Archives par mot-clé : Peste

Epoux de Peste…

A signé pour en chier souffrira ! En silence… ou pas !

Ce soir je ne suis pas là, je fête l’anni du blog de Sandra ( #HBDP2 pour les intimes et les twittos).

Mr Poux a eu l’extrême gentillesse d’accepter ( sinon je divorce, alors c’est oui?) de rentrer plus tôt pour s’occuper des ramener les monstroux à la maison.

 

Hier soir donc nous sommes passés ensemble devant la garderie afin qu’il sache où c’est ( ne vous moquez pas tout de suite, les monstroux n’y sont allés qu’une fois et Mr Poux jamais).

 

Sur le chemin du retour je lui rappelle gentiment qu’il y a judo… 17h30 pour l’un, 18h15 pour l’autre.

 

  • Hein y’a judo mais je ne vais jamais pouvoir travailler moi !
  • Mais si justement, Grand Monstrou a une heure de cours, si tu installes Petit Monstrou devant la télé tu pourras bosser tranquille.
  • Mais heuu, avec tous ces trajets je ne vais jamais pouvoir me concentrer, TU NE TE RENDS PAS COMPTE !

 

( note à moi même : ne pas le taper immédiatement, j’ai besoin qu’il récupère les enfants demain… je pourrais l’étrangler mardi matin)

 

je réponds avec une légère pointe d’ironie (un menhir) : « nooon je ne me rends pas compte, je fais ça toute les semaines depuis deux ans mais je ne me rends pas compte !!! »

 

Et là, mon Poux s’enfonce en me disant : vas chercher la tronçonneuse je ne mérite que ça oui mais toi à ce moment là tu peux faire des trucs où il n’y a pas besoin de se concentrer !

 

A partir de mardi donc je ne serai plus du tout concentrée quand :

 

  • Je gluerai ses manches de chemises afin qu’elles soient impossibles à enfiler,
  • dans mon extrême déconcentration, je renverserai du marc de café dans ses chaussures,
  • je déplacerai son bouton de pantalon de costume afin qu’il soit plus serré,
  • accidentellement je tremperai sa brosse à cheveux dans la farine…

 

Et là je compte sur vous, sur votre créativité déchaînée, pour ajouter tout un tas d’idées de vengeance dans les commentaires.

N’ayez aucune pitié ces sévices ne seront que virtuels… ( quoique !)

 

Je vous laisse je vais me CONCENTRER !

 

Ceci n’est PAS Mr Poux mais son avenir …

Pourquoi mes enfants détestent le Père-Noël

J’avoue la fable du gros barbu qui distribue des joujoux dans les cheminées et qui fait le tour du monde en une nuit, je n’étais pas pour, je serais même plutôt d’accord avec l’excellent billet de Mimilady ( que je vous invite à aller lire plus tard) :

J’avais donc cordialement évité le sujet avec Grand Monstrou cherchant désespérément une façon de boycotter l’histoire du Père-Noël alors que tous les enfants en parlent. Et ce qui devait arriver arriva, après à peine deux mois d’école, Grand Monstrou savait tout du Père-Noël et l’attendait de pied ferme ( pour les quelques initiées tout est donc de la faute de Pierrette !).

Et là j’ai fauté ! Je ne l’ai pas pris sur mes genoux pour lui expliquer que c’était l’un des mensonges que racontaient les adultes sous prétexte de « magie » : magie de Noël, magie de la petite souris, magie des cloches qui balancent des œufs en chocolat dans le jardin ou dans ton appart si t’en as pas…

Lâchement j’ai saisi la formidable opportunité de faire chanter mes propres enfants à coup de «  ah mais si t’es pas sage, le Père-Noël le voit » et quand, même petits, innocents et crédules, ils ont osé douter que le gros barbu puisse tout voir partout et tout le temps j’ai invoqué les lutins, qui par milliers, surveillent aussi et racontent tout au vieux gâteux !

Lâchement j’ai récidivé chaque année depuis, avec toutefois un ptit goût amer car clairement cette histoire va me retomber sur le nez ! D’autant plus que cette année le Père-Noël a encore fait des siennes pour tenter de remettre mes monstroux sur le chemin de l’obéissance !

Grâce à un opérateur téléphonique que je ne citerai pas ( car il s’est fait assez de pub avec cette opé), les monstroux ont reçu une vidéo personnalisée pour les prévenir qu’ils n’étaient pas encore sur la liste des enfants sages.

Ça les a perturbé environ 5 mn…puis chaque matin ils faisaient le vœux pieux d’être plus sages dans la journée…en vain.

Nous avons donc décidé que le père-Noël devait réagir et nous donner un dernier coup de main puisque l’an prochain Grand Monstrou aura certainement découvert le pot aux roses !

Deux ans auparavant, Petit Monstrou avait reçu un oignon en plus de ses cadeaux, et cela avait eu son petit effet.

Cette fois nous voulions marquer le coup enfin surtout pointer du doigt le mauvais comportement en vidant une boite de joujoux et en remplaçant son contenu par un ou deux oignons.

Et puis Monsieur Poux voulait TOUT enlever parce que : « imagine qu’ils s’en foutent qu’il manque juste un jeu ? ». J’ai hésité… tout enlever aurait été cohérent avec notre démarche, après tout, le Père-Noël ne livre que les enfants sages, il ne fait pas des demi livraisons pour des Monstroux mi anges mi démons !

Non, décidément tout enlever c’était trop, et puis Mamina ne nous aurait jamais laissé faire, elle qui trouvait déjà que le coup des oignons dans la boite c’était cruel pour ses bébés ( qui en fait sont les miens alors je fais ce que je veux « nanmého » !).

Le matin de Noël donc, les monstroux avaient chacun une pile de cadeaux mais aussi une carte du père Noël qui précisait que mécontent de leur attitude, il avait enlevé le contenu d’une boite dans chaque pile et que celui-ci leur serait rendu dès qu’ils seraient obéissants mais que si Papa ou Maman devait répéter plusieurs fois le même ordre, le jeu resterait confisqué. ( J’ai insisté pour qu’on précise car je sais que même les jours où ils m’ont rendue chèvre à me faire répéter sans arrêt la même chose, ils se considèrent «  sages et obéissants »… tout dépend du point de vue…)

Est-ce que ça les a choqués ? Environ 5 mn le temps qu’ils se mettent à jouer avec le reste des joujoux.

Est-ce que ça a marché ? Tu parles ! Rien qu’hier soir j’ai répété 3 fois « métonpyjamamétonpyjamamétonpyjama ».

Est-ce qu’ils ont tiré des leçons de cette remontrance du Père-Noël ?

Ah ouiiiiiiiiiiii !! le soir de Noël Petit Monstrou est venu m’annoncer qu’avec son frère ils avaient pris une grande décision…

 

«Puisque c’est comme ça, l’année prochaine au lieu de lui laisser une assiette de sablé sous le sapin, on lui donnera une assiette d’oignons crus au Père-Noël »

 

Au secours, aidez-moi, j’élève des monstres, des vrais !!

Tue l’amour (5)

Il travaille…

Elle se rapproche de lui doucement et lui embrasse délicatement le haut du front

Lui : pourquoi ce baiser ?

Elle : parce que quand je t’ai connu je ne pouvais pas embrasser cet endroit là… y’avait des cheveux !

Elle repart en riant, il travaille en boudant à moins qu’il ne boude en travaillant.

 

D’autres « Tue l’amour » : ici, ici, ici, et .

 

Tue l’amour ( rediff)

– Chéri, j’arrive de chez la gynéco, comme j’ai dépassé les 35 ans et que je suis ( toujours, hiccc) fumeuse elle refuse de me donner la pilule

– Ah ! ( ton laconique, regard toujours fixé sur son écran d’ordinateur).

– Donc, j’ai pensé à une solution pour qu’on puisse tout de même faire nos petits calins sans stress…

– Hum… ( toujours laconique, pianote sur son clavier)

– Je t’ai pris RV pour une vasectomie !

-HEIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNN ? ( purée quand même ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir l’attention de nos chéris ces jours-ci !)

– Oui, j’ai bien réfléchi, c’est la meilleure solution !

– Mais pourquoi tu ne le fais pas toi ?

– ( voix et air de blonde !) Mais mon chéri, la vasectomie c’est que pour les garçons!

– PFFF prends moi pour un con, je sais, je parlais de te faire ligaturer les trucs quoi… ( on remarque la grande patience de l’homme alors qu’on lui parle gentiment d’un sujet important pour notre couple)

– Ahh oui, alors j’y ai bien pensé, mais ensuite je me suis dit que si on refaisait notre vie chacun de notre côté, de nous deux c’est tout de même moi qui aurais le plus de chance de rencontrer quelqu’un et d’avoir éventuellement envie de faire un autre enfant !

Fin du premier Round !

Les mésaventures de Grand Monstrou : 2

Episode numéro 2 : Ne soyez pas malades en Juillet et surtout pas à Rambouillet.

Le lendemain matin, Grand Monstrou était bien fatigué mais il souffrait moins, la traction de sa jambe le soulageait d’autant plus que, éveillé,  il ne bougeait plus.

Nous avons reçu la visite de la Pédiatre de garde, mielleuse à souhait mais gentille avec mon poussin, elle nous a expliqué que Grand Monstrou devait prendre des  anti-inflammatoires et anti-douleur en alternance (ce qu’on savait déjà puisqu’il avait commencé la veille) et qu’un orthopédiste viendrait le voir dans la journée.

« Dans la journée » c’est très vague, je suis donc retournée à la maison vite fait pour prendre une douche et récupérer quelques activités manuelles pour occuper mon petit malade, en priant pour que l’orthopédiste ne passe pas pendant mon absence ( 40 minutes de route aller-retour au minimum plus deux ou trois choses à faire à la maison).

J’ai du prier trop fort  ou mal ( en même temps une prière d’athée ça doit pas arriver souvent !), l’orthopédiste n’est pas venu de la journée. Quand j’ai compris qu’il ne viendrait plus il était trop tard pour râler puisque de toute façon il avait terminé son service et décampé.

Mr Poux était aussi contrarié que moi par cette défection mais comme notre Grand Monstrou souffrait moins nous n’avons pas spécialement manifesté notre mécontentement. Nous en étions encore au stade de se demander comment nous organiser entre un enfant à Rambouillet, l’autre dans notre petit village et Mr Poux à  son travail à 80 kilomètres de là. Et puis l’équipe de nuit allait prendre son service et je ne voulais surtout pas contrarier les infirmières au cas où la nuit se passerait comme la veille.

La nuit s’est effectivement passée comme la précédente, impossible de dormir sur le dos et réveil des douleurs et du monstrou à chaque tentative pour se tourner.

Le vendredi donc, après deux terribles nuits j’étais un véritable zombie, le manque de sommeil, l’inquiétude et le terrible couchage prêté aux « accompagnants » avaient eu raison de mes lombaires et de mes derniers neurones.

C’est seulement à 17H00 que l’orthopédiste a daigné venir ausculter mon fils accompagné de la «  mielleuse » et là les choses se sont considérablement compliquées.

Cet homme d’une cinquantaine d’année, barbu, poivre et sel avec surtout du sel, est arrivé dans la chambre tel le messie qui nous ferait une faveur en disant «  où est l’échographie ? Et pourquoi cet enfant est-il assis et non allongé ? ».

Tiens c’est drôle qu’il en parle, Mr Poux m’avait posé la même question la veille, mais personne dans le service n’avait envisagé de faire passer une échographie à Grand Monstrou.

Pour occuper mon Grand Monstrou nous avions fait des centaines de parties de Uno, de la peinture, des dessins etc. Le tout avec le lit redressé pour qu’il soit en position assise.

Or, d’après ce monsieur, Grand Monstrou devait être allongé en permanence, même pour manger !  Bien entendu il a annoncé ça d’une voix autoritaire devant mon fils qui s’est décomposé réalisant qu’il ne pourrait ni dessiner ni jouer au Uno s’il était allongé et qui a commencé à pleurer.

Outre  le fait que c’était une catastrophe de forcer un enfant de 5 ans et demi à rester allongé sans rien faire, et qu’en plus, manger allongé est la meilleure solution pour s’étouffer, j’avais la conviction que la chair de ma chair avait été mal soignée.

L’imbu de lui-même est très vite reparti mais comme la mielleuse était encore dans la chambre, je lui ai déversé toute mon insatisfaction sur la tête !

–          « POURQUOIIIIIIIIIIII est-ce que personne ne nous a dit plus tôt qu’il devait rester allongé ? Ça fait 48 heures qu’il est là et qu’il est assis, nous avons donc perdu deux jours pour sa guérison (et notre délivrance de cet hôpital) ».

Elle a bredouillé un truc pour dire qu’on n’avait pas perdu deux jours puisqu’il souffrait moins et qu’elle s’occupait d’un service pédiatrique et non orthopédique,  donc elle ne pouvait pas savoir. ( La maladie de la hanche touche les ENFANTS de 3 à 10 ans c’est donc une maladie PEDIATRIQUE).

Pas convaincue j’ai continué à l’invectiver : «  Et l’échographie ? Pourquoi il n’a pas passé une échographie ? En plus on est vendredi soir, s’il ne la passe pas aujourd’hui il ne se passera rien avant lundi ». Je parlais si fort que plusieurs infirmières, aides-soignantes et dames de services s’étaient rapprochées.

Là elle me rassure en m’affirmant qu’il pourra surement passer une échographie même pendant le  week-end.

–          « vous avez surement des relations dans cet hôpital, débrouillez-vous pour qu’il la passe AUJOURD’HUI » ( je savais que ça ne changerait rien à mon souci du moment c’est-à-dire garder mon poussin allongé, mais à ce stade je n’avais qu’une envie c’était de faire payer à la mielleuse son incompétence même pas dissimulée).

Non seulement ça fait du bien de râler mais en plus dans les dix minutes qui ont suivi, nous avons été conduits  à l’échographie qui n’a servi qu’à confirmer le diagnostique ( et à creuser le trou de la sécu), il y avait un gros épanchement au niveau de la hanche qui justifiait l’immobilisation totale de Grand Monstrou.

C’est la mielleuse en personne qui est venue nous rechercher et nous avons roulé ensemble le lit de Grand Monstrou, elle me donnait du « Madame » par-ci, « Madame » par-là bafouillant des explications toutes plus saugrenues les unes que les autres me réaffirmant que normalement Grand Monstrou aurait du être admis au service « orthopédie » mais que comme il était petit il avait été mis dans «  son » service alors que le rhume de hanche ça n’était pas du tout leur truc. (Comme je le disais plus haut j’ai eu la confirmation ensuite que le rhume de hanche ne touche QUE les enfants donc ça devrait être son truc !).

Ne voulant pas me fâcher complètement avec elle, je lui ai dit que je n’avais rien contre son service en particulier mais que j’étais très déçue de la façon dont personne ne s’était correctement occupé de mon fils pendant les premières 48H00.

En rentrant dans le service j’ai ajouté :

-«  là je me demande si je contacte mes avocats ou les journalistes pour leur expliquer comment on est pris en charge à Rambouillet ».

Elle est devenue toute blanche et je crois bien qu’elle a fait dans sa culotte !!

–          «  Mais non Madaaaame il ne faut pas faire ça voyons, vous n’avez pas perdu deux jours, regardez, il souffre beaucoup moins ».

–          «  N’empêche que je considère que c’est une FAUTE PROFESSIONNELLE qu’il n’ait pas été vu tout de suite pas un orthopédiste ».

Là, je ne voudrais pas me moquer, mais il me semble qu’elle a fait un second pipi dans sa culotte, en tout cas elle était aussi blanche que les draps du lit de mon Grand Monstrou (les broderies rouges au nom de l’hôpital en moins).

Elles sont ensuite venue à trois dans la chambre pour essayer de me calmer (pour m’empêcher de dire ce que je pensais): une agente ( qui en fait était aussi atterrée que moi par les conneries que la mielleuse sortait), une infirmière puéricultrice (qui a fait son possible pour rester neutre) et elle, notre mielleuse, qui ne savait plus quoi inventer pour me faire taire !

Toujours pour éviter de contrarier tout le service, je leur ai dit que je n’avais rien contre elles ou le service de pédiatrie mais que j’étais furieuse d’avoir perdu deux jours.

La soirée et la nuit ont bien évidement été terribles, on ne pouvait plus jouer au Uno, dîner couché est une torture, et bien sur s’endormir sur le dos était toujours impossible.

Pour couronner le tout, même lorsque Grand Monstrou dormait je ne trouvais pas le sommeil tellement j’étais énervée par les événements de la journée !

A deux heures du matin une élève infirmière est venue prendre la température de Grand Monstrou et elle a commencé à lui tirer dessus pour lui prendre le pouls… Dire que je l’ai jetée est un euphémisme, elle a quitté la chambre précipitamment et ne m’a plus jamais reparlé… D’une, personne n’avait jamais pris son pouls depuis le début, de deux vu les difficultés qu’il avait à trouver le sommeil si jamais elle l’avait réveillé, je me transformais illico en «  sérial killeuse » de personnel soignant.

L’avantage d’avoir fait tout ce «  ramdam » c’est que j’ai du être étiquetée « chieuse » et qu’ensuite nous avons été extra-chouchoutés par tout le monde.

L’inconvénient c’est que moi qui n’avais déjà absolument pas confiance en la médecine et ses sbires, c’est encore pire maintenant…

Arrêtez de me coller !

Vous pensiez avoir fait toutes vos provisions, être débarrassée ( au moins pour les trois prochains jours) de la corvée des courses et PAF vous avez oublié la crème fraiche sans laquelle vous ne pourrez vous empiffrer régaler ce soir de délicieuses tagliatelles à la carbonara.

N’écoutant que votre gourmandise courage, vous ressortez bravant la pluie, le froid ou la canicule pour vous procurer l’indispensable ingrédient à la superette du coin. Vous confiez les monstroux à leur père en lui assurant que vous irez encore plus vite sans eux, et en leur soufflant discrètement de rester eux-mêmes ( sous entendu : déchainez-vous les gars c’est Papa qui gère !).

Vous allez effectivement beaucoup plus vite sans les deux boulets amours de votre vie qui sont persuadés que la superette est un immense terrain de jeu et vous mettent régulièrement la honte

–          en s’assommant sur un rayon ( Monstrou n° 2 vous l’aviez deviné)

–          en se jetant par terre à la moindre tentative de discipline de votre part en prétendant que vous ( mauvaise mère) l’avez poussé ( Monstrou N°1 qui finira par vous faire jeter en prison).

Vous allez d’autant plus vite que la crème fraiche, vous sauriez la localiser les yeux fermés, étant une consommatrice abusive régulière.

Munie de votre pot chéri ( et surtout pas allégé), vous vous réjouissez déjà d’avoir été si rapide, mais visiblement vous n’êtes pas la seule à être désorganisée avoir oublié un ptit truc, les caisses sont bondées.

Vous avez, depuis fort longtemps, cessé d’essayer  de sélectionner la meilleure caisse, vous tombez systématiquement sur la file où il manque un prix, un code barre voire même la caisse où la machine tombe en panne et où toute la file doit se reporter ailleurs.

Peu importe, vous n’avez qu’un produit et personne ne vous crie dans les oreilles pour avoir qui un paquet de chewing gum, qui un Xième super héros…

Chouette, la caissière va vite, la file avance bien, mais la personne derrière vous doit être encore plus pressée que vous car elle ne cesse de s’approcher dangereusement de vous.

Avec votre chance perpétuelle, vous êtes encore tombée sur une «  collante », un de ces personnes qui pensent qu’en faisant la queue directement sur vos genoux elle ira plus vite. Une personne qui, dès que vous avancez d’un demi centimètre pour récupérer un peu d’espace vital, s’avance de deux centimètres vous menaçant de ses gros petons, de son cabas ou pire de sa barre métallique de caddie.

Il FAUT que ça tombe sur vous ! Vous avez du être ventouse dans une autre vie parce que les «  collantes » vous les attirez autant que vous les exécrez !

Peu importe maintenant vous avez la technique pour repousser cette catégorie particulièrement désagréable de personnes :

Lorsqu’elles vous poussent avec leur caddie c’est simple, vous repoussez la chose d’un air sévère le chariot envahissant et ce le nombre de fois nécessaires à la compréhension de la «  collante » ( certaines sont particulièrement bouchées, vous en profitez pour vous muscler le bras).

Lorsque la « collante » vous colle avec son cabas vous donnez discrètement de petits coups dedans, mais comme vous restez discrète il y a de fortes chances pour que celle-ci vous scotche jusqu’au paiement.

Ça recommence une fois qu’elle a posé ses produits derrière les vôtres sur le tapis, vous sentez son haleine ( musquée ou non ) dans votre cou, vous reluquez ses pompes prêtes à cirer les vôtres et parfois même vous recevez des coups de coude lorsqu’elle vide son sac.

Alors parfois vous videz aussi le vôtre… Une fois, vous avez carrément demandé à une dame si elle voulait venir sur vos genoux pour attendre son tour.  La glue s’est offusquée qu’elle ne pouvait pas reculer, elle avait une autre « collante » aux basques, décidément ce n’était pas votre jour.

Une autre fois, indisposée à la fois par l’empiètement de votre espace vital, de votre bulle de sureté, ET par l’odeur nauséabonde de la collante vous avez enfilé votre plus joli sourire de peste et demandé à  la personne si par hasard elle n’aurait pas oublié de racheter du déodorant. La caissière a pouffé, pas la « collante » qui depuis vous décoche des regards noirs à chaque fois qu’elle vous croise ( c’est l’inconvénient de vivre dans un petit village), mais qui par contre, évite désormais votre caisse.

Comme la supérette du coin est bourrée de gens que vous connaissez, (ou qui vous connaissent sans que le contraire soit vrai), vous ne pouvez pas vous fâcher avec tout le monde et vous avez décidé de subir en silence cette désastreuse manie de coller les gens à la caisse.

En silence d’accord, mais pas sans réagir ! Il y a quelques mois, Belle-Maman vous a offert ( sans le savoir) l’arme parfaite pour les collantes : un sac à main-à-dos. Après seulement quelques coups d’essai, vous êtes passée professionnelle dans l’art de balancer nonchalamment votre sac sur votre épaule pour le raccrocher tout en éborgnant au passage toute personne se tenant trop près.

Bien entendu, à chaque fois vous vous confondez en plates excuses ( en vous retenant de sourire), particulièrement la fois ou la «  collante » de service s’est pris ledit sac en plein menton. ( Était-elle en train de vous renifler le postérieur ? Vous ne le saurez jamais, elle a reculé d’un bon mètre en se frottant le visage).

Cette fois-ci encore le coup de sac à main vous a débarrassée de la collante et vous pouvez rejoindre, fièrement munie de votre précieuse crème, vos pénates, très certainement totalement dévastées par deux monstroux déchainés pendant que Mr Poux se planquait dans le garage.

A qui le prochain coup de sac ? Mr Poux ? Les Monstroux ?