Archives de catégorie : jeux d’écriture

Vite !

Vite !

 

Vite récupérer ses chaussettes dans la panière de linge

Vite faire couler le café et rallumer l’ordi

Vite dispatcher le linge dans les armoires

TOUT arrêter pour prendre le temps de faire un câlin et des bisous aux deux monstroux ébouriffés qui viennent de se lever

Vite préparer le ptit déjeuner

Vite refaire le sac pour la formation

Vite retrouver les attaches qu’il faut pour fixer le cadre du puzzle New-York

Vite partir avec une amie

Vite retourner chercher le GPS oublié

Vite se retrouver dans une circulation dense qui est LENTE

Vite bavarder pour bavarder le plus possible.

Arriver en retard malgré tout.

pendule

Ceci est un jeu d’écriture auquel j’ai participé la semaine dernière, il fallait fermer les yeux, penser à tout ce qu’on avait fait ce matin là et écrire les mots qui nous venaient.

A partir de ces mots il fallait écrire un texte. Les mots que j’avais notés étaient les suivants : Chaussette, café, ordi, câlin, panière de linge, bisous, GPS, cadre New-York, bavarder.

Si ça vous tente, faites-le à votre tour soit avec vos propres mots, soit avec les miens, prévenez-moi  et j’ajouterai vos liens à la fin de ce billet.

Reprise des jours de folie demain !!

C’est votre tour #4

Avant de commencer je vous présente en exclusivité mondiale le résultat de notre  » c’est votre tour »#3 qui me plait énormément même si certaines lectrices s’exposent à ma terrible vengeance ( Tiotepicarde, tu peux commencer à trembler).

J’espère qu’il vous plaira autant qu’à moi, certaines d’entre vous se sont déchainées et j’ai adoré !

Il était une fois un blog…

qui tournait un peu en rond… en effet, plus personne ne l’alimentait.

Il en connaissait la raison ; suite à un billet intitulé « La quadrature du cercle », un blogueur concurrent avait fait une tête au carré à son auteur. Il se sentait triste et ne savait pas quoi faire… Il eu une idée !

Il allait faire un billet lui même !

Se creusa la tête pour trouver un sujet… il se creusa tellement la tête qu’il en arracha quelques liens qui étaient affichés sur sa page d’accueil !

Évidemment! Un blog ça n’a pas de cerveau! Il se mis alors en quête d’un auteur … mais où chercher? Et puis un auteur ou une auteur ? Ca se trouve où les auteurs?

Comme on lance une bouteille à la mer, il envoya un SOS aux anonymous de l’Internet mondial … …Et il reçu une réponse…La réponse d’une petite fille de 9 ans qui lui écrivait qu’elle aimerait bien lui redonner le smiley en l’aidant à écrire son billet…

elle lui proposa même de le décorer de ses dessins…mais sous l’apparence de la petite fille naïve et toute gentillette de 9 ans se cachait en fait … une vraie petite peste ! Et donc au lieu d’un billet gentil, aimable elle publia… un dessin obscène représentant un ornithorynque nu comme un ver … Horreur…Comment se débarrasser de cette petite garce…?

Le blog était futé. Il afficha une erreur 404 quand la loupiote tenta d’accéder à l’url. Puis, après réflexion, il la réorienta vers « Vive les pestes ! ». Là, enfin, il serait vengé car il savait que Bealapoizon l’aiderait à faire pester cette petite garce ! Puisqu’elle excellait à ce petit jeu là…et que fit-elle à votre avis?!! Elle se montra si gentille envers la petite fille que celle-ci…. fit son mea-culpa et dessina… Un télétubbies qui semblait intelligent !

Un teletubbies intelligent mais quelle drôle d’idée ça … en tout cas ça y ressemblait … mais Béa n’en avait pas fini avec cette petite peste, aussi calme soit elle devenue, elle décida de lui donner une petite leçon en … lui envoyant un spam déguisé en invitation pour… assister au concert de Dadyday : avec un tel spectacle, elle devrait être métamorphosée en…. gamine encore plus hystérique. Mais l’invitation ne la tenta absolument pas, elle lui fit même peur et elle promit de se tenir à carreau et de se comporter en gamine sympa…

Mais et le blog que devient-il dans tout ça ? Voilà ce que c’est de demander aux gens de bosser le dimanche pensa t’il !

le blog effaré de voir qu’il avait rendu toutes ses lectrices complètement gagas, partit se coucher sans demander son reste !

 

Avec par ordre d’apparition : Tournicoti, Cambroussienne, Mamanblog () , Flo, Missbrownie, Sophie, Mélie, Maman@home, Tiotepicarde, Nekkonezumi, Gene, Carole Nipette et moi de temps en temps.

Voici donc le c’est votre tour #4 dont je rappelle le principe :  une petite phrase chacun son tour pour un texte sage, fou, drôle ou triste à la fin… J’espère qu’on sera encre plus nombreux à jouer en ce dimanche pluvieux, n’hésitez pas à invitez vos ami(e)s , sur facebook, twitter, vos blogs, par mail… plus on est de fous plus  on rit !

Et cette fois on ne commence pas avec une phrase, mais une photo :

C’est votre tour !

Au secours : ……cria la chaussette grise coincée sous le pied du lit de Mafalda la sorcière!

Plus loin, beaucoup plus loin, une chaussette blanche reçu un choc de forte intensité. Sa jumelle ! Que lui était-il donc arrivé ?

elle avait été kidnappée par Mafalda la sorcière qui comme chacun le sait déteste les chaussettes !

En effet c’est à cause d’une chaussette égarée qu’elle ne put voler la bave de crapaud dans le laboratoire du docteur fou.

Et qu’elle avait raté le concours de « sorcière de l’année » !
Depuis elle se vengait…

en prenant un malin plaisir à séparer toutes les chaussettes du royaume de leur âme soeur… Kipudépié la chaussette de tennis blanche avait tenté de s’échapper … avec succès. Elle était en effet dotée d’un trou qui lui permettait une propulsion rapide lors du lavage dans une eau à 30 °C.

Malheureusement ce n’était pas le cas de Kipudepié , appelée Kauntrou et toujours prise au piège du pied de lit de Malfada. Qui viendra la délivrer ? elle se mourrait lentement sous ce pied de lit !

Puisque Kipudépié avait réussi, il fallait absolument qu’elle sauve toutes les autres chaussettes. Mais pour cela, il fallait avant tout… qu’elle se trouve un déguisement de supère chaussette! qu’elle se trouve un déguisement de supère chaussette! qu’elle se trouve un déguisement de supère chaussette!

Et surtout des supers pouvoirs !! kipudépié s’équipa donc d’un…aspirateur mégapropulsé six turbines, qu’elle enfourcha sauvagement afin de sauver sa frangine.

C’était sans compter les néfastes pouvoirs de super jet centralovapeur, Mafalda en planque derrière le placard la vaporisa d’un jet brulant

L’histoire du petit ver ( texte blogo-solidaire)

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai adoré ce « c’est votre tour #2 » et,au vu de vos participations et des rebondissements du texte j’ai bien l’impression que vous aussi !!
C’est avec fierté que je vous présente aujourd’hui l’histoire du petit Ver écrite par : Flo, Christelle, Diriope, Jany47 , Carole, Maman@home, CambroussienneCranemou, Tournicoti, Miss Brownie, Sandra et moi ( oui oui, même si sur ce  coup là je n’ai pas été la plus folle !)

 

Il était une fois un petit ver…

 

qui avait fière allure avec son petit bonnet vert! Il rencontre un magnifique escargot ! et là, il s’étonne : Vous ici! que les couleurs de votre coquille sont jolies. Puis-je vous l’emprunter ???
A ces mots l’escargot ne se sent pas de joie…
Mais comment retirer sa coquille ???
Il n’avait jamais essayé, il réfléchit, réfléchit, réfléchit, ses petites antennes chauffaient, quand tout à coup il se dit : et si je glissais à reculons ? je devrais en ressortir de l’autre côté, non ?
Alors il se coinça la tête contre un petit tronc d’arbre pour se donner un peu de force et brisa sa coquille en mille morceaux !
Devant la mine dépitée de l’escargot, le ver se mordit l’intérieur des lèvres afin d’éviter le fou-rire qui le menaçait.
Et l’escargot resta là, tout flasque et tout nu. Passa alors un joli papillon qui, offusqué par la nudité de l’escargot, le couvrit de ses ailes déployées ils échangèrent un regard et éclatèrent de rire à l’unisson.
Le ver proposa à l’escargot de lui prêter son bonnet ce qu’il accepta bien volontiers, et pour le remercier de cet acte de bonté, il lui fit un bisou bien baveux !
Et c’est a ce moment que le ver compris qu’il était gai, comment aurait il pu en être autrement : il avait apprécié ce bisou!!! Il s’approcha a nouveau de l’escargot et lui dit quelle joie de partager avec des amis! Il décida donc de l’inviter à passer prendre l’apéro accompagné du papillon parce qu’ il avait très envie de faire plus ample connaissance autour d’une feuille de salade et d’un verre d’eau de rosée fraîche.
Grisé par l’euphorie de cette soirée qui débutait plutôt bien pour un escargot devenu SDF, un ver gai et un papillon fort serviable et pas prétentieux pour deux sous,l’escargot se senti plus gaillard après 3 ou 4 verres de rosée fraîche. Il entreprit alors de lancer un concours de ….striptease bien entendu ! Comme tout bon escargot qui se respecte alors le ver se débarrassa de son bonnet avec élégance et se trémoussa devant le papillon , espérant ainsi titiller l’escargot nu !
Tout cela commença à devenir bien hot, la rosée fraîche ça fait toujours ça mais tout à coup surgit de nulle part une énorme limace!!!! C’était la mère de l’escargot partie en voyage d’affaire, elle hurla : « Ciel, mon fils!! Je peux me joindre à vous? je me sens un peu seule ce soir ! », et elle se retourna vers l’escargot en roulant de gros yeux : « mais qu’as-tu fait de ta belle coquille ? »
Et l’escargot, d’expliquer, penaud, son incroyable expérience de sortie par l’arrière… Tout cela pour en arriver à la conclusion : laisse pas traîner ton fils si tu veux pas qu’il glisse !

 

*Générique »
« Et on fait tourner les Coquilles » By Patrick Limastien

 

épilogue par Sandra : Allez je lève mon verre à cette histoire!!! Et je vous emmène manger des petits pois verts……..ah non mince les petits pois sont rouges !

Merci à toutes, on s’est surpassées sur ce coup là et à très bientôt pour  » c’est votre tour #3″ !

La petite pomme ( texte solidaire)

Jeudi dernier j’ai couru toute la journée, je savais que je n’aurais pas le temps de bloguer, alors j’ai lancé un appel aux copines afin de participer quand même au défi du jour  (lancé par deux autres blogueuses ) « La pomme »  et pour qu’elles écrivent avec moi un petit texte.

Quelle ne fut pas ma surprise le soir en rentrant, de voir que plein de monde avait joué le jeu et que le texte était quasiment terminé ! Je vous livre donc aujourd’hui le premier texte blogo-solidaire, avec les guests stars : Sabine, Maman@home, Cambroussienne, Miss Brownie, Carole et Cranemou pour les blogueuses, Sophie, Flo, Sylvia et Christelle pour les non blogueuses.

Il était une fois une petite pomme…
…..qui se trouvait toute seule dans son grand pommier!
elle surplombait tout le territoire des fleurs, celles qui lui faisaient du gringue avec leur rouge pétant.
Mais elle se sentait bien seule dans son pommier, toutes les autres étaient déjà tombées….
Elle était triste de voir de si jolies fleurs, elle si terne et si petite quand tout à coup, elle se met à trembler.
…à trembler de froid car la bise était arrivée d’un coup, oui d’un seul coup comme ça …
Ce vent glacial lui rappela soudain que l’hiver serait bientôt là et qu’il était temps pour elle de quitter son pommier, celui qui l’avait fait naître et grandir …
Une petite main malhabile s’approcha, elle semblait hésiter et la pomme curieuse fit peser tout son poids vers cette petite branche animée…
la main caressa la pomme qui en rougit de plaisir, et avec délicatesse, prit la pomme pour la déposer au fond de la poche d’un pantalon où se trouvait déjà…..
un vieux marron tout rabougri certainement oublié là depuis bien longtemps. La petite pomme rouge pris soudain peur …
Elle se demanda:
« Comment est-ce possible de rentrer dans une poche de pantalon? »
Serait-ce la poche…..
du géant vert ? ou la malle de voyage d’un ver qui veut emmener quelques réserves avec lui ?
Peu importe. La petite pomme ne souhaitait pas rester là une seconde de plus! Il fallait qu’elle trouve un moyen de s’échapper, sinon elle finirait certainement toute rabougri comme le vieux marron …
Elle se figea, elle venait d’entendre une grosse voix « Hé toi là-bas le morveux » Puis une petite voix « Moi ?  » Puis la main se referma sur elle dans la poche, de toutes ses forces, prête à lancer, à me lancer pensa-t-elle…
La grosse voix bourrue reprit : « Dis gamin, ça te dirait une crêpe avec quelques tranches de pommes caramélisées accompagnées d’une glace à la vanille ? ». L’enfant leva les yeux vers son grand-père et…
il prit la pomme dans sa poche et la tendit fièrement à son grand-père
Quel meilleur destin pour une pomme  que de finir en tranches caramélisées délicatement déposées sur une crêpe chaude et légère ?
Pour les âmes sensibles qui s’inquièteraient du sort réservé au vieux marron rabougri, j’ai le regret de vous annoncer qu’il croupit toujours au fond d’une poche, mais ses journées sont illuminées depuis qu’il est tombé follement amoureux d’une jolie petite pomme, sa voisine d’un instant.

Je vous remercie toutes d’avoir joué le jeu, j’avais très peur que personne ne vienne et je suis ravie du résultat !

Par contre, je crois que du coup Sandra est fâchée, je ne sais  pas comment je l’ai vexée mais voici son commentaire :

Quoi? On me traite de pomme? Mais je suis outrée!!!!! Alors je m’en vais de ce pas mettre mon Apple dans mes oreilles , un peu de musique , voilà de quoi tout régler  » Pom Pom Pom Pom pommmmm Pom Pom Pom Pom » Allez je fais même la chorégraphie à la pom-pom girl! C’est le pompom tu vois!

Donc on répète avec moi :  » mais non Sandra tu n’es pas une pomme, par contre on veut bien voir ta chorégraphie en pompom girl » ( elle est très douée pour les chorés, si vous avez raté celle-ci cliquez vite !).

Merci donc à toutes, la gagnante du magnifique lot de deux stylos à bille sera annoncée dans la semaine sur la page facebook du blog.

Et sinon on recommence bientôt ? ça vous dirait ?

 

La vie trépidante d’une femme au foyer (rediff)

Ma vie est ce qu’elle est, la plupart du temps, je l’aime comme ça ou alors je fais les changements nécessaires, mais pour beaucoup je ne suis qu’une femme au foyer au service de ses enfants voire de son mari. Une vie banale en quelque sorte, ponctuée par la rupture de stock de brocolis à la supérette du coin, ou par le cauchemar du petit dernier.

 

J’admets que, outre le fait que je fais plein de choses en plus d’élever mes enfants (et mon mari), la routine peut parfois paraitre bien fade…

 

Enfin c’était jusqu’à ce que l’inspecteur « jvoitou » n’entre dans ma vie par le biais d’un jeu d’écriture donc les règles étaient simples : décrire une journée ou une partie de votre journée à la façon d’un rapport de police, écrit par quelqu’un qui vous aurait pris en filature.

 

Et voici donc le rapport de l’inspecteur « jvoitou » qui prouve à quel point ma vie de femme au foyer est trépidante, étonnante voire suspecte, limite dangereuse !

 

Rapport 16800523 _ filature du 22 mars 2011_personne surveillée : Béalapoizon

 

16h30 : Elle a récupéré ses enfants à l’école comme chaque soir depuis que je l’observe. Ce qui est surprenant c’est que malgré le beau temps, ce soir  là ils sont rentrés tous les trois dans la maison sans profiter du jardin, de la balançoire comme ils le font dès qu’il y a du soleil.

 

17h50 : Encore plus surprenant, ils sont ressortis tous les trois avec une grosse enveloppe marron qu’elle a mis dans le coffre, un gâteau et une chemise cartonnée qu’elle a posés sur le siège passager pendant que les enfants s’attachaient à l’arrière.

 

Elle s’est garée rue du Chat botté, ils ont sonné plusieurs fois à tour de rôle au numéro 11.

 

Elle a appelé quelqu’un avec son téléphone portable mais n’a pas parlé.

 

18h00 : Une femme et deux filles sont arrivées et tous sont rentrés au numéro 11 avec le gâteau, la chemise cartonnée mais sans l’enveloppe.

 

18h10 : Elle est ressortie seule, préoccupée, tendue et elle est partie à pieds vers le centre ville.

 

18h15 : Elle a embrassé deux femmes qu’elle a suivies dans l’école élémentaire du village.

 

20h20 : Elle est ressortie visiblement très contrariée et accompagnée de la femme du 11 ( que je n’avais pas vue arriver), elles sont retournées dans la rue du Chat Botté mais seule la mère des filles y est entrée.

 

20h25 : Ma cible, elle, s’est dirigée vers sa voiture, dans le coffre de laquelle elle a récupéré la grosse enveloppe. Elle est partie en tournant le dos au numéro 11, sans récupérer ses enfants et arrivée place du  » jeu de paume », elle a jeté l’enveloppe dans une poubelle.

 

20h30 : Elle a sonné au n°11 et s’est engouffrée à l’intérieur dès que l’interphone a grésillé.

 

20h45: Elle est ressortie avec ses deux enfants, un énorme carton de papier, un livre, et ils sont repartis

 

20h50 : Ils sont rentrés chez eux. D’après les lumières je sais qu’elle est dans les chambres des enfants, elle doit les coucher.

 

20h55 : Je fouille la poubelle, ressort l’enveloppe marron sur laquelle est écrit  » pour les enfants pauvres ». J’ouvre et je découvre une quinzaines de sucettes en caoutchouc et un accroche-sucette. Je n’y comprends rien…

 

Pourquoi écrire  » pour les enfants pauvres » et jeter à la poubelle ensuite ?

 

Et surtout : pourquoi dans une poubelle de cette place et non pas tout simplement chez elle ?

 

Il va falloir que j’enquête !

 

Avouez que vous ne vous doutiez pas que ma vie de femme au foyer était aussi trépidante et que mes actes bien que totalement justifiés, pouvaient paraitre aussi louches vus de l’extérieur.

Une rediffusion aujourd’hui car, si tout va bien, dans la semaine, je publierai la suite sous la forme d’un autre jeu d’écriture, avis aux amatrices…


 

Qui osera relever le défi et inviter l’inspecteur dans sa vie ?

 


 

 

 

 

La visite de Justin Bieber

Crédit photo : http://www.boxartist.com/justinbieber/

 

La preuve que mon blog de Maman est carrément au top ces temps-ci, c’est que l’autre jour, Justin Bieber lui même, est venu frapper chez moi pour avoir des conseils.

Je n’étais pas du tout mal à l’aise de lui ouvrir quasiment nue, seulement vêtue de mes Dim-up, car lui même était carrément à poil, suivi par la dizaine de bimbos qui lui collent toujours aux fesses.

Jusque là rien de bien extraordinaire me direz-vous, je regrette quand même de ne rien avoir filmé du tout, vous ne pourrez pas voir la vidéo de notre formidable échange sur Youtube.

En fait, il voulait des conseils pour son régime car il pense avoir quelques kilos à perdre (moi j’aurais plutôt dit qu’il lui manque un peu de plomb à un endroit précis mais bon…)

Avec ma légendaire courtoisie je lui ai dit :  » hé Justin, y’a pas marqué Doctissimo sur mon front, et t’as pas des devoirs à faire plutôt que de déranger les mères au foyer rangées ? »

Visiblement peu habitué à être ainsi renvoyé dans ses buts, il a piqué une grosse colère, s’est roulé par terre et s’est même fait pipi dessus !

Et puis… je me suis réveillée, maudissant à moitié Maman@home et ses défis saugrenus… Comment veut-elle que je place tous les mots en orange dans un billet sans passer ( encore une fois) pour une folle ???

 

 

Vu les vents que j’ai pris avec les blogs awards, je ne tague personne en particulier, mais si vous voulez relever le défi, signalez le dans les commentaires.

La vie trépidante d’une femme au foyer

 

 

Ma vie est ce qu’elle est, la plupart du temps, je l’aime comme ça ou alors je fais les changements nécessaires, mais pour beaucoup je ne suis qu’une femme au foyer au service de ses enfants voire de son mari. Une vie banale en quelque sorte, ponctuée par la rupture de stock de brocolis à la supérette du coin, ou par le cauchemar du petit dernier.

J’admets que, outre le fait que je fais plein de choses en plus d’élever mes enfants (et mon mari), la routine peut parfois paraitre bien fade…

Enfin c’était jusqu’à ce que l’inspecteur « jvoitou » n’entre dans ma vie par le biais d’un jeu d’écriture donc les règles étaient simples : décrire une journée ou une partie de votre journée à la façon d’un rapport de police, écrit par quelqu’un qui vous aurait pris en filature.

Et voici donc le rapport de l’inspecteur « jvoitou » qui prouve à quel point ma vie de femme au foyer est trépidante, étonnante voire suspecte, limite dangereuse !

Rapport 16800523 _ filature du 22 mars 2011_personne surveillée : Béalapoizon

16h30 : Elle a récupéré ses enfants à l’école comme chaque soir depuis que je l’observe. Ce qui est surprenant c’est que malgré le beau temps, ce soir  là ils sont rentrés tous les trois dans la maison sans profiter du jardin, de la balançoire comme ils le font dès qu’il y a du soleil.

17h50 : Encore plus surprenant, ils sont ressortis tous les trois avec une grosse enveloppe marron qu’elle a mis dans le coffre, un gâteau et une chemise cartonnée qu’elle a posés sur le siège passager pendant que les enfants s’attachaient à l’arrière.

Elle s’est garée rue du Chat botté, ils ont sonné plusieurs fois à tour de rôle au numéro 11.

Elle a appelé quelqu’un avec son téléphone portable mais n’a pas parlé.

18h00 : Une femme et deux filles sont arrivées et tous sont rentrés au numéro 11 avec le gâteau, la chemise cartonnée mais sans l’enveloppe.

18h10 : Elle est ressortie seule, préoccupée, tendue et elle est partie à pieds vers le centre ville.

18h15 : Elle a embrassé deux femmes qu’elle a suivies dans l’école élémentaire du village.

20h20 : Elle est ressortie visiblement très contrariée et accompagnée de la femme du 11 ( que je n’avais pas vue arriver), elles sont retournées dans la rue du Chat Botté mais seule la mère des filles y est entrée.

20h25 : Ma cible, elle, s’est dirigée vers sa voiture, dans le coffre de laquelle elle a récupéré la grosse enveloppe. Elle est partie en tournant le dos au numéro 11, sans récupérer ses enfants et arrivée place du  » jeu de paume », elle a jeté l’enveloppe dans une poubelle.

20h30 : Elle a sonné au n°11 et s’est engouffrée à l’intérieur dès que l’interphone a grésillé.

20h45: Elle est ressortie avec ses deux enfants, un énorme carton de papier, un livre, et ils sont repartis

20h50 : Ils sont rentrés chez eux. D’après les lumières je sais qu’elle est dans les chambres des enfants, elle doit les coucher.

20h55 : Je fouille la poubelle, ressort l’enveloppe marron sur laquelle est écrit  » pour les enfants pauvres ». J’ouvre et je découvre une quinzaines de sucettes en caoutchouc et un accroche-sucette. Je n’y comprends rien…

Pourquoi écrire  » pour les enfants pauvres » et jeter à la poubelle ensuite ?

Et surtout : pourquoi dans une poubelle de cette place et non pas tout simplement chez elle ?

Il va falloir que j’enquête !

Avouez que vous ne vous doutiez pas que ma vie de femme au foyer était aussi trépidante et que mes actes bien que totalement justifiés, pouvaient paraitre aussi louches vus de l’extérieur.

Je taguerai bien Sophie L qui a l’habitude de ce genre de jeu d’écriture mais je ne sais pas si elle me lit toujours, alors je vous prête Monsieur « Jvoistou » que celles qui voudraient lui faire rédiger un rapport se dénoncent dans les commentaires.

Qui osera relever le défi et inviter l’inspecteur dans sa vie ?


EDIT de 17h00 : Elles se sont inscrites pour recevoir l’inspecteur :

Galinette , BBflo , Jaydeedwa.

Ptisa , Fofie, Cécile et Alo ont déjà été suivies et ça vaut le coup d’oeil !


La terrasse ( rediff)

Une ptite rediffusion aujourd’hui pour celles qui n’auraient pas lu ce billet… désolée pour celles qui le connaissent déjà, je cours après le temps et malgré beaucoup de petits billets en préparation aucun n’est encore prêt à être diffusé…
Bonne journée 🙂

Elle aimait cette maison plus que tout, cette terrasse ombragée le matin, ensoleillée l’après-midi, c’est là qu’elle s’installait pour prendre son thé, réfléchir, se reposer et bien sur écrire ses nombreuses lettres.

Comme si l’inspiration poussait dans les arbres du jardin et circulait en même temps que l’air frais qu’elle respirait, chaque fois qu’elle venait ici, elle écrivait des dizaines de lettres.
Désuet me direz-vous à l’heure des SMS, d’internet et même de notre bon vieux téléphone, mais elle aimait sentir la plume glisser sur le papier, et elle aimait plus que tout imaginer la tête de ses correspondants à la lecture de ses mots soigneusement choisis.
C’est ici qu’elle avait écrit son premier roman, intégralement à la plume, c’est ici aussi qu’elle avait conquis son premier mari, ici qu’elle l’avait répudié, renvoyé à ses vices et ses multiples défauts.
C’est ici qu’elle avait commencé à harceler la maitresse de son second mari, qu’elle l’avait poussé à la dépression sans même déguiser son écriture, en oubliant tout de même d’apposer sa signature à cette correspondance malsaine et à sens unique, qu’elle avait initiée. Elle avait ensuite reconquis ce mari infidèle, lui écrivant des lettres d’amour beaucoup plus inspirées par l’amour des mots que par celui de l’individu en question.
Mais ce matin la plume restait immobile, ses pensées s’égaraient et l’inspiration semblait la fuir…
Ce matin, elle devait écrire l’éloge funèbre de sa fille unique et sa main, son esprit, son cœur s’y refusaient. Elle alignait trois mots puis froissait la feuille trempée de ses larmes. Elle reprenait courage, commençait une phrase, barrait, rayait et déchirait…
Elle ne sentait plus la quiétude de la terrasse, elle n’était plus apaisée par les arbres du jardin, les chants des oiseaux, la douce brise printanière qu’elle aimait tant.
Lorsqu’enfin elle écrivit : Ma chérie, ne t’inquiète pas, j’arrive bientôt… elle termina la tasse de poussière de cyanure qu’elle s’était procurée auprès d’un collectionneur de minéraux, elle reposa sa chère plume et attendit patiemment…

Ce texte est une participation au quatrième jeu d’écriture initié par Madame Kévin et Lizly avec une superbe photo fournie pour l’occasion par Thé Citron

Résignée

illustration de Marlène : http://alotoftralala.over-blog.com/

Elle regardait par la fenêtre l’horizon presque aussi sombre que son avenir. Songeuse, elle comptait les buildings comme s’ils représentaient ses mauvais choix, ses erreurs, en attendant le retour de ses garçons.

Dix ans plus tôt, sans éclats, sans guerre, elle avait quitté leur père, non pas parce qu’ils ne s’entendaient plus, mais parce qu’ils étaient devenus deux bons amis en colocation. A l’époque elle était encore presque jeune et ne voulait pas renoncer à cet amour dont on lui avait rebattu les oreilles depuis son enfance.

Du jour au lendemain elle avait tout remis en question, leur complicité n’était  plus suffisante, et son quotidien de femme au  foyer lui était devenu insupportable. Pourtant, adolescente, elle s’était bien juré de ne jamais être «  femme au foyer », elle aurait une grande carrière, serait libérée, indépendante, très certainement une auteure célèbre…

En attendant d’être célèbre, elle gagnait sa vie en enseignant, et puis son premier fils était arrivé, si petit, si beau mais si fragile qu’il lui aurait été insupportable de le confier à quelqu’un d’autre. Ils en avaient discuté, ils avaient fait les comptes et décidé qu’elle resterait avec lui à la maison, au moins la première année, et puis ça n’était de toute façon pas «rentable » pour les quelques sous qu’elle ramènerait une fois la nounou et les impôts déduits.

Elle avait été si heureuse de pouponner, de s’occuper de son bébé (qui bien sûr était le plus beau, le plus intelligent et le plus éveillé des bébés), qu’elle en avait totalement oublié cette promesse qu’elle s’était faite. Elle était tellement épanouie dans son rôle de «Maman dévouée » que dans la foulée, ils avaient fait un second bébé. Que du bonheur ce bébé aussi, enfin du bonheur et beaucoup de couches, de vomis, de linge à trier, de menus équilibrés à préparer…

Finalement elle n’avait jamais repris le travail et malgré le travail acharné de son époux, son poste à « responsabilités », les fins de mois étaient difficiles, le budget serré. Oubliés les restos romantiques, les soirées ciné, les sorties au musée. Les expéditions ne concernaient plus que la halle aux chaussures parce que le petit dernier avait encore des baskets troués, ou l’hypermarché du coin pour remplir ce frigo dont elle ne supportait plus la vue.

Monsieur passait ses week-ends à travailler, toujours un peu plus, elle passait ses semaines à discipliner ses garçons, à faire « tourner la maison ». Les journées s’enchainaient, se  ressemblaient dans leur morosité : « ne pas oublier le rendez-vous du grand chez le dentiste », «  penser à faire livrer du bois »…

Alors seulement, elle s’était souvenue  que la vraie vie ce n’était pas ça, que la vie dont elle avait rêvée, si elle comportait effectivement une famille, ne consistait pas à s’oublier, à être seulement la «  maman de », la «  femme de »…

Un soir de décembre, elle avait dit «  STOP » : stop à cette vie de dévouement étouffant, stop à cette vie sans plaisir, sans saveur, sans passion. Elle avait annoncé à son époux qu’elle le quittait, qu’elle ne voulait plus être l’épouse de son meilleur ami mais d’un amant qui la séduirait, dans les yeux duquel elle lirait du désir et non pas une vieille tendresse rance et coutumière.

Bien évidement il l’avait très mal pris ! D’après lui, elle était surement malade, dépressive, pour ne pas supporter cette routine qui convient à tant de familles. Il lui avait rendu sa liberté en lui assurant qu’elle était trop exigeante, qu’elle ne trouverait jamais ce qu’elle cherchait.

Et finalement il avait surement raison, elle s’était installée dans un petit appartement avec les garçons et vivotait péniblement du fruit  de ses traductions. Elle avait bien vite compris que 10 ans « au foyer » c’est la mort du CV et que les employeurs, déjà réticents à engager une femme, multipliaient les excuses pour ne pas recruter une « mère célibataire »…

Les garçons avaient très mal vécu cet éclatement familial et lui faisaient payer maintenant. Chaque week-end chez leur père était «  génialissime » «  top cool », ils revenaient systématiquement avec de nouveaux jouets, gadgets électroniques. Ils étaient devenus des ados ingrats et machos qui ne comprenaient pas qu’elle exige qu’ils participent («  chez Papa on ne fait rien, et  y’a une femme de ménage »), qu’elle ne veuille pas leur offrir les dernières baskets à la mode ou encore qu’elle les « persécute » avec son obsession des économies d’énergie.

Elle n’avait même pas de quoi les emmener en vacances, mais peu importe, puisque leur père, lui, les emmenait au ski tous les hivers et au club Med chaque été.

Son regard perdu sur les immeubles, elle se demandait comment elle allait réussir à se payer une nouvelle voiture, puisque l’actuelle, récupérée après le divorce passait désormais plus de temps chez le garagiste que dans sa rue…

Et puis elle vit arriver son mari, bel homme à la chevelure maintenant plus salée que poivrée, plongé dans ses pensées, son attaché case à la main…

Elle avait eu raison de se taire dix ans plus tôt, certes ils vivaient comme deux bons amis et la routine n’était guère plus folichonne maintenant que les enfants avaient grandi, mais avec un peu de chance, elle irait se pavaner au club Med cet été…

* Ce texte est ma participation au 5ème jeu d’écriture organisé par Lizly à partir d’une illustration de Marlène

* toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est bien évidemment purement fortuite… et regrettable 🙂

La terrasse

Elle aimait cette maison plus que tout, cette terrasse ombragée le matin, ensoleillée l’après-midi, c’est là qu’elle s’installait pour prendre son thé, réfléchir, se reposer et bien sur écrire ses nombreuses lettres.

Comme si l’inspiration poussait dans les arbres du jardin et circulait en même temps que l’air frais qu’elle respirait, chaque fois qu’elle venait ici, elle écrivait des dizaines de lettres.
Désuet me direz-vous à l’heure des SMS, d’internet et même de notre bon vieux téléphone, mais elle aimait sentir la plume glisser sur le papier, et elle aimait plus que tout imaginer la tête de ses correspondants à la lecture de ses mots soigneusement choisis.
C’est ici qu’elle avait écrit son premier roman, intégralement à la plume, c’est ici aussi qu’elle avait conquis son premier mari, ici qu’elle l’avait répudié, renvoyé à ses vices et ses multiples défauts.
C’est ici qu’elle avait commencé à harceler la maitresse de son second mari, qu’elle l’avait poussé à la dépression sans même déguiser son écriture, en oubliant tout de même d’apposer sa signature à cette correspondance malsaine et à sens unique, qu’elle avait initiée. Elle avait ensuite reconquis ce mari infidèle, lui écrivant des lettres d’amour beaucoup plus inspirées par l’amour des mots que par celui de l’individu en question.
Mais ce matin la plume restait immobile, ses pensées s’égaraient et l’inspiration semblait la fuir…
Ce matin, elle devait écrire l’éloge funèbre de sa fille unique et sa main, son esprit, son cœur s’y refusaient. Elle alignait trois mots puis froissait la feuille trempée de ses larmes. Elle reprenait courage, commençait une phrase, barrait, rayait et déchirait…
Elle ne sentait plus la quiétude de la terrasse, elle n’était plus apaisée par les arbres du jardin, les chants des oiseaux, la douce brise printanière qu’elle aimait tant.
Lorsqu’enfin elle écrivit : Ma chérie, ne t’inquiète pas, j’arrive bientôt… elle termina la tasse de poussière de cyanure qu’elle s’était procurée  auprès d’un collectionneur de minéraux, elle reposa sa chère plume et attendit patiemment…

Ce texte est une participation au quatrième jeu d’écriture initié par Madame Kévin et Lizly avec une superbe photo fournie pour l’occasion par Thé Citron