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l’étranger…

 

Je vous le dis le monde part en couille, on ne peut même plus proposer son aide sans attirer les soupçons ! Je dois reconnaître que ma peau basanée et mon œil au beurre noir ne jouent pas en ma faveur, mais aujourd’hui j’avais décidé d’être gentil !
Devant moi à la caisse, une frêle Mamie toute tremblante (parkinson peut-être) qui peinait à ranger ses courses, qui peine ensuite à retrouver sa carte de fidélité, et sa carte bleu enfoncée tout au fond de la poche intérieure de son manteau.
J’étais pressé mais je ne me suis pas énervé parce que je l’ai trouvée belle, belle de cette longue vie qui s’affiche en lignes discontinues sur son visage, belle parce que frêle et fragile et pourtant autonome. Elle est partie avec son caddie plein et clairement on ne savait pas qui tenait l’autre, dehors il y avait une tempête de vent et je me suis dit qu’elle allait certainement s’envoler.
Puis j’ai réglé mes achats et je suis sorti reprendre mon scooter ( enfin celui de Momo parce que comme je n’ai plus de boulot je n’ai plus non plus de véhicule).
La petite Mamie était là, elle ne parvenait pas à ouvrir son coffre, le vent la bousculait et clairement elle était bien trop menue pour retenir son caddie et soulever son immense coffre en même temps.

Mon sang n’a fait qu’un tour, je suis allée l’aider, en souvenir de ma grand-mère au bled, et puis aussi parce que même si j’ai fait un maximum de conneries ces derniers temps, je le sais on ne laisse pas quelqu’un dans l’embarras.
Oui mais voilà quand je me suis approché j’ai vu la terreur dans ses yeux, d’instinct elle a lâché le coffre rebelle et agrippé son sac à main. Je ne me suis pas énervé, j’ai adouci ma voix et je lui ai expliqué que je voulais juste l’aider.

J’ai ouvert le coffre, maintenu le caddie car le vent s’était encore amplifié. Si j’avais pu j’aurais tenu la Mamie qui semblait sur le point de s’envoler à chaque seconde mais je voyais bien qu’elle ne me faisait pas confiance.

J’ai rangé les sacs bien trop lourds pour la Mamie dans le coffre, et là elle a voulu me donner la pièce… je ne me suis pas énervé… J’ai souri ( on m’a dit de sourire plus souvent, surtout depuis qu’on nous demande nos papiers tous les deux jours sous prétexte qu’on est «bronzés»).

Là je lui ai dit, « si vous voulez je vous suis et je vous aide à tout ranger, je ne vous ferai pas de mal »

je l’ai vue réfléchir, hésiter, presque se dire «  de toute façon à mon age, la vie est terminée, s’il m’agresse j’espère juste qu’il ne me fera pas de mal ».

j’ai encore souri pour la mettre en confiance… des fois je me dis que blond aux yeux bleus ça doit vachement aider dans ce pays malmené par mes congénères terroristes et aussi par les médias, la désinformation, cette chère Marine …

Finalement elle a dit oui, elle a dit qu’elle habitait au troisième et que sans moi ça lui prendrait le reste de la matinée de tout monter.

Je suis allée chercher mon scooter et je l’ai suivie. Purée on parle des jeunes au volant, cette Mamie est un vrai danger public ! Je ne sais pas si c’est dû à sa tremblotte permanente ou si c’est un problème de vue… elle a failli se prendre un trottoir au moins dix fois sur cinq minutes de trajet et à passé genre une heure à ranger sa caisse dans une place de ministre.
Quand elle est descendue de voiture et qu’elle m’a vue, prêt à l’aider, j’ai bien vu qu’elle doutait encore.. Mais bon sang qu’est-ce qui m’avait pris de vouloir aider une Mamie qui n’est même pas la mienne et qui pense que je vais lui fracasser la tête avec sa boite de raviolis ?
J’ai encore souri, et je me suis senti obligé de lui dire « ca va aller Madame, je veux juste vous aider ».
Nous avons monté les trois étages avec les courses, enfin je devrais plutôt dire, j’ai fait deux allers-retours avec les sacs pendant qu’elle montait péniblement. Devant sa porte j’allais «  prendre congé » ( ouais ça fait classe comme expression, c’est mon ex-copine bibliothécaire qui me l’a apprise) quand elle m’a dit : «  non venez je vais vous présenter ma troupe ».
La troupe c’est une dizaine de chats (je n’ai pas réussi à compter) et trois chiens, un tout petit et deux énormes molosses qui après avoir constaté que Mamie m’avait fait rentrer volontairement se sont mit en tête de me débarbouiller intégralement.
Elle m’a offert un café, perso je suis plus thé, mais ça m’a fait tellement plaisir qu’elle se détende en ma présence que j’ai accepté. Pendant que le café coulait dans une cafetière très certainement aussi âgée que sa propriétaire, j’ai proposé de l’aider à ranger les courses.
Au début elle ne voulait pas mais je l’ai un peu forcée et j’ai assez vite compris pourquoi …il n’y avait quasiment rien pour elle, tout pour les chats et les chiens. Forcément des chiens d’environ 40 kilo ça doit manger comme les ogres des histoire de ma Mamie du Bled. Franchement à un moment j’ai failli lui dire mais enfin mettez moi tout ça dehors, et achetez-vous de bons petits trucs..
Et puis j’ai vu… j’ai vu le plus gros chien la soutenir de son dos pendant qu’elle rangeait des boites dans un placard trop haut, j’ai vu l’autre chien tirer les sacs pour les amener dans la cuisine, je les ai vus aussi saliver quand elle leur a ouvert une boite …
Depuis quand n’avaient-ils pas mangé ? Et ma petit Mamie ? Depuis quand se privait-elle ?
Si je savais faire, je ferais des courriers pour qu’elle soit aidée mais ça moi, le français, les rédactions c’est pas mon truc, mais j’ai beaucoup d’amis, en tout genre… des biens et des heuuu comment dire, un peu moins fréquentables, mais personnes dans les administrations ou les «  papiers ».
Dans l’appartement ça sentais un mélange de pisse de chat et de renfermé alors une idée m’a assailli et j’ai dit «  depuis combien de temps vos chiens ne sont pas sortis ? »
Les larmes aux yeux elle a soupiré tristement qu’elle n’était plus capable de les sortir que « vedette » le noir et blanc tirait trop fort pour elle et que « samy » le fauve l’avait renversée en poursuivant un oiseau.
J’ai dit « OK, je vais aller les promener, je reviens ».
J’ai encore lu le doute dans ses yeux, elle n’avait rien d’autre que ses animaux, il n’y avait qu’à regarder ses courses, quasiment rien pour elle et que de la nourriture pour eux. Je savais qu’il fallait encore la rassurer et je l’ai fait «  je vais vous les ramener, tous détendus et défoulés ».
Alors, trottinant doucement et tout en tremblotant elle est allée me chercher les trois laisses, elle m’a demandé si les trois à la fois ça allait être possible… Évidemment Madame, j’ai 25 ans je vais avoir les tenir.
Nous sommes dehors avec les chiens qui n’en reviennent pas… ils sniffent chaque parcelle de trottoir et me dévisagent avec de grands yeux énamourés comme pour me dire «  merci mon gars, ça fait des mois qu’on n’est pas sortis ».
On marche, tous ensemble lentement d’abord parce que les chiens examinent chaque millimètre de trottoir, puis un peu plus vite comme s’ils s’étaient dit «  bordel profitons-en ».
Je ne connais pas trop le quartier mais je sais que pas loin il y a une forêt, je les emmène là bas et je les lâche. C’est un feu d’artifice de chiens, ils partent dans tous les sens, jappant, aboyant, remuant la queue.. je crois qu’ils sont heureux. Mais assez rapidement la faim et la soif se font sentir, la faiblesse aussi , de ceux qui n’ont pas utilisé leurs muscles depuis trop longtemps…
Je les rattache et nous rentrons, leurs langues touchent presque le sol alors quand nous passons devant un café je demande une gamelle d’eau. Je leur aurais donné de l’or qu’ils n’auraient pas mieux réagi, les trois se précipitent et boivent goulûment à tel point que je dois demander au serveur de re-remplir la gamelle. C’est alors que ce fameux serveur à une idée merveilleuse, il me demande si par hasard ils n’ont pas faim aussi mes chiens, et m’annonce que comme il font à manger tous les midis, il y a beaucoup de restes qu’ils ne peuvent revendre ne servant pas le soir.
Nous passons dans l’arrière cour et les chiens se font un repas gargantuesque,d’ailleurs, à mon avis le chien fauve va vomir d’un moment à l’autre. Comme j’ai raconté d’où ils venaient au serveur, il me donne une boite avec un filet de bœuf et de la purée maison pour la petite Mamie et nous repartons.
En arrivant à l’appartement le café est coulé et aussi mauvais que prévu, mais ma petite mamie se régale avec son filet de bœuf, je repars en lui disant que je reviendrais le lendemain pour sortis ses chiens, il me semble qu’elle tremble moins… est-ce d’avoir enfin mangé à sa faim ou a-t-elle moins peur de moi le vilain arabe, éventuellement poseur de bombe mais surtout surtout un jeune qui n’a rien demandé de tous ces préjugés et qui veut juste vivre sa vie, et aider les autres quand il le peut…
Oui je suis né musulman mais ça ne m’empêche pas d’avoir un cœur et encore moins d’être Français, un vrai même si je n’ai jamais goûté à votre sacré saucisson …

A vos pièces jaunes !

Généralement, je participe aux opérations de collecte solidaires à la hauteur de mes moyens, je donne de la nourriture, des sous, je refile tous nos vêtements encore potables, bref je participe bien volontiers, dès que je peux.

Du coup l’opération « Piéces Jaunes« , j’y ai toujours contribué, plus ou moins concernée, plus ou moins motivée parce qu’à force d’actions, on finit par ne plus se souvenir pour quelle raison à lieu la collecte.

Et puis hier, j’étais invitée à visiter plusieurs services de l’hôpital Necker, rien de glauque je vous rassure, au contraire une visite pleine d’espoir, de gens motivés, souriants et passionnants !

Nous avons commencé par la crèche/halte-Garderie qui est financée par plusieurs organismes, mais dont les locaux ont été aménagés grâce à l’opération Pièces jaunes. Cette crèche associative a deux fonctions, accueillir les enfants du quartier mais aussi et surtout, accueillir les frères et soeurs des petits malades, pendant que leurs parents sont en consultation ou au chevet de leur frère/soeur.

Un service essentiel donc, qui soulage les parents et permet aux enfants de rester des enfants malgré l’épreuve qui touche la famille.

Dans beaucoup de services, les petits ne sont pas acceptés et il est fort compliqué pour une Maman de se couper en deux pour être au chevet du malade et à l’heure à la garderie dans la ville d’habitation ( j’ai déjà essayé je sais de quoi je parle) .

Une équipe de 8 personnes accueille au maximum 22 enfants de 4 mois à 6 ans de 8h45 à 17h45 du lundi au vendredi. Mon seul regret c’est que ça ne soit pas ouvert le week-end, mais ils ont essayé et n’avaient pas assez d’enfants.

Ensuite nous avons visité, un endroit où justement on se prépare à la suite… gérer la crise d’adolescence ET la maladie, préparer une vie d’adulte avec un traitement lourd, une pathologie rare, envisager une profession malgré ces traitements etc etc…

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J’ai été totalement bluffée par tous les questionnements de l’équipe afin d’aider au mieux ces jeunes qui, il y a encore quelques années n’avaient que peu de chance d’atteindre l’age adulte et qui grâce aux progrès de la médecine vont devenir des papys et des mamies.

Ado c’est un passage compliqué alors imaginez un ado un peu différent (ils détestent ça), un ado avec des rendez-vous à l’hôpital toutes les semaines, un ado sans cheveux ou obligé de porter un masque etc etc…

A  » La suite », ils viennent quand ils veulent, ils apprennent à prendre soin d’eux, à s’organiser pour leur suivi médical, il y a des psychologues, une conseillère en image, des séances de relaxation, des initiations au sport, au Shia-tsu.

Tout a été pensé pour accompagner au mieux ces jeunes qui n’ont pas la chance d’avoir une bonne santé et une vie pépère à glander sur le canapé parental.

C’est donc un lieu convivial d’échanges, d’information et même de soin (consultations diverses), et surtout un site avec des tutoriels à partager avec tous les ados malades ( ou pas d’ailleurs) qui sont loin de Necker : http://www.la-suite-necker.aphp.fr/ .

Un ptit clin d’oeil pour les soignants pour adultes : faites gaffe, un jeune adulte qui a été à l’hôpital régulièrement depuis tout petit connait toutes les ficelles des hopitaux, les termes médicaux et il demandera une attention différente d’un patient « novice ».

Un autre lieu ultra important : L’espace Plein Ciel, lieu d’accueil des jeunes hospitalisés entre 9 et 20 ans, lieu interdit aux blouses blanches, où l’on retrouve une vie  » normale », des jeux, des bouquins, un baby foot, un billard, des animateurs « civils », des soirées pour se changer les idées. Un espace dans l’hopital mais HORS de l’hopital, ou les jeunes peuvent en rencontrer d’autres et surtout se sentir moins « coupés » de la vie, moins « isolés ».

Là encore l’opération Pièces Jaunes à contribué à améliorer la structure car si de plus en plus d’hôpitaux ont un espace pour les « petits », les adolescents n’en avaient pas…Et faire un break dans la maladie, se sentir bien, cuisiner, créer ou même papoter sur la terrasse avec vue sur les toits parisiens ça aide au bien être et donc, à guérir.

Nous avons terminé la visite par la maison des familles, un superbe bâtiment que l’opération Pièces Jaunes à contribué à rénover. Deux espaces : l’espace parents qui peuvent loger là quand l’enfant est hospitalisé et l’espace famille parce que souvent les enfants vont mieux et ne nécessitent plus une hospitalisation mais ils ont encore des suivis, des consultations et ne peuvent pas repartir chez eux.

Alors bien sûr je vous parle de l’hôpital Necker parce que j’y étais hier, mais soyez assurés que c’est une opération nationale et que les espaces pour adolescents par exemple, se développent dans de plus en plus d’hopitaux.  Les subventions issues des Pièces Jaunes sont réparties sur toute la France selon les projets et les besoins et c’est là que VOUS pouvez intervenir …

Plus nous serons nombreux à participer plus il y aura :

De Lits  » parents-enfants », de Pompes à douleur, d’espaces pour les enfants, pour les grands, de maisons familiales, ou maison des « proches » ou encore d’appartements dédiés aux familles…

Quand la maladie frappe à la porte d’une famille, tout l’équilibre est bouleversé, la peur, l’incompréhension et parfois la douleur ne doivent pas être aggravés par l’éloignement de la famille, par une coupure avec la  » vraie vie ». Tout devrait être mis en place pour simplifier la vie de cette famille qui traverse déjà une terrible épreuve.

Nous sommes tous concernés, pas parce que ça pourrait nous arriver un jour, mais parce qu’en ce moment, à l’heure ou j’écris des millions d’enfants, de jeunes se battent contre une maladie et ils devraient avoir tout le confort nécessaire, tout le soutien possible de leur famille mais également de lieux comme  » la suite ».

Donc filez vite remplir toutes les tirelires que vous trouverez, il y en a partout !

pieces-jaunes

Un grand merci à Monsieur Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet qui nous a permis cette visite et qui surtout a convaincu 2000 de ses agents de s’investir dans cette opération depuis deux ans.

Merci également à tous nos guides pour cette visite, tous passionnés et passionnants !

Les tournois de judo : Stress, fierté et solidarité.

Le week-end dernier fut quasi-entièrement consacré au Judo.

Le samedi c’était l’animation des « Samouraï » réservée aux grands poussins (donc seulement mon Grand Monstrou). Après un entrainement collectif, les judoka du département travaillent certaines techniques et prises qu’ils n’ont pas forcément vues avec leur prof, puis ils passent aux choses sérieuses et font trois combats contre des poussins de leur gabarit (mais pas forcément de même ceinture).

Le dimanche c’était un tournoi «normal» qui concernait les deux monstroux.

Alors déjà, faire décoller les deux monstroux à 9h30 un dimanche c’est juste cruel car si Petit Monstrou est toujours debout très tôt, Grand Monstrou aime beaucoup ses grasses matinées. Je me console en me disant que les tournois sont rares et surtout que je ne suis pas sous la flotte au bord d’un terrain de foot.

A cet âge là, les tournois n’ont que peu d’importance, n’en déplaise à certains parents au bord du tatamis, les enfants ne préparent pas les jeux olympiques, ils sont surtout là pour s’amuser même s’il y a des combats.

Ceci dit, mon Grand Monstrou ayant bien grandi, il combat maintenant avec de grands gaillards et à chaque fois mon estomac se noue et ma gorge sèche tellement j’ai peur qu’il se blesse. Heureusement les combats sont très rapides car mon stress est au maximum et chaque fois je me demande pourquoi j’ai accepté ce sport là.

En Octobre il s’est fait mal à l’épaule, j’étais loin, dans les tribunes et pendant quelques trop longues minutes j’ai craint la fracture. La veille il s’était pris un coup sur le nez, rien de bien méchant mais assez douloureux (et perso j’ai eu peur qu’on abîme mon bébé) et ce dimanche lors d’une prise il s’est fait un peu tasser les côtes.

Bref, vous comprendrez aisément qu’on aime bien participer aux tournois de judo mais que mon petit cœur de Maman est à chaque fois mis à mal.

S’il gagne un combat je déborde de fierté, parce que déjà que c’est le plus beau ( avec son frère), là, sur ce petit combat c’est aussi le plus fort ! Régulièrement et sans aucune peur du ridicule je fais une petite danse de la victoire telle Katherine Heigl dans l’abominable vérité.

Par contre, avant chaque combat je lui rappelle bien que l’essentiel est de participer et de se confronter à des judoka qu’il ne connait pas, parce que mon Grand Monstrou se met la pression tout seul et que comme je le disais plus haut, on ne prépare pas les jeux olympiques.

Ce dimanche là, il a terminé deuxième de sa « poule » après des combats bien difficiles et mon cœur a explosé de fierté ( danse, Katherine Heigl, même pas honte).

Pour Petit Monstrou les choses sont un peu différentes, il a moins d’expérience et surtout, fidèle à lui même, il n’écoute pas grand chose pendant les entrainements. Autant j’ai pu constater que Grand Monstrou avait bien progressé au niveau technique, autant Petit Monstrou persiste à faire le couillon sur le tatami au grand dam de son professeur.

Heureusement, comme il est tout freluquet, il combat contre des petits gabarits et je trouve ça un peu moins dangereux. Sauf que parmi ces mini-poussins, certains sont vraiment passionnés de judo et ont fait autre chose que des pirouettes sur le tatami de leur dojo.

Du coup forcément, mon Petit Monstrou se fait ratatiner à chaque fois, mais cette fois, il avait deux coachs personnels qui lui lançaient des conseils, le motivaient entre les combats et même, lui donnaient des cours de rattrapage entre les combats sur le bord du tatami.

Il y avait bien sûr Grand Monstrou et un autre garçon que je ne trouvais pas particulièrement sympathique mais qui, puisqu’on venait du même dojo, est venu soutenir Petit Monstrou pendant tous ses combats : solidarité.

J’étais un peu mal à l’aise de les entendre crier pour encourager Petit Monstrou car je déteste quand les parents font cela, mais j’ai vraiment adoré le fait que ce grand garçon (devenu d’un coup, fort sympathique) essaie par tous les moyens d’encourager, de coacher mon Petit Monstrou.

J’ai adoré la solidarité entre les rares judoka de notre village à ce tournoi là, le judo est un sport individuel et pourtant ce jour là il y avait bel et bien un esprit d’équipe: nous défendions nos couleurs et notre dojo.

Ceci dit je pense que Petit Monstrou ne continuera pas le judo et là se posent deux problèmes, quel sport lui conviendrait mieux et surtout comment me dédoubler pour accompagner l’un et l’autre à leurs activités ?

Heureusement grâce à la réforme des rythmes scolaires, ils vont participer à plein de nouvelles activités extra-scolaires et Petit Monstrou pourra se découvrir une nouvelle passion. Ah non, mince, ici dans mon village il y aura juste plus d’heures de garderie… ( creusons les inégalités, encore).

Judoblog

N’oubliez pas les relais de la solidarité !

Noël approche, vos enfants ont déjà fait des listes longues comme une file d’attente à la sécurité sociale ( ou l’Anpe ou la préfecture) alors que leurs chambres regorgent de joujoux … Soyez solidaires et pensez aux enfants qui n’auront rien sans les Relais de la Solidarité mis en place par la croix rouge et Mondial Relay.

D’habitude je ne parle pas de ce genre d’opération où de grandes entreprises s’associent à une œuvre humanitaire dans le seul but de faire parler d’elles, mais cette-fois je cède, car c’est grâce aux  multiples points relais de Mondial relay qu’un maximum de personnes pourront aider le Père-Noël à gâter des enfants qui, sans cela, auraient un bien triste Noël.

Pour participer c’est simple, vous choisissez ( avec ou sans vos enfants) quels jouets ne sont plus utilisés/aimés/adaptés par ou à vos enfants vous les installez dans une grand/petite/moyenne boite, vous vous connectez sur le site www.mondialrelay.fr et cliquez sur la bannière de l’opération : vous téléchargez et imprimez votre étiquette.

Il ne vous reste plus qu’à la coller sur votre colis et à le déposer dans le Point Relais® le plus proche de chez vous. La liste des Points Relais® est disponible ici ( et même dans mon trou perdu il y a des points relais).
Un mail de bonne réception vous sera adressé lorsque le colis aura été remis à la Croix-Rouge française.
A l’issue de l’opération, vous pourrez consulter le site internet de Mondial Relay pour connaître les résultats de cette grande collecte nationale et voir des exemples concrets de mises en œuvre grâce à vos dons !

 

N’est-ce pas une bien jolie façon de faire de la place dans les chambres en attendant le Père-Noël ?

Article NON sponsorisé ( il ne manquerait plus que ça !)

 

Valentin Haüy – Livre AudioSolidaire

 

 

L’association Valentin Haüy,  au service des aveugles et des malvoyants, lance du 3 octobre au 3 novembre 2011 la 2e édition  du livre AudioSolidaire, une opération de solidarité et de sensibilisation au handicap visuel.

Le principe est simple : réunir le plus de monde possible et associer nos voix afin d’enregistrer  » ne le dis à personne » d’Harlan  Coben pour les personnes qui ne peuvent pas le lire dans son format habituel.

Il suffit de cliquer là : audiosolidaire.avh.asso.fr , de choisir un extrait et de s’enregistrer, rien de plus simple, ça ne prend que quelques minutes pour participer à ce formidable projet.

Il y a une quinzaine d’années alors que je vivais en Savoie je m’étais renseignée pour enregistrer des livres pour les non-voyants à la médiathèque de Chambéry car il y avait une salle spéciale pour cela, mais c’était sur rendez-vous, à certaines heures seulement et finalement assez contraignant, je n’avais pas concrétisé mon projet.

Grâce à l’interface de l’association  Valentin Haüy,  on peut participer quand on veut (et autant qu’on veut) depuis chez soi, et l’innovation de cette seconde édition c’est que plusieurs célébrités se sont jointes au projet.

En écoutant cet audio-livre on pourra donc entendre Lambert Wilson, Véronique Jeannot ou encore le chanteur Cali et moi bien sûr, et vous peut-être ? 

A l’heure où j’écris 503 personnes ont participé, l’objectif est d’atteindre les 5000 alors allez-y : PARTICIPEZ et parlez-en autour de vous pour rassembler le plus de monde possible.

 

 

Je compte sur vous !

 

Article sponsorisé mais qui vient du cœur ( comme dirait Cranemou)

 

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Le jour où je ne suis pas morte !

 

–          Tout s’est bien passé me susurre-t-on dans l’oreille avec un joli accent italien.

Ah… je suis donc revenue vivante du bloc et en plus je n’ai plus mal, d’ailleurs c’est bien simple je ne sens rien du tout.

–          Nous avons évacué la plus grosse partie de l’hématome de votre ventre et réparé l’artère qui avait été très abîmée par l’hématome.

La première bonne nouvelle depuis 3 jours, tiens si je vomissais un ptit coup pour fêter ça ! Arghh je ne peux pas bouger, j’ai des tuyaux partout mais la voix a pitié, elle me tend un « haricot » en carton et en tournant la tête je parviens à cracher dedans… presque rien puisqu’en trois jours je n’ai absorbé qu’un yaourt et une compote, mais suffisamment pour réveiller les monstres qui se sont installés dans mon ventre, à chaque spasme vomitif ils s’agitent, se réveillent et se révoltent : ça fait un mal de chien.

Il faut que j’arrête de vomir mais ces cons sont en train de me rouler à contresens, ils n’ont toujours pas compris que j’avais le mal des transports et que la moindre des choses aurait été de me laisser la tête dans le sens de la « route ».

J’arrive dans la chambre, ouf on va arrêter de me bouger, Mr Poux est là, il me fait un sourire qui se veut rassurant, mais je remarque bien ses traits tirés, sa pâleur excessive, lui aussi a eu très peur alors je souris pour le rassurer, je ne le saurais qu’ensuite mais ça fait plus que 4h00 que je suis partie  au bloc. Mais, ça y est je suis revenue, je me suis bien concentrée quand on m’a endormie, bien appliquée, je me répétais sans cesse «  si jamais tu vois une lumière, ne vas pas vers elle, ne va pas vers la lumière, ne va pas vers la lumière »… Ce sont mes dernières pensées, je n’en pouvais plus de me sentir crever et d’imaginer mes monstroux grandir sans moi, est-ce que mon Poux s’en sortirai, est-ce que les enfants surmonteraient le traumatisme de perdre leur mère ? A un moment la douleur était devenue si forte, si insupportable que j’en avais conclu qu’il était peut-être mieux que je crève là tout de suite, sans me faire de mouron pour ceux qui restent, juste arrêter cette douleur mais c’était impossible de lâcher prise et de ne pas m’inquiéter.

J’avais épuisé les doses normales d’antalgique, je ne supportais pas la morphine, ils m’avaient donc laissée là, à attendre que le bloc se libère, vérifiant tout de même régulièrement, les sourcils froncés, l’air inquiet, que je tenais toujours le coup.

Et je tenais, me remplissant de mon propre sang, mon ventre gonflé à bloc, tendu au maximum, je m’accrochais ! Et en y réfléchissant maintenant c’est peut-être la douleur qui m’a soutenue , qui m’a empêchée  de me laisser aller, de partir doucement vers d’autres horizons, portée par les flots de mon propre sang…

Mais ça y est je suis revenue, je m’en suis sortie, je ne le sais pas encore mais vont commencer les jours les plus longs de ma vie, ce mercredi 3 Aout à 20H00 je renais mais à l’état de légume… Ce ne sera pas un état permanent bien sûr, mais à partir de cette heure là va commencer l’apprentissage de la dépendance, lorsqu’on ne peut rien faire par soi-même et que l’on est à la merci de la bonne volonté et de la bienveillance des autres.

Je suis tellement branchée de partout que je ne peux bouger que la tête et les bras et encore pas complètement sous peine d’arracher les perfusions. Les douleurs sont de retour mais ils ont trouvé la solution, je suis gavée d’anti-vomitifs pour que mon estomac accepte la morphine.

Et la morphine est devenue ma copine, depuis trois jours que je suis sur le dos il est en compote et me fait terriblement souffrir, mais impossible de me tourner sans me vriller le ventre et la cuisse desquels sortent un drain et deux redons. Les seuls moments ou je dors sont les quelques heures qui suivent l’administration de la morphine, ça me scotche et je ne sens plus rien, ni le dos, ni le ventre, ni la soif qui me taraude constamment.

Mais dans les coups durs il y a aussi de bonnes surprises, Mr poux a été très présent et attentionné, me donnant la becquée  lorsque je ne pouvais pas me redresser, m’humidifiant le visage lorsque j’avais des sueurs froides. Mes parents ont géré les monstroux d’une main de maître malgré la fatigue due au stress…
Et puis surtout il y a eu un formidable élan de solidarité de copines pourtant «  virtuelles » qui malgré l’absence de forfait ou de portable se sont relayées pour que chaque soir après le départ de Mr Poux et avant le début des longues et douloureuses nuits, je reçoive un ptit coup de fil.

Il y a eu aussi tous les sms reçus de « relations » qui auraient pu ne pas le faire et profiter de leurs vacances sans grever leur «  budget téléphone », ceux des amies que j’avais un peu perdu de vue.

A l’heure où j’écris je suis toujours un « légume » mais je suis portée par tou(te)s ces ami(e)s qui m’ont soutenue, et je sais maintenant que les vrai(e)s ami(e)s ne sont pas forcément ceux (celles) que l’on croit…

Le bonheur c’est simple comme un coup de fil…

raciste jusqu’à ses dons…

Lu  sur facebook hier :

Bon évidement une phrase  a été effacée, juste avant que je ne demande si c’était volontaire, la personne en question avait marqué :

 » Que des trucs avec du porc ha ha ha « 

Ca m’a choquée ! Je n’avais pas remarqué la liste des petits pots, tous avec du jambon parce que ça ne me serait pas venu à l’idée de limiter ma solidarité à certaines catégories de personnes…

Mr Poux à qui j’ai raconté la chose, parle de  » cohérence raciste« , il n’a pas été plus surpris que ça, moi je n’en reviens toujours pas !

Je ne sais pas ce qui me choque le plus, de faire exprès de ne donner que des trucs avec porc pour qu’une certaine partie de la population n’y ait pas accès ou de s’en vanter sur Facebook…

Ceci dit, la personne en question n’assume pas complètement, puisque après avoir demandé si c’était volontaire, lorsque je suis revenue lire la réponse et faire une copie d’écran, elle avait enlevé la terrible phrase …

Je n’ai pas répondu, je l’ai virée de mes « amis »…

Est-ce que ça fait de moi quelqu’un d’aussi intolérant qu’elle ?

Vous auriez fait quoi à ma place ?

 

 

 

les 4 et 5 mars : jours de solidarité

Parce que les restos du cœur ce n’est pas que l’hiver, parce qu’il y a de plus en plus de gens qui ne joignent pas les deux bouts, qui ne s’en sortent pas malgré leur travail, malgré leurs efforts… Les restos du cœur organisent en partenariat avec Carrefour et Danone une grande collecte alimentaire le 4 et 5 mars prochains.

Vendredi et samedi donc je vous invite à déposer à l’entrée de n’importe quel magasin carrefour ou carrefour market des denrées alimentaires :  pâtes, riz, conserves, nourriture pour bébés, mais aussi des produits d’hygiène. On ne vous demande pas un caddie plein ( même si c’est bien aussi) le principe est que chacun fasse un petit geste de partage et de solidarité.

Ce billet n’est PAS sponsorisé, il ne manquerait plus que ça que je pique des sous aux restos du cœur pour parler de leur collecte oh combien nécessaire, et pourtant grâce à Danone et Carrefour, il rapportera 10 repas aux restos du coeur donc : avis aux copines blogueuses, vous aussi vous pouvez aider sans même quitter votre aire de jeu préférée, juste en tapotant quelques phrases sur votre clavier.

Et enfin du 16 au 22 Mars, l’opération solidarité continue :  4 produits Danone achetés = 1 repas supplémentaire pour les restos du cœur !

Alors, hop hop on transforme la corvée des courses en action solidaire, on ajoute quelques produits qui ne sont pas sur la liste et vendredi et samedi  on participe !

 

je vous laisse, je vais faire des courses !

EDIT du vendredi 4 Mars : comme je n’ai pas d’action chez  » Carrouf », demain j’irai faire mes stocks pour les restos du coeur dans l’enseigne juste en face et je les amènerai ensuite à la collecte !

 

 

 

Dis Maman, je partage ou je ne partage pas ?

J’ai un souci…

Grand Monstrou est entré à la Grande école cette année… Il fait donc de nouveau partie des plus petits, mais aussi des plus naïfs.

Et à la «  grande école », on joue aux billes, nous nous sommes donc procurés des…billes (c’est bien vous suivez), pour que Grand Monstrou ne soit pas à l’écart de ces formidables instants de racket d’échanges et de jeux.

Au mois de septembre, chaque matin, Grand Monstrou  partait à l’école avec dans son cartable 6 à 8 billes et il revenait systématiquement sans RIEN le soir. Au début, j’ai trouvé ça normal, il apprenait à jouer et perdait contre les plus grands. Nous avons même passé quelques soirées à quatre pattes dans le jardin pour nous entrainer, mais croyez-moi si vous le voulez, la jeune génération ne joue absolument pas correctement : leurs règles sont vraiment du «  n’importe quoi » ( comprenez qu’ils ne jouent pas du tout comme on jouait lorsque je trouais mes jolis pantalons de velours sur le bitume de la cour).

Ces entrainements auront un peu servi car il ramenait parfois quelques billes et parvenait même à gagner des «  rares » qu’il s’empressait de me montrer à peine sorti de l’école ( et avant même mon bisou du soir : SIC) , mais la plupart du temps il continuait à ressortir  les poches vides et l’œil triste.

Ce n’est pas tout ça, mais les billes ne poussent pas dans mon jardin, même si je soupçonne Petit Montrou d’en avoir planté quelques unes  (pour le plus grand bonheur de la tondeuse au printemps prochain !).

En fait Grand Monstrou ne perdait pas à chaque fois, mais tous les jours il donnait des billes à ceux qui n’en avaient pas et «  tu comprends Maman, j’ai prêté une bille à machin mais il se l’est faite tiquer ».

Hum… c’est exactement les valeurs que nous voulions faire passer à nos monstroux : on partage les choses avec ceux qui n’en ont pas.

Bon et là maintenant que je dois acheter des billes tous les week-end comment je lui explique que «oui, on partage, mais pas tout le temps non plus ». Parce que mon Grand Monstrou était devenu le fournisseur officiel de billes de la cour, donnant à qui voulait, même à des élèves qu’il ne connaissait pas.

J’ai tenté une première régulation en expliquant que c’était bien d’être généreux, de partager, mais que là, c’était un peu trop puisque du coup il n’avait même plus de billes pour lui.

Et là, dans les yeux de mon fils j’ai vu l’incompréhension voire la déception PARCE QUE  j’étais en train de lui dire EXACTEMENT le contraire de ce que je lui serinais depuis presque 6 ans !

Comment expliquer à son enfant qu’il faut toujours partager mais qu’il arrive un moment où on se fait avoir ?

J’ai littéralement pédalé dans la semoule pour me justifier et j’ai fini par lui dire qu’il pouvait dépanner ses copains à condition qu’on lui rende ensuite les billes prêtées et qu’il ne devait pas donner de billes à des grands qu’il ne connaissait pas.  Parce que je soupçonne les grands de s’être passé le mot «  y’a un ptit Cp là-bas, si on lui dit qu’on n’a rien il donne ses billes ».

Cette solution ne me convient absolument pas, donner seulement à ceux qu’on connait reviens à dire à son enfant que dans la vie on n’aide que nos amis, que si l’on voit quelqu’un en panne sur le bord de la route on ne s’arrêtera que si on le connait…

Comment est-ce que j’apprends la solidarité à mon fils si je le limite ainsi ?

En même temps, nous les adultes, avec qui sommes nous solidaires ? Avec qui partageons nous nos bons plans, les habits trop petits ?

Je me souviens d’un dîner où j’expliquais  aux monstroux  à quel point je déteste gâcher la nourriture parce qu’il  y a plein d’enfants qui n’en ont pas. Nous avons parlé des enfants Chinois ( entre autres ) qui au lieu de jouer aux billes sont exploités dans des ateliers de confection.

Grand Monstrou voulait prendre l’avion pour leur emmener de la nourriture mais là encore j’ai cassé ses illusions parce que même si nous emmenions tout le contenu de notre frigo cela ne suffirait pas…

Parce que changer le monde ne semble simple que lorsqu’on est enfant, et que nous les adultes sommes trop pris par : cette machine à laver à remplacer,  ces taxes à payer, cette neige qui nous embête, les cadeaux de Noël qu’il faut préparer…

Et si pour cette année on essayait de regarder un tout petit peu plus loin que notre nombril et nos menus de fête ?

Et si cette année on trouvait dans nos foyers suréquipés, dans nos emplois du temps surchargés , de quoi aider un peu les plus démunis ?

Partager, être solidaire c’est par exemple aller jeter un œil sur ces sites pour voir ce que l’on peut faire :

http://www.restosducoeur.org/

http://www.emmaus-france.org/

C’est déneiger le trottoir de la voisine qui est trop âgée pour le faire, aller passer deux heures au service pédiatrie de l’hôpital le plus proche, pour lire des histoires aux enfants malades, c’est donner des vêtements chauds aux associations qui les collectent plutôt que de les revendre sur Ebay…

Alors cette année, pour Noël, j’avais demandé un Kiné (un vrai, à domicile, pour me masser tous les jours voire plusieurs fois par jour), mais finalement je voudrais qu’on fasse tous un geste quel qu’il soit pour que je puisse continuer à dire à mes fils que dans la vie, dès qu’on en a l’occasion on se doit d’aider et de partager !

Qui est avec moi ?

Ce billet est ma contribution rêveuse à la plus belle liste de Noël de Chocoladdict et de Virginie B.