Archives de catégorie : Plaisir d’écrire

Tue l’amour (5)

Il travaille…

Elle se rapproche de lui doucement et lui embrasse délicatement le haut du front

Lui : pourquoi ce baiser ?

Elle : parce que quand je t’ai connu je ne pouvais pas embrasser cet endroit là… y’avait des cheveux !

Elle repart en riant, il travaille en boudant à moins qu’il ne boude en travaillant.

 

D’autres « Tue l’amour » : ici, ici, ici, et .

 

Tue l’amour ( rediff)

– Chéri, j’arrive de chez la gynéco, comme j’ai dépassé les 35 ans et que je suis ( toujours, hiccc) fumeuse elle refuse de me donner la pilule

– Ah ! ( ton laconique, regard toujours fixé sur son écran d’ordinateur).

– Donc, j’ai pensé à une solution pour qu’on puisse tout de même faire nos petits calins sans stress…

– Hum… ( toujours laconique, pianote sur son clavier)

– Je t’ai pris RV pour une vasectomie !

-HEIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNN ? ( purée quand même ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir l’attention de nos chéris ces jours-ci !)

– Oui, j’ai bien réfléchi, c’est la meilleure solution !

– Mais pourquoi tu ne le fais pas toi ?

– ( voix et air de blonde !) Mais mon chéri, la vasectomie c’est que pour les garçons!

– PFFF prends moi pour un con, je sais, je parlais de te faire ligaturer les trucs quoi… ( on remarque la grande patience de l’homme alors qu’on lui parle gentiment d’un sujet important pour notre couple)

– Ahh oui, alors j’y ai bien pensé, mais ensuite je me suis dit que si on refaisait notre vie chacun de notre côté, de nous deux c’est tout de même moi qui aurais le plus de chance de rencontrer quelqu’un et d’avoir éventuellement envie de faire un autre enfant !

Fin du premier Round !

Plaisir interdit

Au moment où l’on s’y attend le moins, on le sent monter, croître en nous jusqu’à ne plus pouvoir le réprimer. Il est simplement bon et pourtant on sait qu’il serait encore meilleur si on pouvait se laisser aller. Il est parfois si intense qu’on éclate, et on peut même en pleurer.

Rarement précédé de préliminaires, il arrive sans prévenir, qu’on soit deux, trois ou même plus. Il est généralement très fugace, du fait que même si on le partage avec plusieurs personnes, on doit absolument le cacher aux autres. Parce que, il faut bien le dire, il arrive toujours au mauvais moment !

Il laisse toujours un bon souvenir mais il est absolument inexplicable, le raconter est impossible et le décrire ne sert à rien, car il est souvent déclenché par une tension partagée, un instant d’absurdité ou simplement un regard complice à un moment clé.

crédit photo Flickr the commons

Quand je suis triste, je repense aux nombreux fous-rires qui ont secoué mes zygomatiques, je me revois battre mon record d’apnée pour ne pas exploser de rire à la tête d’un directeur aux idées forts saugrenues, je me revois planquée derrière un livre ouvert en pleine séance d’accueil de classe à la bibliothèque, ou encore dans un bus, ou je riais tant qu’une personne a cru que  je pleurais et à voulu me consoler.

Pour moi un fou-rire est un instant magique, et je n’ai qu’un regret c’est de n’avoir pas gardé trace de tous mes fous-rires !

C’est décidé, demain je commence un carnet spécial «  fou-rire »… Pourvu qu’il se remplisse vite !

C’est décidé je pars : épisode 2

Pour ceux qui auraient raté l’épisode 1 de cette histoire pour enfants il se trouve ici

j’ai donc abandonné l’idée de faire de Rikiki un hamster savant puisque je dois le laisser dans sa cage et puis, il faut bien reconnaitre que de toute façon, il n’est pas très doué.

D’habitude j’aime bien le mardi parce que je ne suis pas obligé de faire mes devoirs tout de suite puisqu’on n’a pas école le mercredi, et surtout, je passe un grand moment seul avec Maman. C’est Papa qui ramène le « nain» de son cours de solfège. Le « nain » c’est mon petit frère, il a 6 ans, trois ans de moins que moi et c’est un petit génie qui comprends tout plus vite que tout le monde. La seule chose qu’il n’a pas l’air de comprendre c’est qu’il m’énerve au plus haut point.

Déjà avant qu’on ne sache qu’il était surdoué il m’agaçait tout le temps, mais là, avec son école spéciale, ses cours de musique, ses tournois d’échecs, il me « gonfle fort » comme dirait Maxence. En plus, si vous voulez mon avis, il n’est pas si intelligent que ça, il n’a toujours pas compris que mes copains et moi ne voulons pas de lui quand, tous les mercredis, il nous suit partout dans la résidence.

C’est une vraie tare au foot et comme il veut toujours jouer avec nous, on perd presque à chaque fois contre les gars du lotissement d’en face. Une fois il s’est fait mal à la main et c’est MOI qui me suis fait disputer car il allait manquer ses cours de piano. Là, j’ai râlé très fort et rappelé à tout le monde que c’était lui qui nous suivait partout et que nous, on ne voulait même pas qu’il joue !

Du coup je me suis pris une seconde morale comme quoi c’était pas gentil de ne pas inclure son frère dans ses jeux, qu’il n’avait pas de copains dans la ville puisqu’il n’allait pas à l’école ici et « gna gna gna » et « gna gna gna« …

Je n’ai rien dit parce que ça me serait encore retombé dessus, mais j’ai pensé très fort que ce n’était pas parce qu’il n’avait pas de copains, qu’il fallait qu’il me pique les miens et me suive partout comme un toutou.

En plus la plupart du temps, il est complètement ailleurs, lorsque par malheur on lui passe le ballon, il est capable de partir avec dans le mauvais sens ! On a voulu le mettre gardien mais on s’est pris un but parce qu’il a refusé de plonger à cause d’un papillon qu’il ne voulait pas blesser.

A suivre…

Tue l’amour 4 : le voyage de Noces

Avertissements :

Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est bien évidemment purement fortuite

– Ce texte n’est PAS autobiographique, juste le fruit de mon imagination

Le voyage de noces

Kawaï est l’une des plus belles îles du monde, elle avait pu le constater lors des 45 mn de survol de l’île en hélicoptère qu’ils s’étaient offert à leur arrivée.

Heureusement qu’ils avaient réservé ce magnifique tour dès le premier jour car depuis elle avait bêtement perdu une, puis deux de ses lentilles de contact dans la piscine du palace où ils passaient leur voyage de noce.

Le plus ennuyeux c’est qu’elle avait oublié sa paire de lunettes à Paris dans l’euphorie du départ au lendemain de leur mariage.

Depuis elle vivait dans le flou le plus complet et son mari devait souvent l’aider pour qu’elle ne fasse pas de chute ou qu’elle ne prenne pas la mousse à raser pour la crème solaire. Ces petits inconvénients ajoutaient à leur complicité, il était ravi de l’aider, de la guider et elle en rajoutait car elle adorait qu’il s’occupe ainsi d’elle.

Au début de l’après-midi du troisième jour, les nombreux cocktails bus directement dans la piscine, le savoureux et copieux déjeuner qu’ils venaient de terminer et la chaleur étouffante étaient autant de bonnes raisons pour un repli dans la fraicheur de la chambre pour une petite sieste, réparatrice ou non… Après tout, ils étaient en voyage de noces.

Son mari avait donc rejoint la chambre, elle terminait son café en profitant du cadre magnifique puisqu’elle ne pouvait bien évidemment pas lire le roman qu’elle avait amené.

Lorsqu’elle arriva dans le couloir, elle vit tout de suite que la porte était entrouverte. Elle pénétra doucement dans leur nid d’amour plongé dans la pénombre et constata que son tout nouvel époux dormait déjà.

« Impossible qu’il dorme déjà » se dit-elle en entreprenant de le réveiller de la plus agréable des manières.

Elle commença  par le caresser  délicatement puis beaucoup plus précisément et fermement. Elle s’aida de la chaleur de sa bouche et quand elle obtint la rigidité voulue elle s’assit sur lui. Définitivement réveillé, son mari grommela quelque chose qu’elle ne comprit pas et s’empara de ses seins, les soupesant, les caressant comme un enfant devant un nouveau jouet.

Elle jouait sur lui, alternant les mouvements rapides et lents lorsque soudain il la saisit par les hanches pour accélérer  la cadence.

Elle eut un premier orgasme et lorsqu’il la retourna pour la dominer à son tour, elle en eut un second.

Ses mains étaient larges, chaudes, douces, sûres d’elles et expertes pour augmenter son plaisir. Quand il passa sa tête entre ses cuisses pour s’aider de sa langue, elle soupira d’aise.

JAMAIS il ne lui avait fait cet effet là, c’était pourtant un amant généreux mais là, il se surpassait, elle en avait des frissons de plaisir, elle haletait pour réprimer son envie de crier et pour calmer son cœur affolé.

Il l’incita à remonter sur lui, cette fois-ci en lui tournant le dos et malgré sa surprise elle adora qu’il la taquine un peu partout avec ses doigts…

Ils continuèrent leurs ébats encore un bon moment avant que, à bout de souffle et de plaisir elle ne hurle son prénom.

–          « moi c’est henry »

–           « !!!!! »

Tétanisée elle se redressa immédiatement, ouvrit les rideaux et constata sa bévue : elle s’était trompée de chambre… Et au vu des derniers événements elle savait maintenant qu’elle s’était certainement trompée aussi de mari !

A moins qu’elle n’ait déjà trouvé un amant…

Rouge de honte et à peine rhabillée elle s’enfuit dans le couloir où elle tomba nez à nez avec son mari, le vrai, qui lui dit en plaisantant :

–          «  ah tu es là, je commençais à me demander si tu n’étais pas partie avec un autre ! »

–          OUPSSSSSSSS

Mathilde

Mais pourquoi avait-elle accepté d’aller aider le mari d’une de ses copines, à corriger son mémoire d’Espagnol cet après-midi là ?

Parce qu’elle avait vécu plus de dix ans à Madrid, parce qu’elle aimait rendre service et surtout surtout, parce qu’elle ne savait pas dire non ! C’est  à cause de cela qu’elle se retrouvait devant la porte d’un quasi-inconnu  par ce bel après-midi ensoleillé, alors que justement ce jour là, elle n’avait pas ses enfants et qu’elle aurait pu tranquillement bouquiner lascivement allongée sur son bain de soleil.

C’est donc bien peu enthousiaste qu’elle sonna à la porte, en espérant que cette relecture ne lui prendrait pas trop de temps.

Lorsqu’il lui ouvrit elle remarqua immédiatement les traits tirés et les yeux cernés de quelqu’un qui est en pleine session d’examens, mais cela ajoutait à son charme.  Elle était d’ailleurs surprise de le trouver si attirant soudainement alors qu’elle l’avait croisé plusieurs fois devant l’école où ils avaient échangés des banalités sans qu’elle ne le trouve particulièrement séduisant.

Elle n’avait jamais prêté attention non plus à la chaleur qui se dégageait de son sourire, pourtant elle avait toujours eu un «  truc » pour les sourires et le sien était lumineux, frais et terriblement doux lorsqu’il la remercia d’être venue l’aider.

C’est à ce moment précis qu’elle a senti l’attirance, le désir monter en elle. Intérieurement elle se moqua d’elle-même, se comparant à une jeune midinette qui craquerait pour le premier venu, mais définitivement, le trouble était là. Elle avait même l’impression qu’il était partagé, car il était impossible qu’un homme d’une quarantaine d’années, en pleine ascension sociale, soit intimidé à ce point par son arrivée.

Il lui offrit un thé, qu’il lui servit avec des sablés, et ils s’installèrent devant l’ordinateur pour commencer leur lecture.  Bien évidemment, lire à deux sur le même écran exige une promiscuité propice aux frôlements d’épaules, ou de mains  sur la souris, et chaque fois il s’excusait doucement et s’éloignait un peu pour se rapprocher au paragraphe suivant.

Lorsqu’elle réfléchissait, elle tortillait inconsciemment une de ses boucles de cheveux, il lui fit remarquer que c’était amusant en remettant une mèche à sa place tout doucement, presque tendrement, lui frôlant  la joue au passage.  Elle reçut comme une décharge électrique à ce contact, et eut très  envie qu’il recommence. Elle se traita de nouveau de midinette car vraiment , elle ne savait pas ce qui lui arrivait, était-ce le temps orageux qui lui faisait perdre ses repères au point de s’émoustiller ainsi pour un inconnu ? Même pas un inconnu, pire, le mari d’une de ses copines !

Le mémoire était plutôt bien rédigé, elle n’avait à corriger que quelques erreurs de concordance des temps, mais  à chaque correction il hochait la tête comme un enfant pris en faute, avec une moue absolument adorable, qui lui donnait envie de le consoler.

Il n’avait pas terminé sa conclusion, elle se mit donc à taper quelques idées qui lui paraissaient convenir, il lisait par-dessus son épaule et elle pouvait sentir son souffle chaud  dans son cou.

Lorsqu’ils décidèrent ensemble que la conclusion ferait l’affaire, il la remercia chaleureusement pour son aide, riant de lui-même,  de son incapacité à terminer seul ce mémoire, de son manque de motivation pour cette formation interne qui lui permettrait pourtant une belle promotion.

Il lui offrit de nouveau un thé, cette fois ci dans le salon et s’installa juste à côté d’elle sur le canapé ou ils parlèrent de tout et de rien, surtout de rien d’ailleurs, comme pour retarder le moment de se quitter. Cette fois c’étaient leurs genoux qui se touchaient et chaque fois, elle se sentait troublée.

Jetant un œil à sa montre, elle annonça qu’elle devait rentrer, il avait l’air désolé en la raccompagnant jusqu’à la porte. Au moment de la laisser partir, il lui remit sa mèche de cheveux en lui caressant cette fois volontairement la joue.

«  Vous êtes sûre que vous ne voulez pas rester un peu ? »

Elle n’avait jamais su dire non …

C’est décidé je pars !

La voilà ma fameuse histoire pour enfants.

Aujourd’hui ce n’est vraiment pas mon jour ! Tout le monde est contre moi !

D’abord la maîtresse m’a puni parce que je discutais avec Maxence alors que c’était clair que c’était  Maxence qui discutait avec moi.

Ensuite à la récré, j’ai été privé de foot par Madame Pète-sec ( la directrice) parce que j’ai lancé le ballon sur cette pimbêche de Clara. (Elle n’avait qu’à pas traverser le terrain aussi !).

J’ai encore eu une mauvaise note en dictée et la maitresse m’a disputé parce qu’elle «  sait que je peux faire beaucoup mieux », la dictée c’était l’histoire d’un petit garçon qui se promenait dans la garrigue et comme je l’ai accompagné au pays des cigales, j’en ai oublié les accords et les conjugaisons.

Pendant la dernière récré, Marine m’a annoncé qu’elle ne voulait plus être mon amoureuse, j’ai joué les durs comme Papa m’a appris mais ça m’embête vachement ! Je suis sûre que c’est à cause du nouveau ! Un blond toujours bien coiffé, qui est en train de piquer la place de premier de la classe de Léo, et qui maintenant, me vole ma chérie !

Non vraiment ce n’est pas mon jour et j’étais bien content lorsque la cloche a sonné la fin de cette terrible journée d’école.

A la maison, ça a continué, Maman  a commencé par me râler dessus parce que j’avais laissé des traces de boue dans l’entrée et ensuite elle m’a annoncé je n’aurais pas de goûter tant que je n’aurais pas ENFIN nettoyé la cage de Rikiki. (Rikiki c’est mon hamster, je l’ai appelé comme ça parce qu’en fait je voulais un GROS chien et  pas un minuscule rongeur). Maman aussi a du passer une mauvaise journée, elle a l’air de mauvais poil *, ce n’est surement pas le moment de lui montrer mon cahier de dictées.

Le goûter est mon repas préféré, Maman le sait bien et c’est pour ça qu’elle me fait cet odieux chantage.  En général, j’avale un grand verre de lait et deux énormes tartines de Nutessa,  sauf les jours où Maman est rentrée tôt du travail et qu’elle s’est mis en tête de me faire une «  excellente » compote maison (beurkkkk). Ouf ça ne sent rien dans la cuisine donc elle n’a pas du avoir le temps d’en préparer une, je me dépêche de monter pour nettoyer la cage de Rikiki car je meurs de faim.

Quand je vous dis  que ce n’est pas mon jour, à midi à la cantine il y avait des épinards et des saucisses grillées bien trop grillées. Heureusement que Maxence, qui ne mange pas à la cantine, nous a ramené un bon stock de bonbecs en revenant à 13H30 car malgré les cris des cantinières, personne n’a terminé son assiette.

C’est vrai que la cage de Rikiki sent plutôt mauvais, quand elle ne tourne pas dans sa roue cette bestiole passe ses journées à faire des crottes partout ! Pourtant je lui donne de la nourriture adaptée que Papa a ramené de l’animalerie le jour ou il l’a acheté ( au lieu de me ramener le chiot dont je rêvais).

Au début, j’ai fait des efforts, j’ai même essayé d’habituer Rikiki à vivre en liberté dans ma chambre pour lui apprendre des tours et qu’il devienne un vrai animal de compagnie. Et puis Maman a fait un scandale parce qu’il avait grignoté un coin de mon drap et que «  ça coûte cher » et que  «  l’argent elle ne le pond pas ». ( j’adore quand elle dit ça parce que je l’imagine toujours en train de ramasser plein de sous dans les toilettes).

  • Expression familière pour dire que quelqu’un est de mauvaise humeur

A suivre…. Ou pas …

Tue l’amour (round 2)

Mais qu’est-ce qui m’a pris d’écrire  » fin du round 1″… j’aurais du me douter que certaines fidèles lectrices aux esprits aussi tordus que le mien réclameraient immédiatement la suite! Suite que je n’avais absolument pas prévu d’écrire…

Donc pour calmer la foule en délire ( trois personnes c’est déjà une petite foule… SI !), here is the round two :(Edit de l’après-midi : Océane a rejoint la foule en délire, nous en sommes donc à 4 esprits tordus )

– Comment ça refaire ta vie ? Tu as DEJA pensé à refaire ta vie ?

– Ça m’est arrivé oui
  –  Mais enfin, ça marche bien nous deux, qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu penses à des trucs pareils ?
– Oui oui tout va bien…….. pour le MOMENT…
– COMMENT ça pour le moment ?
(voix de pédagogue patiente)
–      – Écoute mon chéri… tous les vins ne se bonifient pas en vieillissant, les hommes c’est pareil, y’en a qui tournent mal, qui s’encroutent, se relâchent sous prétexte qu’ils sont mariés/casés…
– Tu trouves que je me relâche ?
(voix qui dissimule fort mal l’ironie)
– Oh non mon chéri, tu progresses chaque jour (à mon contact), la preuve : hier tu as emmené les enfants à l’école   SANS prendre le GPS ! Non vraiment je te félicite !

Tue l’amour…

– Chéri, j’arrive de chez la gynéco, comme j’ai dépassé les 35 ans et que je suis ( toujours, hiccc) fumeuse elle refuse de me donner la pilule

—   – Ah ! ( ton laconique, regard toujours fixé sur son écran d’ordinateur).
—   – Donc, j’ai pensé à une solution pour qu’on puisse tout de même faire nos petits calins sans stress…
—   – Hum… ( toujours laconique, pianote sur son clavier)
—   – Je t’ai pris RV pour une vasectomie !
-HEIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNN ? ( purée quand même ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir l’attention de nos chéris ces jours-ci !)
—  –   Oui, j’ai bien réfléchi, c’est la meilleure solution !
—  – Mais pourquoi tu ne le fais pas toi ?
( voix et air de blonde !) Mais mon chéri, la vasectomie c’est que pour les garçons!
—    – PFFF prends moi pour un con, je sais, je parlais de te faire ligaturer les trucs quoi… ( on remarque la grande patience de l’homme alors qu’on lui parle gentiment d’un sujet important pour notre couple)
–      – Ahh oui, alors j’y ai bien pensé, mais ensuite je me suis dit que si on refaisait notre vie chacun de notre côté, de nous   deux c’est tout de même moi qui aurais le plus de chance  de rencontrer quelqu’un et d’avoir éventuellement envie de  faire un autre enfant !
Fin du premier Round !

Train de nuit

Elle avait eu beau courir à grandes enjambées sur l’immense quai de la gare Montparnasse, elle avait raté son TGV. Après avoir longuement juré et surtout repris son souffle, elle avait lentement regagné la gare et attendu au guichet pour faire changer son billet.
Elle était chanceuse lui annonça le préposé, il restait des places dans le train de nuit. Elle n’aurait pas qualifié ça de chance, mais elle fit un sourire résigné, soulagée qu’on ne lui fasse rien payer de plus.
Le bon côté de la chose c’est qu’elle allait pouvoir passer une soirée de plus avec son petit ami du moment. Lui n’avait pas l’air enchanté il comptait sur cette soirée pour travailler, mais malgré sa proposition de rester à la gare, il l’avait ramenée chez lui puis raccompagnée à la gare pour le train de 23H02.
Le quai grouillait de jeunes appelés qui rejoignaient leurs casernes respectives, après un week-end en famille, particulièrement arrosé pour certains, qui portaient encore les stigmates d’une bonne grosse cuite.
En rentrant dans son compartiment elle avait eu un mouvement de recul, il ne restait qu’une couchette en haut, les trois autres étant occupées par des militaires en train de siffler une bière.
Elle redescendit faire ses adieux à son petit ami et lui annonça son intention de changer de place dès que possible, elle souhaitait dormir, sans blagues graveleuses ou concours de rots, surtout sans problème et ses trois compagnons de voyage ne lui inspiraient aucune confiance.
Une fois le train parti, elle fit un rapide tour de son wagon et avisa un compartiment avec trois couchettes libres. Elle déménagea ses affaires et s’installa sur la couchette en bas à gauche, doutant de pouvoir trouver rapidement le sommeil.
La porte s’ouvrit, son voisin arrivait. Un homme simple, d’une quarantaine d’année, vêtu d’un col roulé et d’un jean, aucun signe particulier. Après les salutations d’usage elle se tourna et avant de s’endormir se félicita d’avoir changé de place. Ce voisin là ne serait pas bruyant, et qui sait ce que trois militaires bien échauffés par l’alcool auraient pu lui faire…

A SUIVRE…