Concours Madame le Figaro : j’ai participé mais…

 

 

Il y a quelques temps, j’ai reçu comme beaucoup de blogueuses, un mail de Madame Le Figaro pour me proposer de participer au concours « blogueuses Madame ». J’ai commencé par tiquer et me dire que ce genre de trucs avec votes à la fin ce n’était pas mon truc. ( Comme quoi la première idée est souvent la bonne)

Et puis un billet d’une blogueuse que j’apprécie beaucoup ( vas-y clique pour savoir qui c’est mais reviens vite) racontait qu’elle n’arrivait pas à trouver quel billet proposer pour participer, le principe étant de « postuler » avec un de nos meilleurs billets et de voir si on était sélectionnée ou non.

Là, c’est mon côté joueur qui s’est réveillé parce que ça  me paraissait impossible qu’une blogueuse aussi douée qu’elle, ne trouve rien à envoyer. Qu’elle ait l’embarras du choix de bons billets m’aurait paru normal, qu’elle se dise que rien n’était assez bien ça me perturbait. Et la grande prétentieuse qe je suis s’est dit «  roo mais c’est pas possible, tiens, même moi j’aurais quelques bons billets à proposer ».

Et avant de m’endormir, je pensais à ceux que je pourrais envoyer, sérieusement, il y en a au moins 11,5 sur les quelques 400 du blogs dont je suis contente ! Et donc, très sure de moi, le lendemain après avoir vérifié qu’il était encore temps de postuler, je relis THE billet dont j’étais sûre et certaine qu’il était mon préféré… NUL !

Pas de panique, comme dit plus haut j’en avais donc encore 10,5 à présenter. Mais tous me paraissaient : « Nul/Mou/Baclé/incomplet/Mais bordel qu’est-ce qui m’a pris d’écrire ça ? » (Retenez bien l’enchainement de qualificatifs, ça pourrait revenir).

Une heure plus tard, le front perlé d’une sueur d’anxiété, je cliquais compulsivement sur tous mes billets, les vieux, les récents, les moins commentés, les plus commentés… tout était… « Nul/Mou/Baclé/incomplet/Mais bordel qu’est-ce qui m’a pris d’écrire ça ? ».

Après avoir hésité à balancer l’intégralité de mon blog à la poubelle, je me suis ressaisie, drapée dans mon égo, jusque là malmené, et je me suis dit «  ce blog est mon troisième bébé, mon exutoire, mon échapatoire, je vais trouver un texte à envoyer et s’ils ne l’aiment pas chez Figaro, je m’en foutrai, après tout je suis une Peste et j’assume ».

J’ai envoyé ça…  un des rares textes que j’aime encore….

La sélection devait avoir lieu le 15 mars…RIEN… le 17 Mars on reçoit un mail qui annonce la décision pour le 4 Avril…. Le 4 Avril : RIEN aucune information, nada, nothing, quedal. C’est finalement le 9 Avril que Madame le Figaro a publié les finalistes,  pas de pot j’étais en Chine je n’ai rien vu mais mon amie Carole veillait au grain et m’a prévenue.

Alors parlons peu, mais parlons bien, ça a flatté mon petit égo de faire partie des finalistes, je ne vais pas vous mentir, ça fait vachement plaisir.

Et puis on nous a envoyé le thème qu’il faudrait aborder : « festival »…

Premier écueil : j’étais en Chine, trop de beaux endroits à visiter pour réfléchir ou écrire

Second écueil : retour en pleine période de vacances des monstroux, donc toujours  pas le temps d’écrire.

Troisième et dernier écueil mais non le moindre : je ne sais pas écrire sous pression, ou sur commande. Ca m’arrive parfois, mais j’ai du mal.

Alors j’ai renvoyé un texte… aller on répète avec moi : « Nul/Mou/Baclé/incomplet/Mais bordel qu’est-ce qui m’a pris d’écrire ça ? » ( c’est bien, vous avez retenu)

Si Freud était là il analyserait surement le fait que je persiste à me saborder en produisant des trucs que je n’aime pas, juste pour me dire ensuite «  ouais mais bon, j’avais pas forcé… »

Heureusement, comme dirait Grand Monstrou, Freud est «  un petit peu mort » et donc il n’analyse rien du tout.

Et  puis est arrivée la partie finale : les votes… Aucune information là non plus, l’interface de vote a été mise en place sans qu’on soit informés de quoi que ce soit : modalités, durée…

C’est encore Carole qui m’a prévenue ( je vais l’appeler Coach à force) et qui m’a dit « fonce, fais un billet, fais de la pub ».

Donc hier (édit : lundi soir), j’ai partagé le lien sur facebook, twitter et j’ai été très touchée du soutien que j’ai reçu de beaucoup de blogueuses (que je « connais » ou pas d’ailleurs) et de non blogueuses .

Mais ce matin ( edit : mardi) je suis allée à la bibliothèque, j’y suis restée environ une heure trente et à mon retour l’une des candidates avait doublé ses votes. Plus de 200 votes en 1h30, que voulez-vous que j’y fasse ?

Ah oui, en rentrant aussi, j’avais enfin un mail de la rédaction que les votes étaient ouverts et seraient clôturés le 5 juin prochain.

Alors voilà, vous pouvez voter mais ne comptez pas sur moi pour venir vos harceler pour le faire chaque jour, pour voter de votre bureau, de votre caravane, de vos WC, de chez votre belle-mère…NAN

Si Freud était là, il analyserait surement le fait que je jette l’éponge avant même d’avoir commencé alors que je savais qu’il y aurait cette partie «  votes ».

Heureusement comme dirait  Petit Monstrou, Freud est «  complètement mort » alors il n’analyse rien du tout.

Et moi je préfère vous faire rire, sourire, partager mes grognements et mes bêtises  sur ce blog plutôt que de faire du tapage partout pour obtenir quelques votes supplémentaires dans un concours dont le règlement est d’une opacité telle qu’à la fin, la rédaction fera de toute façon ce qu’elle voudra, et choisira qui elle voudra.

Je remercie tous ceux qui ont déjà voté pour moi et partagé le lien de vote, je n’appelle pas au non vote, je dis juste que je ne jouerai pas ce jeu là.

Merci à ceux qui m’auront lue jusqu’au bout.

Edit de mercredi : ah quand je vous disais qu’il y avait un truc qui clochait avec ce système de vote, hier soir alors que ce billet attendait patiemment d’être publié ce matin, les votes ont été suspendus, parce que la rédaction s’est rendu compte qu’il y avait des abus… quand je vous disais que c’était pas clair cette histoire… ça me confirme le fait que je ne veux pas me « prostituer » et faire du tapage sur les réseaux sociaux juste pour aller assister à la conférence de rédaction de Madame le Figaro… ( Si encore c’était Charlie Hebdo …)