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j’aime pas tes potes : tu n’iras plus chez eux !

Dans la première partie de cette série sur les copains de mes monstroux, je vous ai parlé des difficultés relationnelles  du début de petite section pour mon Grand Monstrou.  Aussi lorsque vers le mois de Mai il a été invité  à son premier anniversaire, j’étais tellement soulagée/contente qu’il ait au moins UN copain que je ne me suis pas méfiée et j’ai bien vite accepté.

C’est Mr Poux qui a déposé un Grand Monstrou enchanté à  sa première fête d’anniversaire et c’est moi qui suis allée le chercher…  Je rappelle qu’en plus d’être accro au chocolat, j’ai aussi le terrible vice d’être fumeuse, mais nous ne fumons pas dans la maison et jusqu’à récemment je ne fumais pas non plus dans la rue en présence des Monstroux (1 / pour leur épargner ma fumée toxique 2/ un vieux reste de la honte qu’on t’inflige aux USA si tu sors t’en griller une).

Bref, donc je suis fumeuse, mais en pénétrant dans le brouillard du salon où avait lieu la petite fête, j’ai bien failli m’étouffer !  GARGL, mais comment peut-on recevoir des enfants de 3 -4 ans dans un tel fumoir ?

Bien entendu je n’ai rien dit d’autant plus que La Maman du petit R. m’a sauté dessus pour me remercier d’avoir répondu ET réellement amené mon fils car finalement ils n’étaient que 3, la petite C. (tiens donc !) , R. et Grand Monstrou. Elle était mécontente que la plupart des invités n’aient même pas daigné répondre (je constaterai plus tard qu’apparemment c’est une tradition Beauceronne, tu reçois une « invit », tu ne réponds rien et le jour J tu te pointes en retard, la gueule enfarinée… ou tu ne viens pas, parce qu’ici ne pas répondre correspond à  «  non merci nous avons d’autres projets »).

Elle m’a ensuite présenté les 4 ados du fond du salon, look très spécial  et vocabulaire … d’ado ( SIC), il y avait le grand frère et la grande sœur de R. et leurs «  chéri(e)s respectifs. Parce qu’en fait, m’expliqua-t-elle, R. n’était pas prévu du tout, elle pensait en avoir définitivement terminé avec les couches, la maternelle etc. quand il s’est annoncé.

Ce n’est pas que je m’ennuyais, d’autant que cette gentille dame, prise d’une passion amicale pour moi avait entrepris de me raconter toute sa vie, mais je n’avais qu’une idée en tête : sortir Grand Monstrou de ce salon enfumé où fusaient les blagues grasses des ados alors que les petits jouaient juste à côté.

Et là, au milieu de la déferlante de confidences de la Maman (aux USA j’aurais dit « sorry,  too much informations ! ») est arrivée la cerise sur le gâteau, (mais à l’eau de vie alors, la cerise…) Le père de R. particulièrement joyeux, très certainement tout content d’avoir bien « arrosé » l’anniversaire de son fils !

Au risque de paraître prétentieuse, je dirai que ce monsieur représente pour moi le « pauvre gars par excellence » !  Le genre de personne que je plains en temps normal, parce qu’être dans cet état à 17h00 est la preuve d’un terrible mal-être sinon d’un  alcoolisme évident. Mais là, je l’ai détesté immédiatement parce que je lui avais confié MON enfant et que la moindre des choses aurait été de rester sobre !  J’ai littéralement fulminé lorsque j’ai appris qu’il avait emmené SEUL les enfants, jouer dehors.

Comment son épouse avait-elle pu le laisser s’occuper de son fils (et donc du mien) dans cet état ?

Je n’ai bien sûr pas posé la question de cette façon, mais je me suis tout de même renseignée et HORREUR :  comme  ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts entre leurs deux grands, la maison et le petit R, la maman a trouvé quelques heures de ménage le samedi après midi…
Elle n’était rentrée qu’au moment du gâteau !

J’en étais malade en ramenant Grand Monstrou à la maison et j’ai soumis Mr Poux à un interrogatoire en règle en arrivant :

Crédit photo : fotosearch.com

–          Le papa était-il déjà aviné lorsque tu as laissé Grand-Monstrou là-bas ?

–          Est-ce que tu as vu qu’ils fumaient tous dans la maison ?

D’après Mr Poux, le papa de R. était  « normal » en début d’après-midi  et  il n’a pas vu les ados-fumeurs, mais il était furieux d’apprendre que Monsieur R. n’avait pas bu que du coca alors qu’il avait la responsabilité de notre fils.

Grand Monstrou lui, était absolument ravi de son après-midi, et même pressé d’y retourner ce qui est bien entendu HORS DE QUESTION !

En même temps, il n’est pas traumatisé, il ne lui est rien arrivé, j’ai juste eu des sueurs froides en imaginant ce qu’il aurait pu se passer !

Mais nos péripéties avec R. et sa famille ne sont pas terminées…

L’année d’après nous avons de nouveau été invités… Que feriez-vous dans ce cas là ?