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La semaine de l’homme…

 

 

Après tous ces formidables billets sur la journée des hérissons écrasés de la femme, j’ai décrété que chez nous et pour le reste de la semaine,  ce serait «  la semaine de l’homme ».

Une semaine festive donc, avec plein d’activités passionnantes et absolument rien à gagner à part peut-être quelques grincements de dents côté masculin.

Mercredi : Grand jeu sur le thème de l’égalité

Oui mon chéri, l’homme et la femme sont égaux, c’est donc à ton tour de récurer les toilettes, et n’oublie pas les murs que tes fils et toi-même arrosez tous copieusement, en affirmant que c’est forcément l’un des deux autres. ( une chose est certaine, ce n’est PAS moi ).

Jeudi : Questions pour un champion

Grand Monstrou : « Mais Maman t’as pas lavé ma veste rouge ??? C’est ma préférée et j’ai le pantalon qui va avec »

Mère indigne ravie et innocente : « oh je suis désolée mon chéri, comme elle était par terre depuis trois jours je l’ai utilisée pour faire la poussière dans ta chambre, tiens regarde, je l’ai remise exactement comme je l’avais trouvée : en boule à côté de ton armoire. Oh c’est trop bête, elle n’est pas propre »

Petit Monstrou : «  Maman je ne trouve pas mes chaussettes… »

Mère exaspérée joueuse : « entre le concombre et les brocolis dans le bac à légumes du frigo » (Extra-ball comme au flipper : s’il va ouvrir le frigo, je gagne l’apéro)

Et Mr Poux qui débarque : «  on a un truc pour recycler les vieilles piles ? J’en fais quoi ? »

Epouse lasse que son mari ait toujours l’air d’emménager docile (oui ça c’est tout moi) : « enterre les dans le jardin, je veux voir si à force on aura des carottes clignotantes».

Vendredi : le jeu du post-it

On vous l’a dit et redit, l’homme et la femme sont égaux, c’est un fait reconnu ( enfin en France quand même on a attendu jusqu’à 1906 Pour avoir le droit de vote) mais les hommes ont parfois une mémoire ET une audition très sélective ( pour les geeks : certainement un problème de mémoire vive qu’aucun rebootage n’a su fixer). Certains mauvais esprits affirment que c’est parce qu’on parle tout le temps qu’ils ne peuvent pas tout écouter/entendre.

Soit, l’une des premières qualités de la pôoooovre femme au foyer qui cohabite avec trois mâles ( oui c’est moi, plaignez-moi) c’est l’adaptation. Mes ptits gars, si vous ne m’entendez pas, vous allez me lire !

Le troisième jour je décore donc toute la maison de pense-bêtes  et d’affichettes diverses et bizarres telles que «  prière de rincer la baignoire et le lavabo après chaque utilisation. Signé : Le service d’hygiène »

«  Le prochain qui ne baisse pas la lunette des toilettes écopera d’une semaine entière de vaisselle » ( je sais c’est de la triche, c’est m’assurer trois semaines  sans vaisselle)

« Tout individu surpris en train de piétiner dans le salon avec ses chaussures boueuses et mouillées verra sa tirelire entièrement vidée pour le dédommagement de mes heures de ménage (ou sa CB sauvagement agressée  par un tour à la librairie du coin). »

« Le premier monstroux qui sautera sur le canapé se verra offrir un stage intensif d’aspirateur PS pour  Mr Poux : non mon chéri, l’aspirateur n’est pas une bête féroce»

Samedi : Top Chef

Hop hop hop  pour finir la semaine de l’homme en beauté : grand concours de cuisine, les petits se chargeront des pâtisseries, le grand du plat de résistance, ce soir Maman se met les pieds sous la table. Et ça marche, les enfants sont ravis de « patouiller »  la pâte pour les sablés, le Poux se met bien volontiers au fourneaux et c’est BON ! .

Ravie, repue, inconsciente, je laisserai  le Poux se charger de débarrasser (puisqu’il a insisté) et après avoir couché les monstroux j’irai tranquillement digérer sur le canapé, attendrie par tant d’efforts de mes trois hommes..

Dimanche : FATAL ERROR !

Pas de grasse matinée le dimanche matin, jamais

A moitié réveillée totalement au radar, je pénètre dans la cuisine en quête d’un café quand je me rends compte terrorisée qu’un ouragan a dévasté ma cuisine !

Poêles, casseroles sales, pots de crème fraiche vides et l’intégralité des spatules et des cuillères en bois  gisent un peu partout sur les plans de travail et la plaque de cuisson.

Des peaux d’oignon traumatisées se sont réfugiées SUR la cafetière pendant que des morceaux de nourriture non identifiés ont été  artistiquement projetés sur les pauvres meubles entourant les plaques…

Attention, il  y a un passage très glissant devant le frigo, la poubelle déborde et l’odeur persistante de gras ambiante agresse mes délicates narines.

J’en ai pour deux heures à remettre la cuisine en état et quand je termine enfin je suis prise d’un long sanglot… «  Mais pourtant c’est pas la fête des mères ! »