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tue l’amour … (6)

 

sweet sweet loveConversation du dimanche

Moi : Cet après-midi nous allons goûter chez A.

Judoka : Avec Papa ?

Moi : Non Papa s’ennuierait là-bas

Judoka : Oui mais elle est célibataire A, elle aimerait peut-être voir un homme.

Moi : Mais Papa n’est pas célibataire … Quoique on pourrait peut-être le louer …

Ben quoi on a besoin d’un chauffeau …

#Pouxàlouer #chauffeau #exploitationdumari

Sinon dans le cadre de votre remise en forme je loue un #Boxerfou et pour tester votre patience un #petitmonstrou.

C’est PAS CHER !

D’autres « tue l’amour » :

Tue l’amour…

 

Tue l’amour (round 2)

Tue l’amour : round 3

Tue l’amour 4 : le voyage de Noces

Tue l’amour (5)

Tue l’amour (5)

Il travaille…

Elle se rapproche de lui doucement et lui embrasse délicatement le haut du front

Lui : pourquoi ce baiser ?

Elle : parce que quand je t’ai connu je ne pouvais pas embrasser cet endroit là… y’avait des cheveux !

Elle repart en riant, il travaille en boudant à moins qu’il ne boude en travaillant.

 

D’autres « Tue l’amour » : ici, ici, ici, et .

 

Tue l’amour ( rediff)

– Chéri, j’arrive de chez la gynéco, comme j’ai dépassé les 35 ans et que je suis ( toujours, hiccc) fumeuse elle refuse de me donner la pilule

– Ah ! ( ton laconique, regard toujours fixé sur son écran d’ordinateur).

– Donc, j’ai pensé à une solution pour qu’on puisse tout de même faire nos petits calins sans stress…

– Hum… ( toujours laconique, pianote sur son clavier)

– Je t’ai pris RV pour une vasectomie !

-HEIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNN ? ( purée quand même ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir l’attention de nos chéris ces jours-ci !)

– Oui, j’ai bien réfléchi, c’est la meilleure solution !

– Mais pourquoi tu ne le fais pas toi ?

– ( voix et air de blonde !) Mais mon chéri, la vasectomie c’est que pour les garçons!

– PFFF prends moi pour un con, je sais, je parlais de te faire ligaturer les trucs quoi… ( on remarque la grande patience de l’homme alors qu’on lui parle gentiment d’un sujet important pour notre couple)

– Ahh oui, alors j’y ai bien pensé, mais ensuite je me suis dit que si on refaisait notre vie chacun de notre côté, de nous deux c’est tout de même moi qui aurais le plus de chance de rencontrer quelqu’un et d’avoir éventuellement envie de faire un autre enfant !

Fin du premier Round !

Résignée

illustration de Marlène : http://alotoftralala.over-blog.com/

Elle regardait par la fenêtre l’horizon presque aussi sombre que son avenir. Songeuse, elle comptait les buildings comme s’ils représentaient ses mauvais choix, ses erreurs, en attendant le retour de ses garçons.

Dix ans plus tôt, sans éclats, sans guerre, elle avait quitté leur père, non pas parce qu’ils ne s’entendaient plus, mais parce qu’ils étaient devenus deux bons amis en colocation. A l’époque elle était encore presque jeune et ne voulait pas renoncer à cet amour dont on lui avait rebattu les oreilles depuis son enfance.

Du jour au lendemain elle avait tout remis en question, leur complicité n’était  plus suffisante, et son quotidien de femme au  foyer lui était devenu insupportable. Pourtant, adolescente, elle s’était bien juré de ne jamais être «  femme au foyer », elle aurait une grande carrière, serait libérée, indépendante, très certainement une auteure célèbre…

En attendant d’être célèbre, elle gagnait sa vie en enseignant, et puis son premier fils était arrivé, si petit, si beau mais si fragile qu’il lui aurait été insupportable de le confier à quelqu’un d’autre. Ils en avaient discuté, ils avaient fait les comptes et décidé qu’elle resterait avec lui à la maison, au moins la première année, et puis ça n’était de toute façon pas «rentable » pour les quelques sous qu’elle ramènerait une fois la nounou et les impôts déduits.

Elle avait été si heureuse de pouponner, de s’occuper de son bébé (qui bien sûr était le plus beau, le plus intelligent et le plus éveillé des bébés), qu’elle en avait totalement oublié cette promesse qu’elle s’était faite. Elle était tellement épanouie dans son rôle de «Maman dévouée » que dans la foulée, ils avaient fait un second bébé. Que du bonheur ce bébé aussi, enfin du bonheur et beaucoup de couches, de vomis, de linge à trier, de menus équilibrés à préparer…

Finalement elle n’avait jamais repris le travail et malgré le travail acharné de son époux, son poste à « responsabilités », les fins de mois étaient difficiles, le budget serré. Oubliés les restos romantiques, les soirées ciné, les sorties au musée. Les expéditions ne concernaient plus que la halle aux chaussures parce que le petit dernier avait encore des baskets troués, ou l’hypermarché du coin pour remplir ce frigo dont elle ne supportait plus la vue.

Monsieur passait ses week-ends à travailler, toujours un peu plus, elle passait ses semaines à discipliner ses garçons, à faire « tourner la maison ». Les journées s’enchainaient, se  ressemblaient dans leur morosité : « ne pas oublier le rendez-vous du grand chez le dentiste », «  penser à faire livrer du bois »…

Alors seulement, elle s’était souvenue  que la vraie vie ce n’était pas ça, que la vie dont elle avait rêvée, si elle comportait effectivement une famille, ne consistait pas à s’oublier, à être seulement la «  maman de », la «  femme de »…

Un soir de décembre, elle avait dit «  STOP » : stop à cette vie de dévouement étouffant, stop à cette vie sans plaisir, sans saveur, sans passion. Elle avait annoncé à son époux qu’elle le quittait, qu’elle ne voulait plus être l’épouse de son meilleur ami mais d’un amant qui la séduirait, dans les yeux duquel elle lirait du désir et non pas une vieille tendresse rance et coutumière.

Bien évidement il l’avait très mal pris ! D’après lui, elle était surement malade, dépressive, pour ne pas supporter cette routine qui convient à tant de familles. Il lui avait rendu sa liberté en lui assurant qu’elle était trop exigeante, qu’elle ne trouverait jamais ce qu’elle cherchait.

Et finalement il avait surement raison, elle s’était installée dans un petit appartement avec les garçons et vivotait péniblement du fruit  de ses traductions. Elle avait bien vite compris que 10 ans « au foyer » c’est la mort du CV et que les employeurs, déjà réticents à engager une femme, multipliaient les excuses pour ne pas recruter une « mère célibataire »…

Les garçons avaient très mal vécu cet éclatement familial et lui faisaient payer maintenant. Chaque week-end chez leur père était «  génialissime » «  top cool », ils revenaient systématiquement avec de nouveaux jouets, gadgets électroniques. Ils étaient devenus des ados ingrats et machos qui ne comprenaient pas qu’elle exige qu’ils participent («  chez Papa on ne fait rien, et  y’a une femme de ménage »), qu’elle ne veuille pas leur offrir les dernières baskets à la mode ou encore qu’elle les « persécute » avec son obsession des économies d’énergie.

Elle n’avait même pas de quoi les emmener en vacances, mais peu importe, puisque leur père, lui, les emmenait au ski tous les hivers et au club Med chaque été.

Son regard perdu sur les immeubles, elle se demandait comment elle allait réussir à se payer une nouvelle voiture, puisque l’actuelle, récupérée après le divorce passait désormais plus de temps chez le garagiste que dans sa rue…

Et puis elle vit arriver son mari, bel homme à la chevelure maintenant plus salée que poivrée, plongé dans ses pensées, son attaché case à la main…

Elle avait eu raison de se taire dix ans plus tôt, certes ils vivaient comme deux bons amis et la routine n’était guère plus folichonne maintenant que les enfants avaient grandi, mais avec un peu de chance, elle irait se pavaner au club Med cet été…

* Ce texte est ma participation au 5ème jeu d’écriture organisé par Lizly à partir d’une illustration de Marlène

* toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est bien évidemment purement fortuite… et regrettable 🙂

Tue l’amour 4 : le voyage de Noces

Avertissements :

Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est bien évidemment purement fortuite

– Ce texte n’est PAS autobiographique, juste le fruit de mon imagination

Le voyage de noces

Kawaï est l’une des plus belles îles du monde, elle avait pu le constater lors des 45 mn de survol de l’île en hélicoptère qu’ils s’étaient offert à leur arrivée.

Heureusement qu’ils avaient réservé ce magnifique tour dès le premier jour car depuis elle avait bêtement perdu une, puis deux de ses lentilles de contact dans la piscine du palace où ils passaient leur voyage de noce.

Le plus ennuyeux c’est qu’elle avait oublié sa paire de lunettes à Paris dans l’euphorie du départ au lendemain de leur mariage.

Depuis elle vivait dans le flou le plus complet et son mari devait souvent l’aider pour qu’elle ne fasse pas de chute ou qu’elle ne prenne pas la mousse à raser pour la crème solaire. Ces petits inconvénients ajoutaient à leur complicité, il était ravi de l’aider, de la guider et elle en rajoutait car elle adorait qu’il s’occupe ainsi d’elle.

Au début de l’après-midi du troisième jour, les nombreux cocktails bus directement dans la piscine, le savoureux et copieux déjeuner qu’ils venaient de terminer et la chaleur étouffante étaient autant de bonnes raisons pour un repli dans la fraicheur de la chambre pour une petite sieste, réparatrice ou non… Après tout, ils étaient en voyage de noces.

Son mari avait donc rejoint la chambre, elle terminait son café en profitant du cadre magnifique puisqu’elle ne pouvait bien évidemment pas lire le roman qu’elle avait amené.

Lorsqu’elle arriva dans le couloir, elle vit tout de suite que la porte était entrouverte. Elle pénétra doucement dans leur nid d’amour plongé dans la pénombre et constata que son tout nouvel époux dormait déjà.

« Impossible qu’il dorme déjà » se dit-elle en entreprenant de le réveiller de la plus agréable des manières.

Elle commença  par le caresser  délicatement puis beaucoup plus précisément et fermement. Elle s’aida de la chaleur de sa bouche et quand elle obtint la rigidité voulue elle s’assit sur lui. Définitivement réveillé, son mari grommela quelque chose qu’elle ne comprit pas et s’empara de ses seins, les soupesant, les caressant comme un enfant devant un nouveau jouet.

Elle jouait sur lui, alternant les mouvements rapides et lents lorsque soudain il la saisit par les hanches pour accélérer  la cadence.

Elle eut un premier orgasme et lorsqu’il la retourna pour la dominer à son tour, elle en eut un second.

Ses mains étaient larges, chaudes, douces, sûres d’elles et expertes pour augmenter son plaisir. Quand il passa sa tête entre ses cuisses pour s’aider de sa langue, elle soupira d’aise.

JAMAIS il ne lui avait fait cet effet là, c’était pourtant un amant généreux mais là, il se surpassait, elle en avait des frissons de plaisir, elle haletait pour réprimer son envie de crier et pour calmer son cœur affolé.

Il l’incita à remonter sur lui, cette fois-ci en lui tournant le dos et malgré sa surprise elle adora qu’il la taquine un peu partout avec ses doigts…

Ils continuèrent leurs ébats encore un bon moment avant que, à bout de souffle et de plaisir elle ne hurle son prénom.

–          « moi c’est henry »

–           « !!!!! »

Tétanisée elle se redressa immédiatement, ouvrit les rideaux et constata sa bévue : elle s’était trompée de chambre… Et au vu des derniers événements elle savait maintenant qu’elle s’était certainement trompée aussi de mari !

A moins qu’elle n’ait déjà trouvé un amant…

Rouge de honte et à peine rhabillée elle s’enfuit dans le couloir où elle tomba nez à nez avec son mari, le vrai, qui lui dit en plaisantant :

–          «  ah tu es là, je commençais à me demander si tu n’étais pas partie avec un autre ! »

–          OUPSSSSSSSS