M’enfin Papa ! ( mots d’enfant…)

 

Hier soir après le rituel du dernier verre d’eau, du dernier ptit pipi et évidemment du dernier bisou, Petit Monstrou a scotché son Papa avec des questions qui l’inquiétaient beaucoup.
-«  dis Papa, est-ce qu’il y en a dans notre village des « Martabaff » et des « couv-touïour » ? ( si vous ne savez pas ce qu’est un martabaff courez à la bibliothèque la plus proche où cliquez ici) »
-«  Non mon chéri, il n’y en a nulle part, c’est juste une histoire, tu vas pouvoir dormir sur tes deux oreilles »
-«  ah non, ça c’est pas possible ! » ( là Mr Poux s’attendait à ce qu’arrive le loup , l’ogre ou autres créatures dont nos monstroux sont friands tout en les craignant).
-«  Je ne peux pas dormir sur mes deux oreilles, regarde Papa , elle ne sont pas sous ma tête mes oreilles » et le voilà qui montre à son pauvre père complètement ignare en anatomie  que , effectivement il est impossible de dormir sur ses deux oreilles en même temps !
N’empêche il n’a pas tort !!!

 

Les jolies colonies de vacances…

N’ayant aucun frère ni sœur, les grandes vacances étaient pour moi longues et ennuyeuses. A force de m’entendre me plaindre de l’ennui( oui je râlais déjà c’est une compétence qu’il faut pratiquer très tôt), mes parents ont décidé de m’envoyer en colonie de vacances.
Bien entendu j’étais contre, mais le moment venu, je suis partie ravie et tout s’est très bien passé, à l’exception du retour…
Après une nuit dans le train à faire le chahut avec les copains et copines, nous avions été dispatchés dans les différents bus qui devaient nous ramener aux points de rencontre avec nos parents. L’excitation était à son comble lorsque nous avons atteint la sortie d’autoroute de Saintes et nous avions le visage collé aux vitres pour apercevoir au plus vite les visages tant attendus de nos parents respectifs.
Impossible de repérer les miens dans la foule de parents impatients, et pour cause : ils n’étaient pas là !
Du haut de mes  7 ans, j’ai donc assisté aux embrassades émues de mes copines avec leurs parents ( qui EUX étaient venus), aux retrouvailles joyeuses des familles enfin réunies puis  aux départs  de chacun pour rejoindre leurs pénates. Je ne savais pas où regarder exactement pour voir arriver mes parents, mais je scrutais l’horizon dans l’espoir de voir enfin une voiture verte conduite par un grand barbu avec ma mère à sa droite et mon boxer à l’arrière.
Une fois tout le monde reparti, je suis restée seule sur le bord de l’aire d’autoroute, avec ma petite valise, mon sac à dos et une énorme boule dans la gorge. J’ai bien vu les regards gênés des  trois animateurs qui se concertaient en me regardant et de grosses larmes ont commencé à rouler sur mes joues.  Le pire dans tout cela, c’est qu’aucun d’eux ne me connaissait vraiment car pour les retours comme les départs, plusieurs centres de vacances étaient regroupés par destination et les accompagnateurs n’étaient pas forcément nos animateurs.
Une animatrice s’est approchée pour me consoler, en me disant qu’ils allaient appeler mes parents. Ce que je ne savais pas, c’est qu’en fait ils avaient tous envie de rentrer chez eux et étaient en train de négocier pour savoir qui resterait avec moi. Les trois semaines de colonie n’étaient pas des vacances pour eux, et ils n’avaient qu’une hâte c’était d’en finir.
Je continuais à pleurer car la seule explication que je trouvais pour justifier  l’absence de mes parents, c’est qu’ils étaient MORTS !  Je les imaginais écrabouillés sur le bord d’une route, pendant que ma chienne, seule à la maison, mourrait de faim et de soif et que moi je me retrouvais là, sur ce parking avant qu’on ne vienne m’emmener dans un orphelinat lugubre ( j’étais déjà très optimiste).
A l’époque il n’y avait pas de téléphone portable mais heureusement il y avait un poste de gendarmerie juste au niveau de cette sortie d’autoroute.  L’animatrice qui s’était portée volontaire pour rester avec moi (ou qui avait tiré la paille la plus courte) m’a accompagnée au poste pour téléphoner.
Elle a pensé me rassurer en me disant «  c’est bon, on a réussi à les joindre, ils arrivent », puis comme ils avaient tout de même 40 kilomètres à faire pour me rejoindre, elle m’a demandé  timidement si ça me «  dérangeait si elle partait ». J’étais trop effondrée pour répondre que je n’avais pas du tout envie de rester seule avec les deux gendarmes du poste, je l’ai laissée partir.  Mes larmes se sont taries bien que mon chagrin soit encore plus grand, mes parents n’étaient pas morts, ils m’avaient OUBLIEE !  Peut-être même qu’ils s’étaient sentis si bien sans moi pendant trois semaines qu’ils n’avaient pas eu envie de venir me chercher…
Malgré la fatigue et la peur, mon cerveau fonctionnait à toute vitesse et même si Papounet dit qu’il n’avait jamais fait le trajet entre notre maison et Saintes aussi vite, l’attente a duré une éternité !
Les deux gendarmes ne me parlaient pas, ils ne devaient pas savoir quoi me dire, mais peu m’importait, j’étais bien trop occupée à réfléchir à ce que j’allais faire de ces parents qui ne voulaient plus de moi.
Peut-être irai-je vivre chez ma Mamie, ou l’on peut manger du chocolat le soir au lit ?  Ou alors chez Mémé qui avait toujours quelque chose à me reprocher ? Non, si même mes parents ne voulaient plus de moi, ils avaient certainement convaincus mes grands-parents de me laisser tomber aussi.
J’allais être forte et me rendre seule à l’orphelinat lugubre que j’avais imaginé quelques instants auparavant. Peut-être que si je ne râlais plus, je serai adoptée qui sait …
Et puis la porte s’est ouverte, le parfum de Mamina à envahi l’entrée du poste de gendarmerie, je me suis jetée dans ses bras et j’ai tout oublié : l’orphelinat, l’abandon, les idées noires. J’aurai voulu rester là des heures, dans son giron à l’odeur si douce et si familière.
Pendant ce temps Papounet honteux bafouillait des explications sous le regard noir des deux gendarmes, sur la lettre de convocation pour le retour du centre de vacances, il était écrit 9h00 mais ils avaient compris 21H00… Ils m’attendaient avec impatience mais pensaient VRAIMENT que je n’arriverais que le soir.
Lorsque j’ai retrouvé les chatouillis de la barbe fournie de mon Papounet, après les câlins de Mamina, j’ai tout pardonné, tout oublié… J’allais rester avec eux (au moins le temps de leur apprendre à lire) !
Et puis ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ? Et bien là c’était de la formation accélérée… Ne cherchez plus comment je suis devenue aussi Peste… des épisodes comme celui-ci, croyez-moi ça forge le caractère !
Pendant des mois j’ai utilisé leur «  oubli » pour les faire chanter, les amadouer et obtenir un peu tout ce que je voulais sous le prétexte que j’étais «  traumatisée ».
Mais le vrai traumatisme c’est maintenant que je le vois, avec mes deux monstroux. Si jamais je risque de ne pas être à l’heure à la sortie des classes  je préviens plusieurs personnes, pour m’assurer qu’à aucun moment ils ne soient laissés seuls dans la classe à attendre comme moi, quelqu’un qui n’arrive pas.
Sur le formulaire d’inscription à l’école il fallait donner trois noms de personnes susceptibles de récupérer l’enfant en cas d’absence, j’en ai donné cinq pour chacun.
Je panique complètement si j’ai un peu de retard car je NE VEUX pas qu’ils soient les derniers sur le banc, parce que…même si je sais que c’était vraiment une erreur toute bête de mes parents, je sais aussi ce que ça fait de voir les copains repartir et de rester là, seule.
Mais à part ça tout va bien et j’adoooore coller la honte à Mamina et Papounet et raconter cette histoire !

Tu déblogues ou quoi ?

Non, je ne déblogue pas ( ni ne débloque.. quoique..) mais je passe beaucoup de temps en ce moment a travailler sur mon projet ultra secret et comme je ne suis pas une vraie bloggeuse, je n’ai pas sous le coude quelques billets tous prêts à publier pour pallier mes absences.
J’ai pourtant plein d’idées ( tremble Papounet ça va bientôt être ta fête !), il y a même des gens qui me commandent des textes ( début de la célébrité ?), mais je ne peux pas être sur tous les fronts…
C’est quoi le projet ultra secret ? Ben c’est………. SECRET … vous saurez ce que c’est, si ça aboutit un jour, je sais que ça en énerve plus d’une de ne pas savoir. Moi-même je me harcèlerais de questions, e-mails, coups de fil pour savoir, connaitre enfin le secret,  mais bon, je sais alors ça va !
Que les rares personnes qui sont au courant tiennent leurs langues sous peine de sévices corporels terriiiiiiibles (je lâche mes deux monstroux ET le Poux je vous préviens !)
Et puis ce week-end je pars dans le grand Nord, avec un grand N comme dans …  zeN bien sur ! Si là-bas, on est quasiment sûrs d’avoir du mauvais temps, la connexion n’est jamais assurée ( Sainte Peste, rendez-vous compte il y a encore des endroits en France  SANS internet !) donc je ne sais même pas si je pourrai  « re-bloguer » , en tout cas je profiterai de mes longues heures seule dans le salon à surveiller les enfants ce doux week-end pour préparer quelques billets pour ranimer ce blog dès mon retour.
Bon week-end à toutes et tous et que la force soit avec vous ! ( heuuu avec moi surtout !)

Petites annonces

Petit Monstrou cherche une nouvelle Maman plus « Gentille » qui tolère les gros mots, les caprices et aime à répéter les instructions plusieurs fois de suite.
NDLR : Une personne dure d’oreille serait largement avantagée pour subir les grosses colères de ce ravissant et oh combien charmant petit garçon ( qui veut me remplacer SIC).

Grand Monstrou cherche un nouveau petit frère plus résistant aux coups et n’allant pas directement pleurer dans les jupes de sa mère en cas de : pincement, coup de pied ou direct du droit.

Mr Poux cherche une femme muette et docile, qui comprenne qu’il est archi-hyper-méga-carrément débordé et ne lui demande pas d’intervenir dans la vie de famille sauf cas exceptionnel. ( bon courage mon chéri tu ne préfèrerais pas une Grenouille qui parle ?)

Je cherche ( meuhh non pas de nouveaux enfants) un centre de Thalasso compréhensif qui m’offrirait une semaine de soins dans leur établissement ( une idée Shalima ?) en échange d’un ou deux articles élogieux sur ce blog mondialement connu ! Si si, mondialement, on me lit jusqu’à Boston figurez-vous, même si on ne commente pas …hein M’dame Isa !

Merci de faire suivre à tous vos amis, les postulants n’ont qu’à s’adresser ici, je ne transmettrai bien évidemment aucune des candidatures à l’exception des centres de thalasso !

Ma liste de Noël

A mon tour de faire ma liste, il n’y a pas de raison, après tout c’est moi la plus sage de la maison !

Voici donc, très cher Père-Noël tout ce dont j’aurais besoin cette année, je le mets en vrac, mais j’espère vraiment que tu m’amèneras tout , comme je le disais plus haut, j’ai été ultra sage cette année, je n’ai mordu personne, et je soigne ma « pestouillerie » du mieux que je peux !

          Des ampoules NON économiques en énergie mais qui présentent le double avantage d’éclairer pour de vrai sans nous balancer des ondes néfastes.
          De vrais gestes simples pour l’environnement ( éteindre la Tour Effel, que les entreprises de cartographie éteignent leur 5000 pc tous les soirs…je m’arrête là ce serait trop long)
          Un jeu de société pour Edwige Antier histoire qu’elle s’occupe et qu’elle arrête de nous pondre des décrets inutiles.
          Un dictionnaire à la page «  démocratie » pour Nicolas qui a piqué celui de Ségolène et nous a inventé une «  démoctature ». ( terme trouvé sur un blog légèrement politisé : http://www.intox2007.info/index.php?post/2009/05/22/Democtature).
          En parlant de Nicolas, si tu lui amenais une dizaine de cm en plus ( en hauteur hein !) il cesserait peut-être d’agir comme un petit roquet qui surcompense pour cacher ses complexes.
          Je voudrais être cadre et gagner autant que mon voisin, même si je ne me gratte pas les coucougnettes toutes les deux minutes.
          Si j’ai un entretien d’embauche, je voudrais que mon employeur ne matte pas mon ventre en se demandant s’il n’y a pas un « polichinelle dans le tiroir » (que cette expression est laide, nous ne sommes pas des commodes messieurs !)
          Il serait grand temps que la liberté d’expression soit internationale et non pas un terme inconnu en Chine et dans tant d’autres pays.
          En tant qu’électrice de gauche ( quoi vous n’aviez pas remarqué ?), je voudrais bien de vrais représentants de gauche et non pas une bande de gugus qui se disputent comme dans une cour de maternelle. ( aller hop tous au coin !)
          Et enfin je voudrais que CHAQUE enfant de cette planète ait un vrai Noël cette année et pas seulement quelques petits Européens et Américains pourris-gâtés qui vont nous péter une durite parce que tu as encore oublié les piles qui vont avec le jouet hors de prix qu’ils avaient commandé…

Quoi ? Je n’ai pas l’esprit de Noël ? Mais si voyons, la preuve, je rêve très fort !
Et pour finir sur une touche plus gaie, je sais que vous n’avez pas les supers pouvoirs du Père Noël donc si vous voulez m’offrir un cadeau plus matérialiste, il n’y a aucun souci, cliquez sur  » contactez l’auteur du blog » et je vous donnerai mon adresse pour toute livraison de : chocolats, fleurs, véhicule électrique, panneau solaire….


Les samedis philosophiques

Je n’ai pas l’air comme ça mais en fait je suis hyper intellectuelle, et le samedi j’aime me poser des questions EXISTENTIELLES !!
Et la question du jour, qui me tarabuste, me chauffe  les  le neurones  c’est : Pourquoi est-ce que les caleçons de bain ne sont plus acceptés dans les piscines municipales ?
Grave problème d’actualité vous en conviendrez, et comme les médias se désintéressent totalement de cette discrimination du caleçon au profit du «  moule-bite »,  je m’y colle ( heuu au sujet pas au caleçon de Mr Poux !).
Alors la version officielle, c’est que le slip de bain ( appellation politiquement correcte du Moule-B…) est plus hygiénique. J’ai beau ne pas avoir la « blontidude » de Manu, je ne vois pas en quoi c’est plus hygiénique…
Me revoilà assaillie de questions plus philosophiques les unes que les autres : un «  paquet » qui pendouille serait plus odorant qu’un « paquet » collé au corps par le slip de bain ?
 En quoi s’écraser les coucougnettes dans un slip hideux est-il plus hygiénique que de promener Popaul en liberté surveillée  dans son ptit filet de protection sous le caleçon ?
J’irai volontiers demander au curé du village qui est toujours au courant de tout, mais d’une, je ne vais jamais à la messe, de deux, il  n’y a plus de «  curé du village » mais un pauvre gars qui se tape les 7 patelins du coin en alternance au volant de sa Twingo (ne pas confondre avec le facteur).
Bref, nous sommes au point mort, on ne sait toujours pas pourquoi on nous impose ( encore un diktat…) une vue directe sur des bijoux de famille complètement écrabouillés dans leur slip de bain alors qu’ils pourraient être  dissimulés par de ravissants caleçons à fleurs.
Soucieuse de ne pas décevoir mon lectorat ( heuuu vous êtes encore là ???), j’ai décidé de poser la question dans les hautes sphères du milieu aquatique, j’ai appelé bibi phoque ma grande copine Laure Manaudou.
Nageuse exceptionnelle, sa connaissance étendue et diversifiée des équipes masculines de natation en fait la spécialiste, ce que j’ignorais c’est qu’en plus de ses qualités médiatiques et sportives, la dame est également philosophe à ses heures. Voici sa réponse, en fait ce n’est pas une question d’hygiène mais de sécurité pour les plongeurs car :
  «  burnes plaquées égalent  sécurité, nouille qui pendouille : aie aie ouiiiiiiiiiiiilllle ».
 HOURRAAAAAAAAAAAA mystère élucidé !!
Je remercie Laure Manaudou pour sa réponse claire et imagée, ainsi que vous tous qui avez eu le courage de lire ce billet jusqu’au bout !

Kit de survie pour milieu hostile

Mais non, je ne me suis pas inscrite à Koh-lanta !
D’abord, on n’a pas le droit d’y emmener de kit de survie ensuite, 40 jours sans chocolat autant m’euthanasier immédiatement ! Et enfin quand on voit le mal que j’ai pour allumer mon insert avec des allumettes, du petit bois et du journal, 40 jours à frotter mes silex ne me tentent pas du tout ! Sans parler de la cohabitation avec des êtres étranges et bizarres rendus fous par : la future célébrité, les cent mille euros, la faim et les petites remarques « fout-la-merde » de Denis Brogniart !
Pas de Koh-lanta donc, juste un week-end chez mes beaux- parents ! Vous l’aurez deviné, je suis ravie, déjà stressée rien qu’à l’idée d’y passer deux jours, et je prépare mon gros sac à dos, plein de choses absolument indispensables pour résister à la pression , la tension qui règne constamment là-bas.
J’avais préparé un petit descriptif des relations de mes beaux-parents avec mes enfants, mais la PEUR m’a obligée à m’auto-censurer, et à ne pas publier ce texte pourtant plein de vérités , juste au cas où Belle-Maman passerait par erreur sur ce blog, un peu aussi pour ne pas irriter Mr Poux qui est très conscient du problème mais ne serait peut-être pas ravi de le voir balancé sur le net.
Mais revenons à mon kit de survie : je vous ai déjà un peu expliqué l’ambiance des repas chez ma belle-famille avec le lynchage systématique de Beau-Papa devant tout le monde, il y a aussi le fait qu’il m’est arrivé de « brasser » un peu Belle-Maman ( mon côté Peste of course) et que maintenant elle est sur la défensive. C’est une lose-lose situation, car maintenant tout ce que je dis est interprété de travers, passé au microscope de la culpabilité et on nage tous en pleine incompréhension.
Ca peut donner des scènes très drôles, Ionesco serait hyper fier de nous, mais ça donne aussi une ambiance ultra électrique où le moindre petit adjectif mal sélectionné peut créer une explosion.
Donc, comme à chaque fois que nous rendons visite à mes beaux-parents, j’en suis malade à l’avance et si je pouvais j’emmènerai avec moi tout ma ptite maison, juste pour le réconfort.
A défaut de maison, j’ai préparé THE kit de survie :

Les chocolats : tout le monde sait qu’il y a des anti-dépresseurs dans le chocolat, j’en emmène donc pour l’humeur. Des scientifiques avertis  ( qui n’avaient rien d’autre à faire)  ont prouvé qu’il n’y avait pas assez de l’hormone du bonheur dans le chocolat pour faire effet sans en manger des tonnes : ça tombe bien j’en absorbe des quantités astronomiques ! Mr poux pense que j’ai un foie bionique, mais non c’est juste une question d’entrainement et croyez moi je suis assidue !
Le Cohobat d’angélique et le Rescue :  en cas de grosse crise ou d’agression verbale directe, je ne détaille pas vous savez déjà à quoi ça sert ( quoi vous ne lisez pas TOUS mes billets ?).
Le Maalox : absolument indispensable pour canaliser les brûlures d’estomac générées par le fait que je PRENDS SUR MOI pour ne pas râler, grogner, aboyer voire mordre !
Le lecteur MP3 :  deux fonctions possibles : me détendre en écoutant la musique que j’aime ou  m’isoler complètement en mettant le son à fond !
Plusieurs bons bouquins : Que je n’aurai certainement pas le temps de lire, puisque je serai reléguée dans le salon avec les enfants pendant que la «  vraie » famille échange les nouvelles dans la cuisine, mais ça me rassure d’emmener avec moi de quoi me cultiver un peu pendant que je m’emm … comme un rat mort !
La trousse de maquillage : Suite au conseil de super copine : « mets du rouge à lèvres ça te redonnera le sourire » ( meuhh non pas le sex toy !) et puis si je suis maquillée, ça se voit moins que je fais la gueule
( non ? z’êtes sûrs ?).
 Les bonbons :  Si jamais Belle-Maman décide encore de nous mettre au régime ! Elle doit peser environ 42 kilos mais c’est une obsédée du surpoids ! Je me souviendrai toute ma vie, lorsque, en vacances pour une semaine en France alors que nous vivions aux Etats-Unis elle nous avait servi du poisson et des carottes pour nous faire maigrir ! Il faut savoir qu’aux USA ce qui manque aux Français c’est la bonne bouffe : charcuterie, fromages, et la bonne cuisine française… Lorsqu’on rentrait en vacances, on se jetait sur le premier pot de rillettes venu, qu’on accompagnait de saucisson bien gras et bien sûr de «  fromage qui pue ». Alors bon, faire 9000 km en avion pour manger du poisson bouilli, ça fait pas envie…ni plaisir !
L’atarax : à n’utiliser qu’en cas de grosse crise, conflit ouvert ou crêpage intense de chignons. Il faut savoir que la dernière fois que j’ai absorbé un demi-comprimé de ce truc j’ai plané tel un zombie pendant deux jours entiers. J’ai servi un biberon de café à Grand-monstrou, j’ai manqué mettre le feu à l’appartement parce que j’ai réchauffé une boite Tupperware directement sur les plaques électriques, et j’ai tenté de serpiller la salle de bain au canard WC… Bref, en dernier recours, je prévois d’en avaler deux comprimés, Mr Poux me « rangera » dans la voiture pour le week-end  et me ranimera lundi matin pour emmener les monstroux à l’école !
Voilà, je suis prête !
-« ohhh zut, regarde chéri, il pleut, t’es sur qu’on peut rouler sous cette pluie battante ? Il vaudrait peut-être mieux reporter…. »  ( à l’été par exemple niak niak niak )

Grosse colère … le retour !

Ce livre qui était devenu notre livre de chevet il y a deux ans pour Grand Monstrou, est de nouveau d’actualité pour Petit Monstrou et ça tombe bien il l’adore !
Robert, le petit héros du livre a passé une si mauvaise journée, il est si contrarié que d’un seul coup il évacue  dans un cri une immense colère qui devient un vilain bonhomme rouge.  Au début ça l’amuse beaucoup de voir sa colère tout saccager dans sa chambre, jusqu’à ce que… le monstre rouge casse aussi son jouet préféré.  Du coup il répare les dégats, remet un peu d’ordre et se calme jusqu’à enfermer sa colère dans une boite.
Depuis son entrée en petite section, Petit Monstrou aurait tendance lui aussi à avoir de grosses colères, bien fatigantes pour tout le monde. Je réalise que Grand Monstrou a eu la même période pénible ( en petite section aussi , tiens, si ça se trouve ce sont les enseignantes qui les énervent, les contrarient à longueur de journée,  niak niak niak ) et que ça va passer. En attendant il faut bien trouver une parade à ces crises qui n’en finissent plus, ces cris, ces hurlements et cette attitude incontrôlable qui me gâche un peu le plaisir de retrouver mon petit monstrou après sa journée d’école.
J’ai donc ressorti l’album de Mireille d’Allancé, expliqué à nouveau que l’on pouvait se sentir en colère pour de multiples raisons, MAIS qu’il ne fallait pas la laisser devenir trop grosse comme Robert et là : ai-je seulement imaginé les bulles au dessus des tête de mes enfants «  et gna gna gna » parce que je les gonflais grave avec mes morales à deux balles ?
Même pas besoin de bulle , la réponse de Petit Monstrou fut immédiate  «  ma colère à moi elle ne casse rien »
«  détrompe toi mon chéri, elle nous casse les oreilles à tous, je pense que même le papy, sourd comme un pot de l’autre bout du village, t’a entendu hurler »
Et puis pour tout dire, ça commence à me casser AUSSI les pieds d’entendre sa maîtresse me dire «  oui tout s’est bien passé, il est charmant, câlin, coquin… et qu’est-ce qu’il parle bien ». Certes, ça fait plaisir à entendre, mais lorsque systématiquement, à l’arrivée à la maison le petit «  charmeur » se transforme en furie vociférante et capricieuse ça finit par énerver.
On a bien cherché une boite pour enfermer la colère, mais rien n’était assez grand ( c’est qu’il en a gros sur la patate mon Petit, dur dur d’avoir trois ans et demi !), alors j’ai craqué…
Lâchement j’ai expliqué que la maîtresse était là AUSSI pour les colères, qu’il pouvait extérioriser ses angoisses, ses doutes et ses peines en classe aussi.  Après tout les enseignants sont payés pour ça,  ( pas assez je vous l’accorde) après tout les classes ne sont pas surchargées du tout ( 27 dans la classe de Petit Monstrou : SIC ) et puis zut à la fin, moi aussi je voudrais retrouver mon petit garçon charmant.
Et bien NON : à l’école, Mossieur est tout sourire… Les colères me sont exclusivement réservées ( ouf y’en a aussi pour Mr Poux).
Dois-je me sentir flattée ? Allo Françoise Dolto ?

Archive du jour : Lettre à ma banquière

Un peu occupée ces jours-ci, entre la lutte contre les vilains virus qui trainent et d’autres projets en cours… je remets un petit texte de l’ancien blog… toujours pour les nouveaux venus en m’excusant auprés de ceux qui l’ont déjà lu…

Lettre à ma banquière

Madame,

Voilà bientôt deux ans que vous m’avez accordé d’office l’accès à la «  réserve d’argent »  à
taux d’intérêt que vous appelez «  préférentiel » mais que je considère comme prohibitif ( je sais la sémantique ne va pas avec l’arithmétique quoique dans ce cas…).

Voilà aussi deux ans que chaque mois vous imprimez une feuille de papier A4 pour me dire que je n’ai PAS utilisé cette réserve, que mon solde est de zéro, et les intérêts de zéro…bref je ne dis pas que vous parlez pour ne rien dire mais presque…

Deux ans que chaque mois vous dépensez une enveloppe pour m’envoyer ce relevé de compte qui ne comporte que des zéros, deux ans que chaque mois vous payez l’expédition dudit relevé.

Alors aujourd’hui , en bonne citoyenne, j’ai  un peu pitié, et je vous propose de ne plus polluer ma boite à lettres avec ce genre d’envois. Je vous propose de garder pour vous le papier et l’enveloppe, vous ferez ainsi un petit geste pour l’environnement.

Enfin je vous remercie de me verser chaque mois le montant du timbre que je vais vous faire économiser puisque de toute façon sans  mon intervention vous auriez continué à m’écrire pour RIEN !

Veuillez recevoir Madame… l’assurance de ma considération pestouillesque.
 
Béalapoizon

Un commando de nettoyage !

La semaine dernière, Mr Poux était en déplacement, avant de partir, il avait fait la morale aux monstroux ! pas de caprices, pas de colère (takakroire), et surtout « vous aidez Maman qui sera toute seule pour tout faire » ( humm comme d’habitude mais chuuuut ne cassons pas tout de suite ce beau discours ).

Du coup mes monstroux étaient très motivés et ils voulaient nettoyer quelque chose, de préférence la table basse qu’ils avaient déjà « nettoyée » à plusieurs reprises.
Il faut dire que ça fait environ 8 ans que nous possédons cette table basse et 7 ans et 10 mois que je m’en mords les doigts ! Quelle mouche m’avait piquée d’acheter une table basse avec un plateau en verre ! C’est constamment plein de poussière, particulièrement en Californie où le soleil donne quasiment tous les jours.
Imaginez la même table posée juste devant la cheminée : même combat, (le soleil en moins) : poussière et re-poussière.
Si vous ajoutez à ça que, depuis l’arrivée des Monstroux, notre beau plateau en verre a été entouré d’un immonde caoutchouc en plastique beige (pour protéger les ptits cranes fragiles) et ensuite recouvert d’une multitude d’empreintes de petites mains : Je HAIS cette table.
Mais là j’avais un commando de choc sous la main : ultra motivés, chacun son éponge à la main ils ont frotté, récuré, refrotté la table jusqu’à ce qu’elle brille, en scandant leur slogan du moment « ça va barder pour la poussière ».
Je ne sais plus lequel des deux à inventé cette expression, mais comme j’ai eu le malheur d’en rire, c’était parti pour le « quart d’heure ménager » en répétant/criant/hurlant la fameuse phrase. Soit dit entre nous, si la poussière avait vraiment peur des cris, j’aurais l’un des intérieurs les plus nickels de France vu les puissantes cordes vocales de mes monstroux. Malheureusement il n’en est rien, ou bien heureusement, parce que je me mettrais peut-être à crier aussi !
Dans leur enthousiaste « guerre à la poussière » les voici partis dans le salon à donner des ptits coups d’éponge par-ci par-là en me demandant de « rincer » ( comprendre remouiller) leur éponge environ toutes les 45 secondes).
Bien entendu pendant que je rince les éponges et canalise le commando pour éviter qu’on ne récure aussi mon ordinateur, le linge que je viens de plier, les livres de la bibliothèque : je n’avance pas d’un pouce dans mes activités mais mes monstroux sont fiers comme des bars-tabacs ( je n’ai jamais compris cette expression mais j’ai toujours voulu la caser pour copier Shalima !) : Ils m’ont aidée et ils ont « complètement tué » la poussière.
Chouette chouette demain on fera les vitres 🙂