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Les ex

Du temps de nos parents, une fois marié, il ne restait plus que nos souvenirs, voire nos regrets. Souvenirs  des rencontres qu’on avait faites  avant de sauter le pas, ou avant d’être mariée d’office avec LE jeune homme qui convenait à la famille. Souvenir d’un regard furtif, d’un coup de foudre non poursuivi, d’un bon ami qui aurait pu devenir un bon mari… et là, commence la danse des  si…

Quand les habitudes et  la routine ont progressivement eu raison des petits gestes de séduction des premières années ( mois ?) on s’évade dans nos pensées et  on imagine : Et si…. Et si…

On regarde notre conjoint, l’embonpoint est là, la calvitie est naissante voire bien installée, et surtout on connait maintenant parfaitement les défauts de cet individu qu’on avait choisi plutôt qu’un autre.

Quelle femme ne s’est pas souvenue un jour de ce jeune homme croisé sur le quai d’une gare, de cet ami fidèle qui n’avait jamais dépassé le stade platonique  en se demandant : et si j’étais partie avec lui ?  Et si je l’avais choisi lui pour être le père de mes enfants ? L’homme de ma vie ?

Pour notre génération un peu plus délurée, il y a souvent plus d’ex dans notre passé et donc plus de souvenirs et de questionnements, mais les souvenirs sont trompeurs car si l’on constate chaque jour la décrépitude l’empâtement de notre conjoint nos ex, eux, restent dans notre mémoire tels qu’ils étaient à 17 ans.  Bien évidement, à côté d’un ado tout frais, sans autre souci que «  où faire la fête ce soir ? »,  l’époux en question même très bien conservé et bourré de qualité ne fait pas le poids !

Le pire c’est lorsqu’on a  changé de région ou de pays, on n’a alors aucune chance de croiser l’ex idéalisé à la boulangerie, accompagné de sa marmaille bien évidement moins éveillée, belle, intelligente etc. que la notre… L’ex reste donc bloqué à 17, 20 ou même 25 ans, muni de tous ses cheveux et de toutes les qualités qu’on veut bien lui accorder dans le bénéfice du doute !

C’est là que l’on peut remercier  internet et ses nombreux réseaux sociaux,  copains d’avant, trombi et même Facebook de remettre les choses à leur place ! Et non messieurs dames, facebook ne sert pas qu’à faire des jeux débiles et à se faire piquer toutes ses informations personnelles par les spammeurs, ça sert aussi à retrouver ses ex dans toute la non-splendeur de leurs  vies d’adultes.

Je vois déjà M.Kine pointer le bout de son nez pour dire «  Tiens Béalapoizon se croit encore parfaite ». Que Nenni ma bonne dame, je suis parfaitement consciente d’avoir pris un sacré coup de vieux, je suis une éternelle insatisfaite concernant ma vie et ce que j’en fais, une éternelle complexée aussi…

Mais sincèrement, retrouver quelques ex sur facebook m’a offert de bons moments de franche rigolade.  Entre celui qui m’avait surnommé la grosse parce que j’avais quelques rondeurs ( Super Copine dirait des formes et toc) et qui ressemble maintenant beaucoup plus à un bidibule qu’à un «  boys band ».  Celui qui était tellement coureur qu’il court toujours à presque quarante ans.

Et la cerise sur le gateau, THE EX qui a tellement fait battre mon petit cœur qu’il l’a presque totalement détruit en partant, celui-ci n’a pas changé, veuillez comprendre ici : pas évolué.  Il écrit des phrases incompréhensibles  dans un français qui n’appartient qu’à lui, la plupart du temps il s’est défoncé avec des substances illicites et se croit philosophe en postant des dictons à deux balles…  Alors oui, il a gardé ses beaux yeux bleus, il a surement mieux vieilli que moi physiquement mais grâce à facebook je peux dire OUF !

OUF, je n’ai pas réussi à le garder !

Ouf bien plus tard j’ai rencontré Mr Poux qui a la tête sur les épaules, que je comprends systématiquement quand il s’exprime ( et pourtant c’est un scientifique ), qui a énormément d’humour et me fait rire chaque jour. Qui me stimule intellectuellement, me soutient dans mes projets, mes rêves et mes désillusions.  Et ce qui ne gâche rien il est resté bel homme, sur lui les tempes grisonnantes sont absolument charmantes, l’embonpoint confortable et puis ses  yeux marrons ne regardent que moi !

Mince alors, mais sur qui vais-je bien pouvoir fantasmer quand il m’aura énervée ( si si ça lui arrive quand même ) ???

Mes préférés

Je vous avais prévenus l’autre jour, comme bien souvent lorsque je suis en Charente Maritime, je suis atteinte d’une crise de « flémmingite » aigüe, je regarde la sève monter dans les arbres pour préparer les fruits de juin, les petites fleurs qui éclosent, j’observe les ballets nuptiaux des oiseaux en profitant du soleil…
Un vrai syndrôme de  » petite maison dans la prairie » m’a submergée et dans ces conditions je me sens plus une âme de Caroline Ingalls que de Nelly Olson ( hier soir j’ai même appelé Mr Poux  » Charles » par erreur !).

Si vous ajoutez à cela de copieux repas de famille, arrosés de bons vins et souvent précédés de champagne à l’apéritif, j’ai le neurone anesthésié, le cerveau en berne et l’inspiration à du rester coincée dans l’oreiller des nombreuses siestes digestives, crapuleuses, réparatrices de ces vacances.

J’ai donc décidé de me la jouer , de vous faire un top 10 des textes que j’ai préféré écrire, car si comme Papillote ou Sophie L, vous arrivez juste par ici, vous saurez où aller en premier dans les archives.

tadaaaaaa the Top Ten : mes ptits billets préférés ! ( mince, si ça se trouve y’en aura même pas dix !)

1 Vous avez vos papiers ?

2 Pérégrinations Tunisiennes 1
3 Pérégrinations Tunisiennes 2
4 Alerte Sanitaire
5 La couleur du stress
6 Lettre au Trésor Public
7 Les jolies colonies de vacances
8 Septembre 2021 ( et les deux autres jeux d’écriture d’ailleurs)
9 Train de nuit
10 Lettre à ma Banquière

Ouf j’en ai trouvé dix quand même mais c’est plutôt attristant après un an de blog de ne trouver que dix textes qu’on a aimé… Je sens que je vais aller me servir un petit Pineau des Charentes pour me remonter le moral !
Et pour l’apéro j’invite : Eric Citoyen, Nicolas, Oh le beau jour ! et Gaël !
Comment ça y’a que des mecs ? Bon alors j’invite aussi Manu, Cathy, Nekonezzumi et la douce Océane 🙂

Bon et vous, lequel vous avez préféré ?

l’accident …

…Ou Mr Poux et l’art de la formule !

Vendredi soir pour la première fois depuis trois ans que nous sommes en Eure et Loir, nous avions prévu un spectacle pour nous. Pas une sortie à la patinoire, pas un film pour enfant, non, nous devions partir en amoureux voir ça :

Tout était organisé, j’avais récupéré les monstroux plus tôt à l’école, la baby-sitter devait arriver vers 16H00 et Mr poux devait rentrer en début d’après-midi.
14H38 le téléphone sonne…
«  allo ma chérie, je t’appelle pour te prévenir que j’ai eu un petit contretemps »
Tout de suite je pense qu’il a accepté une réunion supplémentaire et qu’il va arriver juste au moment de partir voire plus tard … je me prépare à lui passer un savon.
«  J’ai eu un accident de voiture »
Voix aigue «  Quoiiiiiiiiiiii, tu vas bien ? Tu n’as rien ? »
« non je n’ai rien,  j’ai juste fait quelques tonneaux sur l’A10 »
Voix stridente,  le palpitant à 200 :
«  heiiiiiiiiiin, des tonneaux ? tu saignes ? » ( oui je sais la question est saugrenue, excusez  mon manque d’à propos sur ce coup là, c’est surement la crise de tachycardie qui m’a soufflé cette réplique).
«  non tout va bien, je suis dans l’ambulance là, mais ça va »
Voix suraiguë qu’on a entendue jusqu’à Chartres : «  dans l’ambulaaaaaaaaaaaaance ??? » ( bon en même temps  après plusieurs tonneaux sur autoroute on repart rarement en stop pour honorer ses rendez-vous-même si on doit aller voir Florence Foresti !)
«  Oui il y avait une ambulance qui me suivait, donc le conducteur s’est arrêté, bon je ne sais pas du tout quand je vais rentrer ni comment, la voiture est foutue de toute façon,  on attends les pompiers, je te rappelle dès que je peux »
CLIC
Comme mon cher et tendre doit être le seul mâle dans un rayon de 300 km à ne pas posséder de téléphone portable, il s’est passé TROIS  HEURES avant que je n’ai d’autres nouvelles !
J’ai passé environ une heure assise sans bouger de ma chaise, à envisager le pire, à me dire que ce n’est pas parce qu’il faisait le fanfaron au téléphone pour faire passer la pilule qu’il allait bien, qu’il pouvait très bien faire un malaise juste en raccrochant… je n’ai RIEN fait d’autre que réfléchir : où est-ce que j’allais le récupérer ?  Comment allait-il ? Et s’il ne survivait pas ? Et s’il n’avait pas survécu du tout au lieu de m’appeler ? J’imaginais déjà le Maire du village venir sonner à la porte pour m’annoncer la terrible nouvelle, puis devoir l’annoncer aux Monstroux.  Petit Monstrou est déjà complètement obsédé par le «  ciel » et les gens qui y partent, et Grand Monstrou idolâtre tant son Papa que je n’osais même pas imaginer sa douleur, son chagrin, son avenir de garçon qui devrait grandir sans Papa…
Je me posais  aussi de basses questions matérialistes comme : «  comment allait-on faire avec une seule voiture, un Poux qui bosse à 70 km de la maison et a des horaires de dingue ? », «  comment allions nous trouver une voiture d’occasion qui entre dans notre budget soit environ 200 euros ? ».
J’avoue que ces questions purement matérielles bien que peu réjouissantes, m’évitaient de continuer à faire tourner mon cerveau en boucle sur l’état peut-être catastrophique de mon Poux. (enfin, plus catastrophique de d’habitude quoi !)
Vers  seize heures, la baby-sitter est arrivée, je l’avais eue au téléphone et elle m’avait été chaudement recommandée par une amie mais c’était la première fois que nous nous rencontrions.Elle a du me trouver un peu «  space » mais elle a vite compris que je sois un peu perturbée lorsque je lui ai expliqué la situation.
Je lui ai demandé de rester car si je devais aller récupérer mon Poux à l’hôpital, les monstroux ne seraient surement pas autorisés à entrer, ou pire,  si jamais ils le gardaient je pouvais, grâce à elle, aller lui rendre visite sans eux.
Du coup nous avons attendu ensemble que le téléphone veuille bien re-sonner, essayant de parler de tout et de rien, évitant bien entendu les sujets concernant les voitures, la circulation et les accidents particulièrement devant les Monstroux qui  prenaient leur gouter avec nous.
C’est seulement à 17H30 que nous avons eu plus de nouvelles, Mr Poux m’attendait au garage où l’on avait remorqué son épave, cet  ######## ( censuré) avait refusé d’être conduit à l’hôpital après l’examen sommaire des pompiers.
Quand je suis arrivée le garagiste m’a dit que j’avais de la chance qu’il soit encore là et en voyant la voiture j’ai compris pourquoi… C’est le côté conducteur qui est le plus touché, le toit enfoncé, un essuie-glace à même traversé le pare-brise menaçant sa tête heureusement protégée par l’airbag et par le fait qu’il conduise avec son siège très reculé.
Il faut quand même que je vous montre ce que Mr Poux appelle un «  contretemps »…

A part quelques gros hématomes et des microcoupures, il n’a rien ! Et nous sommes même allés dîner au restaurant puisque nous avions une baby-sitter à la maison. Bien entendu l’ambiance n’était pas à la fête mais un dîner sans cris, sans devoir houspiller les monstroux pour qu’ils mangent ( et pour moi sans être aux fourneaux) était nécessaire pour nous remettre de nos émotions.
Malgré cela, j’ai passé la nuit à écouter s’il respirait toujours, traumatisée par d’éventuelles lésions internes dont ne nous pouvions être sûrs qu’il n’en avait pas puisque Môssieur avait refusé de se faire ausculter.
A l’heure où je termine ce texte, je ne suis pas complètement rassurée même s’il a l’air en bonne santé malgré de bonnes grosses courbatures, je me demande ce que nous réserve encore 2010.
En 2010 j’ai appris à relativiser : lorsqu’on a un lupus il faut se satisfaire de perdre ses cheveux plutôt qu’un rein, mieux vaut se retrouver dans une merde noire parce qu’on n’a plus de voiture que de ne plus avoir de mari et Papa. Bon, ça c’est FAIT, me voilà hyper forte pour relativiser, limite si je ne vais pas me faire tatouer «  carpe diem » sur la poitrine  et m’arrêter admirer chaque pâquerette qui croisera ma route.
Est-ce qu’on pourrait arrêter là avec les leçons de philosophie ?
Ou alors est-ce qu’on pourrait passer tout de suite en 2011 ?

Enfant unique

 Depuis toute petite, j’en entends des vertes et des pas mures sur les enfants uniques. Ca a commencé dès la maternelle où l’on avait annoncé à Mamina que je ne saurais pas partager, que je serais  très certainement une vilaine égoïste et j’en passe, juste parce que je n’avais ni frère ni sœur. Mamina avait trouvé la parade : « un enfant qui n’a pas un petit frère(ou sœur) qui lui casse régulièrement ses jouets prête plus volontiers ».
Bref, dans les années 70, être enfant unique était mal vu et j’ai comme l’impression que les préjugés de l’époque sont toujours vivaces.
 Du coup je voudrais préciser qu’être le seul enfant d’une famille c’est passer une quinzaine d’années à s’ennuyer sec  et ensuite quelques années bien difficiles  avec toute la pression des DEUX parents sur nos épaules.  Quand on est « unique » pas question de rater sa vie, TOUS les espoirs de nos parents sont pour notre pomme.
Pas question non plus de se cacher derrière la bêtise bien plus grosse du frangin qui a cassé la voiture paternelle… ça n’arrive pas. On est seul face à ses parents, que ce soit pour les compliments ou les critiques. On est seul à lutter contre les règles établies, il n’y a pas eu de grand pour retarder l’heure du couvre feu, ou argumenter à nos côtés pour l’adoption d’un animal.
Bien sur, comme dirait Grand Monstrou  on reçoit tout l’amour de nos parents, tous les câlins sont rien que pour nous, les bisous, les papouilles, les cadeaux aussi. Et ça, ça lui fait bien envie à mon Grand Monstrou qui ne s’est toujours pas remis de la naissance de Petit Monstrou.
Il ne réalise pas qu’avec Petit Monstrou il a gagné un copain toujours là pour jouer avec lui. Leur complicité de plus en plus prononcée fait chaud au cœur, même si souvent ils complotent contre moi. ( « vas-y « Zuyien », Maman ne regarde pas ») . Ils se soutiennent et se défendent aussi  souvent qu’ils se battent et se dénoncent mais de plus en plus souvent, ils sont unis. Et ça, c’est d’autant plus précieux à mes yeux que je ne l’ai pas connu.
D’autant  plus que, plus tard, la pression s’inverse, qui se retrouve seul pour s’inquiéter pour ses parents ? Chez qui croyez-vous que Papounet atterrira lorsqu’il sera complètement gâteux ? Pas question de le refiler à la frangine pour le week-end, il n’y en a pas…
Et chez vous ? Un seul enfant ou plusieurs ?

Dur dur de ne rien faire !

Lundi, je suis allée faire «  craquer » mon vieux dos chez l’ostéopathe et comme à chaque fois je suis ressortie avec beaucoup plus de mobilité mais plus aucune énergie. Comme en plus, le docteur m’a interdit l’aspirateur ( Chouette, c’est donc « Monsieur » qui doit s’en charger ! Vous pourriez  me faire une ordonnance pour Mr Poux ?), et toute activité «  physique » j’ai décidé de ne RIEN faire.

Arrivée à la maison, quelqu’un avait étalé des légos partout ( surement Mr Poux qui a joué avant de partir au travail ), je les ai donc ramassés : 5 mn.

Ce n’est pas parce que j’ai décidé de ne RIEN faire que je vais laisser toutes ces miettes sous la table : un ptit coup de balai ne va pas me faire mal au dos : 5mn

Je monte ranger le livre que j’avais emporté pour la salle d’attente, je refais tous les lits : 6 mn. Comme nous avons une malédiction des bacs à linge sale qui se planquent honteusement  dès que l’un de mes trois hommes se déshabille, j’ai aussi ramassé pyjamas, gilets sales et même une pauvre chaussette privée de sa conjointe : 2 mn.

Je précise, tout de même, que généralement, lorsque les affaires de Mr Poux gisent par terre : je les laisse ! Après tout, un caleçon par terre au milieu de la pièce pallière peut avoir une utilité que j’ignore. Peut-être que Mr Poux a l’intention de faire les poussières avec plus tard ( on peut rêver non ?) , ou alors il le laisse s’aérer pour le reporter ensuite ( GARGLLL).  Je suis très forte à ce jeu là, je peux enjamber une pile entière de chemises jusqu’à ce que Mr Poux à la veille d’une réunion hyper importante vienne me voir penaud :
«  dis, je n’ai plus de chemisette ». 
Là je prend un air d’ange complètement estomaqué
«  mais c’est très surprenant ça mon chéri, j’ai justement fait une machine ce matin et il n’y en avait aucune au sale »
( forcément elles sont en train de faire une maquette du mont dore au milieu du couloir !). N’empêche, ça marche bien, depuis qu’il est parti en chemise, par 40 degrés à l’ombre chez un client à Santa Barbara, Mr Poux arrive beaucoup mieux à localiser le bac à linge.  Il faut bien sûr que je fasse des petites grèves surprises de temps en temps, Mr Poux appelle ça mes «  crises féministes » alors que moi je considère ça comme des «  piqûres de rappel ». Encore une preuve que les hommes ne comprendront jamais les femmes et vice- versa.

Mais bon, ce matin là, toute contente d’avoir récupéré des lombaires en état de marche, j’ai eu pitié et j’ai tout ramassé. Et puis maintenant que nous avons les monstroux je ne peux plus laisser des piles de linge par terre, c’est un très mauvais exemple ( n’est-ce pas mon chéri ?!)

Puisque j’étais là-haut, j’ai remis correctement les livres dans les tables de nuit des monstroux histoire de cacher les histoires que nous venions de lire trois soirs de suite et d’en mettre en évidence de nouvelles : 5 mn.

Tiens, puisqu’aujourd’hui je ne fait RIEN, je vais me faire un ptit masque… OUpsss quelqu’un m’a gentiment laissé de superbes traces de dentifrice dans le lavabo : un ptit coup vite fait : 1 mn.

Les jouets de bains sont tout collants, je vais les faire tremper dans ma solution miracle (vinaigre, liquide vaisselle et huile essentielle), je les rince et les range au bord de la baignoire : 7 mn ( mes enfants ont TROP de jouets de bain)

Je redescends, ( j’ai oublié de faire mon masque), il fait soleil et ce n’est pas parce que j’ai décidé de ne RIEN faire que je vais laisser mon linge pourrir dans le lave- linge : je l’étends dehors : 10 mn. Et justement puisqu’il fait soleil, je vais en profiter pour laver ce pull qui ne passe pas en machine : 5 mn.

Je vais m’offrir un ptit café avant d’aller surfer sur le net puisque je ne fais RIEN. Oups, c’est vrai, comme j’avais rendez-vous juste après avoir déposé les monstroux à l’école, je n’ai pas vidé le lave-vaisselle :  5mn. Cette cafetière est constamment sale,  ça ne va pas me prendre longtemps de la nettoyer avant de faire mon café : 3 mn.

Ca y est , j’ai mon café ! Je vais m’asseoir et lire les dernières nouvelles du monde en prenant mon temps. Zut, j’avais dit que je posterai ce truc ce matin, bon je vais le faire maintenant, je sors le chéquier, les timbres, je prépare l’enveloppe et la pose dans l’entrée. Rooo mais c’est pas vrai ça ! Mes monstroux ont encore lancé leurs chaussons n’importe où : je ramasse, je remets auprès de l’escalier pour qu’on les retrouve ce soir après l’école : 1mn.

Le facteur est passé, je vais donc chercher le courrier et puisque je ne fais RIEN, j’en profite pour vider aussi la boite à lettres  du voisin qui a déménagé et m’a laissé ses clés : 5mn. En revenant, je rentre les poubelles,  et je constate que mon rosier a (encore ! ) besoin d’une taille. Aller, ça va me prendre 5 mn, je sors  le sécateur et je libère l’arbuste de toutes ses roses fanées : 7mn.

Le facteur m’a encore amené une facture, puisque j’ai déjà une lettre à poster, je la paie de suite et je la range immédiatement (sans passer par la case : je prends la poussière une semaine au bout de la table, ça a du bon de ne RIEN faire !). Tiens, ça me fait penser qu’il fallait que je cherche  un truc dans la chemise «  auto », aie, tout est mélangé là-dedans, les factures pour la voiture « playmobil » de Mr Poux et celles pour mon supeeeeerbe véhicule. Je reclasse tout : 5 mn

Me revoilà, presque à proximité de mon ordinateur, je vais ENFIN pouvoir me poser mais BEUURRKK il y a une énorme araignée au plafond. Comme en plus, c’est justement le plafond que j’ai repeint cet été il est hors de question que je l’écrase. Je sors l’aspirateur ( mais non docteur je ne vais pas le passer partout )et je déclare la guerre à cette bestiole qui en plus d’être immonde, est particulièrement rapide. Cette satanée araignée s’est planquée derrière le canapé, c’est raté pour l’option «  pas d’activités physiques aujourd’hui », je tire le canapé (qui est plus lourd que moi le bougre)  et j’aspire partout histoire de rattraper la fugitive !
HOURRA je l’ai eue (non, je ne danse pas la gigue dans mon salon mais je suis ravie…) ! Je retape mon pauvre canapé, ratatiné par les sauts  répétés (bien qu’interdits) de mes Monstroux, et le remets en place : 3 mn. J’enlève le
bac de mon aspi car je SAIS que les araignées ne meurent pas forcément en étant aspirées, je vais aller le vider dehors.

En tant que wonder Mummy, entourée par trois hommes, j’ai une devise ( et oui il en faut !) : « pas de voyage à vide ». Puisque je vais vider mon bac d’aspi, autant emmener aussi la poubelle de «  recyclage ». Chasse à l’araignée : 8 mn, évacuation de la prise et du recyclable : 5 mn.

Ayéééé je vais pouvoir regarder mes  mails et surfer tranquillement. Zut, il nous manque des documents pour ’association de parents d’élèves :  Je réponds à ma collègue et j’écris à la directrice d’école : 5 mn. Toujours pour l’association, je retaille une photo pour mettre sur les documents des élections : 2 mn.

OUpss déjà midi,  je commence à avoir un petit creux, je vais me préparer à déjeuner, tant pis pour les nouvelles, de toutes façon elles sont toujours catastrophiques où délibérément déformées. ( je ne me suis jamais remise du coup du nuage de Tchernobyl qui s’était arrêté pile aux frontières de la France ! Trop fort le nuage ! Et complètement neuneus les présentateurs qui ont annoncé ça au journal de 20H00 !)

C’est fou ça ! je ne me sens pas spécialement reposée, et pourtant ce matin, je n’ai RIEN fait ! Bon cet après-midi c’est décidé, j’arrête de glander !

Le prof de Maths

Déjà que je n’avais aucun atome crochu avec cette matière*,au lycée nous sommes tombés sur un sadique. Il devait être très complexé par sa petite taille, ou avoir de gros problèmes personnels, en tout cas son grand plaisir était de nous faire passer au tableau et de nous ridiculiser devant toute la classe. Quand on connait la tendresse des ados entre eux, il n’y avait vraiment pas besoin de lui pour jeter de l’huile sur le feu ou fournir les sobriquets qui ne manquaient pas de rester longtemps après la classe terminée.

Entre ses cinglantes remarques sur un détail vestimentaire et ses diverses moqueries sur notre nullité en Mathématique ( bon d’accord, dans mon cas il n’avait pas vraiment tort) : je redoutais d’être appelée au tableau. J’étais complètement bloquée, terrorisée à l’avance par le traitement qu’il allait m’infliger.

Et puis un jour, l’heure de la revanche a sonné. C’était un mercredi matin, sans enthousiasme aucun, nous nous rendions dans la salle de mathématiques où il nous attendait : silencieux, les lèvres pincées, visiblement mal à l’aise et tellement rouge qu’on aurait dit que ses oreilles clignotaient.

C’est en prenant nos places que nous avons compris pourquoi il était dans un tel état, quelqu’un avait écrit sur le tableau, au marqueur rose « Mr Citron * je t’aime à la folie, je t’adore etc.. ». Je vous laisse imaginer les exclamations hilares de l’intégralité de la classe, aggravées par des remarques bien sottes de nos camarades masculins en plein « âge bête ».

Personnellement, je ne le trouvais pas plus beau qu’un autre et surtout, tomber amoureuse d’un prof de « Math » ne me serait jamais venu à l’idée étant donné ma franche répulsion pour cette matière !

N’empêche que comme beaucoup d’autres élèves, j’ai bu du petit lait pendant une heure et, même si maintenant je compatis, j’ai beaucoup apprécié qu’il se soit senti si humilié qu’il n’ose plus, ensuite, nous traumatiser au tableau.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres !


* déja au collège nous avions un grand malade professeur qui nous donnait les exercices AVANT de nous faire les leçons. Bien entendu j’étais absolument incapable de résoudre le moindre exercice et Mamina s’arrachait les cheveux en me disputant car je n’avais pas écouté en classe.

La malédiction du GPS…

Lorsque nous sommes rentrés en France, avant de découvrir le charme (hum) de l’Eure et Loir, nous avons passé 6 mois en banlieue Parisienne. Alors que je circulais depuis 7 ans, sans aucun problème et de long en large dans Los Angeles, conduire en région Parisienne m’impressionnait beaucoup.

L’avantage d’avoir une grosse voiture c’est que les parisiens fous du volant  hésitent un peu plus à faire des queues de poisson ou à griller les priorités. Par contre,  garer ou même déplacer une grosse voiture dans des rues étroites déjà envahies de véhicules me semblait mission impossible et j’ai beaucoup regretté les grandes avenues américaines.

Déjà , lors de nos visites en France pendant notre expatriation j’ai largement remusclé mon petit popotin en serrant les fesses dans les minuscules rues de France et de Navarre. Je sais très bien que ça ne changeait rien sur la capacité de la voiture à se faufiler dans des passages étroits mais c’était plus fort que moi !

Comme il fallait tout de même circuler un minimum, Mamina et Papounet, pris de pitié, m’on offert un des tous premiers GPS sur le marché et j’avoue que j’ai  poussé un long soupir de soulagement.

En effet, je devais me rendre seule, un vendredi soir, jusqu’à l’appartement de « transition », loué par la société de MR Poux dans  « Puteaux », et sincèrement je n’avais aucune confiance en ma capacité à retrouver l’immeuble vu une seule fois en pleine nuit.

Forte de mon nouvel  outil de navigation, je n’ai imprimé AUCUNE carte, aucun plan , j’ai juste programmé mon «  Paul-Paul ». je me permet de modifier l’appellation de mon appareil, afin que personne ne reconnaisse la marque réelle, je ne voudrais pas être accusée de diffamation (quoi ? vous avez deviné ? trop forts !!!).

Ce que j’ignorais c’est que sur les premiers Paul-Paul, il y avait un défaut de conception : la « carte mère » était inséré sous l’appareil, juste à l’endroit du branchement du câble et l’on avait donc une chance sur deux de retirer cette carte en manipulant le Paul-Paul. « Aucun problème » m’a-t-on dit au service après vente, «  il suffit de la remettre , de brancher le Paul-Paul sur son ordinateur et de remettre la sauvegarde qu’on a forcément faite lors de l’achat de l’appareil ».

COMMENT CA PAS DE PROBLEME ???? JE SUIS SUR L’AUTOROUTE MONSIEUR ET JE N’AI PAS MON PC DANS LE COFFRE !!! (mais j’y penserai la prochaine fois, promis ! dommage, à ce moment là, mon ordinateur est au milieu de l’atlantique sur le bateau qui ramène toutes nos affaires des USA ! ).
Le monsieur du téléphone est vraiment désolé ( il s’en fout comme de sa première chemise), et là il me prend pour une débile  ( encore un !)et m’explique que retirer cette carte c’est un peu comme d’éteindre son ordinateur à la sauvage.  Sauf que, un ordinateur ça se «  reboote » alors que là, mon Paul-Paul il est complètement «  dead », il ne répond plus à rien et me désespère avec son écran absolument noir.

Moi qui suis une grande « zen » ( hum), j’ai très légèrement paniqué ( re-hum) mais j’ai été sauvée par Mr Poux ( sans son grand  cheval blanc) qui m’a attendue jusqu’à 20H30 devant son bureau, car c’était l’un des seuls endroits où je savais me rendre du côté de Paris.

N’empêche que chez Paul-Paul, ils se sont bien rendus compte qu’il y avait comme une boulette sur leurs GPS, ils ont ressuscité le mien trois fois, sans rechigner !

Parce que même si l’on SAIT qu’il ne faut pas toucher le derrière sensible du Paul-Paul, lorsqu’on vient de faire 500 km, que notre vessie est archi pleine et que les monstroux sont surexcités à l’arrière, on débranche le « biniou » vite fait pour descendre. Et une fois sur deux on le TUE !

Lors de son quatrième décès j’ai jeté l’éponge et décrété que désormais je me passerai de GPS. C’était sans compter sur le côté « assistanat » de ce genre de gadget. J’avais passé deux ans en Eure et Loir, à me diriger exclusivement grâce à mon Paul-Paul , lorsqu’on venait d’enterrer (non pas au fond du jardin), sans lui, j’ai erré quelques longues heures dans cette magnifique ville de Chartres !

Puisque plus personne ne m’indiquait où tourner, et que je n’avais absolument pas stimulé mon grand sens de l’orientation (là Mr Poux se marre) depuis deux ans : j’étais complètement paumée !

J’ai donc réappris à circuler sans la belle voix suave de mon GPS, jusqu’au jour où il a fallu aller chercher Mr Poux à l’aéroport Charles de Gaulle.  J’ai commencé par lui proposer  de rentrer en stop, car je ne me voyais pas du tout contourner tout Paris et retrouver l’aéroport sans me perdre 78 fois ou provoquer un accident pour conduite trop lente !

Allez savoir pourquoi, Mr poux a catégoriquement refusé de faire du stop ! (quand je vous dis que parfois il ne fait pas d’effort). Nous avons donc décidé de racheter un GPS. ET comme je ne suis pas rancunière ( Ah tu vois mon chéri !), j’ai repris un Paul-Paul.

Au grand étonnement du vendeur, la première chose que j’ai regardée c’est le dessous du GPS : OUF la carte mère était désormais intégrée DANS l’appareil et il n’y avait plus de risque de «  mort subite du GPS ».

J’ai tout de même fait des cartes, étudié mon itinéraire sur internet, avant d’embarquer les monstroux pour aller chercher leur père au « grozavion ». Grande idée, car le nouveau Paul-Paul, s’il reste actif et parle constamment,  est aussi perdu que moi sur le périphérique parisien, et pour cause il perd  son « signal » toutes les deux minutes et avoue de lui-même qu’il ne sait absolument pas où on est !

Heureusement, les aéroports sont bien indiqués, je savais à peu près où j’allais donc ça n’a pas été un problème. Par contre, lorsque cet été, en pleine montagne, de nuit, avec un Petit Monstrou malade, il a  ENCORE complètement perdu son signal et ne savait pas du tout où il était, ça ne nous a pas beaucoup amusés ! ( on a même emprunté le même col deux fois, histoire de bien remuer l’estomac déjà dérangé de Petit Monstrou) .

Pareil  du côté de Grenoble, alors que nous étions sur l’autoroute, l’écran clignotait à force de changer de carte car Paul-Paul n’avait aucune réception et ignorait totalement  quoi indiquer.

Qu’un GPS perde sa route en plein montagne, je peux le comprendre, la liaison satellite est rendue difficile par nos superbes reliefs, mais sur un axe très emprunté comme une autoroute, ça me dépasse !
Jeudi, je vais rendre visite à une amie qui est en pleine banlieue parisienne, j’en suis malade à l’avance ! Je pense que je vais emprunter un AUTRE GPS à une copine puisque, décidément, Paul-Paul et moi, on ne s’entend pas !

Ceci dit, si la société « Paul-Paul » souhaite me fournir un GPS qui FONCTIONNE , je suis prête à écrire un article des plus élogieux à son sujet ( après vérification de la véritable utilité de l’appareil).

Qu’on se le dise 🙂

NDLR : j’ai appris après publication de ce texte que la société Paul-paul avait fait un spot publicitaire en jouant avec son nom, je ne le savais pas, ça m’apprendra à zapper pendant les pubs !

Le ballet des vacanciers.

Lorsqu’on a la chance de rester deux semaines en village de vacances, il y a une journée à ne pas rater, c’est le chassé-croisé des vacanciers.
Il y a ceux qu’on a cotoyé toute la semaine, qu’on salue dans leur voiture lors de leur départ et qui ont déjà le regard des gens  qui ont une looonnngue route devant eux.
Ceux qui s’engueulent parce que  «  ça rentrait à l’aller et ça ne rentre plus au retour ».
Il y a les adieux éplorés des ados qui ont passé une semaine ensemble et se quittent très certainement pour toujours.
Et puis arrivent les nouveaux, et la Mr Poux est aussi peste que moi ( si c’est possible) et nous adorons observer, pronostiquer et même un peu «  dauber » ( expression apprise à Chambéry qui signifie : critiquer, faire sa mauvaise langue).
Cette année, je dois dire que le soir des arrivées, on ne s’est pas ennuyés !
Il y a d’abord eu la famille toute rose, la maman, le grand garçon et le plus «  flashy » : le papa en maillot publicitaire
rose fluo !
Il y a les épuisés, visages fermés, impatients de prendre possession de leur chambre pour se remettre du voyage.
Et puis au restaurant il y a les anxieux, ceux qui se servent immédiatement l’entrée, le plat de résistance et le dessert, des fois qu’il n’y en ait pas pour tout le monde. Bien sur, il n’y a pas assez de place sur leur table pour tout cela, mais les voilà rassurés, au moins ce soir ils mangeront à leur faim !
Et alors le top du top c’est ma rencontre hallucinatoire avec une vacancière légèrement aigrie…
Elle m’accoste pour partager mon banc de «  fumeurs » et nous échangeons les banalités d’usage sur le fait que «  rooo c’est pas bien du tout de fumer ». Là (grosse erreur) je lui dis que la dernière fois que j’avais arrêté de fumer
j’avais failli divorcer.  Réponse : « ha ben je vais pouvoir arrêter puisque je divorce » ( oupss j’ai encore gaffé). Je suis prête à m’excuser pour mon impair lorsqu’elle m’explique : «  je suis venue avec mon mari mais tout est prévu pour mon déménagement le lendemain de notre retour, il n’est pas au courant ça lui fera les pieds ».
Je suis bien contente d’être assise parce que je n’étais pas du tout préparée à ce genre de discours.
Elle continue «  en plus, il a été hyper collant sur l’autoroute, des bisous, des calins beurkkk ». Je plaisante en lui disant qu’il va profiter des vacances pour abuser des siestes crapuleuses…
«  pas possible me dit-elle, j’ai mes «  trucs »  j’ai amené un stock de mercurochrome pour mettre sur mes tampons, ça va durer huit jours, c’est bête hein » !
Depuis ce soir là, chaque fois qu’elle me croise elle me fait la bise et me raconte des horreurs sur son pauvre mari qui ne se doute de rien.
Bien entendu j’ai tout raconté à Mr Poux qui m’a prévenue, comme ici tout le monde mange avec tout le monde : il est hors de question qu’il joue la comédie devant le « pauvre » homme.
Lui a été très choqué par l’hypocrisie du séjour de vacances juste avant de se « barrer », moi j’ai juste trouvé ça très cocasse…  Solidarité masculine pour lui ou déformation professionnelle pour moi avec le plaisir de rencontrer des « personnages » pour mon blog ?

Va savoir …

La laborantine est une cochonne !


Ce matin, suite à un petit souci de cuir chevelu, je suis allée au laboratoire me faire « gratter la tête » pour analyser ce qui fait tomber mes ( jolis) cheveux et me démange constamment ( non ce ne sont pas des poux, un Mr Poux me suffit !).

Je n’avais pas spécialement envie d’y aller, ça fait d’ailleurs une semaine que je repousse et j’avais bien raison : il n’y avait rien d’agréable dans cette procédure.

Le seul truc « sympa » c’est lorsque la laborantine à fermé le volet et m’a annoncé qu’elle allait me kidnapper ( humour de biologiste). Grand fan des experts j’ai compris tout de suite qu’elle allait sortir la « lumière bleue » et là, mon esprit tordu s’est de suite félicité de n’avoir pas honoré Mr Poux d’une petite « gâterie » ce matin là 🙂

En effet, j’ignore ce que la laborantine cherchait dans mes cheveux avec sa lampe à UV mais je sais que (merci TF1 ! Roo je n’aurais jamais cru écrire ça un jour !) sur les cadavres, qui peuplent la plupart des séries américaines, elle sert à révéler la « semence masculine » ( c’est bien dit hein !!).

Comme je ne voyais rien sur ma tête ( forcément) j’ai regardé autour de moi et que vois-je sur la blouse de la laborantine à l’air si sérieux, si sage : une énorme tache fluorescente. Bien entendu je me suis abstenue de pouffer ou de demander à la jeune femme si elle s’entendait bien avec son patron !

D’autant plus que, toujours grâce aux experts, je sais que certains sodas ainsi que le jus de citron sont révélés par ces lampes . Ceci dit, je suis repartie d’humeur moqueuse, après tout la vilaine m’avait fait souffrir, il n’y avait pas de raison que je lui accorde le bénéfice du doute. J’ai donc décidé que cette laborantine était une cochonne !

N’est-ce pas ainsi que l’on démarre une rumeur ?

Les Français ralent tout le temps !

Et oui, c’est notre réputation internationale : le Français est un râleur !

Personnellement ça ne me gène pas, râler est quelque chose que je fais très bien ( j’ai des témoins !), mais si on ajoute à cela le stéréotype du Français avec son berêt sur la tête, son litron et sa baguette à la main, ça n’est pas très glorieux !

En même temps c’est un peu notre société qui veut ça … Combien de fois vous êtes vous fait arrêter par les gendarmes pour qu’ils vous félicitent pour votre bonne conduite ? JAMAIS parce qu’il est attendu de vous que vous conduisiez correctement ( certains auraient peut-être besoin de quelques leçons supplémentaires d’ailleurs).

Nous avons un fonctionnement basé sur la répression :

excès de vitesse = amende,

impôts en retard = surtaxe voire redressement .

Jamais votre inspecteur des impôts ne vous a envoyé un petit mot pour vous féliciter de payer tous les ans « à l’heure », votre dû à l’état ! Remarquez, vu qu’ils remplacent environ un inspecteur sur 5 après les départs à la retraite ceux-ci n’auront bientôt même plus le temps de calculer combien vous leur devez (yessss) !

J’attends désespérément le journal de 20H00 ou l’on ne nous annoncerait QUE ce qui va bien dans le monde ( bon ok ils ne tiendraient jamais trente minutes ).

C’était quand la dernière fois que votre patron vous a convoqué dans son bureau pour vous inonder de compliments ? Ce ne serait pas plutôt pour vous passer un savon parce que vous avez complètement foiré le budget « machinchouette » ?

A côté de ça, toute bonne revue pour jeunes parents, et tous les essais actuels sur l’éducation nous rappellent combien il est important de complimenter l’enfant, de ne pas toujours souligner ce qui ne va pas. Alors oui, bien sûr, je suis entièrement d’accord, ça motive , et puis on n’a pas l’air d’être toujours en train de grogner .

« non mais c’est plus une chambre c’est une zone sinistrée », « La Cuveeeeeeeeeeetttttttttttttte se rabat messieurs », « qui a encoooore traversé toute la maison avec ses chaussures mouillées ? »

Donc je m’y mets , je complimente : « haaa c’est bien mon chéri, tu as pensé à enlever tes chaussures pleines de boues au milieu du salon au lieu de filer jusqu’au placard à gateaux » « Bravo Petit Monstrou, maintenant tu réponds au 5ème appel, quel progrès ». J’avoue que même avec un ptit poil d’ironie, ça marche, l’enfant ou même parfois Mr Poux, est satisfait de recevoir un compliment et si j’en rajoute un peu, ça peut même conditionner une acquisition plus rapide du geste/reflexe/comportement recherché….

Du coup j’encense chaque petit effort, chaque preuve de bonne volonté, mais à chaque fois je me demande : A quoi ça sert de les habituer aux compliments alors que dans leur vie d’adulte ils n’auront que réprimandes et remarques désagréables ?

A me simplifier la vie, à leur faire plaisir et justement à faire autre chose que de râler contre ce qui ne va pas ou ce qui pourrait être amélioré.