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Ce n’est pas de ta faute…

 

Le verdict est tombé, tel un couperet, la guillotine a frappé l’avenir de mon fils, il a trop déconné, trop manqué de respect, il ne sera pas repris en section sportive.

On s’en doutait un peu, des mois qu’on lui remonte les bretelles tous les week-end, qu’on lui fait la morale et qu’il dit “ oui oui, je vais me calmer”.

Depuis qu’on me l’a annoncé au téléphone tout le monde me dit “ce n’est pas de ta faute” et moi je ne peux m’empêcher de me demander ce que j’ai raté avec ce gosse. Bordel il est intelligent (et ce n’est même pas la fierté maternelle qui parle), comment se fait-il qu’il n’ait pas réussi à se canaliser, à se calmer, se conformer ?

Bon ok ça n’a rien à voir avec l’intelligence, mais je voulais dire par là, que je pense sincèrement qu’il comprenait ce qu’on lui disait ,qu’il comprenait qu’il fallait se calmer.

Il n’a pas réussi, bien évidemment maintenant il est choqué, jusqu’au dernier moment il s’est bercé de l’illusion qu’ils allaient le garder quand même. Il a été soutenu, encouragé mais IL n’a pas fait assez d’efforts, il s’est laissé emporter, il s’est mal comporté…

Ce n’est pas de ta faute me répète-t-on … mais si en fait… j’aurais du râler plus, le priver des choses qu’il aime, me fâcher encore plus… le “recadrer”…

Si je suis incapable de recadrer un gamin de douze ans qui fait le con en cours qu’est-ce que je vais faire de lui a quinze ans ?

Je suis « la mère de » celui qui fait les conneries, on connaît mon nom dans l’établissement, je tremble quand le collège téléphone, et j’envie tellement les mamans des enfants qui ne se font pas remarquer… qu’est-ce que j’ai foiré dans son éducation ? Est-ce que j’ai foiré aussi celle du second ?

Là tout de suite j’ai juste envie de partir dans le Larzac élever des chèvres, seule dans la nature, loin de tout cela, mais à tous les coups je planterais aussi le dressage des chèvres, y’a qu’à regarder le boxerfou …

« C’est lui qui a foiré, pas toi » me dit-on, mais si j’avais … et si j’avais… ou si … Ça tourne en boucle dans ma tête… je ne pense plus qu’à ça !

Je ne suis pas assez stricte, pas assez sévère, et puis je les aime trop aussi … Quand le judokado rentrait, bien sûr on lui faisait la morale, systématiquement sur le chemin du retour de la gare le vendredi il avait sa ptite piqûre de rappel mais ensuite j’avais juste envie de lui faire ses plats préférés, de le serrer dans mes bras pour rattraper toute cette semaine d’absence… On l’a menacé, engueulé, il a, lui même, écrit un contrat de « comportement », un très beau texte qu’il a du appliquer environ 48 heures…

Alors oui on peut dire qu’on a fait ce qu’on a pu, mais visiblement ce n’était pas assez..

Je râle souvent qu’ils ne participent pas suffisamment mais d’un autre côté je me dit qu’ils sont encore un peu dans l’enfance et que des corvées, des responsabilités ils en auront bien assez lorsqu’ils seront adultes…

Pourtant dès le début de l’année il était ravi, c’était son truc la « section », malgré les longues semaines, malgré l’internat, il aimait ça.

Est-ce qu’au moins ça va lui servir de leçon, ou est-ce que les choses vont empirer avec moi comme spectatrice incapable de le protéger de lui même, de le remettre dans le droit chemin.

Il va retourner dans un collège où il est déjà fiché comme « agitateur » mais ou surtout il n’y a pas que de belles personnes …

Comment je fais moi pour l’empêcher de fréquenter les « mauvaises »?

Le priver de sortie jusqu’à ses 25 ans est très tentant je vous avoue …

Cet échec, c’est le sien, mais c’est aussi le mien… arrêtez de me dire que ce n’est pas de ma faute (même si c’est gentil), par contre si vous avez des idées pour lui apprendre que les profs ne sont pas ses ennemis et qu’il leur doit le respect vous êtes les bienvenus, parce que là c’est mal parti …

Bon je reviens je vais acheter des poissons rouges … au moins eux ils ne feront pas de vagues … (on me dit que si).

Quand l’égalité nuit !

Ca commence avec l’école, ça continue avec le collège, c’est tout le monde à la même enseigne et c’est bien normal

Tout le monde reçoit la même éducation et c’est une nécessité.

La où le bas blesse c’est que l’enseignement soit dispensé de la même manière pour tout le monde.

Après des années à considérer qu’il était important de faire des classes “mixtes” (dans le sens des niveaux des élèves), je me demande si c’était vraiment une bonne idée.

Grand Monstrou est entré au collège cette année, il s’y ennuie énormément et résultat il bavarde, fait des signes aux copains se fait remarquer et donc mal voir, punir etc..

L’autre jour en Français ils ont eu une interrogation sur l’impératif (ou un autre temps je ne suis plus sûre) et en même temps à l’école primaire la classe de ce2 planchait sur … l’impératif.

Quid du niveau de la 6ème ???

Mais là n’est pas mon propos, mon problème c’est que mon fils s’ennuie beaucoup, il n’est ni précoce ni particulièrement en avance, il a juste un bon niveau et des facilités.

Un de ses meilleurs copain au contraire, est en grande difficulté et doit revoir beaucoup de notions qu’il a du mal à comprendre/retenir.

Et puis il y a tout ceux du milieu, qui bénéficieraient sûrement d’un peu plus de stimulation mais qui suivent bon gré mal gré.

Je serais la première à râler si les professeurs ne s’arrêtaient pas pour expliquer, ré-expliquer aux élèves en difficulté mais je constate avec tristesse que la différence de niveau des élèves génère une stagnation générale de toute la classe : personne n’est tiré vers le haut et je ne suis pas sûre que les élèves en difficultés parviennent à progresser car « il faut bien avancer malgré tout »…

Alors, l’autre nuit, je me posais la question des « groupes de niveau », je ne sais pas si vous avez connu cela, ils ont été mis en place quand je suis entrée en 6ème et cela a été très mal vécu par beaucoup d’élèves (et de parents).

Difficile lorsqu’on a 11 ans de comprendre l’intérêt de tels groupes, d’envisager que ce serait une aide à l’apprentissage plutôt qu’une mise en «cases» particulièrement dévalorisantes pour le groupe «faible».

Les principales conversations de la cour après les tests d’évaluation étaient «Alors tu es dans quel groupe ? », « tu sais que machin est dans le groupe faible en français ET en maths ».

Pourtant en primaire alors que nous nous suivions depuis des années, nous le savions tous plus ou moins consciemment qui était «fort», qui était plus moyen etc.

Mais une fois l’étiquette posée au collège, les railleries allaient bon train et le bénéfice d’un enseignement adapté de par le rythme et les travaux proposés a été bien mis à mal par le clivage crée entre les élèves et leur réflexions pas spécialement fines de gosses toujours prêts à se moquer les uns des autres.

Pour peu que les parents s’y mettent aussi à la maison avec des remarques du genre «ta sœur au moins elle, elle est chez les forts… » c’était le pompon pour des élèves déjà en difficulté.

Bref, comme souvent le mieux est l’ennemi du bien et l’éducation n’est pas une science exacte (surtout quand les décideurs n’ont jamais posé un seul pied dans une classe, hum!).

N’empêche je me dis de plus en plus souvent que ce ne serait pas une si mauvaise idée de faire des classes de niveau… cela permettrait à tous d’aller plus loin, plus haut, plus juste !

Est-ce que je déraille totalement quand je me dis que si l’on est dans un groupe un peu plus homogène l’apprentissage sera plus adapté et donc plus efficace?

Est-ce que certain vont me répondre que c’est encore creuser l’écart? Stigmatiser les élèves?

En même temps quel casse-tête à mettre en place .. doit-on le faire par classe, par matière ? Et puis quel professeur pour les groupes en difficulté, ou le groupe un peu plus avancé ?

Si en plus, on commence à se dire que les difficultés scolaires accompagnent souvent des difficultés de comportement, est-ce que c’est vraiment une bonne idée de rassembler tous les élèves par niveau ?

Mais si l’enseignement est plus adapté, les comportements ne vont-ils pas s’améliorer? Ou bien, est-ce qu’au contraire on va créer des monstres en les rassemblant : la classe des frimeurs, la classe des durs, la classe des calmes…

J’avoue je ne sais plus, je me souviens qu’en rentrant des USA où j’ai passé 7 années, dont quelques unes à enseigner, j’étais très très fière de notre éducation nationale…

A l’heure actuelle je suis juste inquiète…

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Quelle histoire !

Quelle Histoire c’est une toute jeune maison d’éditions qui publie sur … l’histoire ! J’avais vu passer, avec un interêt sans cesse grandissant, plusieurs de leurs publications su facebook et lorsqu’ils m’ont proposé de découvrir leur collection j’ai immédiatement accepté.

J’ai bien fait car ici on adore !

Voici une façon ludo-pédagogique de découvrir ou redécouvrir l’histoire pour les 6 à 10 ans (voire plus)  . Tout le monde sait qui sont Cléopatre, Jules César ou encore Vercingétorix mais ces petits albums, au papier glacé et aux magnifiques illustrations nous procurent une approche plus détaillée, totalement accessible aux plus petits mais également très agréables à lire pour les parents (qui en profitent pour réviser un peu).

Ces trois albums font partie d’un coffret « antiquité » qui est livré avec un poster « galerie de portraits » qui reprend tous les grands personnage de l’antiquité.

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Le plus : à la fin de chaque album de petits jeux pour réviser tout en s’amusant : le jeu des 7 erreurs, un quizz, un jeu d’ombres etc.

Enfin le coffret qui nous a le plus séduit c’est celui sur la guerre 14-18 parce qu’il met en scène quatre soldats : un Anglais, un Français, un Russe et un Allemand et que l’on se rend ainsi mieux compte que, dans cette horrible guerre qui opposait avant tout des pays, les soldats n’étaient en fait que de très jeunes hommes qui n’avaient pas forcément choisi de partir au front.

Pour l’anecdote, mes deux garçons ont une passion pour les deux guerres mondiales, il y a deux ans si vous nous croisiez en balade dans un bois vous auriez pu les entendre crier de faire attention aux allemands embusqués dans les fourrés (ce qui aurait pu s’avérer très gênant si par hasard il y avait des touristes allemands dans le coin). Ces quatre histoires de soldats les ont sensibilisés au côté humain des soldats, au fait que l’histoire de notre pays et de ceux alentours n’a rien à voir avec un bon film d’action mais qu’elle impliquait des personnes, qu’elle a brisé des familles « pour de vrai ».

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Bien entendu je lorgne déjà sur le coffret sur la seconde guerre mondiale, mais j’avoue que toute leur collection me fait de l’œil et je sais déjà qu’en Mars pour l’anniversaire de Petit Monstrou, il y aura des exemplaires de Quelle Histoire !

A noter le prix dérisoire de chaque album lorsqu’on voit la qualité du graphisme, du contenu : 5 euros le petit livret ludo-éducatif, sincèrement cela ne vaut pas le coup de priver nos enfants d’apprendre l’histoire en s’amusant ! ( les coffrets coûtent un peu plus cher parce qu’il y a plus d’albums).

 

*un grand merci pour ces albums offerts !

 

Les groupies

Nous sommes au Maroc, je suis dans la piscine, une fillette me dévisage puis elle s’approche :

-Il est où Grand Monstrou ?

– (Bonjour à toi aussi) il va arriver il est au club

Là, elle sort de l’eau et se dirige vers le club, ils reviennent ensemble, elle le dévore des yeux, elle s’illumine quand il lui parle et lui … ne remarque RIEN ! Ils jouent ensemble dans la piscine, enfin Grand Monstrou se baigne, plonge et elle le couve de ses yeux énamourés.

Plus tard je lui demande s’il se rend compte que cette très jeune demoiselle a un petit faible pour lui :

– Oui je sais, elle m’a dit qu’elle était amoureuse de moi » (bon, elles y vont cash les filles maintenant).

– Et tu as répondu quoi ?

j’ai dit : « Ta gueule »

– !!!

Note personnelle : revoir avec mes fils leur manière de communiquer avec la gente féminine.

Dans la soirée alors que nous sommes au bar en train de faire un jeu, une autre demoiselle s’approche. Celle-ci ne nous regarde même pas, d’ailleurs à priori nous sommes invisibles, elle s’adresse seulement à Grand Monstrou :

– Tu fais quoi ?

– Ben je joue ça se voit pas ?

(Et hop, moins dix points pour la diplomatie et l’amabilité, j’ai vraiment du boulot là)

Elle est restée un moment à nous regarder jouer, j’ai même cru qu’elle allait s’asseoir avec nous, mais comme elle nous avait totalement ignorés le Poux et moi je n’ai pas cédé à la tentation de lui proposer de jouer.

Plus tard au dîner, la première demoiselle passe et repasse devant notre table sans nous regarder. Au dixième passage elle s’adresse à Grand Monstrou pour annoncer :

– Oh, je ne t’avais même pas remarqué !

FOU RIRE !

Mr Poux est plié et j’explique à Grand Monstrou que dans le langage des filles un  » je ne t’avais même pas remarqué » après dix passages consécutifs devant lui signifie  » ça fait dix fois que je passe et TU ne m’a pas remarquée ».

Grand Monstrou rigole à son tour puis il conclue :

-C’est vachement compliqué les filles !

Oui mon chéri, les filles et les garçons ne fonctionnent pas de la même façon et j’ai comme l’impression qu’il va falloir que je t’explique deux ou trois trucs pour améliorer ta communications avec ces filles « compliquées » et m’assurer que tu le fasses avec respect …

Bon et je fais ça comment moi ?

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Petits enfants, petits soucis … Grands enfants…

Je me souviens encore de sa première culotte…slip pardon, pour les garçons on dit slip ! Il y avait une voiture dessinée dessus et je n’avais rien trouvé de mieux que de lui dire que les voitures n’aiment pas l’eau et qu’il fallait donc que son slip reste sec.

Deux jours plus tard il y avait un bateau sur son slip, et quand Grand Monstrou a eu un petit accident, il m’a dit que ce n’était pas grave, puisque les bateaux ça aime l’eau…

Bref, je me souviens avec émotion du temps ou ma préocuppation était qu’il reste étanche toute la journée, ou qu’il colle ses gomettes comme on le lui avait demandé.

C’est ensuite que ça se complique, il y a les premières amitiés, les premières amours, et aussi bien sûr les premières disputes ou «ruptures» même si c’est un bien grand mot.

Et encore plus tard, il y a ce côté mâle, ce côté ou il ne faut pas être différent, rentrer dans le moule, voir être mieux que les autres… le petit caïd de la cour, ou le très bon copain du caïd.

C’est comme ça que commencent les gros ennuis.

Mon fils sera-t-il suiveur ou leader ? Et s’il devient leader, s’il passe du côté obscur de la force, à terroriser les autres, leur faire du chantage… comment est-ce qu’on gère nous, en tant que parents ?

Si c’est un suiveur, comment s’assurer qu’il ne dérapera pas sous l’influence du plus gros kéké de l’école ?

Alors bien sûr, on pose des règles, on éduque, on explique nos principes, on est strict ou cool, on plaisante ou on dispute, ou les deux…

Mais finalement, on ne fait que ce qu’on peut. On espère que nos valeurs et nos principes auront fait autre chose que de juste traverser la petit tête malléable de nos enfants, mais on n’en a aucune garantie.

On espère que nos enfants ne seront jamais dans les mauvais coups, on rêve qu’ils soient les grands justiciers, prenant la défense des faibles, témoignant contre les caïds s’ils constatent un abus.

Et puis un truc se passe et là on se rend compte que personne n’a parlé, que nos enfants qu’on a toujours invité à communiquer n’ont rien dit.

Rien dit de peur d’être la prochaine victime ?

Rien dit de peur d’être considéré comme la «balance» ?

Rien dit parce qu’ils n’étaient même pas choqués ?

 

Ils ont fermé les yeux, ils ont gardé le silence… Ils ont tous entre 9 et 10 ans et il n’y avait rien de bien grave… ce n’était qu’une histoire de goûter volé…

Mais que se passera-t-il quand ils auront 15 ans et qu’il y aura des trucs bien pires dans la cour du lycée ou sur les réseaux sociaux ?

Feront-ils ensuite partie de ces adultes qui ne bougent pas lorsqu’ils sont témoins d’une agression dans le métro ? Evidemment, en tant que Maman je préfèrerai qu’ils ne bougent pas s’ils risquent un coup de couteau ou pire…

Mais en tant que citoyenne, j’espère de tout mon cœur, qu’ils feront partie de ceux qui ne se laissent pas faire et qui ne laissent pas non plus passer les abus, les agressions …

Je crois que très rapidement, je vais devoir expliquer à mes enfants qu’être un témoin passif c’est une forme de complicité… Que de ne rien faire, c’est accepter…

 

Purée… je préférais quand je devais leur expliquer comment se moucher… c’était un peu dégoutant, j’en avais plein les doigts, mais c’était tellement plus simple !

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Brosse tes dents ! ( astuce inside)

 

Je ne sais pas comment ça se passe chez vous, mais ici, environ un soir sur deux, le brossage des dents du soir c’est un peu la fête du slip.

C’est le dernier round avant de se coucher et comme s’ils avaient peur de ne pas se retrouver le lendemain, les Monstroux sont généralement déchainés.

Ça rigole, ça joue, ça met du dentifrice partout sauf sur les dents, et les trois minutes nécessaires de brossage sont rarement respectées malgré mes injonctions et mes menaces.

Pour Petit Monstrou ce n’est pas encore très grave puisqu’il n’a qu’une seule dent ( d’adulte, je vous rassure il en a d’autres), mais pour Grand Monstrou ça commence à devenir un problème car régulièrement je constate que ses dents sont jaunes.

Parfois je le renvoie recommencer son brossage, je lui remontre, comment brosser bien partout, mais les dents restent jaunes. Petit Monstrou généralement ne brosse que les dents de devant, on dirait qu’il n’est pas conscient qu’il en a d’autres ailleurs.

Et puis en Septembre Grand Monstrou s’est cassé une dent, une permanente bien sûr, sinon c’est pas drôle, et je l’ai emmené chez mon super dentiste pour voir ce que l’on pouvait faire.

Après l’avoir soigné, super Dentiste m’a confirmé ce dont je me doutais fort :

«  Votre fils n’a pas les dents jaunes, il a du tartre ».

Et après l’avoir détartré il m’a donné THE solution pour prouver à mes enfants qu’ils ne se brossaient pas correctement les dents : les pastilles révélatrices de plaque dentaire.

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L’utilisation est super simple :

– On se rince la bouche à l’eau

– On croque une pastille pendant trente secondes en la faisant passer partout dans la bouche

– après les 30 secondes on rince plusieurs fois à l’eau

 

et le rose qui reste … c’est la plaque dentaire !

 

Du coup, environ une fois par mois  les monstroux croquent une pastille et ont ensuite pour mission de rendre leurs dents bien blanches à force de brossage.

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Parce que bon, partir à l’école avec les dents toutes roses, c’est juste la honte ! Je me demande par contre, si ça fonctionne pour les demoiselles qui adorent le rose…

 

 * article absolument pas sponsorisé par Gum.

Il grandit (trop vite?)

Je ne sais pas si ce sont les séjours en colo, l’entrée en CM1 ou juste le fait qu’il ait (déjà) 9 ans, mais Grand Monstrou a passé un cap cette année.

Il est plus autonome, plus mature et pourtant en même temps tellement bébé pour certaines choses, ses envies ont évolué aussi, et je crois bien qu’il faut que je me résolve à ne plus penser à lui comme mon « petit garçon » mais comme mon grand.

Ça fait au moins deux ans qu’il veut rentrer de l’école tout seul mais que je n’en vois pas l’intérêt puisque je vais chercher son frère. Il a bien sûr proposé de le ramener, mais vu comme ils se battent parfois à la maison j’aurais trop peur qu’il ne me l’assomme en route.

Depuis la rentrée, presque tous les jours il demande à aller à l’école tout seul, il est vraiment frustré car beaucoup de ses copains le font tous les jours.

J’ai d’abord argumenté que la plupart des copains habitent en centre ville et ont donc un trajet beaucoup plus court, mais j’ai pu constater par moi-même que certains enfants de mon lotissement font le trajet tous seuls. Du coup je me suis rabattue sur le fait que puisque j’emmène Petit Monstrou (qui est définitivement trop à l’ouest pour faire le trajet seul) c’était un peu ridicule qu’il parte tout seul devant.

Vendredi, j’avais un rendez-vous à Chartres pour Petit Monstrou et je savais que je ne pourrais pas être à l’heure à l’école, j’ai donc annoncé à Grand Monstrou qu’il pourrait rentrer tout seul, mais bien entendu j’ai exigé qu’il m’appelle en arrivant ce qu’il s’est empressé de faire.

Il était super content, super fier, c’était un peu Noël avant l’heure ! Mais dans la foulée, il a de nouveau demandé à aller à l’école tout seul avec l’argument qui tue :  » Tous les matins je suis prêt avant Petit Monstrou, je dois l’attendre, je pourrais partir à l’école avant lui ».

J’ai cédé, parce que je sais qu’il a grandi et je sais bien qu’il faut que je grandisse aussi (sic).

Ce matin donc, Grand Monstrou ira seul à l’école et j’emmènerai ensuite Petit Monstrou dans la même école.

Puis je me collerai au grillage pour voir si Grand Monstrou est bien dans la cour, puisqu’il ne pourra pas me téléphoner pour me dire qu’il est bien arrivé.

Ou alors, sous prétexte de mes activités de représentant de parents d’élèves, j’appellerai la directrice et au fil de la conversation je lui demanderai si mon fils est bien dans sa classe.

Bien évidement si je fais ça tous les jours, la directrice de l’école va me haïr et je vais passer pour une satire à espionner la cour d’école dans l’espoir de croiser mon fils.

Je crois que j’ai trouvé une solution, je vais écrire un mot à la maitresse en expliquant que Grand Monstrou se rend désormais seul à l’école et que, dans la mesure où j’appelle systématiquement avant 9 heures s’il est malade, je souhaite être prévenue s’il n’est pas en classe alors que je n’ai pas appelé.

Je crois qu’elle comprendra, après tout c’est une Maman aussi.

Et tant pis si je passe pour une mère poule, je crois bien que c’est ce que je suis !
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Parents, pensons la réforme des rythmes scolaires ensemble.

Nous sommes parents.                                   parents-ensemble-logo

Nous sommes inquiets.

En maternelle et en élémentaire, le passage à la semaine à 4,5 jours doit être mis en œuvre dès la rentrée 2013, soit dans 9 mois. A ce jour, l’information dont nous disposons est parcellaire et contradictoire. Le projet tel qu’envisagé ne nous semble pas à la hauteur des enjeux.

Nous croyons cette réforme nécessaire et en partageons les objectifs, à savoir mieux apprendre et favoriser la réussite scolaire de tous. Depuis 2008, les écoliers français ont le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE et de fait des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde. Cette situation est préjudiciable et doit être revue.

Cependant, le projet de réforme qui nous est présenté ne nous semble pas répondre à ces objectifs. Le choix de l’organisation sera à la discrétion des municipalités. On risque de se retrouver avec des communes où les enfants auront cours le samedi, d’autres le mercredi, d’autres encore auront une pause de midi allongée, d’autres finiront plus tôt et auront une période d’études/garderie plus longue, etc. Les moyens mis en œuvre dépendront essentiellement du budget des communes. Impossible, dans ces conditions, d’imaginer que cette réforme soit facteur d’égalité entre tous les enfants de France, quel que soit leur lieu de résidence et leur établissement scolaire. Il appartiendra aux municipalités de faire un choix et d’en répondre devant les électeurs en 2014.

Nous espérions qu’à l’occasion de la réforme des rythmes scolaires, la place des arts, de la culture, des langues et du sport, etc. serait au cœur des préoccupations. Or, l’opacité des moyens à mettre en œuvre, l’augmentation du nombre d’enfants par animateur dans le temps périscolaire ainsi que la place choisie par les mairies pour ce temps (notamment à l’heure du déjeuner) vont diluer ces espoirs de diversification et de renforcement de ces enseignements.

Nous espérions également que cette réforme porterait sur l’intégralité du rythme scolaire, y compris le découpage entre vacances et classe et notamment la durée des grandes vacances. Force est de constater qu’il n’en est rien.

Nous sommes déçus et inquiets et rejoignons ainsi bien des enseignants. Nous craignons que l’augmentation du temps périscolaire sans réflexion quant à son contenu ni quant aux moyens de mise en œuvre fasse de ce temps un temps de désœuvrement organisé… Cela irait encore une fois à l’encontre de l’objectif de la réforme.

Afin de préserver le symbole de la demi-journée de cours supplémentaire, Il est essentiel de ne pas sacrifier les apprentissages, de ne pas perdre cette opportunité historique d’accroître l’égalité des chances des enfants face aux activités artistiques et sportives en créant du temps de garderie. Cela n’apporterait rien aux enfants, dévaloriserait un peu plus l’école et la fonction des enseignants et  remettrait en question l’organisation des familles.

Nous devons à nos enfants une réforme ambitieuse.

Citoyens connectés, blogueurs, parents, nous avons reçu de nombreux retours d’autres parents qui partagent nos inquiétudes et ne se sentent pas représentés.

Nous demandons à être entendus.

Prenons le temps de réformer l’école ensemble.

8alamaison , Agathe VANDAMEAimé Blumentern,
Allo Maman Dodo , Annabelle , Audrey, Madame Koala ,
Aymeric Marlange , Béalapoizon , Bettina Brouard , Buhot Stéphanie , Carole Nipette ,
Caroline , Ces Doux momentsChiawaze , Ciloubidouille , Claire Hoenen , Colombe ,
Cranemou , Cynthia , David Beck , Delphine Gagnon , Doudette ,
Estelle Peralta , Expressions d’enfants , FashionMama , Florence ,
FlorenceMKoenig , Gaëlle Picut , Gauthier Vranken , Ginie Femmesweetfemme ,
Harmony Rouanet , Henry le Barde , Isabelle Duvert , Jane Gueneau aka. Libelul ,
Julesetmoa , Julie B , Julie Dessagne , Julien , Juliette Merris ,
Karine Un bébé pour mes 30 ans , La Poule Pondeuse ,LN moitoutetrien ,
Lulu From Montmartre , Lydiane Le Roy , M Delobel , Madame , Madame Parle ,
Madame Zaza of Mars , Madame Ziadeh , Maman nanou , Mamanwhatelse , Marc Guidoni ,
Marie-Gwénaëlle Chuit , Marlène Schiappa , Mauvais Père , Mazzhe , Michaëla Avventuriero ,
Michèle, Maman on bouge , Missblogdel , MissBrownie , Naddie , Nadine A ,
Nicolas Gilbert @zegilbos , Pourquoisecompliquerlavie , Sabine ,
Samuel Lamotte d’Incamps , Sandra Elle , Sandrine Donzel ,
Sophie Reynal , Tetedeblog , Till the Cat , Unperfect mum ,
Voilapapa , Yusaku (Père de 3 enfants)

quand l’éducation te laisse tomber…

Mon cher Pierre,

Je ne te connais que par le biais de ta Maman, mais depuis toutes ces années où elle s’inquiétait pour toi, me racontait tes dernières démêlées avec le collège et ses enseignants, j’ai l’impression de te connaître.

Alors, ça y est, l’éducation nationale a tiré un trait sur toi, tu es tombé dans une sacré faille du système, tu étais trop différent, et en même temps trop «  adolescent ».

Je suis désolée….

Ces enseignants d’un collège privé, qui avaient été prévenus que tu n’avais toujours pas trouvé ta place dans le système, ceux-là même qui étaient censés te remettre dans le droit chemin, dans ce moule où tu n’es jamais parvenu à entrer, oui ces individus qui côtoient des adolescents à longueur de journée, ils ont baissé les bras !

Je suis désolée…

Mais en abandonnant, en t’ordonnant de partir, de quitter le collège à trois mois du brevet ils n’ont pas seulement failli à leur mission, c’est ton avenir qu’ils ont hypothéqué…

Je suis désolée…

Est-ce qu’il y a pensé cet individu qui malgré son titre de professeur t’a dit «  ta gueule » en plein cours ?

Je suis atterrée …

Alors bien sûr tu n’es pas tout blanc dans l’histoire, tu t’es montré encore plus exaspérant que la moyenne des adolescents… tu as fait des bêtises. Il fallait peut-être faire un exemple.

Je suis désolée…

Ah et puis c’est pénible cette façon que tu as de « bisouiller » ta copine entre les cours, mais enfin quelle idée, ce n’est pas comme si tu étais plein d’hormones, en pleine puberté !

Je suis désolée…

Tu ne faisais jamais tes devoirs, et pourtant tes parents chaque mois ont payé l’établissement pour assurer l’internat mais visiblement l’assumer n’était pas dans le contrat…

Je suis désolée…

Sur la belle plaquette de l’établissement on promettait aux parents qu’ils pourraient consulter les devoirs sur le site internet, ça n’a jamais fonctionné…

Je suis désolée…

Chaque Psychologue, Pedo-psychiatre ou médecin qui t’ont rencontré ont rappelé à tes parents ton intelligence «  différente », certains ont même rassuré : «  quand Pierre aura trouvé sa voie tout ira tout seul »

Oui mais voilà, ta voie ne passait pas par le moule de l’éducation nationale, ta voix non plus ne passait pas apparement…

Je suis vraiment désolée que l’éducation nationale dont je suis si fière, t’ait laissé tombé comme une vieille chaussette, je suis désolée qu’aucun de ses «  éducateurs » n’ait su te parler,t’intéresser, te prendre en charge, je suis désolée que tu sois passé dans le mauvais sens de l’entonnoir de l’éducation pour tous.

Tu n’as pas eu la chance de rencontrer LE prof qui allume dans ton cerveau la petite lumière du savoir et de l’intérêt, ton sourire candide a été traduit par ironique, tes facilités ont été utilisées contre toi car il n’y a rien de plus frustrant qu’un élève qui peut mais qui ne veut pas…

Je suis désolée…

Que personne depuis 12 ans ne t’ai donné l’envie de les utiliser, tes facilités ;

Je suis désolée…

D’admettre que cette école et ce collège français dont je suis si fière ne soient pas du tout adaptés aux enfants précoces, différents, exigeants…

Je suis désolée…

De constater que le message que t’envoient les professeurs du collège soit : «  fallait rentrer dans le moule, te taire, ne pas être un ado, tu n’avais qu’à ETRE COMME TOUT LE MONDE , maintenant tu es dehors, tu n’as RIEN, tu te démerdes, tu nous as trop emmerdés »

J’AI HONTE !!!!

Et pendant ce temps, on ne forme plus les enseignants, on supprime les RASED, on enfonce chaque jour un peu plus la classe moyenne.. on désinforme, on dés-enseigne…

Je suis désolée, je ne peux même pas dire vivement les élections…

Où est le candidat qui rendra à Pierre son avenir ? Quel candidat comprendra que l’avenir de la France passe par l’éducation de ses enfants ? Qu’une éducation « discount » n’entraînera que du chômage supplémentaire ?

 

Je ne suis pas désolée d’exiger le retour des RASED, d’enseignants formés et mieux payés, je ne suis pas désolée d’être différente, exigeante et parfois exaspérante …

Je ne comprends pas que Pierre doive payer pour cela…

J’ai peur pour mes enfants, j’ai peur pour mon pays…ou bien j’ai honte !

 

 

 

 

 

Pourquoi mes enfants détestent le Père-Noël

J’avoue la fable du gros barbu qui distribue des joujoux dans les cheminées et qui fait le tour du monde en une nuit, je n’étais pas pour, je serais même plutôt d’accord avec l’excellent billet de Mimilady ( que je vous invite à aller lire plus tard) :

J’avais donc cordialement évité le sujet avec Grand Monstrou cherchant désespérément une façon de boycotter l’histoire du Père-Noël alors que tous les enfants en parlent. Et ce qui devait arriver arriva, après à peine deux mois d’école, Grand Monstrou savait tout du Père-Noël et l’attendait de pied ferme ( pour les quelques initiées tout est donc de la faute de Pierrette !).

Et là j’ai fauté ! Je ne l’ai pas pris sur mes genoux pour lui expliquer que c’était l’un des mensonges que racontaient les adultes sous prétexte de « magie » : magie de Noël, magie de la petite souris, magie des cloches qui balancent des œufs en chocolat dans le jardin ou dans ton appart si t’en as pas…

Lâchement j’ai saisi la formidable opportunité de faire chanter mes propres enfants à coup de «  ah mais si t’es pas sage, le Père-Noël le voit » et quand, même petits, innocents et crédules, ils ont osé douter que le gros barbu puisse tout voir partout et tout le temps j’ai invoqué les lutins, qui par milliers, surveillent aussi et racontent tout au vieux gâteux !

Lâchement j’ai récidivé chaque année depuis, avec toutefois un ptit goût amer car clairement cette histoire va me retomber sur le nez ! D’autant plus que cette année le Père-Noël a encore fait des siennes pour tenter de remettre mes monstroux sur le chemin de l’obéissance !

Grâce à un opérateur téléphonique que je ne citerai pas ( car il s’est fait assez de pub avec cette opé), les monstroux ont reçu une vidéo personnalisée pour les prévenir qu’ils n’étaient pas encore sur la liste des enfants sages.

Ça les a perturbé environ 5 mn…puis chaque matin ils faisaient le vœux pieux d’être plus sages dans la journée…en vain.

Nous avons donc décidé que le père-Noël devait réagir et nous donner un dernier coup de main puisque l’an prochain Grand Monstrou aura certainement découvert le pot aux roses !

Deux ans auparavant, Petit Monstrou avait reçu un oignon en plus de ses cadeaux, et cela avait eu son petit effet.

Cette fois nous voulions marquer le coup enfin surtout pointer du doigt le mauvais comportement en vidant une boite de joujoux et en remplaçant son contenu par un ou deux oignons.

Et puis Monsieur Poux voulait TOUT enlever parce que : « imagine qu’ils s’en foutent qu’il manque juste un jeu ? ». J’ai hésité… tout enlever aurait été cohérent avec notre démarche, après tout, le Père-Noël ne livre que les enfants sages, il ne fait pas des demi livraisons pour des Monstroux mi anges mi démons !

Non, décidément tout enlever c’était trop, et puis Mamina ne nous aurait jamais laissé faire, elle qui trouvait déjà que le coup des oignons dans la boite c’était cruel pour ses bébés ( qui en fait sont les miens alors je fais ce que je veux « nanmého » !).

Le matin de Noël donc, les monstroux avaient chacun une pile de cadeaux mais aussi une carte du père Noël qui précisait que mécontent de leur attitude, il avait enlevé le contenu d’une boite dans chaque pile et que celui-ci leur serait rendu dès qu’ils seraient obéissants mais que si Papa ou Maman devait répéter plusieurs fois le même ordre, le jeu resterait confisqué. ( J’ai insisté pour qu’on précise car je sais que même les jours où ils m’ont rendue chèvre à me faire répéter sans arrêt la même chose, ils se considèrent «  sages et obéissants »… tout dépend du point de vue…)

Est-ce que ça les a choqués ? Environ 5 mn le temps qu’ils se mettent à jouer avec le reste des joujoux.

Est-ce que ça a marché ? Tu parles ! Rien qu’hier soir j’ai répété 3 fois « métonpyjamamétonpyjamamétonpyjama ».

Est-ce qu’ils ont tiré des leçons de cette remontrance du Père-Noël ?

Ah ouiiiiiiiiiiii !! le soir de Noël Petit Monstrou est venu m’annoncer qu’avec son frère ils avaient pris une grande décision…

 

«Puisque c’est comme ça, l’année prochaine au lieu de lui laisser une assiette de sablé sous le sapin, on lui donnera une assiette d’oignons crus au Père-Noël »

 

Au secours, aidez-moi, j’élève des monstres, des vrais !!