Archives par mot-clé : judo

Reviens -Fous le camp !

14317387_1226055754082324_7776381223228368528_n

Voilà on est vendredi (enfin) et je suis toute chabadabada… Mon bébé d’amour rentre ce soir. Bon autant vous dire que je n’ai absolument pas le droit de l’appeler ainsi (sauf pour l’embêter).

Toute la semaine c’est duuuuuuuur de vivre sans lui, le lundi je l’accompagne et chaque lundi c’est la déprime car il ne sera plus là ce soir, ni demain, ni après-demain.

Alors ce soir ma journée va s’arrêter à 17 heures dans l’attente de l’appel ou du sms qui me dit à quelle heure il va arriver, un grand merci à la SNCF qui est très joueuse et qui ne me le rend JAMAIS à la même heure.

Quand j’ai enfin le sms tant attendu, je lâche tout et je pars comme un zombie, je vais le récupérer, le sentir, le serrer dans mes bras ( enfin s’il n’y a personne dans la gare, sinon je devrais attendre d’être dans la voiture, image d’ado tout ça tout ça).

Généralement on n’a pas fait 5 km qu’il m’énerve déjà … les reproches pleuvent, l’agressivité inonde la voiture… Bébé d’amour est fatigué, il me le fait payer.

Et alors que j’ai attendu le week-end toute la semaine, ce fameux week-end va être juste pourri, je vais m’en prendre plein la tête. J’ai raté UN tournoi depuis 6 ans qu’il fait du judo, vous savez quoi ? Il m’en reparle tout le temps. Les devoirs sont toujours un supplice, d’autant plus qu’on n’a souvent qu’une journée pour les faire (tournois le samedi ou le dimanche).

Généralement, après l’avoir attendu toute la semaine, vers 20 heures le vendredi j’ai déjà envie de l’expédier en orbite, à l’internat, ou chez sa belle-maman qui le trouve super. (Oui parce que chez les autres il est top, preuve qu’on n’a pas tout raté non plus, ça me rassure un peu).

Alors, oui je sais qu’il s’oppose à moi parce qu’il se construit en tant qu’adulte, parce qu’il a pris de l’indépendance, parce qu’il a douze ans… GNA GNA GNA

Oui je sais que je suis censée être le modèle mais avant d’être une maman je suis juste humaine et légèrement hypersensible alors ça me détruit ces week-end à devoir râler, que dis-je, gueuler pour marquer mon territoire devant un petit mâle en devenir. Petit Mâle qui veut son indépendance et qui pourtant à cruellement besoin que je le contre, que je le cadre.

Là ce matin j’ai juste envie de le prendre dans mes bras (même si ça y est il est plus grand que moi le bougre), et je sais que demain voire dès ce soir, je vais avoir envie de lui dire «  ah mais repars hein si on ne te convient pas ».

En décembre, alors que le judokado était épuisé et que cela faisait des semaines que nous n’avions qu’un jour dans le week-end (tournois encore …) Mr Poux a pris le relais pour les devoirs et j’avoue que cela m’a bien soulagée. D’une part Judokado est beaucoup moins agressif avec son père, d’autre part je dois reconnaître que Mr Poux sait s’y prendre ( purée si j’avais su … j’aurais botté en touche dès la 6éme).

Mais là ce week-end, Mr Poux est absent et alors que j’attends mon «bébé d’amour» je stresse déjà pour les révisions.

Ne pas avoir son enfant de la semaine, cela veut dire, revoir TOUS les cours le week-end, et avec Monsieur « mauvaise-foi-j’ai-la-flemme » c’est un peu compliqué.

En plus, je reconnais qu’il a un emploi du temps de ministre et qu’il a BESOIN de décompresser le week-end, mon Judoka de juste 12 ans se fait quand même 35 heures de cours par semaine (cours + entraînements) sans compter les trajets en bus matin et soir car il est hébergé dans un autre collège, voiture le lundi et train le vendredi.

Plus la vie en communauté dont on ne sait RIEN … d’ailleurs on ne sait jamais rien, on voit les notes, les éventuels retards mais ici il ne raconte rien à part les nouvelles prises de judo qu’il a apprises, toutes avec des noms à coucher dehors… ( généralement je dis hum hum comme si je comprenais quelque chose).

Bref, c’est « reviens-fous le camp » tous les week-end et clairement c’est dur pour tout le monde dans la famille…

Et pourtant en même temps, il est ravi de faire autant de judo, le collège est très bon dans le suivi, dans les cours.. c’est juste que … ben j’étais pas prête à laisser partir mon Bébé-Ado à 11 ans maintenant douze.

bon ce n’est qu’un début, il trouve que la section  » espoir » d’Orléans  n’est pas à son goùt et souhaite partir à Nice …

Du coup on lui a dit en PLAISANTANT, « tant qu’à faire, va faire ton lycée au Japon c’est quand même les meilleurs pour le judo », et là sans ciller il nous a répondu  » y’a aussi Los Angeles je préférerai commencer par ça »…

 

voilà… on ne fait pas des enfants pour qu’ils restent … je vous préviens je vais pourrir la scolarité de Petit Monstrou qui va s’installer A COTE de chez moi et RESTER LA … mince alors !

Le blocage

dossier

Nous avons bataillé pour l’avoir ce dossier et voilà plus de deux semaines qu’il est là se déplaçant du coin de la table au piano, et que je ne le remplis pas.

Tout à commencé avec un stage de Judo de Grand Monstrou à l’autre bout du département en février. Là ils lui ont parlé de ce fameux collège qui avait une section sportive de judo.

OUF à ce moment là, ça ne disait absolument rien à Grand Monstrou qui ne voulait pas “changer de vie”.

Mais pendant les vacances de Printemps, il a refait un stage et là on lui a dit qu’il devrait vraiment envisager de s’inscrire dans cette section judo.

Si je ne vois pas d’inconvénient à ce que Grand Monstrou fasse plus de judo (tant qu’il étudie correctement) cette fameuse section judo a un défaut majeur : elle se situe à 80 km de la maison et donc forcément s’il est inscrit là-bas ça veut dire : internat.

Vous le sentez le stress de la Mère hélicoptère qui va perdre son grand bébé? Au début j’avais carrément une boule dans la gorge rien que d’évoquer cette possibilité.

Mais Grand Monstrou était super motivé, il a passé le reste des vacances à faire du sport pour se muscler et se renforcer, il avait pris sa décision, il voulait y aller.

Gloups… c’était le moment d’accepter le choix de mon fils même s’il ne me convenait pas.

Et puis cette année de 6ème a été particulièrement rude pour nous tous, au point que nous en sommes arrivés à nous engueuler plus souvent qu’à passer du bon temps avec Grand Monstrou.

Nous éloigner nous fera sûrement du bien.

J’ai donc demandé les formulaires pour postuler dans la section judo, envoyé les bulletins de Grand Monstrou et je l’ai emmené au test sportif (là déjà, petit acte manqué je me suis trompée dans l’heure et donc j’ai amené mon fils le ventre vide car nous devions manger sur place avant d’y aller et comme je m’étais mélangé les pédales, nous n’avons pas eu le temps).

Ensuite a débuté une longue attente, entre l’espoir qu’il soit pris et les crises d’angoisse à la même idée.

J’ai eu largement le temps de lister tous les avantages et les inconvénients d’un départ en internat.

+ Grand Monstrou est super motivé, il adore le judo et sera plus stimulé pour bosser s’il fait quelque chose qu’il aime

– L’établissement est à l’autre bout du département, en cas de problème j’y suis en 1h15 sauf s’il y a de la neige, des inondations, des tornades ou une manifestation de kangourous en colère.

+ L’internat impose une étude surveillée de 1h30 chaque soir : quelqu’un d’autre va gérer les devoirs qui se terminent systématiquement en hurlements ici.

– Ca va bouleverser tout l’équilibre familial, déjà qu’on n’a pas souvent l’honneur d’avoir Mr Poux à la maison, on va se retrouver à deux avec Petit Monstrou qui va souffrir de l’absence de son frère (et me parler tout le temps sans interruption).

+ Les semaines passent vite et nous serons contents de nous retrouver

– les week-ends passent encore plus vite, ne vais-je pas perdre le lien avec mon fils?

+ Grand Monstrou est déjà parti en colo, en stage, il est très sociable il se fera de nouveaux amis.

– Il m’a avoué que les gens qui se moquaient de ses cheveux longs il ne le tapait pas, non non c’est interdit, il les attrape pas le tee-shirt et les colle au mur… (alors là, j’ai beugué, je n’ai pas réussi à lui faire comprendre que ce n’était clairement pas la bonne solution il trouve que ça marche plutôt bien).

+ il a tellement fait le C* en 6ème que plus aucun prof de son collège ne le supporte.

– Donc il FAUT que ça marche dans son nouvel établissement sinon le retour sera bien compliqué.

+ Je vais avoir plus de temps libre (enfin si Petit Monstrou ne me parle pas tout le temps)

– je vais passer un certain nombre d’heures à tourner en rond en me demandant si tout va bien…

La lettre d’acceptation est arrivée, nous étions tous très contents pour lui, après des jours de «  grognonnerie » Grand Monstrou avait le sourire jusqu’aux oreilles.

Et puis le fameux dossier final est arrivé… Mon bébé n’aura pas encore 12 ans qu’il sera déjà en internat, nous allons déposer le dossier demain il va peut-être falloir que je me décide à le remplir…

Bon aller, je vais faire des exercices de respiration pour me calmer un peu et parvenir à ouvrir mon stylo …

Quand je potasse avec Fleurus

Mes Monstroux adorent les documentaires, on en lit des tonnes et des tonnes et chaque visite à la bibliothèque du coin est l’occasion pour eux de faire des stocks et de se cultiver de façon ludique.

Le hic c’est que depuis qu’ils lisent sans moi, ils finissent par connaitre plein de choses dont j’ignore absolument l’existence ou le fonctionnement et, bien entendu, ils adorent me coller, m’apprendre des choses et me poser diverses questions.

C’est un jeu entre nous et si je suis très fière que mes fils m’apprennent des choses, qu’ils aient tous deux une mémoire d’éléphant, parfois je suis un peu lasse de constater que je n’ai pas la réponse à leurs questions (mais où est donc passée ma culture générale ?).

Fleurus m’a gentiment offert deux documentaires pour les monstroux (Merci beaucoup) que je suis censée emballer pour leur offrir demain pour l’anniversaire de Grand Monstrou.

Je n’ai toujours pas fait les paquets cadeaux parce que oui, je triche, j’ai tout bouquiné ( au lieu de bosser) pour être sûre cette fois d’avoir les bonnes réponses.

judo

Il s’agit encore de la collection : La grande imagerie dont nous sommes fans, et le premier est pour Grand Monstrou puisque c’est Le Judo écrit par Sylvie Deraime et magnifiquement illustré par Philippe Marin.

 

Alors clairement, c’est un livre que je recommande à toutes les mamans de Judoka qui comme moi assistent à tous les tournois sans forcément tout comprendre ! J’ai adoré la double page sur les techniques debout puisque le Judo a ses propres termes qui viennent du japon et qu’en tant que supportrice n’ayant pas assisté aux cours, on ne comprends pas toujours tout.

positions

Je vais encore la potasser pour pouvoir faire ma crâneuse devant le prof de judo qui passe son temps à me taquiner pendant les tournois ( parce que je tremble pour mon fils) et je serai incollable sur les Uchi-Mata, Okuri Ashi Barai etc.

Et le petit plus c’est cette affiche que nous allons pouvoir accrocher dans la chambre de mon Grand Monstrou et qui reprends les valeurs du judo, exactement celles pour lesquelles j’ai immédiatement signé lorsque Grand Monstrou a souhaité faire du Judo.

affiche

Je suis d’autant plus ravie que nous avions vue une affiche similaire dans un dojo lors d’un tournoi et que je n’avais pas réussi à la prendre en photo.

mythologie

Le second livre : La mythologie  écrit par Sabine Boccador et illustré par Franco Tempesta, est destiné à Petit Monstrou qui se passionne pour ce sujet.

 

Il est extrêmement bien fait, les illustrations sont toutes plus superbes les unes que les autres et comme dans la plupart des livres de La grande imagerie les enfants peuvent découper des images à la fin pour illustrer un exposé ou juste pour décorer leurs cahiers.

Personnellement je trouve que Zeus qui a eu tant de maitresses, fait un peu peur, mais je suis certaine qu’il plaira à Petit Monstrou.

Zeus

Bon c’est pas tout ça mais j’ai des paquets cadeaux à faire moi !

 

bonne semaine 🙂

 

Les tournois de judo : Stress, fierté et solidarité.

Le week-end dernier fut quasi-entièrement consacré au Judo.

Le samedi c’était l’animation des « Samouraï » réservée aux grands poussins (donc seulement mon Grand Monstrou). Après un entrainement collectif, les judoka du département travaillent certaines techniques et prises qu’ils n’ont pas forcément vues avec leur prof, puis ils passent aux choses sérieuses et font trois combats contre des poussins de leur gabarit (mais pas forcément de même ceinture).

Le dimanche c’était un tournoi «normal» qui concernait les deux monstroux.

Alors déjà, faire décoller les deux monstroux à 9h30 un dimanche c’est juste cruel car si Petit Monstrou est toujours debout très tôt, Grand Monstrou aime beaucoup ses grasses matinées. Je me console en me disant que les tournois sont rares et surtout que je ne suis pas sous la flotte au bord d’un terrain de foot.

A cet âge là, les tournois n’ont que peu d’importance, n’en déplaise à certains parents au bord du tatamis, les enfants ne préparent pas les jeux olympiques, ils sont surtout là pour s’amuser même s’il y a des combats.

Ceci dit, mon Grand Monstrou ayant bien grandi, il combat maintenant avec de grands gaillards et à chaque fois mon estomac se noue et ma gorge sèche tellement j’ai peur qu’il se blesse. Heureusement les combats sont très rapides car mon stress est au maximum et chaque fois je me demande pourquoi j’ai accepté ce sport là.

En Octobre il s’est fait mal à l’épaule, j’étais loin, dans les tribunes et pendant quelques trop longues minutes j’ai craint la fracture. La veille il s’était pris un coup sur le nez, rien de bien méchant mais assez douloureux (et perso j’ai eu peur qu’on abîme mon bébé) et ce dimanche lors d’une prise il s’est fait un peu tasser les côtes.

Bref, vous comprendrez aisément qu’on aime bien participer aux tournois de judo mais que mon petit cœur de Maman est à chaque fois mis à mal.

S’il gagne un combat je déborde de fierté, parce que déjà que c’est le plus beau ( avec son frère), là, sur ce petit combat c’est aussi le plus fort ! Régulièrement et sans aucune peur du ridicule je fais une petite danse de la victoire telle Katherine Heigl dans l’abominable vérité.

Par contre, avant chaque combat je lui rappelle bien que l’essentiel est de participer et de se confronter à des judoka qu’il ne connait pas, parce que mon Grand Monstrou se met la pression tout seul et que comme je le disais plus haut, on ne prépare pas les jeux olympiques.

Ce dimanche là, il a terminé deuxième de sa « poule » après des combats bien difficiles et mon cœur a explosé de fierté ( danse, Katherine Heigl, même pas honte).

Pour Petit Monstrou les choses sont un peu différentes, il a moins d’expérience et surtout, fidèle à lui même, il n’écoute pas grand chose pendant les entrainements. Autant j’ai pu constater que Grand Monstrou avait bien progressé au niveau technique, autant Petit Monstrou persiste à faire le couillon sur le tatami au grand dam de son professeur.

Heureusement, comme il est tout freluquet, il combat contre des petits gabarits et je trouve ça un peu moins dangereux. Sauf que parmi ces mini-poussins, certains sont vraiment passionnés de judo et ont fait autre chose que des pirouettes sur le tatami de leur dojo.

Du coup forcément, mon Petit Monstrou se fait ratatiner à chaque fois, mais cette fois, il avait deux coachs personnels qui lui lançaient des conseils, le motivaient entre les combats et même, lui donnaient des cours de rattrapage entre les combats sur le bord du tatami.

Il y avait bien sûr Grand Monstrou et un autre garçon que je ne trouvais pas particulièrement sympathique mais qui, puisqu’on venait du même dojo, est venu soutenir Petit Monstrou pendant tous ses combats : solidarité.

J’étais un peu mal à l’aise de les entendre crier pour encourager Petit Monstrou car je déteste quand les parents font cela, mais j’ai vraiment adoré le fait que ce grand garçon (devenu d’un coup, fort sympathique) essaie par tous les moyens d’encourager, de coacher mon Petit Monstrou.

J’ai adoré la solidarité entre les rares judoka de notre village à ce tournoi là, le judo est un sport individuel et pourtant ce jour là il y avait bel et bien un esprit d’équipe: nous défendions nos couleurs et notre dojo.

Ceci dit je pense que Petit Monstrou ne continuera pas le judo et là se posent deux problèmes, quel sport lui conviendrait mieux et surtout comment me dédoubler pour accompagner l’un et l’autre à leurs activités ?

Heureusement grâce à la réforme des rythmes scolaires, ils vont participer à plein de nouvelles activités extra-scolaires et Petit Monstrou pourra se découvrir une nouvelle passion. Ah non, mince, ici dans mon village il y aura juste plus d’heures de garderie… ( creusons les inégalités, encore).

Judoblog

Chouette un tournoi !

–           Tu fais quoi dimanche ?

–           Pff ne m’en parles pas, j’accompagne Grand Monstrou à son premier tournoi de judo je suis « ravie » (ironie puissance 5) !  Mais bon, c’est une fois de temps en temps contrairement au foot où c’est tous les dimanches après-midis !

–          Oui et puis au moins le judo c’est en intérieur !

–          De toute façon les Monstroux sont prévenus, ils n’auront le droit de faire du foot que lorsqu’il y aura des gradins chauffés équipés du wifi dans tous les stades ! ( c’est  peut-être mon côté Mamafunky : je veux bien être dévouée, jouer les «  supportrices » mais à condition d’avoir internet !).

En attendant, le dimanche à 11h15 nous étions tous prêt à accompagner Grand Monstrou à son premier tournoi. Le soleil devait être parti en ballade avec ma motivation car c’est en pataugeant dans de grosses flaques que nous avons rejoint le « dojo » où Papounet avait déjà emmené le grand combattant pour qu’il se mette en kimono.

Et là, moi qui avais œuvré tout l’été pour que Grand Monstrou reste sur sa décision de faire du judo à la rentrée ( tout pour éviter le foot) j’ai réalisé à quel point, justement, je n’avais pas réalisé que… le judo est un sport de COMBAT !

Sous-entendu, des enfants vont essayer de faire chuter mon bébé volontairement sans que je puisse leur arracher  les deux yeux râler dessus parce que c’est le BUT de ce truc sport : mettre l’autre à terre. (sans déconner, vous n’avez pas des devoirs plutôt ?)

Pendant qu’on attends pour  la  « pesée » de nos ptits cochons (comme au marché) apprentis Judokas, j’ai des nausées rien qu’à regarder les grands se secouer, se tirer et se balancer par terre sur le tatami. Purée, ça doit faire hyper mal ce truc ! En plus, franchement ils n’ont fait aucun effort pour leur épargner des bleus, le tatami est un tapis tout plat, à peine rembourré… La moquette de mon salon aux USA , d’environ 10 cm d’épaisseur avec bouclettes ( et acariens inclus) aurait été beaucoup plus adaptée à ce genre d’activité( un peu débile il faut l’avouer) !

Hop, le grand gaillard d’au moins 30 kilos vient de passer par-dessus l’autre fou-furieux qui l’a à moitié déshabillé avant de le balancer… ( note personnelle :  penser à recouvrir ENTIEREMENT Grand Monstrou  de papier bulle planqué sous le kimono avant de le ramener à une telle «  joute »).

Finalement je comprends pourquoi ils les pèsent eux même avant le tournoi parce qu’à ce stade je l’avoue sans mal, j’aurais enlevé sans sourciller 5 kilos à Grand Monstrou pour être sûre qu’il tombe sur des plus petits que lui !

L’heure fatidique approche, Grand Monstrou est impassible, voire même content de retrouver ses copains, je suis verdâtre, malade à l’idée d’assister à ça, en plus ils combattent debout et il me semble que la classe des mini-poussins de Grand-Monstrou n’a jamais fait ça !

En même temps je ne suis pas sûre, j’ai arrêté d’assister aux entrainements depuis que je me suis fait  dessus  dans les gradins pendant qu’un affreux jojo rouait  mon fils de coups de pieds dans la poitrine pour le maintenir à terre (le prof ne regardait pas : un mauvais  point pour lui !).

Ca y est, c’est aux « mini-poussins » de s’échauffer. Les organisateurs sont de grands malades, il y a environ 60 gamins de 6 ans et  ils les font tous courir dans tous les sens sur le tatami : je transpire, c’est sûr ils vont se percuter, mon bébé aura une dent cassée ou le front ouvert : j’attrape mes clés de voiture pour être prête à l’évacuer d’urgence !

L’entrainement est terminé, Grand Monstrou part avec 10 autres mini-poussin pour commencer le tounoi et je me rassure en me disant qu’ils sont tous de la même taille( et certainement du même poids).

Premier combat, un gamin (qui à l’air gentil comme tout) arrache à moitié le kimono de Grand-Monstrou (c’est malin il est tout froissé maintenant),puis le met à terre ( argh je hais ce gosse qui est certainement très mal élevé et  bourré de défauts). Grand Monstrou lui, n’est pas rancunier, il passera tout le temps d’attente de son prochain combat à discuter avec son « bourreau ».

Personnellement j’essaie de me souvenir pourquoi j’ai accepté que  mon tout-petit, mon bébé, la chair de ma chair aille se faire martyriser ainsi sur un tatami !

–          Il y a tout un état d’esprit autour du judo : respect de l’adversaire, de son niveau, salut du tatami, de l’adversaire etc…

–          Je comptais sur le judo pour que Grand Monstrou apprenne à maitriser son agressivité ( takacroire :  ils sont en train de lui donner les armes pour mieux assommer son frère).

–          Quand le prof à expliqué le principe des «  ceintures » j’ai immédiatement réutilisé la chose pour expliquer à Grand Monstrou que lorsqu’il frappe sur son petit frère avec ses dix kilos de plus que lui, c’est comme si je l’envoyais lui, combattre un gars qui a une ceinture noire.

Rien n’y fait, je suis en pleine crise de mauvaise foi, tout ce qui me plaisait dans ce sport me semble aujourd’hui totalement insuffisant pour justifier que de parfaits inconnus agressent ainsi mon fils chéri.

Second combat, je suis au bord du tatami, j’hésite à encourager mon fils : si j’encourage, je vais lui mettre la pression, si je ne le fais pas il va croire que je m’en fous !

Ce combat là dure plus longtemps, Grand Monstrou résiste, il est très concentré et le regard déterminé, il remporte le combat : je n’en peux plus de fierté ! Troisième combat : pareil, Grand Monstrou a une technique très particulière, il laisse l’autre le faire tomber, il le retourne ensuite comme une vieille crêpe moisie et remporte ainsi la victoire ! Na na nanèèèère !

Je ne sais pas si je suis très très contente parce que mon adorable fils à gagné deux combats sur trois ou si c’est parce que c’est enfin terminé ( ça fait quand même deux heures et demi qu’on respire des odeurs de pieds dans ce dojo…) mais j’ai le sourire jusqu’aux oreilles !

En repartant nous admirons la superbe médaille de mon champion mais malgré ma fierté, c’est décidé, l’année prochaine il fera de la danse classique ! (l’avantage c’est qu’il saura déjà balancer les ptits rats !).

Et vous ? Quels sports pour vos enfants ?