voyager chez l’autre garagiste agrée, en priant très fort pour qu’il sache le réparer avant le 14 aout.

Et là, commence une soirée à se faire des nœuds au cerveau avec tous les paramètres que nous ne maitrisons pas mais que nous essayons de prendre en compte.

– Le garage est à 36 km, est-ce que le Chrysler va y arriver sans exploser sur la route ?

Je décide de faire appel à mon assistance auto et de faire remorquer le « bestiau » jusqu’au garage en question.

– Est-ce qu’il aura le temps de prendre notre véhicule ?

Puisqu’on va le faire remorquer, une fois que l’engin sera posé au milieu de leur garage, ils seront bien obligés de le garder.

– Qu’est-ce qu’on fait s’il faut « déposer le moteur », commander une pièce et que rien de tout cela ne soit terminé pour le 14 ?

Très positive je propose d’annuler les vacances, Mr Poux lui, commence à regarder les voitures de location, ça tombe bien, on avait économisé sur le budget vacances…

Et là, tant qu’ à envisager le pire, nous continuons : à quel montant de réparation on décide de ne PAS faire réparer ? Comment on fait pour trouver une autre voiture rapidement ? Quel budget ? Où est-ce qu’on trouve les sous pour une nouvelle voiture ? ( Les monstroux plantent régulièrement des « sous » dans le jardin malheureusement on n’a toujours pas vu pousser d’arbre à billet !).

Mr Poux consulte la valeur de notre Chrysler, il a encore une bonne côte, le tout c’est que la personne qui viendra l’essayer ne dépasse pas le 70( risque d’explosion), ne regarde pas dans le rétro (nuage de fumée blanche à l’arrière) et soit sourde « comme un pot » (moteur légèrement bruyant). D’accord, j’aime bien jouer avec les mots mais la rédaction d’une annonce auto avec tous ces critères là me semble un peu compliquée. »

Sinon, il y a toujours la prime à la casse…. NAAAAAAAAAAN, je n’ai pas DU TOUT l’intention d’emmener ma « ptite » voiture à la casse !

Bon alors, si on n’a pas les sous pour la réparation, il faut la faire reprendre par un garagiste, qui déduira forcément le coût de ladite réparation et on se retrouvera avec… des cacahuètes pour acheter…. Une trotinette.

Je suis au bord de la déprime, en plus je n’ai pas eu ma dose de bisou des monstroux depuis une semaine et il n’y a plus un poil de chocolat dans toute la maison…Je vais CRAAAAQUER.

Vais-je me jeter par ma porte fenêtre ? ( du rez de chaussée parce que sinon j’ai le vertige )
Allons-nous partir en vacances ou rester à la maison à manger des pommes de terre pour financer l’achat d’une nouvelle voiture ?

Réponse demain 🙂

Pérégrinations Tunisiennes # 2

 

Après nos douze heures de voyage, nous n’avions qu’une envie : faire une bonne nuit.
HIC : il fait aussi chaud dedans que dehors ! En l’absence d’occupant toutes les fenêtres ont été laissées ouvertes, ce qui a permis au 35 degrés (de la belle journée ensoleillée), de s’installer bien confortablement dans la chambre !
Pas de panique, sur le site de l’hôtel il y avait écrit « climatisation », on allume donc l’appareil salvateur.
Re-HIC : les lits prévus pour les enfants sont superposés, je ne vois pas Petit Monstrou là-haut et Grand Monstrou bouge tellement qu’il tomberait forcément. Monsieur Poux déclare qu’il dormira la-haut mais l’installation me semble si précaire que je sais que je ne fermerai pas l’œil de peur de recevoir le tout sur la tête. « une française morte en Tunisie, écrabouillée par son mari » ça n’aidera surement pas le tourisme ! Hop on descend le matelas, on le dépose à coté du lit du bas et on essaie d’y coucher Petit Monstrou ( Grand Monstrou s’est déjà rendormi sur le premier lit).
TARATATA, Petit monstrou n’est absolument pas d’accord, il veut dormir sur notre lit, ou dans SON lit à la maison ( Ben tiens, on n’a qu’à refaire tout le voyage à l’envers !).
D’une, notre lit est trop dangereux pour Petit monstroux qui risquerait de chuter, de deux, pour une fois que Monsieur Poux ne dormira pas avec son ordinateur (niak niak), j’ai bien l’intention de garder ma place. Déjà que nous allons dormir tous les quatre dans la même pièce et que je vais être assiégée par des ronfleurs-fous il est hors de question que Petit Monstrou dorme entre nous.
Je négocie, je caline, je console sous une chaleur torride, pendant que Mr Poux essaie de ressusciter la climatisation qui est en pleine crise d’asthme et n’envoie qu’un maigre filet d’air tiède.
Je suffoque, mais petit monstrou ne me lâche pas, il ne veut pas dormir juste en couche et tient absolument à garder ses chaussettes. Parce que « sinon j’ai froid aux pieds » !!! Le pauvre, cet hiver il va devoir dormir en « après-ski »!
Enfin il s’endort, Mr Poux abandonne l’idée de faire fonctionner la clim, nous nous couchons en nage, comme deux baleines échouées sur le sable ,qui ne sauraient pas comment se rafraichir.
Mr poux s’endort immédiatement et commence son imitation quotidienne du tracteur emballé, je tourne et retourne en essayant de positiver « on est arrivés, demain les vacances commencent etc ».
Je finis par m’endormir mais Petit Monstrou me réveillera toutes les heures en pleurant parce qu’il n’a pas ses repères, et certainement aussi parce qu’il a trop chaud ( t’es sûr que tu ne veux pas ton anorak aussi ?).
Et à 6H00 le lendemain il s’écriera « Maman c’est le jour » ! Nous serons les premiers au petit déjeuner, deux zombies sous un soleil de plomb suivant péniblement deux piles électriques chargées à bloc parce que « y’aaa une pisciiiiiiiiiine » et que « on va au restaurannnnnnnt ».
Mais bon, les vacances sont faites pour se reposer, autant les commencer complètement crevés !
La suite des aventures se trouve :

Vous avez vos papiers ?


Ce matin, il ne fait pas beau, le jardin est détrempé par la pluie de cette nuit, et mes adorables enfants commencent à être particulièrement bruyants.

Je décide de les emmener au Mc Do, nous partirons tôt afin qu’ils puissent bien jouer et s’ouvrir l’appétit pour le repas super déséquilibré que nous prendrons là-bas.

J’emmène mon ordi ( il parait que là-bas la connexion marche bien) et au cas où, un bon bouquin, une lime à ongles, des lingettes, de l’eau, des kleenex, de l’arnica en crème, en granulés… bref me voici équipée d’un gros sac à dos dans lequel il y a TOUT sauf .. mes papiers.

Ce n’est pas très grave, j’en ai pour moins de 10 mn pour arriver au Mc Do et puis je suis toujours très prudente (mais si !).

Garglll nous ne sommes même pas sortis du village que les gendarmes me font signe de me garer sur le côté ; et là, bien sur, je pense à mes papiers, sagement rangés dans mon sac à main. Le jeune contractuel n’a pas l’air commode du tout, encore moins quand j’ouvre la fenêtre pour lui dire « je n’ai pas mes papiers ». Et là je commence à baratiner, le mc-do, les enfants excités, tout le petit matériel et zou, les papiers sont restés dans l’entrée dans le sac à main. J’en rajoute et je tartine ; il faut bien que ça serve d’être bavarde !

Mon gendarme se radoucit et m’accorde 10 mn pour lui ramener mes papiers, ouf : demi-tour.

REGARGLL je réalise en rentrant chez moi que je vais chercher des papiers qui ne sont pas en règles ! En effet depuis deux ans que je suis installée ici, je n’ai toujours pas changé mes plaques d’immatriculation ni ma carte grise. Je calcule que trois fois 11 euros pour absence de permis, assurance et carte grise ça fait moins cher que les 90 euros prévus pour ceux qui ne font pas leur changement d’adresse dans le mois imparti.

Bon de toute façon je n’ai pas le choix, j’ai dit que je revenais, j’y vais. Ils sont trois maintenant, il y a mon gendarme pas commode, un tout jeune et un autre grassouillet à la mine bon enfant. Je ré-explique mon oubli « exceptionnel- inhabituel -que je ne referai plus jamaisjamais je l’jure m’sieur » (je ne prends quasiment jamais mon sac à main donc jamais mes papiers non plus). Mr « Pacomode » inspecte les documents, et me demande de patienter, il va vérifier.

Pendant ce temps je fayote ( même pas honte) avec le jeunot et le grassouillet , je leur présente les monstroux ( toujours pas honte) qui sont à l’âge innocent où l’on apprécie encore les képis . J’en profite bien évidemment pour caser que je suis en train d’emménager ( ça pourra toujours servir si « pacomode » voit que mon assurance est dans le 28 et ma carte grise dans le 17). Grassouillet m’explique que j’ai un mois pour faire le changement.

Je souris : « ouf je pensais que c’était seulement deux semaines »

-« non, c’est un mois et le mieux c’est d’aller à la préfecture début Aout, vous verrez c’est plus rapide » ( Ben ça tombe bien début aout ça fera tout juste deux ans et UN MOIS que je dois faire ce P…. de changement de carte grise).

Bref, on est presque potes, ne manque plus que le café, ils me félicitent même d’avoir des sièges autos pour mes enfants. J’évite cordialement de dire « oui d’habitude je les transporte dans le coffre, mais là, vous voyez j’ai des cagettes, y’a pas la place » pourtant ça me tente. Mais bon, je n’ai pas fait l’école de gendarmerie, je ne sais pas s’ils ont vraiment beaucoup d’humour.

« Pacomode » revient et me dit : « Madame vous n’avez plus de permis »… je bredouille : « comment ? Hein ? quoi ? » et là Grassouillet pouffe : « mais non Madame, c’est une blaaaague ».

Finalement ils ont de l’humour ces messieurs, ce n’est juste pas le même que le mien !

Avec tout ça, nous sommes arrivés au Mc Do juste avant le « rush » et nous avons donc pris le « joyeux repas » tout de suite. Comme d’hab, ils n’ont rien mangé ou presque, trop pressés d’aller jouer, mais bon je n’y peux rien, ce sont les gendarmes qui m’ont retardée !

Les enfants devinez quoi ? Demain je vous emmène visiter la préfecture ! ( ou alors j’attends début Août, après tout, j’ai un mois pour le faire).

Pérégrinations Tunisiennes # 1

Lorsque nous avons décidé de partir une semaine en Tunisie, je me suis dit « chouette ça n’est pas trop loin ». Il est vrai qu’après nos multiples allers-retours Los Angeles-Paris, deux heures trente d’avion pour rejoindre la Tunisie, ça semble tout simple.

TROP SIMPLE ! C’était sans compter tout les aléas d’un voyage en avion, même court.
D’abord il nous fallait rejoindre l’aéroport de Bordeaux- Mérignac, une petite heure de voiture et nous y étions. Sauf que : nous avions prévu très large, le dimanche de notre départ étant classé noir par Bison futé, et le pont d’accès à Bordeaux bien souvent engorgé.

Nous voici donc accompagné par Papounet , errant dans l’aéroport dès 14H00 alors qu’il aurait fallu y être à 16H40, pour récupérer nos billets deux heures avant l’embarquement , qui lui-même n’aurait lieu qu’à 18H40.

Les Monstroux étaient surexcités de prendre le « gros avion » et durant les deux heures quarante qui suivirent nous avons visité l’intégralité de l’aéroport : en marchant, en courant, à reculons, en sautillant… Pour le bien être des passagers et le notre nous avions décidé de les « fatiguer » un peu avant de leur imposer deux heures trente à rester assis. Après avoir testé tous les escaliers roulants, et fait une pause gouter nous avons eu droit au sempiternel tour de manège ! Grand Monstrou a choisi la fusée « De Police » que Petit Monstrou avait baptisé la fusée « GalactRique ». Quand on sait qu’il a toujours au moins une main dans la culotte (CF : petit monstrou a des envies) , ce lapsus ne nous a pas du tout étonnés !
Enfin arrive l’heure de l’embarquement. Après un bref passage dans les boutiques détaxées où nos monstroux et leurs petits sacs à dos nous faisaient un peu l’effet d’éléphants au milieu des bouteilles de parfums ou d’alcool agencées à portée de toutes les petites mains ou d’un malheureux «coup de sac à dos », nous approchons de notre avion.
L’excitation est à son comble notre avion est jaune et violet et je suis certaine que tout l’aéroport l’a su grâce aux commentaires enthousiastes de Petit Monstrou.

Décollage ! Et démarrage des commentaires bien hauts et forts de Petit Monstrou ! Pendant deux heures et demi il a TOUT commenté, le nuage à gauche, l’hôtesse qui levait les bras, le moteur tombé, le bout d’aile arraché, les sandwichs distribués etc. J’étais séparée de lui par le couloir central, à côté d’une charmante dame fort peu rassurée en avion. Si les élucubrations de mon petit monstrou la faisait généralement sourire, lorsqu’il a annoncé qu’on venait de perdre un moteur, elle a perdu toutes ses couleurs !

Atterrissage : Par la très grande faute de Mr Poux ( je n’en dirai pas plus, je me sens toujours coupable pour les carnets de santé), nous descendons les derniers et arrivons donc tout à la fin de l’immense file d’attente pour la Douane. Il est 21H00, les monstroux sont fatigués et impatients.
Il nous faut ensuite prendre le bus, pas de chance, il y en a un qui vient juste de partir, nous serons les premiers passagers du suivant. Ce qu’aucune agence de voyage ne vous dira, c’est qu’il faut maintenant attendre que le bus soit plein pour partir, et qu’il va s’arrêter dans une quinzaine d’établissements avant de vous déposer fourbus à votre hôtel. C’est la crise ma bonne dame, il faut RENTABILISER !
Il sera donc minuit lorsque nous prendrons enfin possession de notre chambre , une heure du matin heure Française, cela fait donc 12 heures de voyage porte à porte.
Qui a dit que la Tunisie ça n’était pas loin ?

Suite des aventures Tunisiennes ICI