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Nath et Ben

Aujourd’hui je laisse le clavier à Mamina pour une très belle histoire ….

 

L’accident

Le crissement des pneus sur la chaussée, le choc, le hurlement de Nath, l’arrivée des pompiers, la sirène de l’ambulance, Ben se souvenait de tout. Après trois semaines de coma artificiel il ouvrait enfin les yeux. Ses jambes étaient inertes et il ne pouvait plus s’asseoir. Quand on lui annonçât la nouvelle il eut simplement un petit pincement des lèvres.

Le crissement des pneus sur la chaussée, le choc, le hurlement de Ben, l’arrivée des pompiers, la sirène de l’ambulance, Nath se souvenait de tout .Il avait du mal à s’endormir, son frère lui manquait. Ses parents trop préoccupés par l’état de santé de son frère n’avaient plus d’attention pour lui. Pourtant il faisait des efforts , ses devoirs étaient toujours justes , sa chambre rangée, il travaillait régulièrement son piano , mais cela leur semblait naturel . Il ne disait rien car c’est lui qui avait proposé cette course de vélo et il pensait que ses parents le tenaient responsable de ce qui était arrivé à Ben.

Le crissement des pneus sur la chaussée, le choc, les hurlements de Ben et de Nath, l’arrivée des pompiers, la sirène de l’ambulance, Julie se souvenait de tout . Elle est restée trois semaines au chevet de Ben, lui parlant, lui lisant des histoires afin de le réveiller mais seuls les doigts de sa main gauche bougeaient . Quand enfin ils sont rentrés à la maison elle a dormi un peu , mais son sommeil était agité et traversé de cauchemars.

Le crissement des pneus sur la chaussée,le choc, les hurlements de Ben et de Nath, l’arrivée des pompiers, la sirène de l’ambulance, Bob ne pouvait pas s’en souvenir, il était au bureau, mais il se rappelait très bien du coup de téléphone de Julie, elle hurlait ,il ne comprenait pas ce qu’elle voulait mais il sentait que ce devait être grave. Pendant trois semaines il resta seul avec Nath partageant son temps entre l’hôpital et la maison.

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Depuis son accident Ben dormait au rez-de-chaussée ce qui angoissait encore plus Nath, il n’y avait plus de jeu, plus de lecture à deux, plus de rire ! A son réveil il descendait vite voir son frère, lui proposait un verre de lait, un bol de céréales et l’aidait à manger, il aurait fait n’importe quoi pour le voir debout et quand il partait à l’école c’était le visage couvert de larmes. Quand il revenait , Ben lui demandait de jouer du piano et pendant toute la durée du morceau les doigts de sa main gauche s’agitaient. 

Après de longues séances de rééducation Ben put enfin s’ asseoir, et se déplacer en fauteuil roulant , si ses jambes étaient mortes son esprit n’avait rien perdu de son acuité et de son intelligence . La première chose qu’il demanda , était sa guitare et devant les yeux ébahis de ses parents il joua le morceau que Nath étudiait au piano , sa mère compris soudain pourquoi les doigts de sa main gauche étaient toujours en mouvement .

Mais jouer de la guitare quand on est assis dans un fauteuil roulant n’est pas facile, les accoudoirs le gênaient, son professeur de musique lui suggérât alors d’essayer le violon .Ben se mit à hurler de colère, le violon ne l’intéressait pas , il voulait jouer de la guitare .

Le professeur lui dit gentiment :

– Ben ,même si on fabriquait une guitare spéciale pour toi ce n’est pas sûr que le son soit excellent et cela coûterait une fortune.

– le piano alors ? nous en avons déjà un et nous pourrions jouer à quatre mains avec mon frère !

– Non , tes accoudoirs te gênerons encore , tu connais déjà le solfège , le violon ressemble un peu à la guitare tu sais , mais le son est plus noble. Ton frère pourra t’accompagner et il y a de très beaux morceaux de musique classique pour piano et violon. Je vais te prêter un C D , tu l’écouteras et tu me diras ce que tu en penses.

Ben sécha ses larmes mais il n’était pas convaincu, quand sa mère vint le chercher il boudait encore.

Julie se rendit compte que Ben était soucieux mais elle le connait assez pour ne pas lui poser de questions.

En arrivant à la maison Ben rentra dans sa chambre en faisant signe à son frère de le rejoindre. Il lui raconta toute la scène et lui demanda conseil.

– D’abord lui dit Nath nous allons écouter le C D.

C’ était le concerto OP 36 de Tchaikovski .Les deux garçon l’écoutèrent sans prononcer un mot, ils étaient subjugués .

– Jamais je ne pourrais jouer comme ça !

– Pourquoi pas dit Nath, je suis sûr que tu y arriveras et je t’accompagnerais au piano comme cela nous pourrons enfin faire quelque chose ensemble .

En effet depuis l’accident de Ben , ils ne pouvaient plus faire de vélo tous les deux, ni du trampoline, ni des duels à l’épée , aucunes des activités extérieures que les garçons de leur âge adorent , ce qui obligeait Nath à ne sortir que lorsque son frère dormait. Ben adorait son frère , il souffrait beaucoup de ne pas pouvoir partager ses jeux.

Pourtant le soleil brillait,la chaleur était douce, les champs regorgeaient de maïs ,de blé, de tournesols, le ciel était lumineux mais ils ne le voyaient pas tant ils étaient plongés dans leur souffrance .

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La suite demain sans faute …

Vite !

Vite !

 

Vite récupérer ses chaussettes dans la panière de linge

Vite faire couler le café et rallumer l’ordi

Vite dispatcher le linge dans les armoires

TOUT arrêter pour prendre le temps de faire un câlin et des bisous aux deux monstroux ébouriffés qui viennent de se lever

Vite préparer le ptit déjeuner

Vite refaire le sac pour la formation

Vite retrouver les attaches qu’il faut pour fixer le cadre du puzzle New-York

Vite partir avec une amie

Vite retourner chercher le GPS oublié

Vite se retrouver dans une circulation dense qui est LENTE

Vite bavarder pour bavarder le plus possible.

Arriver en retard malgré tout.

pendule

Ceci est un jeu d’écriture auquel j’ai participé la semaine dernière, il fallait fermer les yeux, penser à tout ce qu’on avait fait ce matin là et écrire les mots qui nous venaient.

A partir de ces mots il fallait écrire un texte. Les mots que j’avais notés étaient les suivants : Chaussette, café, ordi, câlin, panière de linge, bisous, GPS, cadre New-York, bavarder.

Si ça vous tente, faites-le à votre tour soit avec vos propres mots, soit avec les miens, prévenez-moi  et j’ajouterai vos liens à la fin de ce billet.

Reprise des jours de folie demain !!

L’histoire du petit ver ( texte blogo-solidaire)

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai adoré ce « c’est votre tour #2 » et,au vu de vos participations et des rebondissements du texte j’ai bien l’impression que vous aussi !!
C’est avec fierté que je vous présente aujourd’hui l’histoire du petit Ver écrite par : Flo, Christelle, Diriope, Jany47 , Carole, Maman@home, CambroussienneCranemou, Tournicoti, Miss Brownie, Sandra et moi ( oui oui, même si sur ce  coup là je n’ai pas été la plus folle !)

 

Il était une fois un petit ver…

 

qui avait fière allure avec son petit bonnet vert! Il rencontre un magnifique escargot ! et là, il s’étonne : Vous ici! que les couleurs de votre coquille sont jolies. Puis-je vous l’emprunter ???
A ces mots l’escargot ne se sent pas de joie…
Mais comment retirer sa coquille ???
Il n’avait jamais essayé, il réfléchit, réfléchit, réfléchit, ses petites antennes chauffaient, quand tout à coup il se dit : et si je glissais à reculons ? je devrais en ressortir de l’autre côté, non ?
Alors il se coinça la tête contre un petit tronc d’arbre pour se donner un peu de force et brisa sa coquille en mille morceaux !
Devant la mine dépitée de l’escargot, le ver se mordit l’intérieur des lèvres afin d’éviter le fou-rire qui le menaçait.
Et l’escargot resta là, tout flasque et tout nu. Passa alors un joli papillon qui, offusqué par la nudité de l’escargot, le couvrit de ses ailes déployées ils échangèrent un regard et éclatèrent de rire à l’unisson.
Le ver proposa à l’escargot de lui prêter son bonnet ce qu’il accepta bien volontiers, et pour le remercier de cet acte de bonté, il lui fit un bisou bien baveux !
Et c’est a ce moment que le ver compris qu’il était gai, comment aurait il pu en être autrement : il avait apprécié ce bisou!!! Il s’approcha a nouveau de l’escargot et lui dit quelle joie de partager avec des amis! Il décida donc de l’inviter à passer prendre l’apéro accompagné du papillon parce qu’ il avait très envie de faire plus ample connaissance autour d’une feuille de salade et d’un verre d’eau de rosée fraîche.
Grisé par l’euphorie de cette soirée qui débutait plutôt bien pour un escargot devenu SDF, un ver gai et un papillon fort serviable et pas prétentieux pour deux sous,l’escargot se senti plus gaillard après 3 ou 4 verres de rosée fraîche. Il entreprit alors de lancer un concours de ….striptease bien entendu ! Comme tout bon escargot qui se respecte alors le ver se débarrassa de son bonnet avec élégance et se trémoussa devant le papillon , espérant ainsi titiller l’escargot nu !
Tout cela commença à devenir bien hot, la rosée fraîche ça fait toujours ça mais tout à coup surgit de nulle part une énorme limace!!!! C’était la mère de l’escargot partie en voyage d’affaire, elle hurla : « Ciel, mon fils!! Je peux me joindre à vous? je me sens un peu seule ce soir ! », et elle se retourna vers l’escargot en roulant de gros yeux : « mais qu’as-tu fait de ta belle coquille ? »
Et l’escargot, d’expliquer, penaud, son incroyable expérience de sortie par l’arrière… Tout cela pour en arriver à la conclusion : laisse pas traîner ton fils si tu veux pas qu’il glisse !

 

*Générique »
« Et on fait tourner les Coquilles » By Patrick Limastien

 

épilogue par Sandra : Allez je lève mon verre à cette histoire!!! Et je vous emmène manger des petits pois verts……..ah non mince les petits pois sont rouges !

Merci à toutes, on s’est surpassées sur ce coup là et à très bientôt pour  » c’est votre tour #3″ !