Archive :La couleur du stress.

Texte publié le 3 Septembre dernier lors de la première rentrée de Petit Monstrou… Cette année je suis un peu plus zen… quoique… Petit Monstrou aura-t-il une enseignante qui saura prendre en compte sa personnalité quelquefois un peu compliquée ? Comment Grand Monstrou affrontera-t-il la rentrée à la Grande École ?

En attendant… voici un petit souvenir, dédié à toutes les mamans qui franchiront pour la première fois le portail de l’école maternelle  et surtout à leurs  » grands-petits » 🙂


La couleur du stress

Si le stress était coloré, visible à l’œil nu, on aurait pu en voir des nuages entiers dans les diverses classes de la maternelle ce matin.

Qu’il soit enfantin ou parental, le stress était partout, même chez les « grands » qui alternaient entre l’inquiétude de la
nouvelle classe et l’impatience de retrouver les copains.

De quelle couleur serait le stress s’il en avait une ? Rouge c’est pour la colère, vert la rage, bleu la peur, blanches sont les nuits passées à s’angoisser pour ses enfants (et elles sont nombreuses). Jaune c’est le rire un peu coincé d’une Maman qui va laisser son dernier « petit » et qui lui dit que tout va bien se passer alors qu’il a clairement des idées noires !

C’était mon cas ce matin, après six mois passés à attendre THE fameuse rentrée de Petit Monstrou, j’ai eu bien du mal à le laisser commencer sa nouvelle vie, oublier les jupes jeans de Maman et entrer de plein pied dans la mini société qu’est l’école.

Rien qu’en entrant dans la classe, la tension était palpable, les parents un peu figés, ne sachant comment laisser leur enfant en larmes dans ce lieu  hostile inconnu. Petit Monstrou lui, depuis deux ans qu’on emmène et qu’on récupère son frère connait bien l’école, les enseignantes et même certains enfants. Ça ne l’a pas empêché de s’agripper à moi à m’en faire mal au cou lorsqu’il s’est rendu compte que beaucoup d’enfants pleuraient.

Heureusement Mr Poux était là ( Nell, arrête de dire qu’il est formidable c’est quand même la moindre des choses pour la première rentrée de son fils !). Grace à ses bras musclés ( rooo la fayote ) il a réussi à décrocher la mini sangsue petit monstrou de mon cou, et a plaisanté avec lui pendant que je fuyais ( lâchement) verser ma petite larme dans le couloir.

Bon, mais de quel couleur est donc le stress ? Ca ne peut pas être orange qui est une couleur de joie, d’été et de dynamisme, peut-être un violet sombre, comme parfois se teinte le ciel avant un gros orage. Car après tout quand on ressent un gros stress, c’est souvent annonciateur d’un « orage » dans notre vie.

En tout cas c’est le rose qui primait sur les joues de mon petit bonhomme lorsque je l’ai récupéré à midi,
et quel bonheur de l’entendre dire dans la voiture « mais je vais y retourner QUAND à l’école » ? Un soupçon d’impatience dans la voix.

Archive du jour : Bientôt la rentrée

Et qui dit rentrée dit bonnes résolutions. J’ai fait grève en janvier mais, le mois de septembre, une nouvelle année scolaire pour mes loulous, tout ça me donne envie de prendre ( suivre ?) de bonnes habitudes.

Alors déjà, il sera hors de question que l’on parte à l’école en vitesse sans avoir rangé le petit déjeuner ( quoi ça ne vous est jamais arrivé ? menteuuuuuuuuses). Règle numéro 1 : quoi qu’il arrive, lorsque nous quitterons la maison, il n’y aura plus ni sur , ni sous la table aucune trace du petit déjeuner. En pratique ça donne : je suis en train de ranger pain beurre et autres aliments lorsque Grand Monstrou veut faire rire son frère en faisant des bulles avec son jus de fruit et PAF il en renverse partout. Abandon du rangement pour changer intégralement la tenue de Grand Monstroux (mais pourquoi est-ce que je repasse sincèrement ?) , brosser vite fait toutes les dents ( sauf les miennes) et arriver in-extrémis à l’école. Là, on tombe bien sûr sur THE wonder Mommy, toujours impeccablement maquillée,toujours à la mode et dont l’intérieur est nickel chrome même à 9H10 alors qu’ELLE , elle travaille ! ( A mon avis, ils vivent dans la caravane au fond du jardin et n’ouvrent la maison que lorsqu’il y a des invités). Mince, c’est mon tour de l’inviter à boire un café… il y a une énorme flaque de jus d’orange sous la table, j’ai une haleine de croquette pour chien et j’ai enfilé vite fait un des tee-shirts que je portais pendant la grossesse de Petit Monstrou. Parfait, elle va encore se demander comment je me débrouille, pour être une femme au foyer si mal organisée ! Je me planque dans la foule de Mamans et j’évite Wonder Mommy, si elle m’a vue elle va penser que non seulement j’ai une dégaine pas possible mais qu’en plus je suis une pimbèche ! Ah ça commence bien la rentrée … c’est quand les vacances ?

A lire absolument …

Voici mon coup de cœur de l’été, et pourtant j’ai bien failli ne pas le lire … Je l’avais emprunté pour Mr Poux qui apprécie beaucoup plus que moi les thrillers, et j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, le début ne me plaisant pas du tout. C’est donc grâce à l’insistance de Mr Poux  que j’ai persisté et adoré ! ( Pour une fois qu’il a eu raison il faut le souligner !)

Certain(e)s d’entre vous connaissent sûrement déjà Maxime Chattam ( l’âme du mal, In ténébris, Autre-monde…) et j’ai vu sur différents site que ce livre avait déçu certains fans de Chattam qui se disent  » lassés », mais pour moi c’était le premier, donc aucune lassitude possible et bien au contraire c’est l’enthousiasme qui l’emporte.

Je n’ose vous décrire l’histoire de peur d’en dire trop, sachez simplement qu’on y trouve matière à réfléchir sur les motivations de nos gouvernants, sur leurs manipulations des peuples… Une théorie du complot fictive mais en même temps si proche de la réalité qu’elle m’a impressionnée.

Je vous invite vivement à le lire et à revenir ici me dire ce que vous en avez pensé… Si j’osais je lancerais même un défi lecture à mes copines blogueuses : Carole, BbFlo, Océane, SophieL, Nekkonezumi, Minijupe , Kahlan ma créatrice personnelle de vignette et même Nicolas ( s’il a le temps de lire entre deux apéros).

Lisez-le ! Lisez le et revenez ici qu’on en discute 🙂

C’est décidé je pars : épisode 2

Pour ceux qui auraient raté l’épisode 1 de cette histoire pour enfants il se trouve ici

j’ai donc abandonné l’idée de faire de Rikiki un hamster savant puisque je dois le laisser dans sa cage et puis, il faut bien reconnaitre que de toute façon, il n’est pas très doué.

D’habitude j’aime bien le mardi parce que je ne suis pas obligé de faire mes devoirs tout de suite puisqu’on n’a pas école le mercredi, et surtout, je passe un grand moment seul avec Maman. C’est Papa qui ramène le « nain» de son cours de solfège. Le « nain » c’est mon petit frère, il a 6 ans, trois ans de moins que moi et c’est un petit génie qui comprends tout plus vite que tout le monde. La seule chose qu’il n’a pas l’air de comprendre c’est qu’il m’énerve au plus haut point.

Déjà avant qu’on ne sache qu’il était surdoué il m’agaçait tout le temps, mais là, avec son école spéciale, ses cours de musique, ses tournois d’échecs, il me « gonfle fort » comme dirait Maxence. En plus, si vous voulez mon avis, il n’est pas si intelligent que ça, il n’a toujours pas compris que mes copains et moi ne voulons pas de lui quand, tous les mercredis, il nous suit partout dans la résidence.

C’est une vraie tare au foot et comme il veut toujours jouer avec nous, on perd presque à chaque fois contre les gars du lotissement d’en face. Une fois il s’est fait mal à la main et c’est MOI qui me suis fait disputer car il allait manquer ses cours de piano. Là, j’ai râlé très fort et rappelé à tout le monde que c’était lui qui nous suivait partout et que nous, on ne voulait même pas qu’il joue !

Du coup je me suis pris une seconde morale comme quoi c’était pas gentil de ne pas inclure son frère dans ses jeux, qu’il n’avait pas de copains dans la ville puisqu’il n’allait pas à l’école ici et « gna gna gna » et « gna gna gna« …

Je n’ai rien dit parce que ça me serait encore retombé dessus, mais j’ai pensé très fort que ce n’était pas parce qu’il n’avait pas de copains, qu’il fallait qu’il me pique les miens et me suive partout comme un toutou.

En plus la plupart du temps, il est complètement ailleurs, lorsque par malheur on lui passe le ballon, il est capable de partir avec dans le mauvais sens ! On a voulu le mettre gardien mais on s’est pris un but parce qu’il a refusé de plonger à cause d’un papillon qu’il ne voulait pas blesser.

A suivre…

Rediff : Le ballet des vacanciers.

Lorsqu’on a la chance de rester deux semaines en village de vacances, il y a une journée à ne pas rater, c’est le chassé-croisé des vacanciers. Il y a ceux qu’on a cotoyé toute la semaine, qu’on salue dans leur voiture lors de leur départ et qui ont déjà le regard des gens  qui ont une looonnngue route devant eux.

Ceux qui s’engueulent parce que  « ça rentrait à l’aller et ça ne rentre plus au retour ». Il y a les adieux éplorés des ados qui ont passé une semaine ensemble et se quittent très certainement pour toujours. Et puis arrivent les nouveaux, et là, Mr Poux est aussi peste que moi ( si c’est possible) et nous adorons observer, pronostiquer et même un peu «  dauber » ( expression apprise à Chambéry qui signifie : critiquer, faire sa mauvaise langue).

Cette année, je dois dire que le soir des arrivées, on ne s’est pas ennuyés ! Il y a d’abord eu la famille toute rose, la maman, le grand garçon et le plus «  flashy » : le papa en maillot publicitaire rose fluo !

Il y a les épuisés, visages fermés, impatients de prendre possession de leur chambre pour se remettre du voyage. Et puis au restaurant il y a les anxieux, ceux qui se servent immédiatement l’entrée, le plat de résistance et le dessert, des fois qu’il n’y en ait pas pour tout le monde. Bien sur, il n’y a pas assez de place sur leur table pour tout cela, mais les voilà rassurés, au moins ce soir ils mangeront à leur faim !

Et alors le top du top c’est ma rencontre hallucinatoire avec une vacancière légèrement aigrie… Elle m’accoste pour partager mon banc de «  fumeurs » et nous échangeons les banalités d’usage sur le fait que «  rooo c’est pas bien du tout de fumer ». Là (grosse erreur) je lui dis que la dernière fois que j’avais arrêté de fumer j’avais failli divorcer.

Réponse : « ha ben je vais pouvoir arrêter puisque je divorce » ( oupss j’ai encore gaffé). Je suis prête à m’excuser pour mon impair lorsqu’elle m’explique : «  je suis venue avec mon mari mais tout est prévu pour mon déménagement le lendemain de notre retour, il n’est pas au courant ça lui fera les pieds ». Je suis bien contente d’être assise parce que je n’étais pas du tout préparée à ce genre de discours. Elle continue «  en plus, il a été hyper collant sur l’autoroute, des bisous, des calins beurkkk ». Je plaisante en lui disant qu’il va profiter des vacances pour abuser des siestes crapuleuses… «  pas possible me dit-elle, j’ai mes «  trucs »  j’ai amené un stock de mercurochrome pour mettre sur mes tampons, ça va durer huit jours, c’est bête hein » !

Depuis ce soir là, chaque fois qu’elle me croise elle me fait la bise et me raconte des horreurs sur son pauvre mari qui ne se doute de rien. Bien entendu j’ai tout raconté à Mr Poux qui m’a prévenue, comme ici tout le monde mange avec tout le monde : il est hors de question qu’il joue la comédie devant le « pauvre » homme. Lui a été très choqué par l’hypocrisie du séjour de vacances juste avant de se « barrer », moi j’ai juste trouvé ça très cocasse…  Solidarité masculine pour lui ou déformation professionnelle pour moi avec le plaisir de rencontrer des « personnages » pour mon blog ?

Va savoir …

Tue l’amour 4 : le voyage de Noces

Avertissements :

Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est bien évidemment purement fortuite

– Ce texte n’est PAS autobiographique, juste le fruit de mon imagination

Le voyage de noces

Kawaï est l’une des plus belles îles du monde, elle avait pu le constater lors des 45 mn de survol de l’île en hélicoptère qu’ils s’étaient offert à leur arrivée.

Heureusement qu’ils avaient réservé ce magnifique tour dès le premier jour car depuis elle avait bêtement perdu une, puis deux de ses lentilles de contact dans la piscine du palace où ils passaient leur voyage de noce.

Le plus ennuyeux c’est qu’elle avait oublié sa paire de lunettes à Paris dans l’euphorie du départ au lendemain de leur mariage.

Depuis elle vivait dans le flou le plus complet et son mari devait souvent l’aider pour qu’elle ne fasse pas de chute ou qu’elle ne prenne pas la mousse à raser pour la crème solaire. Ces petits inconvénients ajoutaient à leur complicité, il était ravi de l’aider, de la guider et elle en rajoutait car elle adorait qu’il s’occupe ainsi d’elle.

Au début de l’après-midi du troisième jour, les nombreux cocktails bus directement dans la piscine, le savoureux et copieux déjeuner qu’ils venaient de terminer et la chaleur étouffante étaient autant de bonnes raisons pour un repli dans la fraicheur de la chambre pour une petite sieste, réparatrice ou non… Après tout, ils étaient en voyage de noces.

Son mari avait donc rejoint la chambre, elle terminait son café en profitant du cadre magnifique puisqu’elle ne pouvait bien évidemment pas lire le roman qu’elle avait amené.

Lorsqu’elle arriva dans le couloir, elle vit tout de suite que la porte était entrouverte. Elle pénétra doucement dans leur nid d’amour plongé dans la pénombre et constata que son tout nouvel époux dormait déjà.

« Impossible qu’il dorme déjà » se dit-elle en entreprenant de le réveiller de la plus agréable des manières.

Elle commença  par le caresser  délicatement puis beaucoup plus précisément et fermement. Elle s’aida de la chaleur de sa bouche et quand elle obtint la rigidité voulue elle s’assit sur lui. Définitivement réveillé, son mari grommela quelque chose qu’elle ne comprit pas et s’empara de ses seins, les soupesant, les caressant comme un enfant devant un nouveau jouet.

Elle jouait sur lui, alternant les mouvements rapides et lents lorsque soudain il la saisit par les hanches pour accélérer  la cadence.

Elle eut un premier orgasme et lorsqu’il la retourna pour la dominer à son tour, elle en eut un second.

Ses mains étaient larges, chaudes, douces, sûres d’elles et expertes pour augmenter son plaisir. Quand il passa sa tête entre ses cuisses pour s’aider de sa langue, elle soupira d’aise.

JAMAIS il ne lui avait fait cet effet là, c’était pourtant un amant généreux mais là, il se surpassait, elle en avait des frissons de plaisir, elle haletait pour réprimer son envie de crier et pour calmer son cœur affolé.

Il l’incita à remonter sur lui, cette fois-ci en lui tournant le dos et malgré sa surprise elle adora qu’il la taquine un peu partout avec ses doigts…

Ils continuèrent leurs ébats encore un bon moment avant que, à bout de souffle et de plaisir elle ne hurle son prénom.

–          « moi c’est henry »

–           « !!!!! »

Tétanisée elle se redressa immédiatement, ouvrit les rideaux et constata sa bévue : elle s’était trompée de chambre… Et au vu des derniers événements elle savait maintenant qu’elle s’était certainement trompée aussi de mari !

A moins qu’elle n’ait déjà trouvé un amant…

Rouge de honte et à peine rhabillée elle s’enfuit dans le couloir où elle tomba nez à nez avec son mari, le vrai, qui lui dit en plaisantant :

–          «  ah tu es là, je commençais à me demander si tu n’étais pas partie avec un autre ! »

–          OUPSSSSSSSS

Il faut des toilettes sur l’A89 merci !

Au vu du titre vous soupçonnez déjà l’importance capitale de ce billet.  Ne souriez pas, il ne s’agit même pas d’humour mais d’une revendication justifiée par toutes les pauvres petites vessies complètement traumatisées par ces longues demi-heures d’attentes pour enfin se soulager sur les rares aires de l’A89 !

Bon ça y est vous êtes concentrés ? Alors imaginez :

Samedi 14 Août, vous traversez la France dans sa largeur, quittant la douce Charente maritime pour vous rendre dans ces Alpes dont la majestueuse beauté vous impressionne à chaque fois…

Aussi étrange que ça puisse paraître, par cette belle journée d’été  vous n’êtes pas seuls sur la route !

Vous avez pourtant choisi le calme (tout relatif) de l’A89 par opposition aux autoroutes du sud qui passent  par  Bordeaux Toulouse, Carcassonne etc. et que bison futé prévoyait surchargées. Vous constatez au passage que bison futé est un gars systématiquement pessimiste.

Pour la petite histoire, il y a plusieurs années que vous attendiez  la construction de l’A89 particulièrement lorsque vous reveniez de Chambéry en plein hiver, traversant les paysages superbes des routes systématiquement gelées de la Creuse.

OUF ça y est des années plus tard elle est terminée !  OUPS ils ont été un peu chiches sur les aires de « repos » (qu’on appelle ainsi très poétiquement, alors que la plupart du temps les gens ne s’y arrêtent que pour satisfaire leurs besoins naturels).

Non seulement les aires de repos semblent plus rares ici, que sur les autres autoroutes, mais surtout elles sont systématiquement communes aux deux sens de voyage. Cela revient à dire que lorsqu’on s’arrête enfin avec une vessie hurlant de désespoir parce qu’elle est pleine des litres de café qu’on a ingurgité dans la voiture pour tenir le coup sur 800 km, on se retrouve avec les vacanciers qui vont dans la même direction que nous, mais également avec tous ceux qui partent dans l’autre sens ( quelle drôle d’idée !).

Forcément, pour deux malheureuses toilettes, ça fait beaucoup de monde et ça dégénère forcément en une longue et sautillante attente. Sautillante pour donner à la vessie l’illusion qu’elle est moins pleine par déplacement des liquides.

Arrive le terrible moment où presque arrivée à la cuvette salvatrice vous devez subir le bruit du soulagement des autres vessies arrivées avant vous. Là, plus rien ne sert de sautiller, vous devez vous contenter de serrer les jambes, les dents, les sphincters, bref : vous n’êtes plus qu’une pauvre chose comprimée de partout, l’œil rivé sur la porte qui tarde à s’ouvrir.

Quand la porte s’ouvre enfin, peu importe l’odeur nauséabonde et peu accueillante qui s’en dégage vous vous jetez à l’intérieur de ce toilette turc. (Vous n’avez jamais compris d’où venait cette sale manie  des constructeurs d’aire de repos de mettre des toilettes turcs partout, vous seriez prête à sponsoriser l’achat de cuvettes). Dans votre précipitation vous participez à l’inondation collective du truc censé être plus « sain » qu’une cuvette normale tout en arrosant également copieusement vos baskets et votre bas de pantalon.

C’est clair qu’on ne vous y reprendra plus, vous ne vous soulagerez désormais qu’une fois arrivée à destination…

Argh ! le Schtroumpf grognon au volant vous annonce que vous avez fait perdre 37 mn à tout le monde et qu’il reste 634 km.

En milieu d’après-midi, complètement déshydratée parce que vous n’avez pas osé boire une seule gorgée depuis le dernier arrêt, vous  devez encore  faire une pause pipi. Cette fois vous sélectionnez une aire avec pompe à essence, réputée pour être équipée de vraies toilettes.

Manque de pot (sans jeu de mot), vous n’êtes pas la seule à avoir eu cette brillante idée et vous reprenez place dans la file d’attente. Vous êtes au milieu du magasin, à environ trente mètres des toilettes, personne ne parle, ne bouge, vous êtes persuadée que votre Schtroumpf grognon va finir par repartir sans vous, las de vous attendre.

Cette fois c’est juré, en rentrant vous écrirez à qui de droit pour qu’on installe plus d’aires de repos et plus de toilettes sur l’A89 !

Vous aussi, soutenez le mouvement pour la réimplantation progressive de cuvettes sur l’A89 en écrivant à sos.cuvettesenvoiededispation@autorouteA89.fr !

les adjectifs d’Août

Blasé :  Grand Monstrou

La plupart des infirmières, aides-soignantes ou autres intervenantes qui sont entrées dans la chambre d’hôpital de Grand Monstrou se sont exclamées  » oh mais qu’il a de beaux yeux cet enfant »… C’était une bien agréable manière de commencer la conversation tout en faisant oublier à mon petit malade son état, c’était évidemment une douce caresse pour mon égo de Maman-poule.

Mais Grand Monstrou a fini par prendre la grosse tête et répondre du tac au tac  » oui je sais, ils sont beaux mes yeux, ils sont bleus et verts« .

Note personnelle : revoir avec Grand Monstrou une meilleure façon de recevoir un compliment…

Seconde note personnelle : faudrait déjà qu’on m’en fasse, pour que je puisse montrer comment les recevoir ! ( note aux lecteurs : oh ouiiii, plaignez-moi).

Indifférente :  la Grand-mère paternelle

Qui pendant que Grand Monstrou était hospitalisé nous a laissé un message pour expliquer que puisqu’elle partait en vacances elle ne rappellerait pas avant 10 jours…

Non elle n’est pas en retraite chez les moines bouddhistes, ni en trekking en Inde loin de toute civilisation, elle est partie aux Arcs, en France, et sur les cinq personnes  en vacances là-bas il y a 4 téléphones portables…

Bon finalement après seulement 6 jours de vacances elle s’est décidée à prendre des nouvelles de son petit fils. Je lui aurais volontiers collé la trouille de sa vie en lui annonçant une catastrophe ( vengeance !) mais vu la « scoumoune » qui nous poursuit depuis Janvier je me suis abstenue. ( pas grave, ça se mange froid la vengeance il parait !).

Surprenant :

Ça fait deux jours de suite que je demande à Petit Monstrou d’arrêter de manger des fruits ! Bien entendu je suis ravie qu’il adore les fruits, mais il se gave d’abricots, de prunes, de tomates et de melons, et je n’aurais jamais cru devoir dire  » arrête les fruits et prends un morceau de galette« … En espérant que la galette colmate un peu ce mélange détonant de fruits qui l’a transformé en véritable canard ( au niveau du transit).

Sympas :  tou(te)s les ami(e)s qui ont pris des nouvelles de Grand Monstrou qui est très fier d’être internationalement connu puisqu’on parle de lui sur facebook, sur twitter, par téléphone et bien sûr, sur ce blog !

Foutues ? : les vacances à la montagne, ou en tout cas les journées à deux avec Mr Poux puisque Grand Monstrou toujours convalescent ne pourra circuler qu’avec des cannes anglaises et sera donc dans l’incapacité de profiter des activités sportives du club enfant ou de faire avec nous de belles randonnées dans les Alpes.

En l’honneur de Céline et Christelle qui m’envoient régulièrement de l’optimisme, je vais me dire qu’on va profiter de ce repos forcé pour devenir des champions des jeux de société, des devinettes et des blagues carambar 🙂

En plus, puisqu’on sera en mode  » garde-alternée » de notre Grand Monstrou, nous avons décidé d’emmener « ordichéri », donc je pourrais peut-être bloguer un peu : YOUPI !

A très bientôt donc …

American psycho

Carole est une grande fan de Bret Easton Ellis, elle en parle souvent sur son blog alors la dernière fois que je suis allée à LA,  je me suis procuré American Psycho histoire de savoir un peu comment il écrivait ce fameux Bret.

Elle a du goût la miss car c’est exceptionnellement bien écrit, j’y ai redécouvert cette superficialité typiquement américaine ( mais pas seulement) qui pousse les gens à juger exclusivement sur les apparences.

Et croyez-moi  le monstrueux héros d’American psycho est au top en ce qui concerne son image, toujours très bien habillé, crémé, hydraté, bronzé, manucuré… (son rituel du matin dans la salle de bain est très  impressionnant au point que j’ai eu honte avec mon unique petite crème de jour et ma protection solaire).

C’est un homme d’affaires très en vue qui fréquente les milieux huppés de New York : wall street, costumes de créateurs, bars, restaurants, boites de nuit et drogue bien sûr. Jusque là rien de bien anormal donc, si ce n’est que,  dès qu’il a un moment de libre, il torture à mort : SDF, femmes, animaux ou même les petits amis gênants de ses relations.

Et c’est là que je me réjouis de l’avoir lu sous le soleil de Tunisie car TOUT y est détaillé. Et si je continue à dire que c’est très bien écrit, il y a des scènes un peu dures à supporter tant elles sont réalistes et je ne suis pas sûre que seule dans mon lit au beau milieu de l’hiver j’aurais réussi à continuer.

La scène du zoo (pour ceux et celles qui auraient lu ce livre), a été particulièrement difficile pour moi, j’ai traversé tout l’hôtel en courant pour aller au mini-club vérifier que mes monstroux allaient bien !

Un livre à lire donc, pour la beauté des mots, du style, mais avec le cœur bien accroché !

Âmes sensibles, abstenez-vous !